Suisse gallo-romaine

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La Suisse gallo-romaine couvre l'histoire des différentes cultures peuplant la Suisse pendant la période allant de la guerre des Gaules de Jules César jusqu'à l'assassinat du général Aetius et le repli des troupes romaines sur l'Italie.

Sommaire

[modifier] Les Helvètes

Carte des populations celtes d'Europe de l'Ouest.
Carte des populations celtes d'Europe de l'Ouest.
Icône de détail Article détaillé : Helvètes.

Les premiers témoignages écrits concernant la population vivant sur le territoire de la Suisse actuelle décrivent des peuplades Celtes, dont en particulier les Helvètes, qui auraient occupé le plateau suisse à partir de 100 av. J.-C. environ suite aux migrations des Cimbres et des Teutons[1]. Mentionnés par l'historien latin Tacite[2], les Helvètes sont surtout décrits par Jules César dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules[3] qui, s'il n'a jamais pénétré en territoire helvète, décrit celui-ci comme étant délimité « d'un côté par le Rhin [...], d'un autre par le Jura [...] et du troisième par le lac Léman et le Rhône »[3]

En 58 av. J.-C., 368 000 Helvètes[4] quittent leur territoire après avoir brûlé leurs villes, estimées à une douzaine, mais jamais identifiées[5] et se mettent en route en direction de la Saintonge, poussés par leur chef Orgétorix et emportant avec eux de la farine pour trois mois[6]. Différentes raisons sont données à cette migration, parmi lesquelles la pression de peuplades germaniques ou le manque de place disponible[7]. Les émigrants se présentent en mars -58 dans les environs de Genève, alors dernier oppidum des Allobroges récemment conquis par les Romains[8].

Jules César, alors proconsul de la Gaule narbonnaise, parvient à les précéder à Genève où il coupe le seul pont permettant de franchir le Rhône, obligeant ainsi les Helvètes à effectuer un large détour par le Jura pour rejoindre la Saône. Ils sont alors rejoints par les légions romaines qui les engagent et les défont lors de la bataille de Bibracte. Victorieux, César lie alors les Helvètes par un fœdus et les renvoie sur leur ancien territoire pour empêcher les tribus germaniques habitant de l'autre côté du Rhin de s'installer sur ce territoire, tout en ordonnant aux Allobroges de les ravitailler en blé pour le voyage de retour.[9]. Revenus sur leurs terres, les Helvètes vont rebâtir les oppidums de Berne, Yverdon, Zurich ou Windisch entres autres.

L'accord passé ne sera cependant respecté que quelques années par les Helvètes. En effet, en 52 av. J.-C., près de 8000 d'entre eux sont réquisitionnés lors du soulèvement Gaulois mené par Vercingétorix[10], [11] contre les Romains qui se terminera par la défaite gauloise lors du siège d'Alésia. Les Helvètes ne sont pas punis suite à cette insurrection, mais à nouveau renvoyés sur leur territoire, qui va être progressivement colonisé et incorporé dans l'Empire romain.

Les Romains passant sous le joug, tableau de Charles Gleyre
Les Romains passant sous le joug, tableau de Charles Gleyre

Ce n'est qu'au XIXe siècle que la Suisse va redécouvrir les Helvètes qui vont être progressivement incorporés à l'imagerie populaire des ancêtres fondateurs de la nation, que cela soit dans la peinture avec, par exemple le tableau de Charles Gleyre commémorant la victoire helvète sur les Romains à la bataille d'Agen 107 av. J.-C., ou celui de Karl Jauslin représentant le chef helvète Divico et Jules César sur la Saône, ainsi que dans les évocations historiques, très à la mode dans la seconde moitié du siècle[12].

Le terme même d’helvète sera largement utilisé comme synonyme de suisse au travers des époques, avec par exemple la République helvétique, le corps helvétique ou la Confédération helvétique (Confoederation helvetica en latin)) ou l’Helvetia au détriment des autres peuplades celtes ayant habité sur le territoire de la Suisse actuelle.

[modifier] La Suisse sous l'Empire romain

Carte du territoire helvète sous domination romaine
Carte du territoire helvète sous domination romaine

Peu confiant dans la parole des Helvètes, Jules César installe alors sur leur territoire une colonie appelée Colonia Julia Equestris, basée à Nyon et s'étendant d'Aubonne à l'est jusqu'au Rhône, sur l'ensemble des terres allant du Jura au lac Léman[13]. Cette colonie est remise à des vétérans d'unités de cavalerie. Parallèlement, César demande à l'un de ses lieutenants, nommé Lucius Munatius Plancus, de créer une seconde colonie sur le territoire des Rauraques[14] dans le but de bloquer le passage entre le Rhin et le Jura. Cette colonie sera, sous Auguste, nommée Colonia Augusta Raurica et également confiée à des vétérans qui vont ainsi progressivement commencer la romanisation du territoire, rattaché à la province romaine de Gaule belgique. Toujours sous Auguste, une importante campagne militaire est envoyée à la conquête des Alpes entre 25 et 7 avant J.-C. qui va permettre aux Romains de se rendre maîtres du Valais actuel qui est rattaché à la nouvelle province des Alpes Grées et Pennines ; la route du col du Grand-Saint-Bernard, alors appelé Jupiter Mons, traduit plus tard en Mont-Joux [15] est carrossée sous l'empereur Claude Ier et l'ancienne cité d’Octodurus (Martigny) est reconstruite sous le nom de Forum Claudii Vallensium. À partir de 89, le territoire des Helvètes est rattaché à la province de Germanie supérieure dont la capitale est l'actuelle Mayence, alors que le sud-est du territoire Suisse, occupé de nos jours par les cantons des Grisons et du Tessin fait partie de la Rhétie.

Cette période romaine, qui va durer du Ier siècle av. J.-C. au IVe siècle, va profondément transformer la Civitas Helvetiorum et ses habitants qui vont, en l'espace de deux générations, profondément changer leur mentalité et leur culture, principalement grâce à l'amélioration des voies de communication et à l'arrivée de citoyens romains, qui apportent avec eux leur mode de vie que les élites locales vont vouloir imiter[16]. Ce mouvement d'intégration et de romanisation est encore accentué à partir du règne de l'empereur Vespasien par la mise en place d'une politique visant à donner des avantages aux notables locaux, particulièrement dans les vici, des agglomérations accédant à une certaine autonomie municipale telles que Eburdunum (Yverdon), Lousonna (Lausanne), Minnodunum (Moudon) ou Solodurum (Soleure), ainsi que dans les troupes en charge de la défense de l'empire.

Entre le IIe siècle et le IIIe siècle, la Pax Romana règne sur l'empire, les frontières ayant reculé vers le nord et la Suisse n'étant donc plus une zone frontalière. Le territoire connaît alors une période de prospérité économique, facilitée par les nombreux échanges commerciaux qui vont progressivement apporter la culture de produits méditerranéens, tels que le froment, le seigle ou l'avoine, mais également l'olivier, le noyer ou le prunier. La culture de la vigne, déjà existante en Valais, connait également un important développement[17].

[modifier] L'urbanisation

L'amphithéâtre d'Avanches.
L'amphithéâtre d'Avanches.

Comme dans la plupart des nouveau territoires conquis, les Romains vont ouvrir plusieurs chantiers visant à créer des centres urbains, soit en transformant des agglomérations modestes existantes, soit ex nihilo. Ces centres urbains, organisés comme la ville de Rome, sont caractérisés par leur plan en damier et leur découpage en deux axes principaux, dont le forum marque le centre[18]. Outre les villes, de nombreux vici (villages ou hameaux) se développent, souvent autour d'une villa rustica utilisée comme centre d'exploitation agricole.

[modifier] Aventicum

Aventicum, dont le nom vient de la déesse celte Dea Aventia[19], est créée ex nihilo, probablement sous le règne d'Auguste. Le plus ancien vestige daté avec certitude est le quai du port sur le lac de Morat en 5 après J.-C.[20]. La ville se développe sous Tibère et devient officiellement la caput (capitale) de l'Hevétie au début du IIe siècle selon Tacite[21]. Avenches connait ensuite un important développement du à la fois à sa situation géographique et à l'aide matérielle que lui offre l'empereur Titus qui, tout comme son père l'empereur Vespasien, y a vécu pendant les premières années de sa vie[22]. En 73, Avenches devient une colonie sous le nom de Colonia Pia Flavia Constans Emerita Helbetiorum Foederata entourée d'une muraille de 5,5 kilomètres de long et reliée par un canal de 800 mètres de long au port.

[modifier] Augusta Raurica

Maison romaine à Augusta Raurica.
Maison romaine à Augusta Raurica.

Augusta Raurica a été construite sous Auguste, entre 20 et 50 après J.-C., sur les restes d'une première colonie fondée en 44 av. J.-C. Tout comme Aventicum, la cité possède un forum, un théâtre, des temples (dont celui de Schönbühl, le premier, a été construit vers 60-70), des thermes et un amphithéâtre. À son apogée vers l'an 200, la cité abritera environ 20 000 habitants, soit un peu plus qu'Avenches[23]. À cette période, la ville est le lieu de transit quasi obligé pour la totalité des biens et des personnes voyageant sur le Rhin.

[modifier] Colonia Julia Equestris

Colonne romaine à Nyon.
Colonne romaine à Nyon.

La Colonia Julia Equestris (aujourd'hui Nyon) a été fondée par Jules César en 44 avant J.-C. sur une colline naturelle qui surplombe le lac Léman. Appelée Noviodunum (Nouvelle forteresse) par les indigènes, la colonie comprend une basilique, un marché, des bains, un amphithéâtre et un forum, centre de la vie politique, sociale et économique de la cité. Plus à l'extérieur, plusieurs villae s'élevaient alors qu'un quartier artisanal s'est développé au sud-ouest et un port, situé à l'emplacement de l'actuel quartier de Rive[24].

[modifier] Forum Claudii Vallensium

L'ancienne cité d’Octodurus, devenue Forum Claudii Vallensium (aujourd'hui Martigny) après l'ouverture de la route du col, devient la capitale du Valais sous le règne de Claude Ier. Elle comportait un amphithéâtre et un forum, dont les fouilles ont permi de mettre à jour plusieurs statues de bronze, dont une tête de vache de la race d'Hérens.

[modifier] Les voies de communication

En parallèle avec l'urbanisation, le développement des voies de communication, commencé dès le Ier siècle av. J.-C., permet à la fois une unification des différentes tribus du pays et l'intégration de celui-ci au reste du monde romain. L'Helvétie est traversée par deux axes principaux la Via Francigena qui relie Rome à Cantorbéry en passant par le col du Grand-Saint-Bernard, Saint-Maurice, le long du lac Léman jusqu'à Lausanne, puis le Jura jusqu'à Pontarlier et un autre tracé, plus à l'est, qui traverse les Grisons par Cuira (Coire), ville citée pour la première fois au IIIe siècle dans l'Itinéraire d'Antonin[25], rejoint le lac de Zurich pour partir sur Augst et continuer vers Strasbourg et Mayence. La liaison entre ces deux axes est assurée par une troisième voix transversale partant de Genève qui relie Nyon, Lausanne, Avanches puis Windisch[26].

La navigation fluviale et lacustre est également largement développée et contrôlée par des corporations, en particulier sur les lacs Léman, de Morat, auquel Avanches est reliée par un canal, mais également sur le Rhône et la Thièle. La plus grande partie des transports commerciaux est assuré par les voies et plans d'eau[27]

[modifier] La langue et la culture

Pendant cette période, et contrairement à la Gaule où les dialectes indigènes continuèrent à être utilisés, le latin s'est imposé comme langue écrite pendant cette période en Helvétie. Tous les texte retrouvés sur le territoire, écrits pour la plupart sur des tablettes enduites de cire sont en effet en latin, prouvant ainsi que la langue s'était répandue non seulement dans l'administration, mais aussi dans la vie de tous les jours[28].

L'amphithéâtre de Martigny.
L'amphithéâtre de Martigny.

La culture romaine est diffusée en particulier dans des spectacles donnés dans les différents théâtres et amphithéâtres de la région où sont donnés différents divertissements, tels que les représentations allégoriques. Les combats de gladiateurs ou entre animaux sont également appréciés. Outre la pratique de différents jeux de société, les différentes couches de la population se retrouvent et se mélangent dans les thermes romains, en particulier ceux de Nyon, alimentés par un aqueduc amenant l'eau depuis Divonne. Les restes d'un orgue en bronze ont été retrouvés à Avanches[29] où il était utilisé au théâtre comme accompagnement avec des trompettes, cors, flûtes, lyres ou harpes.

[modifier] Les structures politiques

Les Helvètes, comme tous les sujets de l'empire, sont rattachés à une ville ou à un peuple et ont tous l'un des trois statuts qui leur sont réservés, à savoir celui de pérégrin (étranger ou non-citoyen), de droit latin (citoyen civil, mais sans droits politiques) ou de droit romain qui offre entres autres le droit de vote (jus suffragii) ainsi que celui d'accéder à la magistrature (Jus Honorum)[30]. L'accession aux degrés successifs de la citoyenneté est alors perçu par les populations locales comme un honneur et une récompense et, de fait, un grand nombre d'Helvètes, identifiables par leur triple nom, accédèrent au titre de citoyen romain[31]

Les trois colonies du territoire (Augst, Avenches et Nyon), sont dirigées par les duoviri, deux magistrats élus à l'année qui sont secondés (et remplacés si besoin est) par des praefecti (préfets), et épaulés d'une assemblée de 100 membres choisis tous les cinq ans, qui correspond au Sénat romain. Augst et Avenches, en tant que colonies, sont également des chefs-lieux des civitates (peuples non romains) rauraques et helvètes ; dans ces deux cas, le pouvoir des duoviri s'étend à l'ensemble de la population de la civitate. La Civitas Vallensium valaisane, quand à elle, fut mise au bénéfice du droit latin, ce qui permettait aux habitants exerçant une magistrature, ainsi que leurs familles et descendants directs, de devenir automatiquement citoyens romains[32].

À l'intérieur des civitates les villages disposent d'une certaine autonomie administrative, tout en restant soumis à l'autorité de la capitale. Ils sont administré par une assemblée locale et deux ou quatre magistrats, élus pour une année.

[modifier] La religion

Statue d'Hercules d'Augusta Raurica.
Statue d'Hercules d'Augusta Raurica.

Pendant la période romaine, la Suisse connaît successivement plusieurs mutations religieuses, passant du paganisme celte aux dieux romains et au culte impérial avant de se convertir, au cours du IVe siècle, au christianisme.

Comme pour la plupart des tribus celtes, le panthéon des Helvètes nous est mal connu. La religion des druides reposait sur une transmission des connaissances et rites uniquement orale, ce qui explique que peu de témoignages, si ce n'est ceux d'explorateurs Romains, ne nous soient parvenus. Parmi les déités locales, on trouve la mention de Dea Geneva dans la région de Genève ou Dea Artio (la déesse des ours) vénérée près de Berne[33].

L'insertion de la région dans l'empire romain et la progressive romanisation entraîne la substitution des dieux du panthéon romain aux dieux locaux sans effacer toute fois toutes les traces de la religion indigène. L'un des effets les plus visibles sera le double nom porté par les dieux, tel que Mars Caturix, dieu celte de la guerre assimilé au dieu romain ou Jupiter Poeninus, le protecteur du col du Grand-Saint Bernard[34]. On peut voir là un pratique semblable à celle que Jules César appelle l’interpretatio romana, à savoir l'appellation des dieux celtes par le nom de leur correspondants romains[35] : ainsi, Mercure remplace Lug et Apollon prend la place de Belenos[36]. Comme le reste de l'Empire, l'Helvétie romaine pratique le culte impérial, comme en témoigne la présence, au centre du forum de Nyon, d'un temple dédié au culte de l'empereur.

Le christianisme, officiellement toléré dans l'Empire romain par la publication de l'Édit de Milan par Constantin en 313, se répand rapidement dans le pays en suivant les axes de communication. La première inscription chrétienne, retrouvée à Sion, date en effet de l'an 377 et comporte un christogramme[37]. Par la suite, après la promulgation par l'empereur Théodose du christianisme comme religion d'État le 24 février 391[38], la présence d'évêques est certifiée à Genève, Martigny et Kaiseraugst (Bâle), les diocèses se constituant naturellement en suivant les frontières des anciennes civitates tout en en changeant la cité hôte : ainsi, le diocèse de Martigny deviendra celui de Sion, celui d'Avenches le diocèse de Lausanne, Augst cèdera sa place au diocèse de Bâle et enfin Nyon deviendra le diocèse de Genève (qui se regroupera avec celui de Lausanne après la Réforme protestante)[39].

[modifier] Les premières incursions barbares

Ruines du théâtre du camp de Vindonissa.
Ruines du théâtre du camp de Vindonissa.

Dès la fin du IIIe siècle, ce que l'historien Edward Gibbon nommait l'âge d'or de l'humanité[40] va prendre fin, en particulier suite aux premières incursions barbares des Alamans (ou Alémans) en Germanie puis en territoire suisse, notamment en 260 où les villes sont pillées et de nombreux vici détruits, comme en témoignent les nombreux trésors numismatiques enfouis entre 250 et 280 dans la région[41]. Avenches en particulier ne se remettra pas de ces pillages comme le note Ammien Marcellin, environ un siècle plus tard, lorsqu'il visite la ville « qui était jadis fort illustre, comme l'attestent aujourd'hui ses édifices à moitié ruinés »[42]. Dans plusieurs cas, les populations abandonnent leurs villages impossibles à défendre et se réfugient sur des collines ou derrière des murailles, comme c'est le cas à Genève, Lausanne ou Yverdon.

Progressivement, et malgré la victoire de l'empereur Julien en 357, la frontière de l'Empire revient sur le Rhin, le long duquel les empereurs successifs du IVe siècle font construire des lignes défensives (forteresses appelées castra et tours de guet) et réactivent le camp militaire de Vindonissa qui avait été abandonné dès 101. Dans le même temps, sous l'empereur Dioclétien, une réorganisation des provinces romaines réunit le pays des Rauraques et celui des Helvètes dans la province Maxima Sequanorum (ou Séquanaise)[43].

Dès 401, la population romaine inquiète migre vers le sud en abandonnant les villes de Nyon, dont les pierres des monuments vont servir à l'édification des murailles de Genève[44] puis d'Augsta Raurica, pour cette dernière en faveur de Bâle. La Réthie est également prise par les peuples germaniques, seuls de petites enclaves de romanisation persisteront en particulier autour de Coire, d'où vient le Rätoromanisch (littéralement roman de la Rhétie en allemand), une langue romane. Le général romain Aetius, en 443, déplace le peuple des Burgondes (qu'il avait préalablement décimé en 436) sur le plateau Suisse pour l'utiliser comme rempart contre les barbares avant d'affronter Attila en 451. Son assassinat en 454 marque le retrait des troupes sur le sud des Alpes, marquant ainsi la fin de l'occupation romaine du territoire de la Suisse et son abandon aux peuples germaniques dits « fédérés », à savoir les Burgondes et les Alamans[45].

[modifier] Références

  1. Helvètes - Les Helvètes avant la guerre des Gaules en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  2. Tacite, Germania, partie XXVIII, p. 8
  3. ab La Guerre des Gaules sur wikisource, livre 1
  4. Selon La Guerre des Gaules sur wikisource, 1-29
  5. Helvètes - Du début de la guerre des Gaules à la défaite de Bibracte en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  6. Jean-Pierre Felber, De l'Helvétie romaine à la Suisse romande page 13
  7. Jean-Jacques Bouquet, Histoire de la Suisse, coll. « Que sais-je ? », p. 3
  8. Selon La Guerre des Gaules sur wikisource, 1-6
  9. Selon La Guerre des Gaules sur wikisource, 1-28
  10. Jules César, Guerre des Gaules, livre VII, 75
  11. Grégoire Nappey et Mix & Remix, Histoire suisse, page 12
  12. Helvètes - Les Helvètes: facteur d'identité "nationale"? en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  13. J.-P. Felber, De l'Helvétie romaine à la Suisse romande op. cit. page 14
  14. Fondation citée dans l'épitaphe du tombeau de Plancus à Gaète, référencée au Corpus inscriptionum latinarum 10.6087
  15. Aperçu historique de la Congrégation des chanoines du Gd-St-Bernard sur Archives du Grand-Saint-Bernard. Consulté le 9 avril 2008
  16. J.-P. Felber, De l'Helvétie romaine à la Suisse romande op. cit. page 16
  17. François Wiblé, Histoire du Valais - Époque romaine, Société d'histoire du Valais romand, 2002 pages 95-96
  18. J.-P. Felber, De l'Helvétie romaine à la Suisse romande op. cit page 20
  19. Hans Bögli, La Suisse à l'époque romaine, Société anonyme Chocolat Tobler
  20. Aventicum - Histoire d'une capitale en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  21. Les Histoires - Livre I sur wikisource, LXVIII
  22. J.-P. Felber, De l'Helvétie romaine à la Suisse romande op. cit page 22
  23. Augusta Raurica - Augusta Raurica dans l'histoire en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  24. Colonia Iulia Equestris en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  25. Coire en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  26. J.-P. Felber, De l'Helvétie romaine à la Suisse romande op. cit. page 18
  27. Laurent Flutsch et Urs Niffeler (directeurs), La Suisse du Paléolithique à l’aube du Moyen Âge, volume V : Époque romaine, Société suisse de Préhistoire et d’archéologie, Bâle, 2002
  28. J.-P. Felber, De l'Helvétie romaine à la Suisse romande op. cit page 33
  29. Anne Hochuli-Gysel, L’orgue romain d’Avanches/Aventicum, Les Dossiers d’archéologie, n° 320, mars/avril 2007
  30. Pierre Ducret, Nouvelle histoire de la Suisse et des Suisses page 82
  31. J.-P. Felber, De l'Helvétie romaine à la Suisse romande op. cit page 30
  32. J.-P. Felber, De l'Helvétie romaine à la Suisse romande op. cit page 31
  33. H. Bögli, La Suisse à l'époque romaine op.cit. page 63
  34. H. Bögli, La Suisse à l'époque romaine op.cit. page 64
  35. Voir La Guerre des Gaules sur wikisource, 6-17
  36. P. Ducret, Nouvelle histoire de la Suisse et des Suisses op.cit. page 87
  37. Collectif, Histoire de la Suisse, Éditions Fragnière, Fribourg, 1987 pages 28-29
  38. H. Bögli, La Suisse à l'époque romaine op.cit. page 70
  39. J.-P. Felber, De l'Helvétie romaine à la Suisse romande op. cit page 40
  40. Edward Gibbon, Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain
  41. J.-P. Felber, De l'Helvétie romaine à la Suisse romande op. cit page 43
  42. Selon Histoire de Rome sur wikisource, livre XV, 12
  43. H. Bögli, La Suisse à l'époque romaine op.cit. page 80
  44. P. Ducret, Nouvelle histoire de la Suisse et des Suisses op.cit page 91
  45. J.-P. Felber, De l'Helvétie romaine à la Suisse romande op. cit page 44

[modifier] Bibliographie

  • Jean-Pierre Felber, De l'Helvétie romaine à la Suisse romande, Slatkine, 2006 (ISBN 9782832102727)
  • Jean-Jacques Bouquet, Histoire de la Suisse, PUF, coll. « Que sais-je ? », Paris, 2005 (ISBN 2130545009)
  • Grégoire Nappey et Mix & Remix, Histoire suisse, LEP, 2007 (ISBN 9782606012007)
  • Collectif, Nouvelle Histoire de la Suisse et des Suisses, Payot, Lausanne, 1982 (ISBN 2601030178)


Autres langues