Cabrières-d'Aigues
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Cabrières-d'Aigues | |
Pays | France |
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Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Département | Vaucluse |
Arrondissement | Apt |
Canton | Pertuis |
Code Insee | 84024 |
Code postal | 84240 |
Maire Mandat en cours |
Claude Favet 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes Luberon-Durance |
Latitude Longitude |
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Altitude | 300 m, (mini) – 1 122 m, (maxi) |
Superficie | 18,96 km² |
Population sans doubles comptes |
651 hab. (1999) |
Densité | 34 hab./km² |
Cabrières-d'Aigues est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont les Cabriérains.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Située au pied sud du Luberon, partie centrale dite Grand Luberon, dont elle possède le point culminant : sommet du Mourre Nègre (1122 m).
[modifier] Géologie
[modifier] Hydrographie
[modifier] Climat
Le climat est méditerranéen : chaud l'été, ensoleillé et frais l'hiver, doux en demi-saison. Il arrive que les températures soient négatives en hiver et extrêmements chaudes (>40°C) l'été. La campagne environnante connaît des micro-climats variés, plus humides et ventés ou protégés selon les endroits.
[modifier] Histoire
Cabrières-d'Aigues (autrefois Cabrières-du-Comtat), fait partie des villages vaudois du Luberon.
A la fin du XVe siècle, des vaudois s’installent dans ces montagnes, invités par les seigneurs du lieu, heureux de trouver des paysans pour peupler leurs terres désertes, en leur promettant des exemptions fiscales. Ceux-ci vont surtout venir des Alpes, et plus particulièrement des diocèses d’Embrun et de Turin. Les vaudois qui s'installent à Cabrières-d’Aigues viennent, pour la plupart, la vallée de Freissinières, dans les Hautes-Alpes. Ainsi, le 10 mars 1495, le seigneur local signe un acte d’habitation avec 80 chefs de famille dont 75 étaient de Freissinières. La plupart vont rester dans ce village ou à La Roque-d'Anthéron.
En 1530, le dominicain Jean de Roma dirige une campagne de lutte contre les hérétiques : les pillages et meurtres se succèdent, jusqu’à l’intervention du roi, alerté par la tournure des événements (l’Inquisiteur s’enrichissant des pillages)[1].
En 1532, le pape fait enlever les femmes et les enfants du village[2]. Les hommes tentent de les libérer mais sont battus par les troupes du pape, ce qui provoque un soulèvement spontané des villages vaudois qui, sous la conduite d’Eustache Marron, remportent quelques succès.
Cabrières était le seul village vaudois fortifié. Lors de la persécution de 1545, il sert de refuge. Le siège est mis le 19 avril par les troupes de Paulin de La Garde, sous la direction du premier président du Parlement d'Aix, Maynier, seigneur d'Oppède. Au bout de quelques jours, la reddition est faite après négociation et promesse de vie sauve. Les hommes sont fusillés, les femmes combattantes sont enfermées dans une grange, et y sont brûlées vives. Les autres femmes sont violées et massacrées, les enfants et les vieillards exterminés : le bilan est de 400 à 500 morts. Les survivants sont vendus comme esclaves à L'Isle-sur-la-Sorgue ou envoyés aux galères. Le village est rasé, et une colonne est élevée à la mémoire du président Maynier[3].
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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mars 2001 | 2008 | Claude Favet | PS | |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Tendances politiques
[modifier] Budget et fiscalité
[modifier] Démographie
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Graphique de l'évolution de la population 1794-1999
[modifier] Personnalités liées à la commune
- les Gaussen : la famille Gaussen a donné de grands hommes à la France : un pasteur devenu sur le tard linguiste et professeur de rhétorique (philosophie) pour nourrir sa famille (le pastorat n'étant pas assez lucratif), deux médecins militaires (Charles et son fils Henri, tué au front en 1947 à Hanoï, dont la tombe est au cimetière) et un grand savant (botaniste-biogéographe) (Henri Gaussen).
[modifier] Lieux et monuments
- Bas-relief de Cabrières d'Aigues : trouvé au début du XIXe siècle par un agriculteur, Toussaint Guérin, et mis en valeur par un notaire passionné d'archéologie (Me Marc Deydier, 1845-1920). L'original se trouve aujourd'hui au Musée Calvet d'Avignon.
- Chapelle des mille fleurs : dans le quartier du "château", elle consiste en un sous-sol d'une batisse sur l'escalier de laquelle des curieuses plaques de cuivres portant les armoiries de Nîmes sont incrustées.
- Église de Saint-Jean (vestiges): Il s'agirait d'un relais Templier en pleine nature autour duquel s'étendait un cimetière en pleine terre. Des ossements en ont été retirés à flanc de talus. Quant aux pierres de cette chapelle, elles auraient été exportées en Amérique du nord et aucun vestige n'est plus observable à ce jour.
- Au nord du village le coteau descendant sur "le Clos" a fait la joie de nombreux enfants qui allaient gratter à flan de coteau pour découvrir des dents de squale ou des ossements (plus rares) et, bien sûr, des myriades de coquillages (pecten, ostrea, ...). La réserve géologique a amené l'interdiction de creuser la falaise.
[modifier] Économie
[modifier] Voir aussi
[modifier] Notes et références
- ↑ Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 27274207858), p 120
- ↑ Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 27274207858), p 122
- ↑ Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 27274207858), p 130-131