6e régiment parachutiste d'infanterie de marine

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

6e Régiment Parachutiste d'Infanterie de Marine

6e RPC et 6e RPIMa
Période 1948 - 1998
Pays France France
Branche Armée de Terre
Type Troupes de marine
Rôle parachutiste d'infanterie
Garnison Mont de Marsan "caserne du Maréchal Bosquet"
Ancienne dénomination 6e B.C.C.P
Couleurs Rouge et bleu
Devise Croire et oser
Inscriptions sur l'emblème INDOCHINE 1949-1954
AFN 1952-1962
Anniversaire Bazeilles
Guerres Guerre d'Indochine
Guerre d'Algérie
Décorations Fourragère Médaille militaire avec olive Croix de Guerre TOE
Croix de guerre des théâtres d'opérations extérieures 5 palmes
Commandant historique Chef de bataillon Marcel Bigeard

Régiment parachutiste français le 6e RPIMa, alors directement affilié aux SAS de la Seconde Guerre mondiale, fut créé à Quimper le 16 mai 1948 sous le nom du 6e BCCP (bataillon colonial de commandos parachutistes).

Il part pour Saïgon dès 1949. Il devient le 6e GCCP (groupement colonial de commandos parachutistes) le 1er octobre 1950, puis le 6e BPC (bataillon parachutistes coloniaux) le 1er mars 1951. Le bataillon est dissous le 20 août 1951. Il est reformé en 1952 à Saint-Brieuc et devient le fameux bataillon Bigeard qui combat dans la cuvette de Diên Biên Phu lors de la guerre d'Indochine en 1953. En recevant 5 citations à l'ordre de l'armée.

Il sera recréé le 1er août 1955 au Maroc sous le nom de 6e RPC. Il s'installe dans le cadre de la guerre d'Algérie en juillet 1957 à Chréa près de Blida.

C'est le 1er décembre 1958 qu'il adopte le nom de 6e RPIMa. Il rejoint la France en juillet 1961 et s'installe à Verdun. Par la suite, il prend garnison le 18 décembre 1962 à Mont-de-Marsan.

Il sera alors le seul régiment de France capable d'être directement opérationnel sur des théâtres d'opérations extérieures avec des appelés du contingent, ce qui en fera sa réputation d'excellence. Lors de la nouvelle structuration de l'armée et de sa professionnalisation, il sera dissous à nouveau le 30 juin 1998. La campagne d'Indochine a été la grande époque des parachutistes coloniaux. Des milliers de jeunes Français ont servi dans des bataillons plusieurs fois reformés après des pertes terribles. Ils tirent leur origine de la 1re demi-brigade de commandos coloniaux de parachutistes, héritière elle-même des paras de France libre, de la demi-brigade des SAS, du groupement des bataillons parachutistes de choc dont le drapeau a reçu la Croix de la légion d'honneur le 14 Juillet 1954.

L'histoire des parachutistes coloniaux reste à écrire en détail, elle constitue une immense fresque à la gloire de ces belles unités.

Sommaire

[modifier] Chefs de corps

100ppx
insigne parachutiste.
insigne parachutiste.
  • Chef de bataillon Vernières (1948-1950)
  • Capitaine Balbin (1950-1951)
  • Chef de bataillon Marcel Bigeard (1952-1954)
  • Chef de bataillon Chaudrut (1954-1955)
  • Lt-colonel Romain-Desfossés (1955-1958)
  • Lt-colonel Ducasse (1958-1959)
  • Lt-colonel Balbin (1959-1962)
  • Lt-colonel Picherit (1962-1963)
  • Lt-colonel Bley (1963-1965)
  • Lt-colonel Le Guillou (1965-1967)
  • Lt-colonel Ziegler (1967-1969)
  • Lt-Colonel De LLamby (1969-1971)
  • Lt-Colonel Vincendon (1971-1973)
  • Lt-colonel de Tonquedec (1973-1975)
  • Lt-colonel Béal (1975-1977)
  • Lt-colonel Dentin (1977-1979)
  • Lt-colonel Bertin (1979-1981)
  • Lt-colonel Serpol (1981-1983)
  • Lt-colonel Urwald (1983-1985)
  • Lt-colonel Quadri (1985-1987)
  • Lt-colonel Bordron (1987-1989)
  • Lt-colonel Gandouly (1989-1991)
  • Lt-colonel Perrin (1991-1993)
  • Lt-colonel Champenois
  • Lt-colonel Caille

[modifier] Insignes et devise

  • Un parachute, des ailes et une ancre de marine symbolisent son appartenance aux troupes aéroportées d'infanterie de marine. Une épée basse et une inscription SAS portée sur sa garde rappelle sa filiation avec les unités SAS.
  • Sa devise : « Croire et oser ».

Son insigne n'a jamais été modifié, mis à part l'inscription qui a été successivement "BCCP" puis "RPC" et enfin "RPIMa". Le 6° RPIMa a été dissous à Mont-de-Marsan en juin 1998.

[modifier] Drapeau du régiment [1]

Fouragère aux couleurs de la médaille militaire sans l'olive aux couleurs de la croix T.O.E
Fouragère aux couleurs de la médaille militaire sans l'olive aux couleurs de la croix T.O.E
En onze ans de campagne, il a perdu 23 officiers, 70 sous-officiers et 480 marsouins parachutistes.

[modifier] devise

Croire et oser

[modifier] Chant du 6ème RPIMa

insigne de béret para. T.D.M.
insigne de béret para. T.D.M.
ancienne insigne de béret para.T.D.M
ancienne insigne de béret para.T.D.M
  • Nos anciens ont conquis des lettres de noblesse
  • En des pays lointains baptisés TOE
  • Puis d’autres sont venus pour porter sans faiblesse
  • Sur la terre africaine ton drapeau prestigieux
  • Refrain :
  • Para du 6 partout on t’admire et te craint
  • Tes devanciers hier ne sont pas morts en vain
  • (bis)
  • Tu luttas au Laos, combattis en Anam
  • Et ta guerre fut féroce aussi en terre d’Islam
  • La mort te vit bondir de rizières en deltas
  • De diguettes en murettes, de djebels en mechtas
  • Refrain
  • Ames des chevaliers vous existez encore
  • Ronceveau n’est pas loin, j’entends sonner le cor
  • L’esprit survit quand même la race est au trépas
  • Cette armée silencieuse qui s’attache à nos pas
  • Qui s’avance avec nous au moment de l’effort
  • Qui fait croire et oser, est l’âme de nos morts
  • Refrain
  • [1] 'Refrain du 6e R.P.I.Ma

[modifier] Historique

création puis Indochine.
  • Il est formé à Quimper le 16 mai 1948 à partir d'éléments de la 1ere demi brigade coloniale de commandos parachutistes; débarqué à Saïgon en juillet 1949, le 6e bataillon colonial de commandos parachutistes se distingue, à Pho Trach et à Chaple, en Centre Annam (première citation à l'ordre de l'armée); à Maoke, au Tonkin (deuxième citation à l'ordre de l'armée). Le 30 mars 1951, le régiment résiste victorieusement pendant toute une nuit aux attaques furieuses de quatre régiments vietminh. Après cinq heures de combat corps-à-corps, l'adversaire se retire en abandonnant 400 tués. Le régiment est dissous le 20 août 1951, date de son embarquement pour la métropole (France). Le 6e Bataillon de parachutistes coloniaux est créé le 5 juillet 1952. Sous les ordres du chef de bataillon Bigeard, il s'illustre, à Thulé, en octobre 1952 (troisième citation à l'ordre de l'armée); à Langson, en juillet 1953 (quatrième citation à l'ordre de l'armée);
  • A Dien Bien Phu où il saute deux fois, le 20 novembre 1953 largage du 6e BPC (Bigeard) sur <<Natacha>> pour l'opération Castor, et le 16 mars en pleine bataille (cinquième citation à l'ordre de l'armée).Ce fameux et vaillant régiment disparait à Dien Bien Phu après une lutte héroïque, "les Honneurs à nos morts".

[modifier] Ne pas oublier les morts de la guerre d'Indochine

[modifier] A.F.N

  • Recréé à Marrakech le 1er août 1955, il devient le 6e Régiment de parachutistes coloniaux. En 1957, il fait mouvement sur l'Algérie et prend, le 1er décembre 1958, le nom de 6e régiment de parachutiste d'infanterie de marine. Il s'installe à Blida. Il quittera en avril 1961 pour s'installer à Philippeville. Il se distingue particulièrement à l'opération "Kabylie 16", dans la région de Bordj-Menaiel, du 6 au 11 janvier 1959, où 330 rebelles sont mis hors de combat. Puis le 28 mars 1959, dans le secteur de Djelfa-Bou Saâda, au cours d'un violent engagement, en mettant hors de combat deux chefs de willaya et 200 rebelles. Le Régiment est parachuté en juillet 1959 dans l'Akfadou, en lever de rideau de l'opération "Jumelles". Retour en France, le 6 juillet 1961, le 6e RPIMa quitte l'Algérie française, pour être regroupé à Verdun. Il est actuellement cantonné à Mont-de-Marsan, l'ancienne base d'instruction de la brigade des parachutistes coloniaux, depuis janvier 1963.
  • Sarajevo 1995/1996.
  • Le régiment est dissous en 1998.

[modifier] Traditions

100ppx
La fête des troupes de marine
  • Elle est célébrée à l'occasion de l'anniversaire des combats de Bazeilles . Ce village qui a été 4 fois repris et abandonné sur ordres, les 31 août et le 1er septembre 1870.
Et au Nom de Dieu, vive la coloniale 
les Marsouins et les Bigors ont pour saint patron Dieu lui-même. Ce cri de guerre termine les cérémonies intimes qui font partie de la vie des régiments.

[modifier] Notes et Références

  1. Service Historique de la Défense, Décision N° 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe

Autres langues