Combat de la Chène

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Combat de la Chaine
Informations générales
Date 28 juin 1795
Lieu près de Romagné
Issue Victoire des Chouans
Belligérants
Chouans Républicains
Commandants
Aimé Picquet du Boisguy inconnu
Forces en présence
400 hommes 400 hommes
Pertes
inconnues ~ 50 à 100 morts
21 prisonniers
Chouannerie
Chouannerie dans les pays de Fougères et de Vitré

La Brossinière — Mellé — Saint-Brice-en-Coglès — Les Houlettes — La Touche — Javené — La Selle — 1er La Chapelle-Saint-Aubert — Le Châtellier — La Chène — Argentré — La Bazouge-du-Désert — Pont de Cantache — 1erLa Gravelle — 1erRomagné — 1erRocher de La Piochais — Saint-Jean-sur-Vilaine — 1erLa Bataillère — 2e La Chapelle-Saint-Aubert — 2eLa Bataillère — 1erLa Croix-Avranchin — Carnet — Laignelet — Blanche-Lande — Fleurigné —Pocé — Saint-Marc-le-Blanc — Tremblay — Fougères — 2eLa Gravelle — Dourdain — 1erSaint M'Hervé — La Vieuxville — Bois-Rouland — Boucéel — 1erSaint-James — 2eRocher de La Piochais — 2eLa Croix-Avranchin — Lande d'Izé — 2eRomagné — Romazy — 1erLa Pèlerine — 2eSaint M'Hervé — Bréal — Bais — Cornillé — Juvigné — 2eLa Pèlerine — Saint-Hilaire-des-Landes — Valennes — Toucheneau — Le Bourgneuf — Maison-neuve — Saint-Aubin du Cormier — 2eSaint-James — Les Tombettes

Le combat de la Chaine ou (la Chène) fut une embuscade tendue par les Chouans au Républicains en 1795.

Sommaire

[modifier] Prélude

L'échec du traité de La Mabilais avait été mal vécu par les Républicains qui furent pris de vives inquiétudes en voyant le peu d'engouement des Chouans pour leurs propositions de paix. Ainsi, le 27 mai, Cormatin fut arrêté par les Républicains qui le soupçonnaient de ne pas jouer franc-jeu. Il fut toutefois relâché peu de temps après, mais des dérapements continuèrent. À Rennes, deux officiers chouans signataires furent retrouvés assassinés. Les Républicains imputèrent ces meurtres à des Chouans radicaux, les Chouans, à des soldats républicains indisciplinés. À La Prévalaye, des affrontements eurent lieu entre les Bleus et les Chouans encore présents, ces derniers, après cet incident, vidèrent les lieux[1].

Après de tels troubles, la paix était compromise. Lazare Hoche prit donc la décision de faire arrêter tous les officiers chouans qui avaient refusé de signer le traité. Les frères du Boisguy faisaient donc partie des cibles. Le 27 mai, Aimé du Boisguy, ignorant les incidents de Rennes, reçut une lettre de Hoche lui demandant de le rejoindre à Fougères afin de l'entretenir sur l'organisation d'un corps franc prévu par le traité. Boisguy, ne soupçonnant rien, se rendit donc à Fougères, mais une fois arrivé dans la ville, il fut rejoint par un officier républicain qu’il avait rencontré lors des négociations de la Prevalaye. Ce dernier l'avertit qu'il s'agissait d'un piège et qu'une colonne de soldats se dirigeait vers le château du Boisguy dans le but d'arrêter son frère Guy. Boisguy retourna donc à toute allure vers son château, devança la colonne républicaine, avertit son frère et sa famille, puis convoqua ses soldats[1]

[modifier] L'embuscade

Aimé du Boisguy décida donc de tendre une embuscade à Hoche pour son retour à Rennes. Le lendemain, à 5 heures du matin, après avoir réunis 400 soldats pendant la nuit, Boisguy se posta avec ses hommes, près de Romagné, attendant l'arrivée du général. Finalement,vers 8 à 9 heures du matin, une petite troupe républicaine arriva à proximité. Les Chouans attaquèrent mais il s'avéra que Hoche ne se trouvait pas à la tête des Républicains. Ces derniers ne soupçonnaient rien, et, pris complètement par surprise, furent mis en totale déroute. Les 25 Hussards qui composaient l'avant-garde, périrent tous, un seul put se sauver du côté de Saint-Aubin-du-Cormier, où il mourut de ses blessures. Les Bleus se replièrent sur Romagné, où une centaine, commandée par un capitaine, résistèrent quelques minutes, mais la plupart périrent. 21 soldats républicains furent capturés dont un lieutenant nommé Marcel. Boisguy proposa ensuite aux prisonniers de se rallier à sa cause, ce que 4 firent. Les 17 autres, dont le lieutenant, furent libérés et renvoyés à Hoche afin de lui demander des explications sur sa conduite.

[modifier] Bibliographie

  • Christian Le Boutellier, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissemnet de Fougères, 1989
  • Toussaint Du Breil de Pontbriand, Mémoire du colonel de Pontbriand, 1897

[modifier] Notes

  1. ab Mémoire du colonel de Pontbriand, 1897, Toussaint Du Breil de Pontbriand.