Alfa Romeo 158

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ALFA ROMEO 158

ALFA ROMEO 158
Constructeur : Alfa Romeo

Dates de production 1938 - 1950
Modèle suivant Alfa Romeo 159 (F1) Alfetta
Classe Formule 1
Moteur(s) 8 cylindres en ligne
Puissance 195 - 350 ch
Vitesse maximale 280 km/h
Transmission Propulsion
Poids 630 - 705 kg

L'Alfa Romeo 158, comme sa soeur 159, étaient des voitures de course de Formule 1 fabriquées par le constructeur italien Alfa Romeo de 1938 à 1951, surnommées Alfetta à cause de leurs dimensions réduites.

L'Alfa 158 était une voiture dotée d’un moteur d’un litre et demi de cylindrée avec une puissance extraordinaire obtenue grâce à deux compresseurs Root. Cette voiture de courses obtiendra un palmarès fabuleux entre 1938 et 1950.


[modifier] La naissance de la 158

Cette voiture est entrée de plein droit dans l'histoire du sport automobile moderne, comme la monoplace à la carrière la plus longue. Elle est restée présente et gagné des courses sur les circuits du monde entier pendant 13 années, de 1938 à 1950, dans ses différentes versions, mais en maintenant le concept d'origine mais surtout elle restera citée comme la voiture qui aura gagné le plus grans nombres de courses dans les Grands Prix de Formule 1.

L'Alfa Roméo 158 est née au printemps 1937, au sein des ateliers de la Scuderia Ferrari, qui, à cette époque, était la division expérimentale Alfa Roméo, sur un projet de l'ingénieur Gioacchino Colombo avec la collaboration de l'ingénieur Alberto Massimino spécialiste des suspensions et des boîtes de vitesses.

L'appellation 158 faisait référence, selon les coûtumes de l'époque, la cylindrée de 1500 cm3 et le nombre de cylindres, 8. Le moteur était suralimenté avec un compresseur volumétrique Roots. Dès les prmeiers essais au banc, ce moteur montrera ses hautes qualités de performance et de fiabilité. Les ingénieurs Alfa Roméo arrivèrent à tirer 180 cv à 6.500 tours/minute, une puissance qui, dès sa première participation en course fut portée à 195 cv, à 7.000 tours/minute.


[modifier] Les Grands Prix

L'Alfa Romeo 158 debuta officiellement lors de la Coupe Ciano de Livourne le 7 août 1938, sur un parcours en ville de 5,800 Km pour chacun des 25 tours, soit un total de 145 Km, et l'Alfa 158 a surpassé ses concurentes avec Emilio Villoresi à la 1ère place et Clemente Biondetti à la 2 ème.


L'évolution qui porta au modèle B, date de 1939, avec une puissance portée à 225 cv, toujours à 7.500 t/mn, gagne la Coupe Ciano de Livourne, le 30 juillet 1939, et la XV Coupe Acerbo de Pescara, le 13 août 1939, avec Clemente Biondetti comme pilote. Malheureusement, cette période d'avant guerre empêchera l'écurie Alfa Roméo de participer aux compétitions à l'étranger.


En 1940, en raison du conflit de la seconde guerre mondiale, les compétitions automobiles devenaient très rares ce cette quasi interdiction se renforça encore les années suivantes. En 1941, seules les compétitions en Amérique du Sud eurent lieu mais avec une présence symboliques des pilotes et écuries européennes.


Une fois la guerre terminée, les compétitions reprirent dès 1946, et l'Alfetta 158, retravaillée, allégée et avec un moteur encore plus puissant, le modèle 158/46 de 254 CV à 7.500 t/mn, d'un poids de 630 Kg, gagne le Ier Grand Prix des Nations de Genève, le 21 juillet avec Giuseppe Farina comme pilote, Carlo Felice Trossi à la seconde p^lace et Jean-Pierre Wimille à la troisième place. L'Alfa 158 gagnera également le IIIème Gran Prix du Valentino, qui se courrait à Turin le 1 septembre avec Achille Varzi comme pilote et Jean-Pierre Wimille arriva second, tous deux sur Alfetta 158. La même année, Carlo Felice Trossi, remporta le IIIème Circuit de Milan, le 30 settembre, Achille Varzi arriva second et Consalvo Sanesi 3ème, tous sur Alfetta 158.


En 1947, grâce à l'adoption d'un compresseur volumétrique Roots à 2 niveaux, la puissance passa à 275 cv, toujours à 7.500 t/mn sur le modèle 158/46B. Cette année là, l'Alfetta 158 remporta le VIIème Grand Prix de Suisse, le 8 juin, à Bremgarten, avec Jean-Pierre Wimille, Achille Varzi arriva second et Carlo Felice Trossi 3ème, tous sur Alfetta 158. Les trois pilotes Alfa Roméo remportèrent également dans le même classement le VIIème Grand Prix de Belgique, le 29 juin, sur le circuit de Spa-Francorchamps. Lors du Gran Prix de Bari, le 13 juillet, remporté par Achille Varzi, Consalvo Sanesi arriva second. L'Alfetta 158 gagna également le XVIIème Grand Prix d'Italie, le 7 septembre, qui se déroulait au Parc Sempione de Milan. La victoire revint à Carlo Felice Trossi, tandis que les 3 autres Alfetta en course finirent à la 2ème place avec Achille Varzi, à la 3ème avec Consalvo Sanesi, et à la 4ème avec Alessandro Gaboardi.


En 1948, une fois la saison terminée, l'Alfetta 158 voit sa puissance encore augmenter pour atteindre 315 cv, toujours à 7.500 t/mn avec le modèle 158/47. Cette année là, elle remporta le VIIIème Grand Prix de Suisse, le 4 juillet, à Bremgarten, avec Carlo Felice Trossi vainqueur devant Jean-Pierre Wimille. Malheureusement, au cours des essais du GP, Achille Varzi se tue lors d'une sortie de piste. Mais l'écurie Alfa Roméo raflera les trois premières places du XXXV Grand Prix de l'Automobile Club de France, le 18 juillet, à Reims-Gueux, avec Jean-Pierre Wimille vainqueur devant Consalvo Sanesi et Alberto Ascari à bord de l'Alfetta 158, gagnera le XVIII Grand Prix d'Italie le 5 septembre, avec Jean-Pierre Wimille ainsi que le Ier Grand Prix de l'Autodrome de Monza, le 17 octobre, aux 4 premières places avec Jean-Pierre Wimille vainqueur devant Carlo Felice Trossi, Consalvo Sanesi, et Piero Taruffi, tous sur Alfa Romeo 158.


L'année 1949 débute de la pire des manières pour l'Alfetta et pour l'automobilisme mondial. En effet, le 28 janvier, au cours des essais du Grand Prix Juan Domingo Peron, sur le circuit du Parc Palermo de Buenos Aires, Jean Pierre Wimille se tue dans un accident, à bord d'une Gordini. Ce jeune pilote de l'écurie Alfa Roméo était un des éléments les plus prometteurs. Peu de temps après, c'est Carlo Felice Trossi qui disparaîtra, emporté par une maladie incurable. En quelques mois, l'écurie Alfa Roméo qui avait dominé le monde de la compétition durant les trois années écoulées, s'est retrouvée pratiquement anéantie ! Alfa Roméo décidera alors de ne participer à aucune compétition cette année là.


L'année 1950 signera le retour de l'Alfetta en compétition avec sa participation au 1er Championnat du Monde de Formule 1, avec une équipe entièrement nouvelle, dans laquelle figurent deux pilotes italiens, le jeune Giuseppe Farina, et Lugi Fagioli, né en 1898, ainsi qu'un pilote argentin, de presque 40 ans, dont on dit le plus grand bien, Juan Manuel Fangio.

Avec une puissance de 350 cv à 8.600 t/mn, et un poids de seulement 700 Kg, qui donne un rapport poids/puissance à la valeur impensable de 2 Kg/cv, l'Alfa Romeo 158 ne connait aucune rivale, s'adjuge 5 des 6 Grands Prix de cette première saison mondiale. (Nota : on considère 6 Grands Prix, parce qu'aux 500 Miles d'Indianapolis, bien que la course ait été ajoutée au calendrier, aucune écurie et aucun pilote européen n'y participa). Le dernier des 6 Grands Prix de la saison, le XXI Grand Prix d'Italie de 1950, qui se déroula le 3 septembre sur le circuit de Monza, sera remporté par une Alfa Romeo 159 F1, évolution naturelle de l'Alfetta 158, avec Giuseppe Farina comme pilote, qui remporte ainsi le premier titre de Champion du Monde de Formule 1.


Les lauriers remportés lors de cette première aventure mondiale de l'Alfa Romeo 158, après 13 années de domination, sont extraordinires :

  • 3 premières places au Grand Prix de Grande Bretagne le 13 mai 1950, avec Giuseppe Farina devant Luigi Fagioli et Reg Parnell,
  • 1ère place au Grand Prixx de Monaco le 21 mai 1950, avec Juan Manuel Fangio,
  • 2 premières places au Grand Prix de Suisse le 4 juin 1950, avec Giuseppe Farina devant Luigi Fagioli,
  • 2 premières places au Grand Prix de Belgique le 18 juin 1950, avec Fangio devant Fagioli,
  • 2 premières places au Grand Prix de France le 2 juillet 1950, avec Fangio devant Fagioli,
  • 3ème place de Fagioli au Grand Prix d'Italie le 3 septembre.

De plus on peut compléter ce palmarès avec le record des 5 tours les plus rapides en 5 Grands Prix et 5 pole position. Les qualités mises en avant par tous les pilotes qui eurent la chance de la conduire étaient : puissance, vitesse, fiabilité et une maniabilité extrème.


[modifier] Conception du moteur

S’inspirant du huit cylindres en ligne de la P3, l’ingénieur Gioachino Colombo conçoit un moteur en alliage de magnésium avec culasse intégrée, chemises rapportées en acier et carter en magnésium boulonné au bloc. Le vilebrequin expertement taillé dans un bloc d’acier au chrome nickel ne pèse que 10 kg, tandis que le moteur ne pèse que 165 kg.


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