Ordre du Saint-Sépulcre
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Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem | |
Armes de l'ordre |
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Nom | Equestris Ordo Sancti Sepulcri Hierosolymitani |
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Devise | Deus lo vult |
Création | Entre le 18 juillet et le 12 août 1099 |
Statut | Ordre de droit pontifical |
Langue officielle | Italien |
Siège | Rome, couvent et église Saint-Onuphre au Janicule |
Grand maître | cardinal John Patrick Foley |
Grand prieur | Patriarche Michel Sabbah |
Assemblées | -Conseil du grand magistère -Consulta |
Lieutenant général | Comte Peter Wolff-Metternich |
Gouverneur général | Chevalier de Collier Pier Luigi Parola |
Lieutenances | 54 |
membres | 22.000 |
L'ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem est un ordre de chevalerie militaire et religieux, dont la fondation est attribuée à Godefroy de Bouillon, le vainqueur de la première croisade en 1099 à Jérusalem. Depuis 1847, l'ordre est une association de fidèles catholiques reconnue par le Saint-Siège et qui œuvre pour aider la communauté chrétienne installée en Terre Sainte, aujourd'hui territoire d' Israël, de la Palestine, de Jordanie et de Chypre. Sa devise est Deus Lo Vult (Dieu le veut).
Sommaire |
[modifier] Histoire
Dès son installation à Jérusalem pendant la première croisade, le duc de Basse-Lotharingie, Godefroy de Bouillon, s'attache à structurer autour du Tombeau du Christ appelé « Saint-Sépulcre », une communauté mixte, composée de chanoines séculiers et de chevaliers, croisés restés en Terre sainte. Ces derniers constituaient un groupe appelé milites sancti Sepulcri (Chevaliers du Saint-Sépulcre). Cette milice avait pour mission de protéger la sépulture sacrée et ses biens. Parmi ses chevaliers, se trouvait en 1115, un seigneur du nom de Hugues de Payens qui sera en 1129 le premier maître d'un nouvel ordre religieux, l'ordre du Temple.
Les chanoines du Saint-Sépulcre assuraient la vie liturgique du sanctuaire. À partir de 1114, ils devinrent des chanoines réguliers, en respectant la règle de saint Augustin. Les chevaliers du Saint-Sépulcre étaient au service des chanoines et devaient obéissance à leur doyen ou prieur.
Par la suite, profitant des différentes conquêtes des croisés sur les musulmans, l'ordre put se développer en étendant sa mission de protection des lieux saints, sur l'ensemble du Royaume latin Franc de Jérusalem, et ce, jusqu'à la -perte finale du royaume en 1291. À cette date, les chanoines du Saint-Sépulcre s'installent au prieuré de Saint-Luc à Pérouse, en Italie. Le grand prieur prend alors le titre de maître de l'ordre.
À la fin des croisades, l'ordre subsiste et au XVe siècle, les souverains pontifes donnent aux chevaliers un véritable caractère d'ordre chevaleresque, tout en conférant à la Custodie de Terre Sainte (confiée aux moines franciscains) le privilège de créer les chevaliers.
Lors de la Révolution française, les monastères du Saint-Sépulcre sont détruits ou vendus.
En 1847, le pape Pie IX rétablit le patriarcat latin de Jérusalem, qui avait été supprimé au XIVe siècle. Par le bref Nulla celebrior, il réorganise l'ordre du Saint-Sépulcre et le nouveau patriarche devient le grand prieur de l'ordre rénové. Les statuts permettent alors d'adouber de nouveaux membres de l'ordre hors de Jérusalem.
Mgr Valerga est adoubé le 15 janvier 1848. Léon XIII et Pie X signent les documents Venerabilis frater et Quam multa te ordinemque dans le but d'organiser l'ordre. La dernière modification statutaire a été accomplie par le pape Paul VI en 1977.
[modifier] Buts de l'ordre
Définis par ses statuts, les buts de l'ordre sont :
- d'accroitre au sein de ses membres la pratique de la vie chrétienne, en fidélité absolue au Pontife romain et d'après les enseignements de l'Église catholique, en observant comme base les principes de la charité ;
- de soutenir et d'aider les œuvres et institutions cultuelles, caritatives, culturelles et sociales de l'Église romaine en Terre Sainte, particulièrement celles du Patriarcat latin de Jérusalem, avec lequel l'ordre entretient des relations privilégiées ;
- d'encourager la conservation et la propagation de la foi dans ces régions, en y intéressant les catholiques répandus dans le monde entier [...] ;
- de maintenir les droits de l'Église catholique en Terre Sainte.
Concrètement, l'ordre soutient matériellement et spirituellement les œuvres (petit et grand séminaire, écoles, hospices pour personnes âgées ou handicapées) du patriarcat latin de Jérusalem, autrement dit, la communauté chrétienne installée en Terre Sainte (Israël, Palestine, Jordanie et Chypre).
Les Chevaliers et Dames se réunissent régulièrement pour des veillées, retraites et récollections, sources d'approfondissement de la foi. Tous doivent s'engager bénévolement dans les œuvres de charité de l'ordre. La récitation régulière du rosaire est recommandée aux membres.
[modifier] Organisation
L'ordre du Saint-Sépulcre est une « personne juridique de droit canonique », selon le droit de l'Église catholique, composée essentiellement de membres laïques et d'ecclésiastiques. Les « Constititions de l'Ordre Équestre du Saint-Sépulcre », qui régissent actuellement l'ordre, ont été approuvés le 8 juillet 1977 par le pape Paul VI.
[modifier] Gouvernement de l'ordre
Bénéficiant du statut de droit pontifical, il est placé sous la protection du Saint-Siège et le gouvernement d'un cardinal Grand maître, charge actuellement occupée par le cardinal John Patrick Foley[1] depuis le 27 novembre 2007.
Le grand-maître donne ses directives et dirige l'ordre. Il assure les rapports de l'institution avec le Saint-Siège et les hautes autorités ecclésiastiques et civiles internationales. Au niveau national, il délègue généralement ses fonctions aux lieutenants ou aux délégués magistraux sur le territoire de leur compétence.
Le grand magistère de l'ordre assiste le grand-maître en organisant et coordonnant ses activités à travers le monde et plus particulièrement en Terre Sainte, ainsi que la gestion et l'administration du patrimoine de l'ordre. Il est composé par :
- le lieutenant-général, choisi parmi les membres laïcs de l'ordre, qui représente le grand-maître ;
- le gouverneur général, également choisi parmi les membres laïcs, qui supervise les activités du grand magistère, de la Consulta et des commissions, étudie des besoins des œuvres en Terre Sainte et des lieutenances et organise l'administration courante ;
- le chancelier, secrétaire du grand magistère et de la Consulta, supervise les nominations et promotions dans l'ordre ainsi que le renouvellement des charges des lieutenances ;
- le cérémoniaire, choisi parmi les membres ecclésiastique organise les cérémonies religieuses et traite des questions concernant la vie spirituelle de l'ordre ;
- une dizaine de membres de l'ordre, choisis et nommés par le grand-maître, dont les deux tiers sont des laïcs.
Deux assemblées se réunissent pour assister le grand-maître :
- le Conseil du grand magistère est l'organe exécutif du grand magistère. Il rassemble le gouverneur général, le chancelier et les membres éventuels du grand magistère ;
- la Consulta, convoquée et présidée par le grand-maître qui en détermine l'ordre du jour, réunit le patriarche grand-prieur, l'assesseur, les lieutenants et délégués magistraux, un représentant de la Secrétairerie d'État et un représentant de la Congrégation pour les Églises orientales.
[modifier] Grand magistère actuel
- Grand-maître : Cardinal John Patrick Foley[2]
- Grand-maître émérite : Cardinal Carlo Furno
- Grand prieur : Patriarche Michel Sabbah
- Assesseur : N. (fonction vacante en janvier 2007)
- Lieutenant-général : Comte Peter Wolff-Metternich
- Gouverneur général : Chevalier de collier Pier Luigi Parola
- Vice-gouverneur généraux : Chevalier Grand-croix Baron Hubert Simonart
- Vice-gouverneur généraux d'honneur : George T. Ryan
- Chancelier : Mgr Juan José Dorronsoro
- Chevaliers Grand-croix : Jean-Marc Allard, Robert Hugh Benson, Philippe Husson, Otto Kaspar
- Cérémoniaire : Francis D. Kelly
[modifier] Les lieutenances
L'ordre est organisé en lieutenances, nationales ou régionales. Une ou plusieurs lieutenances existent dans tous les pays où l'ordre possède une organisation structurée. Actuellement, on en compte une cinquantaine, réparties dans 32 pays.
Les lieutenances assurent l'exécution des directives du grand -maître dans la limite de leur compétence territoriale. Elles informent chaque année le grand magistère de toutes les activités développées localement. Chaque lieutenance est responsable de son administration et de sa gestion financière.
La lieutenance est dirigée par un « lieutenant », désigné par le grand-maître. Il est assisté d'un grand prieur, membre ecclésiastique le l'ordre nommé par le grand maître et choisi parmi les évêques. Il dirige les activités religieuses de la lieutenance.
Comme le grand-maître, le lieutenant est assisté d'un Conseil, généralement composé :
- du chancelier,
- du secrétaire,
- du trésorier,
- du cérémoniaire ecclésiastique,
- du cérémoniaire laïc,
- de quelques conseillers.
Afin de décentraliser son action, la lieutenance peut instituer des délégations régionales, dirigées par un commandeur -ou délégué magistral- laïc, assisté par un prieur ecclésiastique.
Les lieutenances dans le monde en 2008 | ||||
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Europe | Amérique | Autres continents | ||
Allemagne : Lieutenant : Heinrich Dickmann Grand prieur : Mgr Ranhard Marx Angleterre et Pays de Galles : Autriche : Belgique : Écosse : Espagne occidentale : Espagne orientale : Finlande : France : Gibraltar : Luxembourg : Hongrie : Irlande : |
Italie centrale et Sardaigne : Lieutenant : Alberto Consoli palermo Grand prieur : Mgr Giovanni de Andrea Italie méridionale Adriatique : Italie méridionale Thyrénéenne : Italie septentrionale : Italie Sicile : Malte : Monaco : Norvège : Pays-Bas : Pologne : Portugal : Slovénie : Suède : Suisse : |
Argentine : Régent ad interim et grand prieur : Mgr Héctor Aguer, archevêque de La Plata Brésil : Canada - Atlantique : Canada - Montréal : Canada - Québec : Canada - Vancouver : États-Unis - Centre atlantique : États-Unis - Centre-Nord : États-Unis - Est : États-Unis - Nord-Est : États-Unis - Nord-Ouest : États-Unis - Nord : |
États-Unis - Ouest : Lieutenant : Patrick D. Powers Grand prieur : Cardinal Roger Mahony, archevêque de Los Angeles États-Unis - Sud-Est : États-Unis - Sud-Ouest : Mexique : Porto Rico : |
Australie - Nouvelle-Galles du Sud : Lieutenant : Glen John Coorey Grand prieur : Cardinal George Pell Australie - Ouest : Australie - Queensland : Australie - Sud : Australie - Victoria : Philippines : Taïwan : |
Source : Site officiel de l'ordre |
[modifier] Classes et gardes dans l'ordre
Depuis le bref apostolique du pape Pie IX réformant les statuts, l'ordre est divisé en 3 classes.
- La première classe est une classe exceptionnelle qui regroupe les Chevaliers de collier, ecclésiastiques et laïques, représentant dans cette classe deux groupes distincts. En souvenir des douze apôtres, leur nombre est limité à 12, dont le cardinal grand-maître, de droit titulaire, ainsi que le patriarche latin de Jérusalem.
- La deuxième classe englobe tous les autres chevaliers qui, par grade décroissant, sont :
- chevalier grand-croix,
- grand-officier,
- commandeur,
- chevalier.
- La troisième classe ne comporte que les dames de l'ordre :
- dame de grand-croix,
- dame de commanderie avec plaque,
- dame de commanderie,
- dame.
En règle générale, les admissions dans l'ordre ont lieu au grade initial de chevalier ou de dame.
[modifier] Héraldique
[modifier] Armoiries et sceau de l'ordre
D'ancienne tradition, l'ordre porte les armoiries attribuées au Royaume latin de Jérusalem, qui sont d'argent à la croix de Jérusalem d'or, mais avec l'émail de gueules, couleur de sang.
Elles portent, comme cimier, un heaume d'or surmonté d'un globe d'or, couronné de la couronne d'épine du Christ, flanqué de deux bannières d'argent à la croix de gueules. Comme tenants, deux anges en dalmatique de gueules ornée d'une coquille sur la poitrine, celui à dextre tenant une bannière d'or à la croix de gueules, celui à sénestre tenant un bourdon.
La devise est « Deus lo vult » (« Dieu le veut »).
Le sceau de l'ordre, en forme d'amande, est entouré d'une bordure d'or avec la couronne d'épines du chist et représente, repoussé dans l'argent ou imprimé dans la cire, la figuration du Christ sortant du sépulcre.
[modifier] la croix de Jérusalem
La croix de Jérusalem, ou croix du Saint-Sépulcre, est composée d'une croix à branches égales potencées, cantonnée de quatre petites croix appelées croisettes. Ces cinq croix rappellent les cinq plaies infligées au Christ sur la croix au Golgotha. Pour cette raison, on l'appelle également croix quintuplée.
L'émail de gueules de la croix de Jérusalem portée par les chevalier symbolise le sang versé par le Christ. dans les armoiries du Royaume latin de Jérusalem, de la Palestine et du royaume de Chypre, la croix est d'or, symbolisant l'immense valeur de la Passion du Christ.
Dans les premiers statuts de l'ordre, assignés en 1099[3] on trouve à l'article 4 : « ... en l'honneur de la passion du Christ, par respect envers le Souverain pontife et par obéissance envers le Vicaire du Christ et les évêques, nous avons adopté les saintes croix en l'honneur des cinq plaies de Notre-Seigneur Jésus-Christ pour nous distinguer parmi les infidèles. De plus, nous avons décidé de fonder l'ordre du Saint-Sépulcre de notre ville de Jérusalem, en l'honneur de la Résurrection et nous avons voulu que les dites croix rouges, en l'honneur des plaies infligées au Christ, soient portées par les Chevaliers du dit Ordre... »
[modifier] Privilèges héraldiques des membres de l'ordre
- Le cardinal grand--maître écartèle ses armes avec celles de l'ordre, d'argent à la croix de Jérusalem de gueules. Il le timbre du chapeau héraldique de gueules à 5 rangées de houppes et cordons de même. Le tout posé sur un manteau mouvant de la couronne d'épine surmontée du cimier.
- Les ecclésiastiques écartèlent leurs armes avec celles de l'ordre.
- Les laïcs posent leur écu sur la croix de Jérusalem, privilège non transmissible.
En outre,
- les chevaliers et dames suspendent la croix de l'ordre à la pointe de l'écu au moyen d'un nœud noir,
- les commandeurs, appendue à un ruban noir limité à la pointe de l'écu,
- les grands-officiers, avec un trophée pendant à un ruban noir sortant des flancs de l'écu,
- les chevaliers grand-croix entourent l'écu d'un ruban de l'ordre auquel est suspendue la croix et le trophée,
- les chevaliers de collier, les membres grand magistère, les lieutenants et les grands prieurs portent un parti à dextre à la croix de Jérusalem.
[modifier] Étendard
Il fut déployé la première fois en 1102, lors de la troisième bataille de Ramlah.
Actuellement, en France, l'emblème de l'ordre consiste en un étendard de soie blanche portant au centre la croix de Jérusalem de gueules à quatre bras égaux, potencée et accompagnée de quatre croisettes de même posées en canton.
La hampe est surmontée d'une croix d'or, double, à quatre bras égaux représentant l'ancienne croix des premiers chevaliers du Saint-Sépulcre. Elle est cravatée d'un ruban de soie moirée noire portant à chaque extrémité la croix de Jérusalem brodée en soie rouge.
La garde de l'étendard est dévolue au Lieutenant de France.
[modifier] Protocole
[modifier] Uniforme
Jusqu'à une époque récente, le costume des chevaliers se composait du manteau et d'un uniforme de type militaire.
Ce dernier, qui n'a été que peu porté en France, n'est normalement plus utilisé. Seuls les membres de quelques lieutenances en Europe en font encore usage. Il se composait d'un pantalon de drap blanc[4] et d'une redingote, également de drap blanc avec col, parements et plastron de velours noir, rehaussés de feuilles de laurier brodées d'or, plus ou moins fournies, selon le grade. Sur le plastron était brodée, en soie rouge, la croix du Saint-Sépulcre. Des épaulettes brodées d'or, à franges, étaient chargées d'une à trois croix du Saint-Sépulcre, selon le grade. L'uniforme était complété par un ceinturon de cuir noir supportant un porte épée et des éperons fixés à des bottine vernies. La coiffure était un bicorne noir, garni de plumes blanches et orné d'une cocarde blanche et rouge.
Le manteau, de type « pèlerine de cavalerie » est en drap blanc ivoire, doublé de satin blanc, avec un col de velours blanc.
Sur le côté gauche, en avant du manteau et un peu en dessous de l'épaule figure la croix de Jérusalem en drap rouge. Fermé devant par deux brandebourgs blancs, il descend environ à 30 centimètres du sol.
Les dignitaires de l'ordre peuvent porter le manteau chapitral blanc, ample et à grande roue, arrivant jusqu'à terre, avec la croix du Saint-Sépulcre rouge, un col à revers, une grande cordelière de coton d'or fermée par des nœuds coulants.
Les dames de l'ordre ont un manteau de drap noir doublé de satin blanc avec un col de velours noir. La croix de Jérusalem, de même dimension que celle des chevaliers, est liserée d'or.
Les ecclésiastiques portent une mosette de laine blanche, ornée d'une croix de l'ordre, sur un rochet à parements.
La toque, bien que rarement utilisée au sein de la lieutenance de France, est d'un usage répandu ailleurs. Elle est toujours constitutive du costume de l'ordre. Elle a la forme d'un bonnet soutenu verticalement à droite par une bande de velours noir, relevée et modelée, qui fait le tour du bonnet et va dégradant vers la gauche. Sur la partie la plus élevée sont appliquées les distinctions de grade.
[modifier] Insignes
Les chevaliers du Saint-Sépulcre ont porté, au cours de l'histoire, des insignes différents.On en a répertorié une douzaine depuis la fondation de l'ordre. Dès le XIVe siècle, ils ont porté la croix à cinq croisettes, patée puis potencée, qui est restée la constante de l'insigne.
Jusqu'en 1868, tous les insignes étaient portés en sautoir. Avec la réforme des classes dans l'ordre décidée par le pape Pie IX, l'insigne, qui reste la croix de Jérusalem pour tous les grades, devient de taille différente et se porte en sautoir ou en écharpe. Apparaissent également les plaques de poitrine des grands officiers et des grands-croix.
La nature et la forme des insignes ont encore été précisés par le pape Pie X le 3 mai 1907 et confirmées par Pie XI le 6 janvier 1928.
Le type actuel est constitué par une croix de Jérusalem d'or, émaillée de rouge, surmontée d'un fleuron palmé d'or. Elle est attachée à un trophée d'or constitué par une cuirasse surmontée d'un casque avec panache légèrement taré à dextre, posé , une hache à dextre et une masse d'arme à senestre, le tout posé sur deux groupes d'une hallebardes et trois drapeaux aux hampes entrecroisées.
Le ruban duquel pend la décoration est en moire entièrement noire.
En France, l’ordre du Saint-Sépulcre a été reconnu par le Conseil de la Légion d’honneur en 1855 et le 7 décembre 1887 comme ordre pontifical. Ses membres sont donc autorisés à en porter les insignes.
[modifier] Cérémonies
Les cérémonies débutent avec le mot du lieutenant, puis il y a une procession d'entrée et un cérémonial d'investiture. Lors des messes, le célébrant prononce le Veni Creator après la prière universelle. Le Te Deum est chanté lors de la sortie.
[modifier] Ordre du mérite su Saint-Sépulcre
L'ordre du mérite du Saint-Sépulcre a été institué en 1949 par le pape Pie XII, pour récompenser des faits ponctuels ou distinguer des personnalités qui ont rendu des services à l'ordre sans pour autant en être membres.
Depuis 1985, le grand magistère a réduit l'organisation de cet ordre de mérite à trois classes : or, argent et bronze.
L'insigne a la forme d'une croix grecque potencée d'or, émaillée de rouge, posée sur une couronne d'épines d'or. Elle est suspendue à un ruban de moire blanche rayé de trois bandes rouges.
[modifier] Notes et références
- ↑ (Zenit.org) et http://www.vatican.va/news_services/press/vis/vis_fr.html
- ↑ (Zenit.org) et http://www.vatican.va/news_services/press/vis/vis_fr.html
- ↑ Antoine Régnault, Lyon, 1573
- ↑ ou rouge depuis 1977
[modifier] Bibliographie
- Alain Demurger, Chevaliers du Christ, les ordres religieux-militaires au Moyen Age, Le Seuil, 2002 ISBN 2.02.049888.X
- Monique et Gaston Duchet-Suchaux, Les Ordres religieux, guide historique, Flamarion, 1993
- Memento du chevalier de l'Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, sous la direction d'André Damien, Versailles, 2003
- Michel André, Les grands ordres de chevalerie aujourd'hui, Les Mesnuls, 2000
[modifier] Liens externes
- (en) Site de l'ordre du Saint-Sépulcre
- Site de la lieutenance de France
- Symbolique de la croix du Saint-Sépulcre
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