Brésil

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República Federativa do Brasil (pt)
(pt)
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République fédérative du Brésil (fr)
Drapeau du Brésil Armes du Brésil
(Détails) (Détails)
Devise nationale : Ordem e Progresso
Portugais : « Ordre et Progrès »,
devise du philosophe français
positiviste Auguste Comte
Langue officielle portugais
Capitale Brasilia
Plus grande ville São Paulo
Forme de l’État
 - Président de la République
République fédérale
Luiz Inácio Lula da Silva
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 5e
8 547 877(IBGE) km²
0,65 %
Population
 - Totale (2006)
 - Densité
Classé 5e
190 000 000 (janvier

2008) hab.
21,6 hab./km²

Indépendance
 - Déclarée
- Reconnue
Du Portugal
7 septembre 1822
29 août 1825
Pays limitrophes Argentine Argentine
 Colombie
Pérou Pérou
Bolivie Bolivie
Venezuela Venezuela
 Paraguay
Guyana Guyana
 Uruguay
Suriname Suriname
Gentilé Brésilien, brésilienne
IDH (2007) 0,800 (élevé) 70e
Monnaie Réal (au Brésil, on écrit Real) (BRL)
Fuseau horaire UTC -2 à -5
Hymne national Hino Nacional Brasileiro
Domaine internet .br
Indicatif
téléphonique
+55

Le Brésil est le pays le plus vaste et le plus peuplé d'Amérique latine. Avec une superficie de 8 547 400 de kilomètres carrés et une population de 183 987 291 habitants, c'est en même temps le cinquième pays du monde par la superficie et par le nombre d'habitants.[1] Neuvième au monde par son PIB, [2] le Brésil couvre la moitié du territoire de l'Amérique du Sud, partageant des frontières avec tous les pays à l'exception du Chili et de l'Équateur.

Le Brésil possède des caractéristiques communes avec la plupart des autres pays d'Amérique du Sud : c'est un pays en majorité catholique, la densité humaine moyenne est assez faible et la population est fortement urbanisée[3]. Le Brésil est néanmoins une des seules nations du continent qui ne fut pas jadis une colonie espagnole. Colonie prospère de la couronne portugaise durant plusieurs siècles, le pays est aujourd'hui le seul héritage du Portugal en terre américaine, héritage qui se manifeste principalement par la langue officielle, le portugais.

République fédérale et libérale, le Brésil présente de forts contrastes géographiques et sociologiques. Alors qu'une grande partie du territoire est encore couvert par la forêt amazonienne pratiquement vide d'hommes, la côte sud-est abrite les mégapoles de São Paulo et Rio de Janeiro. Les inégalités économiques sont parmi les plus élevées du monde[4].

Sommaire

[modifier] Histoire

Les tentatives de colonisation française au Brésil : la France antarctique et la France équinoxiale

Voir aussi Théories du premier peuplement de l'Amérique.

[modifier] La colonisation portugaise

En 1534, quinze capitaineries sont définies sur un territoire dans lequel les Portugais n'ont encore pratiquement aucune installation permanente. Noter que le territoire s'arrête brusquement vers l'ouest, moins loin que la frontière brésilienne actuelle : il s'agit de la limite des terres portugaises telles qu'elles sont définies par le traité de Tordesillas
En 1534, quinze capitaineries sont définies sur un territoire dans lequel les Portugais n'ont encore pratiquement aucune installation permanente. Noter que le territoire s'arrête brusquement vers l'ouest, moins loin que la frontière brésilienne actuelle : il s'agit de la limite des terres portugaises telles qu'elles sont définies par le traité de Tordesillas

En 1500, Pedro Alvares Cabral découvre les côtes brésiliennes et annonce avoir découvert de nouveaux territoires revenant au Portugal : selon le traité de Tordesillas signé en 1494 sous l'égide du pape Alexandre VI, toutes les terres nouvellement découvertes situées à plus de 370 lieues à l'ouest du Cap Vert allaient à l'Espagne, et les autres allaient au Portugal. Ce qui forme aujourd'hui la moitié est du Brésil revenait ainsi au Portugal.

Des navigateurs reviennent au Brésil et rapportent le bois de Brésil, bois de couleur braise qu'ils achètent aux Indiens contre divers objets et auquel le Brésil doit son nom actuel. Toutefois, l'entreprise de colonisation à proprement parler ne commence que dans les années 1530, sous le règne de Jean III. En 1532 est fondé le premier village São Vicente. En 1533, le Brésil est divisé en quinze capitaineries, chacune dirigée par un donatário héréditaire. Seules deux capitaineries prospèrent : São Vicente et Pernambouc. C'est dans cette dernière qu'est d'abord introduite de la canne à sucre, principale richesse commerciale du Brésil jusqu'au début du XVIIIe siècle. Devant le relatif échec de la colonisation, le roi du Portugal place le Brésil sous son autorité directe et nomme un gouverneur général qui chapeaute les quinze capitaineries. Il s'établit à Bahia.

Durant l'été 1554, Nicolas Durand de Villegagnon visita secrètement la région du Cabo Frio, sur la côte brésilienne, où ses compatriotes se cachaient habituellement. Là-bas, il obtint des informations de grande importance auprès des Indiens Tamoios, s'informant des habitudes des Portugais sur ce littoral et récoltant les données nécessaires à une future expédition en vue de fonder un établissement colonial. Le site choisi se situait près de deux cent kilomètres au sud : la baie de Guanabara, que les Portugais évitaient en raison de l'hostilité des indigènes de la région. Le projet était de transformer cette zone en une puissante base militaire et navale, depuis laquelle la Couronne française pourrait tenter de contrôler le commerce avec les Indes occidentales. C'est le début de la "France antarctique", nom donné à l'éphémère colonie française qui occupa la baie de Rio de Janeiro au Brésil, de 1555 à 1567 et finalement fut éliminée par l'arrivée de renforts portugais. En réponse aux autres tentatives françaises de conquête territoriale au Brésil (avec la France équinoxiale près de São Luís (Maranhão) entre 1612 et 1615), la Couronne portugaise décida d'intensifier la colonisation du Brésil et d'améliorer son statut.

Le Brésil commence à se développer économiquement. L'exploitation de la population indienne locale n'est plus suffisante pour la production sucrière et en 1550, les premiers esclaves sont importés d'Afrique. La traite négrière dure jusqu'au milieu du XIXe siècle : le Brésil est le pays ayant reçu le plus d'esclaves noirs, avec environ 5,5 millions d'Africains déportés du XVIe siècle à 1850, soit 40 % du total[5].

À la fin du XVIIe siècle, on trouve de l'or un peu à l'intérieur des terres. L'activité minière prend alors une importance considérable et permet l'essor d'une vaste région connue sous le nom de Minas Gerais.

[modifier] Le Brésil Indépendant

Carte du Brésil

En 1807, Napoléon envahit le Portugal et le régent Jean VI s'embarque pour le Brésil et s'installe à Rio. Lorsqu'il quitte l'Amérique, en 1821 seulement, il laisse son fils Dom Pedro. Les Cortes cependant veulent ramener le Brésil au rang de simple colonie et rappellent Dom Pedro au Portugal. Celui-ci, soutenu par la population brésilienne, refuse de rentrer en Europe et proclame l'indépendance du Brésil. Il est déclaré empereur en 1823. En 1825, le Portugal reconnaît l'indépendance brésilienne. En 1831, pourtant, Pierre Ier, très contesté, doit abdiquer. Il transmet le pouvoir à son fils Pierre II, alors âgé de six ans. Pierre II est déclaré majeur en 1840.

Sous le règne de Pierre II, le Brésil connaît un début de modernisation et d'industrialisation. L'esclavage est aboli, mais plus tardivement que dans les pays européens, puisqu'il n'est entièrement supprimé qu'en 1888. En 1889, l'armée renverse Pierre II et la République est proclamée, mais le pays ne devient pas une démocratie pour autant.

Le 4 octobre 1930, Getúlio Vargas devient président après un coup d'État. Il reste au pouvoir jusqu´en 1945. En 1942, suite à des attaques de sous-marins allemands, le pays entre dans la Seconde Guerre mondiale. En 1945, Vargas doit démissionner et le Brésil connaît une vingtaine d'années de démocratie.

À partir de 1964, le Brésil connaît, comme d'autres pays d'Amérique latine, une violente dictature militaire de droite. Dans les années 1970, le gouvernement brésilien a participé à l'opération Condor, vaste plan de coordination entre les dictatures militaires latino-américaines afin de lutter contre les opposants aux régimes, dans tout le continent. On dénombre, au Brésil, un grand nombre de groupes révolutionnaires qui, dès 1964, ont organisé la résistance contre le pouvoir militaire. La plupart d'entre eux ont pris forme dans les milieux d'étudiants. Parmi eux, on peut citer le MR-8, plutôt basé à Rio de Janeiro, ou l'ALN (Action de libération nationale), basée à São Paulo.

En 1985, un civil, Tancredo Neves, est élu à la présidence mais meurt avant son entrée en fonction. C'est alors José Sarney qui devient président. La démocratie s'installe dans un contexte économique et financier difficile.

Le 27 octobre 2002, Luiz Inácio Lula da Silva, ancien syndicaliste, remporte l'élection présidentielle. Il est réélu le 28 octobre 2006. Il est le premier président socialiste du Brésil.

[modifier] Politique

Chambre des Députés et Sénat à Brasilia
Chambre des Députés et Sénat à Brasilia

Le Brésil est une république fédérative présidentielle, composée de 26 États et d'un district fédéral. Sa constitution a été adoptée en 1988.

Le président est élu pour un mandat de 4 ans et peut être réélu une fois. Le président actuel est Luiz Inácio Lula da Silva, surnommé Lula, âgé de 57 ans.

Le droit de vote est facultatif pour les citoyens qui ont entre 16 et 18 ans et pour ceux qui ont plus de 65 ans, il est obligatoire pour les citoyens qui ont entre 18 et 65 ans. La très grande majorité des Indiens ont le statut de mineur protégé et sont, à ce titre, dépourvus de droits civiques[6].

Le pouvoir législatif est exercé par la Chambre des députés et le Sénat. La Chambre des députés est composée de 513 sièges et le Sénat compte 81 membres (3 sénateurs par État et 3 sénateurs pour le district fédéral).

[modifier] Géographie

Les 5 grandes régions statistiques : 1) Centre-ouest 2) Nordeste 3) Nord 4) Sudeste 5) Sud
Les 5 grandes régions statistiques : 1) Centre-ouest 2) Nordeste 3) Nord 4) Sudeste 5) Sud

Le Brésil s'étend sur une superficie totale de 8 514 877 km². La majorité de la population vit près de la côte de l'Océan Atlantique, qui, dans le sud, est bordée par la Serra do Mar. Le vaste plateau du Brésil occupe une grande partie du sud et de l'est du pays. Dans le nord du pays, région de la forêt amazonienne, les altitudes sont moins élevées. Les densités de population y sont globalement faibles.

La saison pluvieuse s'étale de novembre à mai au nord, avec des pluies très importantes sur les forêts pluvieuses. Le sud connaît lui des étés chauds et des hivers froids (en juillet-août). De manière générale, le climat est légèrement plus tempéré en bordure de mer, et en altitude, et sous la canopée en forêt.

En plus de la partie continentale de son territoire et d'îles proches de la côte, le Brésil possède quelques petits groupes d'îles et d'îlots dans l'Atlantique : les Rochers de Saint-Pierre et Saint-Paul, Fernando de Noronha, Trindade et Martim Vaz ainsi que les petites îles de corail appelées atoll des Roches.

On distingue, pour des raisons pratiques, cinq grandes régions brésiliennes :

[modifier] Sud

États : Paraná, Santa Catarina et Rio Grande do Sul

Maisons allemandes dans Blumenau.
Maisons allemandes dans Blumenau.

Constituée de moyennes montagnes dans sa partie nord et de vastes plaines appelées pampas, dans sa partie méridionale, cette région, au climat subtropical humide, la seule région brésilienne à ne pas avoir un climat chaud toute l'année; est hautement développée et marquée dans sa culture quotidienne par l’immigration européenne, notamment allemande et italienne. En effet, son habitat et ses types humains (parfois on se croirait en Bavière), ainsi que le folklore gaucho (vacher du Rio Grande do Sul), sont proches de ceux de la vieille Europe.

Porto Alegre (plus connue depuis le Forum Social Mondial) et Curitiba (modèle de planification urbaine) sont les deux plus grandes villes du sud brésilien. Aux frontières de l’Argentine et du Paraguay se trouvent les chutes d’Rio Iguaçu, l’une des plus belles merveilles de la nature. Enfin, à 20 km de là, sur le fleuve Paraná se trouve Itaipu, le second plus grand barrage hydroélectrique du monde, après celui des Trois-Gorges, en Chine.

[modifier] Sudeste

États : Espírito Santo, Minas Gerais, Rio de Janeiro et São Paulo

Plages d'Ipanema et de Leblon, Rio de Janeiro.
Plages d'Ipanema et de Leblon, Rio de Janeiro.

C’est la région la plus urbanisée et la plus industrialisée du Brésil, avec trois villes très importantes : Rio de Janeiro, Belo Horizonte et São Paulo.

Rio de Janeiro est l’ancienne capitale fédérale et la capitale de l'État de Rio de Janeiro. La ville est située dans une des plus belles baies du monde, dominée par le Pain de Sucre et la statue du Cristo Redentor (Corcovado), perchée à 700 m d’altitude. Son carnaval et ses écoles de samba l’ont rendue célèbre, ainsi que ses plages, comme Copacabana, Ipanema et Leblon. Capitale culturelle du pays, elle est la ville la plus importante en matière artistique. On y trouve l'Academia Brasileira de Letras, la plus grande bibliothèque nationale du pays, le Museu Nacional et le Theatre Municipal (bâtiment inspiré de l'opéra de Paris). Le Maracanã, le 3e stade le plus grand du monde, est aussi à Rio.

Il y a aussi de magnifiques plages autour de Rio (Angra dos Reis, Cabo Frio et Búzios). Dans le sud de l'État se trouve la petite ville de Parati qui offre de splendides façades baroques de couleur bleue, ocre ou vert qui se reflètent dans les eaux calmes de sa rade. À la Serra do Mar se trouve la ville de Petrópolis, fondée par l'empereur Dom Pedro II et l'on peut encore y voir son palace d'été, une très grande attraction touristique.

Située au carrefour des routes de l’État de Minas Gerais ("mines générales"), où eut lieu au XVIIe siècle une des plus grandes ruées vers l’or, Belo Horizonte s’étend sur plus de 20 km.

São Paulo (prononcer "San Paoulo"), fondée par les Jésuites en 1554, est aujourd’hui la troisième plus grande ville au monde après Tokyo et Mexico. On y croise une population d’origine européenne, japonaise ou arabe qui a fait de cette ville la capitale mondiale du café, un des plus grands centres d’affaires de la planète et la première ville économique du Brésil. São Paulo est aussi la ville la plus riche du pays.

[modifier] Nordeste

États : Alagoas, Bahia, Ceará, Maranhão, Paraíba, Pernambuco, Piauí, Rio Grande do Norte et Sergipe

Englobant neuf États du Brésil, le Nord-Est (ou « Nordeste ») a connu son heure de gloire au XVIIe siècle, avec la canne à sucre. Les villes de Salvador (la plus « africaine » du Brésil), São Luís do Maranhão (fondée par des Français en 1612), Recife (« la Venise du Nordeste ») ou Olinda (« la hollandaise »), par leur précieux héritage d’architecture coloniale et la beauté de leurs façades décorées d’azulejos (faïences bleues), sont les témoins de ce passé fastueux.

Aujourd'hui, la région compte 50 millions d’habitants. Elle souffre d'importantes difficultés socio-économiques malgré la présence de ressources naturelles importantes, parmi lesquelles des gisements pétroliers. Les inégalités sociales sont particulièrement fortes. Les sécheresses cycliques qui frappent le sertão, zone semi-aride de l’intérieur du Nordeste, terre des légendaires cangaceiros (tantôt héros, tantôt bandits), ne facilitent pas la vie de milliers de paysans sans terre, obligés d’émigrer vers les grandes métropoles du Sud.

[modifier] Centre-Ouest

États : Mato Grosso, Mato Grosso do Sul, Goiás et Brasilia.

Cette région reste peu peuplée. À l'extrême ouest de la région, on trouve Brasilia, capitale du Brésil depuis 1960. Plus à l'ouest, l'État du Mato Grosso occupe l'essentiel de la région ; l'activité agricole est en expansion et provoque une importante déforestation. C'est dans cette région que se trouve la partie brésilienne du Pantanal, la plus grande terre inondée de la planète et l'une des régions présentant la plus forte biodiversité dans le monde.

[modifier] Nord

États : Acre, Amapá, Amazonas, Pará, Rondônia, Roraima et Tocantins.

Le Nord du Brésil est en grande partie couvert par la forêt amazonienne. La densité humaine est encore très faible, un peu plus de 4 hab/km² dans l'État de Pará, à l'ouest, deux fois dans celui d'Amazonas. Les deux principales villes, Manaus dans l'Amazonas et Belém dans le Pará , se trouvent le long de l'Amazone.

L'Amazonie constitue la plus grande réserve biologique du monde, avec environ un tiers des espèces vivantes mondiales[réf. nécessaire]. Au cours des années 1970-80, les différents projets de développement et de migrations intérieures ont entraîné un déboisement préoccupant et des conflits entre les posseiros (propriétaires de terres, souvent illégaux) et les Indiens. Actuellement, la protection de la forêt, ainsi que le respect des terres indiennes, deviennent des priorités du gouvernement brésilien.

[modifier] Faune

Plus de 600 espèces de mammifères sont présentes au Brésil. Cela englobe plusieurs espèces de la famille des félins, comme le jaguar, le puma, le jaguatirica et l'ocelot. Parmi les autres mammifères, on trouve les paresseux, les antas (tapirus americanus), les tapirs, les tatous, les dauphins marins, les capivaras (grands rongeurs aquatiques dont certains peuvent peser jusqu'à 66 kg) et environ 30 espèces de singes. Le Brésil, avec ses 1 600 espèces connues, possède une plus grande variété d'oiseaux que n'importe quel autre pays au monde. Il y a au moins 40 espèces de tortues, 120 espèces de lézards, 230 espèces de serpents, 5 espèces d'alligators, 330 espèces d'amphibies et 1500 espèces de poissons d'eau douce. Les naturalistes ont répertorié plus de 100 000 invertébrés au Brésil, parmi lesquels plus de 70 000 insectes. La forêt amazonienne renferme la plus grande concentration d'organismes biologiques au monde. Personne ne sait réellement combien on y trouve d'espèces, mais les scientifiques estiment qu'elles représentent de 15 à 30 % de l'ensemble des espèces connues dans le monde.

Alors que les naturalistes répertorient de nouvelles espèces de poissons d'eau douce, leurs découvertes laissent entrevoir qu'il pourrait y avoir jusqu'à 3 000 sortes de poissons dans les fleuves et lacs d'Amazonie. Parmi les poissons spécifiques à la région, citons le pirarucu, que l'on dit être le plus grand poisson d'eau douce du monde, avec des spécimens qui mesurent plus de 2 m de long et qui pèsent jusqu'à 125 kg, le tambaqui, qui appartient à la famille des frugivores et possède des dents capables de casser des graines aussi dures que celles de l'hévéa (l'arbre à latex) ou du palmier jauari, et le piranha.

[modifier] Découpage administratif

Article détaillé : États du Brésil

Le Brésil est composé de 26 États et d'un district fédéral, dont la capitale est Brasilia.

Voici la liste des États :

État Capitale
Acre Rio Branco
Alagoas Maceió
Amapá Macapá
Amazonas Manaus
Bahia Salvador
Ceará Fortaleza
Espírito Santo Vitória
Goiás Goiânia
Maranhão São Luís
Mato Grosso Cuiabá
Mato Grosso do Sul Campo Grande
Minas Gerais Belo Horizonte
Pará Belém
État Capitale
Paraíba João Pessoa
Paraná Curitiba
Pernambouc Recife
Piauí Teresina
Rio de Janeiro Rio de Janeiro
Rio Grande do Norte Natal
Rio Grande do Sul Porto Alegre
Rondônia Porto Velho
Roraima Boa Vista
Santa Catarina Florianópolis
São Paulo São Paulo
Sergipe Aracaju
Tocantins Palmas


[modifier] Frontières terrestres

Les frontières terrestres du Brésil mesurent 14 691 km au total.

Seuls deux pays d'Amérique du Sud n'ont pas de frontière avec le Brésil : le Chili et l'Équateur. Les frontières du Brésil sont le résultat d'une active conquête de l'ouest, initiée dès le XVIIe siècle par les bandeirantes mais non terminée. Pour l'anecdote, la frontière franco-brésilienne (entre la Guyane française et l'état de l'Amapá) est la plus grande frontière française...

[modifier] Forces armées brésiliennes

Les forces armées brésiliennes se composent de l'armée de terre (Exército), la marine brésilienne (Marinha) dont l'infanterie et l'aviation ainsi que la force aérienne brésilienne (Força Aéra Brasileira, FAB).

Durant la seconde Guerre mondiale, la Force expéditionnaire brésilienne participa à la guerre en Europe.

Après les années de dictature militaire, il existe une certaine méfiance de la population et des politiques envers les forces armées. C'est pourquoi la puissance militaire est plutôt faible, si on considère la population et la dimension du Brésil.

Puisque les États Américains sont alliés mutuellement (Pacte de Bogota, Traité interaméricain d'assistance mutuelle), le Brésil ne se trouve face à aucune vraie menace extérieure et une grande capacité militaire est en conséquence inutile. L'accent a plutôt été porté, sous le régime militaire, sur la doctrine de sécurité nationale et la guerre contre-révolutionnaire, consacrée à la lutte contre les civils jugés « subversifs ». En 1964, le maréchal Castelo Branco créé le Centre d'instruction de la guerre dans la jungle qui servira de base d'entraînement aux techniques de la contre-insurrection, alors même que n'existe aucune guérilla ni mouvement armé de gauche à cette époque au Brésil. Le général français Paul Aussaresses y fera des cours à partir de 1973, et le centre a formé de nombreux officiers chiliens, argentins, uruguayens, etc., mais aussi français, pendant les années 1970 [7].

Les forces armées se composent de 337 800 soldats actifs.

Les forces aériennes ont plus de 700 avions dont des Mirage 2000, les fameux Embraer EMB 312 Tucano et Super Tucano, Lockheed C-130 Hercules, AMX International AMX. Le transport du président du Brésil est aussi assuré par les forces aériennes. En 2001, le ministère de la défense de la République française vend son porte-avions Foch aux Brésiliens. Il est rebaptisé lors de la transaction São Paulo.

Il existe une obligation militaire pour des hommes à partir de 18 ans, le service militaire de base dure neuf à douze mois. Le budget de la défense en 2005 s'élevait à 9,94 milliards de dollars américains soit environ 1,3 % du produit intérieur brut, une valeur plutôt inférieure à la moyenne mondiale (l'Allemagne environ 1,6 %).

Les militaires sont aussi utilisés en temps de paix à la protection contre les catastrophes et au service de sauvetage, ainsi que pour des services scientifiques (sur la base antarctique Comandante Ferraz). Le Brésil assure le commandement de la mission de Paix Minustah en Haïti de 6 000 hommes dont 1 200 Brésiliens, depuis le 1er juin 2004.

Le contrôle aérien civil est aussi sous la responsabilité des forces aéronautique, ainsi que l'Infraero (organisme qui gère les aéroports), et le Centre de lancement d'Alcântara.

La police militaire n'est pas à confondre avec les forces armées brésiliennes sous la responsabilité de l'Union (pouvoir fédéral), puisque chaque État fédéral en a la responsabilité.

[modifier] Économie

Le Brésil posséde une industrie aéronautique notable produisant en autre ces AMX International AMX
Le Brésil posséde une industrie aéronautique notable produisant en autre ces AMX International AMX

Article détaillé : Économie du Brésil ~ Liste d'entreprises brésiliennes

Le Brésil a le plus important PIB total d'Amérique latine. Le PIB par habitant en revanche est inférieur à celui de l'Argentine, du Chili et du Mexique. Quoique disposant d'une puissante agriculture commerciale et d'un secteur industriel assez diversifié, le Brésil est largement tertiarisé : en 2006, le secteur des services représentait 64 % du PIB[8]

La fragile croissance économique ne s'est pas faite sans douleur. Les disparités économiques sont fortes et constituent un important enjeu politique.

São Paulo, la plus grande ville du Brésil.
São Paulo, la plus grande ville du Brésil.

Une crise économique éclate en 1998

Le Fonds monétaire international décide alors d'accorder un prêt de 41,5 milliards de dollars américains en novembre 1998, car le Brésil a adopté les réformes imposées (privatisation) et a réduit ses dépenses budgétaires, notamment dans l'éducation. Aujourd'hui, l'économie tend à se stabiliser, mais reste fragile.

Le 15 avril 2008, le Brésil entre dans une nouvelle ère de son histoire économique avec l'annonce de la découverte d'immenses gisements pétroliers dans le Bassin de Santos. Ceux-ci seraient de l'ordre de 33 milliards de barils[9]

[modifier] Agriculture

L'agriculture ne représente qu'environ 5 % du PIB.[10]. Toutefois, le Brésil est une grande puissance agricole d'exportation. Certaines cultures commerciales telles que le soja sont en plein essor. Toutefois, la propriété foncière est très inégalement répartie et la pauvreté rurale reste importante. Les progrès de l'agriculture sont liées à une forte déforestation. En effet, chaque année, les pâturages sont dans un état avancé de dégradation, les agriculteurs cherchent de nouvelles terres car les rendements sont de plus en plus faibles ce qui entraîne la déforestation.

Malgré son décollage industriel, le Brésil n'a pas renoncé à son développement agricole : il reste un des tout premiers exportateurs mondiaux dans ce domaine, juste derrière les États-Unis, les Pays-Bas et la France. Il y est parvenu en s'adaptant rapidement à la demande et en mettant sur le marché de nouveaux produits, qui ont parfois éclipsé les plus anciens.

Ainsi, alors qu'il ne produisait pas de soja avant 1975, il est devenu rapidement le deuxième producteur dans le monde. Profitant d'un hiver rigoureux en Floride, il a pu s'emparer d'une bonne part du marché des jus d'oranges dont il contrôle à présent la moitié des exportations mondiales.

En 1959, le café représentait encore 57 % des exportations ; aujourd'hui, les annuaires statistiques ne se donnent plus la peine de le distinguer et le noient dans une rubrique " café, thé, épices ", bien que le Brésil en soit est toujours le premier producteur au monde.

Pour comprendre cette situation, il faut prendre en compte deux phénomènes. Le premier est le développement, en aval, d'un puissant complexe agro-industriel, qui transforme et valorise les denrées agricoles. Ainsi les tourteaux produits à partir du soja sont utilisés dans l'alimentation des volailles vendues jusque sur les marchés du Moyen-Orient où le Brésil concurrence vigoureusement les éleveurs bretons. L'autre raison est la capacité que possède le Brésil d'accroître sa production en défrichant de nouvelles terres. Entre 1975 et 1985, les exploitations ont conquis 52 millions d'hectares, soit plus d'une fois et demie la surface agricole de la France.

C'est en partie pour ouvrir de nouvelles terres qu'ont été construites certaines routes. La colonisation de l'Amazonie n'a pas résolu les problèmes fonciers du Nordeste et du Sud mais, du moins, les grands axes ont-ils permis la conquête des cerrados, ces savanes arborées du Centre-Ouest (Mato Grosso, Goiás), où se sont développées les cultures mécanisées du riz et du soja. Tout ne va pourtant pas bien dans ce secteur. L'érosion des sols est préoccupante dans le Paraná et tout le monde sait que la conquête de l'Amazonie a entraîné d'énormes défrichements, rapidement suivi par un fort lessivage des sols. Personne ne pourrait contester un déboisement menant à un système agricole stable (c'est ce qu'on fait nos lointains ancètres) mais celui qui s'est mis en place en Amazonie ne l'est pas, et il est socialement injuste. Car ici, comme dans tout le pays, la terre est très inégalement partagée entre de grandes propriétés, souvent improductives, et des exploitations paysannes trop petites. Et la réforme agraire se fait attendre... Puissance agricole, le Brésil nourrit mal sa population et condamne plus de 30 millions de personnes à survivre en deçà du seuil de pauvreté.

[modifier] Coopération régionale

Depuis 1991, le Brésil fait partie du Mercosur (en portugais « Mercosul »), marché commun du « cône sud » de l'Amérique latine incluant l'Argentine, le Paraguay, l'Uruguay et depuis 2005 le Vénézuéla . C'est un marché commun, tout comme l'Union européenne ou l'ALENA. Le Brésil, par son poids économique, y occupe de facto une position dominante.

Le 1er février 2006, l'Argentine et le Brésil signent, après près de trois ans de négociations, un accord qui doit permettre de protéger les secteurs de production qui pourraient être trop durement affectés par la compétition du pays voisin. Le Mécanisme d’adaptation compétitive (MAC) permet de fixer des droits de douane sur le produit « trop compétitif » du pays voisin pour trois ans, renouvelable une fois.

[modifier] Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Article détaillé : Démographie du Brésil

Population : 175 009 350 habitants (estim. septembre 2002), 184 millions estimés en 2005 (source : Institut brésilien de géographie et de statistiques – IBGE).
Densité : 20 hab./km²
Répartition par âge : 0-14 ans : 28,57 % ; 15-64 ans : 65,98 % ; + 65 ans : 5,45 %
Répartition ethnique : blancs 49,7 % ; couleur brune 42,6 % ; noirs 6,9 % ; asiatiques 0,5 % ; indiens 0,4 %.[11]
Répartition par religion : catholiques 73 % ; protestants 15 % : divers autres 10 % dont une centaine de sectes
Espérance de vie des hommes : 67,74 ans (en 2005)
Espérance de vie des femmes : 75,85 ans (en 2005)
Taux de croissance de la population : 1,06 % (2005-2002)
Taux de natalité : 16,83 pour mille (en 2005)
Taux de mortalité : 6,15 pour mille (en 2005)
Taux de mortalité infantile : 30,5 pour mille (en 2006)
Taux de fécondité : 1,91 enfants/femme (en 2006)
Taux de migration : + 0,07 pour mille (en 2006)
Insécurité, assassinats : 20 000 (2006).

Dans la population brésilienne, les Amérindiens étaient environ 100 000 dans les années 1970[12] pour plus de 700 000 aujourd'hui (chiffres de 2000 de l’IBGE). Toutefois, 30% des Brésiliens ont une ascendance amérindienne.[13]

  • Suite à la traite atlantique, on compte à peu près 80 millions de Brésiliens d´origine africaine. C'est plus que le nombre d´habitants du Congo-Kinshasa ou d'Égypte.[14]
Brésiliens dans Salvador (Bahia).
Brésiliens dans Salvador (Bahia).

Le Brésil accueille de grandes diasporas :

  • 6 millions de Brésiliens sont d'origine libanaise, vivant principalement à São Paulo, Belo Horizonte et Rio de Janeiro.[15]
  • La plus forte communauté d'origine japonaise du monde (hors Japon) est aussi présente à São Paulo, avec 1,6 million de personnes.,[16]
  • 25 millions de Brésiliens sont d'origine italienne, approximativement 15 % de la population bresilienne.[17]
  • Près de 190.000 personnes sont de confession juive, faisant ainsi du Brésil le huitième foyer diasporique juif (après les États-Unis, la France, la Russie, l'Ukraine, le Canada, la Grande-Bretagne et l'Argentine).[18]
Indiens brésiliens
Indiens brésiliens
  • On trouve aussi dans le sud des lieux d'émigration de populations germanophones (ex : la ville de Blumenau). 5 à 18 millions sont d'origine allemande.[19][20]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Société multiraciale

La croissance du peuple brésilien est comparable à celle d'un arbre " qui grandit par une sorte de nécessité intérieure ", écrivait Georges Bernanos. La sève qui irrigue cette vaste ramure partie d'un tronc indien puis européen s'est enrichie au cours des siècles de greffes africaines et asiatiques. De ce mélange des sangs, du rapprochement de ces cultures, une conscience unanime est née dans une société qui s'affiche aujourd'hui multiraciale.

[modifier] Criminalité

D'après le journal Le Monde du 22 février 2005, 50 000 homicides en moyenne, dont 36 000 par arme à feu, sont commis au Brésil chaque année, ce qui le place au troisième rang mondial derrière la Colombie et la Russie. 17 millions d'armes à feu circulent dans le pays[21]. Le dimanche 23 octobre 2005, un référendum propose aux Brésiliens d'interdire la vente d'armes, mais il est rejeté par les citoyens à une grande majorité.

Une série d'attaques a fait 170 morts (dont 38 membres des forces de l'ordre) entre la nuit du 12 mai et le 16 mai 2006 à São Paulo et dans sa région[22]. Ces attaques visaient la police de l'état ainsi que des casernes de pompiers. Elles ont été attribuées au crime organisé, en particulier au "Premier commando de la capitale" (PCC). Elles constitueraient des représailles au transfert de plusieurs prisonniers vers des établissements pénitentiaires de haute sécurité. Elles ont d'ailleurs été accompagnées de plusieurs mutineries. Entre le 11 et le 15 juillet 2006, 106 attentats ont été perpétrés contre des tribunaux, des supermarchés, des banques, des autobus et des commissariats[23] : ces actes de violence sont de nouveau attribués aux PCC.

Le Brésil rural est devenu en un quart de siècle un pays fortement urbanisé : buildings et gratte-ciel, ghettos chic et résidences fastueuses s'opposent à l'immense marée des bidonvilles, les favelas. Dans ces métropoles trop vastes, nantis et laissés-pour-compte se côtoient dangereusement.

[modifier] Religion

Icône de détail Article détaillé : Religions au Brésil.

Selon le recensement de l'année 2000, le pays est très majoritairement chrétien :

La plupart des Amérindiens pratiquent des rites traditionnels. L’Église est officiellement séparée de l’État.

[modifier] Culture

Capoeira, un art martial brésilien d'héritage africain
Capoeira, un art martial brésilien d'héritage africain

Article détaillé : Culture du Brésil

[modifier] Médias

  • 293 quotidiens. Les plus vendus sont Folha de S. Paulo, O Globo, Jornal do Brasil et O Estado de São Paulo.
  • 19 chaînes publiques, 218 chaînes privées.
  • 1 radio publique, 2000 radios indépendantes.

[modifier] Société

Le Brésil fait partie des pays émergents. Les inégalités économiques sont parmi les plus élevées au monde. La ségrégation sociale et raciale existe de facto entre les pauvres des bidonvilles et les familles les plus riches, qui se retranchent dans des quasi bunker pour se protéger de la délinquance, notamment des rapts à Rio de Janeiro et São Paulo.

Héritage du passé, les plus riches qui dirigent la politique et l´économie sont les descendants des plus grands planteurs et les plus pauvres, les descendants d´esclaves et d´immigrés. Cependant l´antiracisme et le métissage font partie du nationalisme brésilien, bien que de nombreux préjugés raciaux subsistent. Le Brésil compte la population noire ou métisse la plus importante au monde après le Nigéria, mais seul 11 % de la population se dit noire ou métisse selon les sondages car ceci est encore attaché à un statut social inférieur.[réf. nécessaire] Statistiquement, plus la classe sociale est élevée, plus la peau est claire. La discrimination se manifeste lorsque les Noirs ou les Indiens accèdent à des niveaux sociaux supérieurs. Beaucoup de blancs ressentent en effet les afro-brésiliens comme seule menace à l´hégémonie blanche. Dans ce pays qui a hérité d'un lourd passé colonial, les minorités ethniques occupent comme hier le bas de l´échelle sociale.[réf. nécessaire]

Élu en 2002 sur un programme de réduction des inégalités sociales, le président Lula a lancé le 30 janvier 2003 un programme « Faim zéro » afin d'éliminer la faim au Brésil. Dans ce programme s'inscrit la bolsa familia, qui lie le versement d'une somme d'argent aux familles pauvres à la scolarisation de leurs enfants. Ce programme est entré progressivement en vigueur et touche en 2006 près de 30 % de la population. Il aurait contribué de manière significative à une baisse récente de la pauvreté au Brésil d'après un rapport de la Banque mondiale[24].

De nombreux faits de sociétés rappellent les États-Unis d'Amérique : possession d'armes à feu, fédéralisme, hip-hop, musique des minorités, discrimination positive pour les minorités ethniques dans les universités. En 2007, on comptait environ 50 000 homicides par an dans tout le pays[25]. Entre janvier et septembre 2007, la police a tué 1 300 personnes rien que dans l'état de Rio, soit une augmentation de 60 %[25]. Chaque jour, trois jeunes de 15 à 24 ans sont assassinés[25]. Une automobile est volée à Rio de Janeiro toutes les douze minutes[25].

[modifier] Langue

Architecture coloniale portugaise dans Ouro Preto, Minas Gerais.
Architecture coloniale portugaise dans Ouro Preto, Minas Gerais.

Le portugais est la langue officielle du Brésil depuis la Constitution de 1988 (article 13). C'est la langue parlée par la quasi-totalité de la population. Mais il existe 170 langues autochtones et une trentaine issues de l'immigration.

La langue portugaise, apportée par les colons du Portugal, est proche de celle parlée au Portugal. Elle en diffère par des mots, des expressions et des accents liés notamment au métissage culturel et aux particularités sud-américaines (climat, végétation, alimentation) de ce pays. Suite à plusieurs réformes, l'orthographe s'est différenciée, notamment avec la suppression de consonnes non sonores : par ex. electricidade (Portugal) --> eletricidade (Brésil). Mais les différences entre le portugais européen et le portugais américain sont sensiblement les mêmes qu'entre celles séparant d'autres langues européennes (français, espagnol, anglais) de leurs correspondantes américaines.

L'enseignement de l'espagnol est obligatoire à l'école depuis une loi de 2005.

[modifier] Sports

Stade de Maracanã, Rio de Janeiro.
Stade de Maracanã, Rio de Janeiro.

Le Brésil est connu pour son football : l'équipe nationale a remporté à cinq reprises la coupe du monde de football (1958, 1962, 1970, 1994 et 2002). Le joueur le plus emblématique de ce pays est Pelé, les plus connus aujourd'hui sont Ronaldo, Ronaldinho, Robinho et Kaká, Ballon d'or 2007. C'est le sport le plus populaire sur le plan national.

Des Brésiliens se sont illustrés dans d'autres sports au niveau international : Gustavo « Guga » Kuerten pour le tennis, Ayrton Senna, Emerson Fittipaldi, Nelson Piquet et Felipe Massa en Formule 1, ainsi que Torben Grael et Robert Scheidt pour la voile.

La pratique des arts martiaux spécialement le judo et le jiu-jitsu brésilien ou Gracie jiu-jitsu est actuellement très développée au Brésil.

Une mention spéciale pour la capoeira, sport typiquement brésilien, à mi-chemin entre la danse et le sport de combat.

Le Brésil possède aussi une équipe de volley-ball qui a déjà remporté plusieurs fois les championnats mondiaux. Elle est reconnue avec l'Italie comme étant l'une des meilleures équipes de volley-ball au monde.

Aux différents Jeux Olympiques, le Brésil a remporté 343 médailles (55 or, 117 argent et 171 bronze). Torben Grael est le Brésilien le plus médaillé au JO avec 5 médailles (2 en or, 1 en argent et 2 en bronze).

[modifier] Codes

Le Brésil a pour codes :

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Adolphe d'Assier, Le Brésil contemporain. Races. Mœurs. Institutions. Paysage. Durand et Lauriel, Paris 1867 (version digitale)
  • Ingo Latotzki et Klaus H. Carl, Rio de Janeiro, éd° Parkstone Press, 95 pages, belles photos. Le portrait d'une des plus belles villes du monde.
  • Aimer le Brésil, guide Larousse, éd° Larousse, 59 pages, 250 photos et documents. Guide touristique de référence.
  • Michel Braudeau, Le Rêve amazonien, éd° Gallimard 2003, 77 pages. Essai composé à partir d'articles parus dans le journal le Monde.
  • Jean-Louis Blanc, Les Grands Fleuves du monde, Aux sources de la vie, éd° Jacques Glénat, 2003, 194 pages, 206 photos, 21 cartes. Géographie du Brésil. Le troisième tome est écrit par un spécialiste des problèmes de l'eau dans le monde.
  • Bennassar Bartolome et Marin Richard, Histoire Du Brésil (1500-2000) , éd°Fayard, 2000, 600 pages. Histoire du Brésil.
  • Hervé Théry, Le Brésil, éd° Armand Colin, 2000, coll. "Géographie". 286 pages 5e édition.
  • Manfred Wöhlcke Brasilien.Anatomie eines Riesen(livres en langue allemande)
  • Giancarlo Mei, Canto Latino: Origine, Evoluzione e Protagonisti della Musica Popolare del Brasile. 2004. Stampa Alternativa-Nuovi Equilibri. Préface: Sergio Bardotti. Contribution spécial: Milton Nascimento.
  • Atlas Encyclopédique Mondial, France Loisirs, 1997
  • Olivier Compagnon et Martine Droulers (dir.), dossier "Le Brésil et la France au XXe siècle", Cahiers des Amériques latines (Paris), n°48-49, 2005/1-2, p. 17-106.

[modifier] Notes et références

  1. Pour la superficie, derrière la Russie, le Canada, la Chine et les États-Unis. Pour la population, derrière la Chine, l'Inde, les États-Unis et l'Indonésie.
  2. Fonds Monétaire International, World Economic Outlook Database, septembre 2005 [1]; Monde [2]; Union européenne
  3. à 84 %
  4. D'après la Banque mondiale, le Brésil occupait en 2005 le deuxième rang des pays les plus inégalitaires du monde. Fiche technique du Brésil sur le site de site de la Banque mondiale.
  5. Luiz Felipe de Alencastro, « La fusion brésilienne », dans L'Histoire, n°322, juillet-août 2007, p.45
  6. Alain Rouquié, Le Brésil au XXIe siècle, Fayard, Paris, 2006, p. 77.
  7. Marie-Monique Robin, Escadrons de la mort, l'école française [détail des éditions], 2008, chap. X, pp.275 sq.
  8. Source : Banque mondiale
  9. Le Monde.fr : Découverte d'un immense gisement de pétrole au large du Brésil - Economie
  10. 5,1% en 2001 selon la Banque mondiale[1]
  11. (2006) "National Research for Sample of Domiciles". {{{booktitle}}}: Table 1.2, Brazilian Institute of Geography and Statistics. Consulté le 2008-06-10. 
  12. Christiane Galus, « Le réveil des peuples autochtones », dans Le Monde du 08-12-2007, [lire en ligne]
  13. http://www.britannica.com/eb/article-25080/Brazil
  14. http://www.ibge.gov.br/home/estatistica/populacao/condicaodevida/indicadoresminimos/sinteseindicsociais2006/indic_sociais2006.pdf
  15. http://www.estado.com.br/editorias/2006/07/30/int-1.93.9.20060730.10.1.xml
  16. Akemi Nakamura, « Japan, Brazil mark a century of settlement, family ties », 2008-01-15, Brazil emigration centennial in Japan, The Japan Times. Consulté le 2008-06-10
  17. Michele Valensise, « Mensagem do Embaixador da Itália », Italian Embassy in Brazil. Consulté le 2008-06-10
  18. http://www.ajcarchives.org/AJC_DATA/Files/AJYB713.CV.pdf
  19. http://pt.wikipedia.org/w/index.php?title=Imigra%C3%A7%C3%A3o_alem%C3%A3_no_Brasil&action=edit
  20. "Brasil alemão" comemora 180 anos, <http://www.dw-world.de/popups/popup_printcontent/0,,1274817,00.html>. Acesso em: 20 de outubro de 2007
  21. Le Monde du 22 février 2005
  22. « La police de São Paulo, victime de violentes attaques menées par le crime organisé » dans Le Monde web, 14 mai 2006 ; Chantal Rayes, « Les policiers de São Paulo en état de guerre », dans Libération web, 16 mai 2006 ; Auriane Boudin, « La violence stoppée après 115 morts », dans L'Express, web, 17/05/2006 ; « Les violences à Sao Paulo ont fait 170 morts, selon un nouveau bilan » dans dans Le Monde web, 19/05/2006
  23. Charlotte ROTMAN, La «guerre urbaine» reprend à São Paulo dans du 15/04/2006, Libération (journal) [lire en ligne]
  24. [pdf](en)CAS Progress Report, Banque mondiale, 8 mai 2006.
  25. abcd Jean-Pierre Langellier, « Les favelas prises entre deux feux, par Jean-Pierre Langellier », dans Le Monde du 20-03-2008, mis en ligne le 19-03-2008, [lire en ligne]

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