1815 en France

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Cette page concerne l'année 1815 du calendrier grégorien.

Chronologie de la France

1814 en France - 1815 - 1816 en France

[modifier] Événements

11 mars : Lettre de Napoléon à Marie Louise à son retour de l'ile d'Elbe
11 mars : Lettre de Napoléon à Marie Louise à son retour de l'ile d'Elbe
  • Mai : La Vendée et la Bretagne se soulèvent contre le retour de l’Empereur.
  • 9 juin : fin du Congrès de Vienne (nov. 1814-juin 1815). La France perd tous les territoires conquis par Napoléon Ier.
  • 9 juin : Les conscrits licenciés sont rappelés, avec pour résultat essentiel de les voir rejoindre les réfractaires demeurés dans les forêts. Les chouans du Maine s’emparent du Lude. D’autres conscrits, conduit par un colonel de cavalerie de l’Empire, coupent les routes entre Lyon et Montbrison (18 juin).
  • 16 juin : Victoire de Napoléon à Ligny, contre les troupes prussiennes du général général Blücher. Grouchy est chargé de les poursuivre.
  • 18 juin : défaite de Napoléon à Waterloo, contre les troupes prusso-britanniques des généraux Duc de Wellington et Blücher.
    • Napoléon entre en contact avec les troupes britanniques à Quatre-Bras (16-17 juin), déploie son artillerie sur un terrain détrempé et entame le combat le 18. Les Britanniques, fortifiés à la hâte dans des fermes, résistent aux charges de cavalerie et à la garde impériale jusqu’au soir, quand Blücher, qui à échappé à Grouchy, débouche sur le champ de bataille et provoque la panique et la débandade dans l’armée française.
  • 21 juin :Napoléon rentre à Paris.
  • 22 juin : Ayant perdu tout appui, Napoléon abdique pour la deuxième fois. Un gouvernement provisoire (Fouché) rappelle Louis XVIII.
  • 28 juin : Proclamation de Cambrai. Louis XVIII admet ses erreurs et remet la Charte en vigueur.
  • Des arrêtés suppriment seize facultés des lettres et trois des sciences. Les lycées impériaux deviennent collèges royaux. Leur personnel et leurs élèves sont épurés : 34 administrateurs, 161 professeurs et 300 boursiers sont exclus en raison de leurs opinions personnelles ou familiales.
  • Reprise de l'Abbaye-aux-Bois par des religieuses de Notre-Dame.

[modifier] Économie & Société

  • Joseph-Dominique Louis dit baron Louis revient aux finances après les Cent-Jours. Il doit payer la campagne de Belgique, les frais des troupes Alliés, 150 millions pour 1815. Les prélèvements des opposants réduisent la matière imposable et l’effort exigé est très dur. La Terreur blanche menace les mauvais contribuables accusés de sympathie pour l’usurpateur et contribue à la restauration du crédit de l’État. Corvetto, qui lui succède, doit payer 130 millions par an de frais d’occupation (pour 150 000 hommes), qui s’ajoutent aux 700 millions d’indemnité de guerre et aux gratifications (trois millions au maréchal prussien Blücher). Il propose la création d’une Caisse d’amortissement, soutenant le crédit par d’éventuels achats de rentes ; il échoue devant l’opposition des ultras qui veulent récupérer les anciens biens des immigrés. Un emprunt est négocié avec divers banquiers étrangers au taux de 52,50 % par le munitionnaire Ouvrard.
  • Occupation : Les troupes Alliées envahissent la majeure partie de la France : les Britanniques, connus pour payer ce qu’ils prennent, occupent les pays entre la Seine et la frontière belge, déjà mis à sac par les autres en 1814 ; les Prussiens ceux entre la Seine, la Loire et la Bretagne occidentale où rien n’a encore été pris. Russes, Saxons, Hessois, Wurtembergeois se répandent entre le Rhin et la Loire tandis que les Autrichiens avancent jusqu’en Ardèche et le Gard à l’appel du préfet royaliste qui craint que les excès de la Terreur blanche ne rallume les guerres de religions. Les Prussiens se livrent à des pillages et à des exactions de tout genre. Des villages entiers sont incendiés. Le nombre de soldats étrangers cantonnés en France passe de 150 000 environ deux semaines après Waterloo à plus de 1 236 000 deux mois plus tard. Le 15 juillet, le gouvernement royaliste prend en charge leur solde et leur entretient, et un mois plus tard une contribution exceptionnelle de cent millions est levée sur les propriétaires et patentés, répartie sur les royalistes modérés et les partisans de l’empereur.

[modifier] Liens internes