Puymirol

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Puymirol
Carte de localisation de Puymirol
Pays France France
Région Aquitaine Aquitaine
Département Lot-et-Garonne Lot-et-Garonne
Arrondissement Arrondissement d'Agen
Canton Canton de Puymirol
Code Insee 47217
Code postal 47270
Maire
Mandat en cours
Jean-Louis Coureau
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes des Deux Séounes
Latitude
Longitude
44° 11′ 16″ Nord
         0° 47′ 54″ Est
/ 44.1877777778, 0.798333333333
Altitude 57 m (mini) – 191 m (maxi)
Superficie 19,54 km²
Population sans
doubles comptes
864 hab.
(1 999)
Densité 44 hab./km²

Puymirol est une commune française, située dans le département de Lot-et-Garonne et la région Aquitaine.

Ses habitants sont appelés les Puymirolais.

Sommaire

[modifier] Géographie

Ancienne bastide située sur la Séoune

[modifier] Histoire

Assise sur un plateau escarpé à 153 mètres d'altitude, la ville de Puymirol est une ancienne bastide du treizième créée par Raymond VII, comte de Toulouse, sur un terrain cédé par Pierre de Reims, évêque d'Agen. La date de 1246 est donnée comme celle de la fondation de cette place réputée imprenable.

Cependant, les mots agrandissement, transformation et aménagement sembleraient plus équitables parce qu'un centre de population s'y trouvait déjà, près d'un château et d'une église dédiée à saint Seurin. Ce bourg primitif avait pour nom Saint-Seurin-de-Grand-Castel et son origine devait être fort ancienne puisque ses foires sont citées dans un acte de l'année 1100.

Une église nouvelle, construite en même temps que la bastide, fut placée sous le vocable de Notre-Dame-de-l'Assomption. Peu à peu, le nom de Puymirol, donné à la bastide, fit oublier celui de Grand-Castel.

En 1286, Édouard Ier, roi d'Angleterre, octroya de nouvelles coutumes aux habitants de la cité. Ces privilèges étaient considérables car, pendant les alternatives d'occupation anglaise ou française, chaque parti avait intérêt à renchérir sur les faveurs et concessions pour s'assurer le concours et l'obéissance des habitants d'une place aussi importante. Toutes les villes de l'Agenais ont été assiégées, prises et reprises bien des fois depuis la guerre des Albigeois jusqu'à celles de la Fronde. Cependant, Puymirol eut à subir moins d'assauts que la plupart des autres, sans doute parce qu'elle semblait inexpugnable. Elle fut assiégée sans succès, en 1324, par les troupes françaises; elle était alors défendue par l'un des meilleurs capitaines du parti anglais, Amanieu du Fossat, seigneur de Madaillan.

Pendant les guerres du seizième siècle, Puymirol, attaquée par les protestants en novembre 1569, fut défendue victorieusement par François de Montpezat. Mais, en 1574, les protestants réussirent à l'occuper, peut-être par trahison, et s'y maintinrent jusqu'à l'avènement d'Henri IV. Ce prince, alors qu'il guerroyait en Guyenne, avait fait de Puymirol une des places de sûreté à laquelle il semblait avoir tenu tout particulièrement.

Cette ville représente le type parfait des cités médiévales. L'enceinte qui suivait le contour du plateau avait une longueur de 790 mètres sur une largeur de 90 à 250 mètres. Quatre portes d'inégales dimensions étaient percées dans cette enceinte. Puymirol a, dans le sens de sa longueur, plusieurs rues qui sont coupées par d'autres perpendiculaires et la place des Cornières est presque au centre. Trois puis, régulièrement espacés dans la rue centrale, servaient à approvisionner la population.

Au XVIe siècle, l'église Saint-Seurin, sise hors des murs, et l'église urbaine Notre-Dame furent détruites par les protestants qui employèrent les matériaux aux fortifications. La première n'a jamais été relevée. De la deuxième, le beau porche et le clocher furent seuls épargnés.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 2008 Jean-Louis Coureau Parti socialiste Fonctionnaire
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE)
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
696 758 742 794 777 864 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Traditions

L'église actuelle de Puymirol, qui fut rebâtie au XVIIe siècle, sous la direction de l'architecte La Barberette, est une véritable nécropole. Sous ses dalles sont couchés un très grand nombre d'anciens bourgeois de la ville.

Pour la période de 1701 à 1781, on y a relevé près de quatre cent sépultures. D'une façon générale, les tombes sont alignées en bordure entre les murs et le chemin de pierre qui les longe vers le grand axe de la nef. En affirmant le droit de banc, on achetait le droit de sépulture sous le même banc. En principe, les fidèles investis d'une fonction étaient enterrés sous le banc réservé à leur charge, les juges sous le banc de la justice, devant le balustre, côté évangile, les consuls sous le banc consulaire, à la hauteur du précédent, côté épître, les curés dans les chœurs, les vicaires à la sacristie, les régents sous la chaire, les notaires en face, etc.

Sous l'Ancien Régime, la halle au blé de Puymirol était l'une des plus importantes de Guyenne. Les transactions y atteignaient un chiffre d'autant plus élevé que les négociants de la juridition apportaient d'énormes quantité de grains à destination des colonies. Embarquées soit à Lafox, soit à Laspeyre, ces denrées descendaient la Garonne jusqu'à Bordeaux où elles empruntaient la voie maritime. Le marché aux céréales était régulièrement tenu le mardi et le vendredi de chaque semaine et le greffier communal était chargé d'enregistrer les cours sur le fourleau ou livre des mercuriales. Ces documents soigneusement conservés permettent de constater au jour le jour, pendant trois siècles, les variations du prix du froment, du millet ou des fèvres. Parfois cependant on trouve la mention suivante: "…marché nul à cause des foires du Gravier, à Agen" ou encore "Le marché n'a pas pas été tenu parce qu'il coïncidait avec la fête de Notre-Dame de septembre". La mention suivante qui figure à la date de 1752 ("Point de marché par suite de la feste de Crocotaro dans la présente ville") s'explique par la procession instituée après la terrible épidémie de peste qui ravagea Puymirol en 1363. En partant de l'église Notre-Dame de Grand-Castel, on portait le saint sacrement à travers les rues de la ville puis autour des cornières et on allait jusqu'à la citadelle des prisons. Cette cérémonie religieuse s'est déroulée pendant plusieurs siècles, chaque année, le troisième vendredi de mars, en exécution des vœux des aïeux puymirolais: "Si les gens bien pensants parviennent par leurs prières à conjurer le fléau, une procession annuelle sera faite en mémoire de cette catastrophe et de la délivrance."

Des remparts de Puymirol, construits (ou restaurés) en 1283 et démolis sous Louis XIV, il subsiste quelques fractions appliquées, ça et là, dans le vide des rochers. De la citadelle, élevée à l'est pour défendre le point le plus accessible, il n'y a plus que l'emplacement d'où l'on découvre une vue superbe.

Dans la ville, un certain nombre de maisons qui ont des arcatures en cintre brisé, remontant peut-être au treizième siècle, voisinent avec d'autres, fort belles, des quinzième, seizième et dix-septième siècles.

[modifier] Guerre 39/45

Place du forail, stèle à la mémoire d'Armand CASSE résistant, membre du Corps Franc Pommiès assassiné par les nazis à Caudecoste.

Un groupe de résistants, dont PARAT, greffier de justice à l'époque, était en liaison avec celui de Saint-Pierre-de-Clairac village voisin et lieu d'un massacre perpétré par les nazis l'après-midi du 7 juin 1944.

Tout connaître de la tragédie de Saint Pierre de Clairac sur le site du Collectif des Orphelins de Saint Pierre de Clairac.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Divers

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes