Combat de Saint M'Hervé

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Combat de Saint-M'Hervé
Informations générales
Date novembre 1795
Lieu Près de La Chapelle-Erbrée et de Saint-M'Hervé
Issue Victoire des Chouans
Belligérants
Chouans Républicains
Commandants
Toussaint du Breil de Pontbriand Jean Humbert
Forces en présence
90 hommes[1] 800 hommes[1]
Pertes
aucune[1] 2 morts
8 blessés[1]
Chouannerie
Chouannerie dans les pays de Fougères et de Vitré

La Brossinière — Mellé — Saint-Brice-en-Coglès — Les Houlettes — La Touche — Javené — La Selle — 1er La Chapelle-Saint-Aubert — Le Châtellier — La Chène — Argentré — La Bazouge-du-Désert — Pont de Cantache — 1erLa Gravelle — 1erRomagné — 1erRocher de La Piochais — Saint-Jean-sur-Vilaine — 1erLa Bataillère — 2e La Chapelle-Saint-Aubert — 2eLa Bataillère — 1erLa Croix-Avranchin — Carnet — Laignelet — Blanche-Lande — Fleurigné —Pocé — Saint-Marc-le-Blanc — Tremblay — Fougères — 2eLa Gravelle — Dourdain — 1erSaint M'Hervé — La Vieuxville — Bois-Rouland — Boucéel — 1erSaint-James — 2eRocher de La Piochais — 2eLa Croix-Avranchin — Lande d'Izé — 2eRomagné — Romazy — 1erLa Pèlerine — 2eSaint M'Hervé — Bréal — Bais — Cornillé — Juvigné — 2eLa Pèlerine — Saint-Hilaire-des-Landes — Valennes — Toucheneau — Le Bourgneuf — Maison-neuve — Saint-Aubin du Cormier — 2eSaint-James — Les Tombettes

Le Combat de Saint M'Hervé fut une embuscade tendue par les Chouans aux Républicains en 1795, pendant la Chouannerie.

Sommaire

[modifier] Prélude

Les chouans tentaient d'imposer un blocus à la ville de Vitré, et celle-ci commançait à manquer de vivres. Le général républicain Jean Humbert qui commandait la place résolut de faire une sortie pour approvisionner la ville en grains. Les chouans commandés par Toussaint du Breil de Pontbriand avaient récemment tendu une embuscade victorieuse dans la forêt du du Pertre lors du combat la Gravelle, ils avaient en outre pris Dourdain. Toutefois, Humbert apprit qu'après ces combats, Pontbriand avaient licencié sa troupe et que tous les chouans étaient dispercés chez eux. Il décida alors d'en profiter, il réunit 800 hommes et arriva dans la soirée, à 22 heures, à La Chapelle-Erbrée[2]. Le capitaine chouan de la commune Julien Genoueil, dit Farraud alla alors prévenir Pontbriand qui était au village de Lansiquères, et l'avertit que les républicains avaient l'intention de se rendre le lendemain à Saint-M'Hervé. Pontbriand passa alors la nuit à réunir le plus d'hommes possible, mais ne put en rassembler que 20. Ne voulant pas laisser les Républicains entrer dans une paroisse où dans laquelle ils n'avaient plus parus depuis une année, il décida de livrer un baroud d'honneur et se posta avec ses hommes devant un petit pont près de La Chapelle-Erbrée, sur la route de Saint-M'Hervé.

[modifier] Le combat

L'avant-garde républicaine, forte de 50 hommes parût bientôt et le combat s'engagea. Humbert ne soupçonna toutefois pas le faible nombre des chouans et tandis que l'avant-garde soutenait le combat il fit traverser la rivière à un groupe de 300 hommes afin de prendre l'ennemi à revers. Mais Pontbriand fut averti de ce mouvement par une habitante des environs et prit la fuite avec ses hommes, poursuivi par les républicains sur une distance de 3 km. Les républicains avaient eu 2 morts, les chouans n'avaient perdu personne.

Jean Humbert put donc gagner Saint-M'Hervé pour procéder à la réquisition des blés. Mais la commune étant acquise aux chouans, les paysans avaient dispercé leurs bœufs, cachés leurs harnois et démontés leurs charettes, si bien qu'un temps précieux fut perdus et que le convoi ne fut près qu'à trois heures de l'après-midi. Pontbriand mit ce temps à profit pour rassembler d'autres troupes et put réunir 90 hommes. Les chouans gagnèrent Saint-M'Hervé et s'embusquèrent dans les jardins d'un faubourg qui dominait un chemin creux par lequel les républicains devaient passer pour regagner Vitré. Humbert arriva ensuite en tête de sa troupe, accompagné de 12 cavaliers, les chouans le laissèrent passer, ainsi que le gros de troupes républicains. Mais quand les chariots parurent, les chouans firent feu sur les charettes et l'arrière-garde et poussèrent des grands cris pour effrayer l'ennemi et tout en dissimulant leur faible nombre grâce à l'obscurité. Les républicains ne répliquèrent même pas et prirent la fuite, se culbutant les uns les autres, ils n'eurent pourtant aucun tués, seulement 7 à 8 blesssés. Les chouans se saisirent ensuite des chariots et les reconduisirent à Saint-M'Hervé. Humbert qui croyait toujours avoir affaire à une troupe nombreuse regagna Vitré avec toute sa troupe et fit fermer les portes de la ville.

[modifier] Carte des environs

Carte des lieus

[modifier] Bibliographie

  • Christian Le Boutellier, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, 1989
  • Toussaint Du Breil de Pontbriand, Mémoire du colonel de Pontbriand, 1897
  • Marie-Paul Du Breil de Pontbriand, Un chouan, le général du Boisguy, édition Honoré Champion, Paris, 1904 (réimpr. La Découvrance, 1994)

[modifier] Note

  1. abcd Chiffres de Toussaint du Breil de Pontbriand (Chouan)
  2. L'abbé Collin, surnommé Petit-Gilles, prêtre réfractaire de La Chapelle-Erbrée se trouvait dans la maison qu'occupait le Jean Humbert dans le bourg. Lorsque celui-ci était arrivé, il n'avait pas eu le temps de fuir, et il coucha dans un petit réduit séparé par une simple cloison du lit où Humbert passa la nuit.
    Christian Le Boutellier, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, 1989