Vincent Reynouard

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Vincent Reynouard est un ingénieur et un négationniste français né en 1969.

Ancien professeur en mathématiques et ingénieur-chimiste de formation, il fut révoqué en 1997 de l'Éducation nationale pour avoir conservé dans un ordinateur de son lycée des documents niant la Shoah[1].

Vincent Reynouard est très marqué par le catholicisme traditionaliste (il est sédévacantiste), qu'il a tendance à associer à son activité révisionniste. En Belgique, depuis les années 1990. Vincent Reynouard se revendique comme faisant partie du Mouvement de combat Saint-Michel, groupe national-socialiste, révisionniste et catholique traditionaliste[2]. Il fut membre du Parti nationaliste français et européen (PNFE). Dans sa revue Sans Concession, il s'oppose cependant à toute forme de « théorie du complot ».

Le 8 octobre 1992, la cour d'appel de Caen l'a condamné à un mois d'emprisonnement avec sursis et à 5 000 francs d'amende pour contestation de l'existence d'un ou plusieurs crimes contre l'humanité (arrêt n° 679), Reynouard ayant, selon la Cour de cassation, « adressé aux vingt-quatre élèves d'un lycée, lauréats du concours Résistance et Déportation, des lettres anonymes auxquelles était annexée la photocopie d'écrits contestant l'existence des chambres à gaz en Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale ». Par un arrêt du 26 mai 1994 (pourvoi n° 92-85638), la Cour de cassation a cassé partiellement, sans renvoi, cet arrêt, en ses seules dispositions relatives à la contrainte par corps, laquelle ne peut être prononcée pour une infraction ayant un caractère politique, les délits de presse étant assimilés aux infractions politiques.

En juin 2004, la cour d'appel de Limoges l'a condamné à vingt-quatre mois de prison, dont six ferme, pour apologie de crimes de guerre, en raison de la réalisation et de la diffusion d'une cassette vidéo intitulée Tragédie d'Oradour-sur-Glane : 50 ans de mensonges officiels ; la Cour de cassation a cassé cet arrêt, les faits reprochés ne constituant pas une apologie de crimes de guerres, mais une contestation de crimes de guerre, laquelle n'est pas réprimée par la loi[3],[4],[5],[6].

Vincent Reynouard a été a été condamné le 8 novembre 2007 à un an de prison et 10 000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Saverne (Bas-Rhin), pour contestation de crimes contre l'humanité pour avoir écrit et fait distribuer la brochure : « Holocauste, ce que l'on vous cache ». Vincent Reynouard a fait appel au jugement.

La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), partie civile, obtient 3 000 euros de dommages, la manufacture d'impression et son président où avait été distribué le document, 150 euros[7].

[modifier] Références

  1. « Révisionnisme : Honfleur : professeur révoqué », Le Figaro, 23 avril 1997 ;
    « Révisionniste », Sud Ouest, 7 avril 1998.
  2. Mouvement de Combat Saint-Michel
  3. « Oradour-sur-Glane : condamnation d'un révisionniste », L'Humanité, 11 juin 2004.
  4. « Six mois ferme pour le révisionniste », La Nouvelle République du Centre-Ouest, 10 juin 2004
  5. Crim. 12 avril 2005, 04-84.288
  6. « Oradour : cassation de la condamnation du révisionniste Vincent Reynouard », Agence France-Presse, 13 avril 2005.
  7. « Un ex-professeur condamné à un an de prison pour révisionnisme », Reuters, jeudi 8 novembre 2007.

[modifier] Lien externe