Langues dans l'Union européenne

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Les langues dans l'Union européenne ne se limitent pas aux seules langues officielles de l'Union européenne des vingt-sept États membres.

Sommaire

[modifier] Politique linguistique

La langue que les Européens parlent contribue à définir ce qu'ils sont. L'Union européenne respecte ce droit à l'identité des 450 millions de citoyens. Tout en étant attachée à l'intégration entre ses États membres, l'Union œuvre également pour la liberté de ses peuples de parler et d'écrire leur propre langue. Ces deux objectifs sont complémentaires et incarnent sa devise : « Unie dans la diversité ».

L'Union encourage vivement ses citoyens à apprendre d'autres langues européennes, tant pour augmenter la mobilité professionnelle et personnelle que pour favoriser les contacts et la compréhension mutuelle. L'Union soutient également l'utilisation des langues régionales et minoritaires qui, sans compter parmi ses langues officielles, sont parlées par près de 50 millions de personnes et font donc partie intégrante de son patrimoine culturel.

[modifier] Langues officielles de l'Union européenne

L'Union, en tant qu'organisation, travaille dans vingt-trois langues officielles (au 1er janvier 2007). Ces langues officielles ne sont pas les langues comptant le plus grand nombre de locuteurs dans l'Union ; il s'agit de langues officielles des États membres.

Avec quelque 90 millions de locuteurs, l'allemand est la langue maternelle la plus parlée dans l'Union. Dans cet ordre décroissant, l'anglais, l'italien et le français, sont chacun la langue maternelle d'environ 60 millions de citoyens. Cependant l'anglais est la première langue étrangère d'un tiers des citoyens européens, ce qui en fait la langue la plus utilisée dans l'Union. L'allemand et le français sont chacun la première langue étrangère d'environ 10 % de la population européenne.

Les langues officielles de l'Union les mieux connues (en 2001) étaient, dans l'ordre d'importance : anglais 47 % ; allemand 32 %; français 28 % ; italien 18 % ; espagnol 15 % ; néerlandais 7 % ; grec 3 % ; portugais 3 % ; suédois 3 % ; danois 2 % ; finnois 1 % (comme langue maternelle ou suffisamment pour bien tenir une conversation). Ces proportions ont été modifiées par l'élargissement à 27.

[modifier] Connaissances linguistiques des citoyens de l'Union Européenne

Le premier tableau montre, pour chacune des langues, le pourcentage de citoyens affirmant pouvoir tenir une conversation dans cette langue en tant que langue maternelle et en tant que langue secondaire ou langue étrangère (seules les langues ayant un chiffre de plus de 2 % sont affichées).[1]

La 5ème colonne a été complétée à l'aide d'une publication diffusée dans les établissements scolaires français au printemps 2008.[2]

Langues de l'Union Européenne
Langue (Pays de l'UE) Langue maternelle
(% de la population de UE)
Langue secondaire
(% de la population de UE)
Total de locuteurs
(% de la population de UE)
Total de locuteurs selon le Goethe-Institut
(% de la population de UE)
Anglais Royaume-Uni Royaume-Uni Irlande Irlande Malte Malte 13% 38% 51%
Allemand Allemagne Allemagne Autriche Autriche Luxembourg Luxembourg Belgique Belgique 18% 14% 32%
Français France France Belgique Belgique Luxembourg Luxembourg 13% 14% 26%
Italien Italie Italie 12% 3% 16%
Espagnol Espagne Espagne 9% 6% 15%
Polonais  Pologne 6% 1% 10%
Néerlandais Pays-Bas Pays-Bas Belgique Belgique 5% 1% 6%
Russe n/a 1% 12% 7%
Suédois Suède Suède Finlande Finlande 2% 1% 3%
Grec Grèce Grèce Chypre Chypre 3% 0% 3%
Tchèque République tchèque République tchèque 2% 1% 3%
Portugais Portugal Portugal 2% 0% 2%
Hongrois Hongrie Hongrie 2% 0% 2%
Slovaque  Slovaquie 1% 1% 2%
Catalan Espagne Espagne France France 1% 1% 2%

[modifier] Langues régionales et minoritaires

Les langues régionales et minoritaires peuvent être présentées en trois catégories :

  • les langues parlées par une minorité dans un État membre, mais qui ont le statut de langue officielle dans un autre. Cette définition couvre par exemple l'allemand dans le sud du Danemark, le français dans le Val d'Aoste, le hongrois en Slovaquie, le suédois en Finlande, etc.
  • les langues qui ne sont pas associées à un territoire précis, comme celles des communautés tsiganes et juives, ou encore l'arménien.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe