The Chaos Engine

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The Chaos Engine
Logo de The Chaos Engine

Éditeur Renegade Software
Développeur The Bitmap Brothers
Distributeur {{{distributeur}}}
Concepteur

Début du projet
Date de sortie 1993
Licence
Version
Genre Run and gun
Mode de jeu 1 à 2 joueurs
Plate-forme Amiga 500, Amiga 1200, Atari ST, CD32, DOS, Megadrive, Super Nintendo
Média 2 disquettes, CD-ROM, cartouche
Langue Anglais
Contrôle Joystick, manette

Évaluation
Moteur

The Chaos Engine est un jeu vidéo d'action en 2D développé par The Bitmap Brothers et édité par Renegade en 1993. Initialement développé sur Amiga et Atari ST, le jeu a été adapté sur Amiga 1200, Amiga CD32, DOS, Megadrive et Super Nintendo. L'histoire est inspirée du roman la Machine à différences de Bruce Sterling. L'action prend place dans une époque victorienne uchronique steampunk.

Le jeu connaîtra une suite en 1996, The Chaos Engine 2.

Sommaire

[modifier] Le jeu

[modifier] Synopsis

Au siècle dernier, l'inventeur Baron Fortesque a créé une machine étrange, fruit d'une expérimentation sur l'espace-temps avec les premiers ordinateurs. Son nom est... The Chaos Engine. De plus en plus puissante, la machine a fini par devenir incontrôlable, plongeant la région dans le chaos en transformant les êtres vivants en machine à tuer. Un duo de mercenaires surarmés est engagé pour éradiquer le mal à la source avant qu'il ne s'étende.

[modifier] Gameplay

The Chaos Engine est un jeu de tir de type run and gun en vue de dessus (de 3/4) jouable à deux en collaboration. L'environnement se déploie via un scrolling multidirectionnel. Le joueur doit faire progresser un soldat à l'arsenal varié dans des environnements chaotiques truffés de créatures et de pièges. Les décors sont encaissés et présentent régulièrement un ou deux étages. Le personnage peut tirer dans les huit directions autour de lui. Il est constamment secondé par un acolyte, contrôlé soit par l'ordinateur soit par un autre joueur.

Le jeu propose 16 niveaux repartis sur quatre mondes à l'environnement graphique différent : la forêt, l'atelier, le manoir et les égoûts. Le but est de trouver et d'activer un nombre donné de “noeuds” (des sortes de bornes énergétiques) disséminés dans le niveau afin d'en ouvrir la porte de sortie. L'action est omniprésente mais la progression appelle aussi observation et réflexion avec des passages secrets, des raccourcis à découvrir et des petites énigmes à résoudre. Le jeu requiert aussi un certain sens stratégique compte tenu du mode deux joueurs en collaboration mais aussi des attributs variés des personnages et des possibilités d'évolution.

Le joueur peut incarner six mercenaires différents : The Thug, The Preacher, The Mercenary, The Gentleman, The Navvie et The Brigand. Tous possèdent des attributs, une arme et des compétences spéciales propres. Le joueur est libre de faire évoluer les attributs et de perfectionner les armes comme il l'entend. Les évolutions sont conditionnés par la somme d'argent ramassés dans les niveaux et prennent effet à l'écran d'équipement, disponible tous les deux niveaux.

Il y a quatre types d'attributs : adresse, endurance, rapidité et intelligence. L'adresse est le plus important des attributs puisqu'il détermine le potentiel d'évolution de tous les autres. L'intelligence a seulement une influence en mode solo, sur le personnage incarné par le CPU. Chaque arme peut être plus ou moins perfectionnée en puissance de feu (faible, moyenne, forte) et en volume de tir (de simple à quadruple). Généralement, un personnage rapide ou endurant possède une arme au potentiel d'évolution plus limité et vice versa. Chaque personnage dispose en outre de deux à quatre compétences spéciales, progressivement débloquables, parmi les suivantes : cocktail Molotov, bombe, salve de tirs, dynamite, carte du niveau, mines, kit premiers secours... D'autres sont à découvrir. En mode solo, le pactole est commun aux deux personnages mais ce n'est pas le cas en mode deux joueurs, même s'il est possible de prêter de l'argent à un coéquipier ruiné.

Parmi les objets à ramasser, il y a les trésors, la nourriture (qui restaure le niveau d'endurance) et les clefs qui ouvrent de nouvelles voies en modifiant la topographie des lieux (déplacement de murs, apparition d'escalier, etc). Suivant la nature des clefs (argent ou or), les chemins ouverts seront essentiels ou secondaires à la progression. Il y a également des “jetons de zone morte” qui déterminent le point de réapparition des personnages après leur mort. Les niveaux comprennent de nombreux passages secrets et des portes de sortie cachées (en trouvant tous les “noeuds” du niveau) qui influencent d'une manière ou d'une autre la suite de l'aventure.

Le jeu utilise un système de sauvegarde par mot de passe qui préserve toutes les données d'évolution des personnages.

[modifier] Réalisation

Dan Malone a conçu les graphismes du jeu dans un style reconnaissable, déjà appréciable dans Speedball 2: Brutal Deluxe et Cadaver. Le graphiste anglais est réputé pour sa capacité à donner de la profondeur à ses visuels en usant d'ombrages étudiés. Les environnements en vue de dessus ne manquent ni de relief ni de lisibilité, défauts inhérents à ce type de représentation, et ses personnages à la “gueule cassée” sont plutôt charismatiques. Paradoxalement, certains joueurs préfèrent les graphismes de la version originale Amiga 500, pourtant moins colorée, estimant que l'ajout ultérieur de couleurs pour les autres versions (les versions AGA en proposent 3 fois plus par exemple) a quelque peu dénaturé le style originel.

Richard Joseph a réalisé la bande-son dans un style indus. Son travail est l'un des premiers exemples probant en matière de musique interactive dans un jeu vidéo. Le rythme de la musique est modulé au gré des circonstances de jeu avec des enchaînements fluides. L'environnement sonore est agrémenté de voix digitalisées qui contribuent à l'ambiance mais qui sont aussi directement utiles au joueur.

[modifier] Équipe de développement

Équipe originale

  • Conception : Simon Knight, Eric Matthews
  • Programmation : Steve Cargill
  • Graphisme : Dan Malone
  • Programmation additionnelle : Mike Montgomery
  • Management du projet : Graeme Boxall
  • Musiques et effets sonores : Richard Joseph
  • Musique écran-titre : Farook Joi, Haroon Joi

Conversion

  • Code sur Super Nintendo: Robert Trevellyan
  • Code sur Megadrive : Glyn Kendall
  • Graphisme sur Megadrive et Super Nintendo : Herman Seranno
  • Son sur Megadrive : Jason Page

[modifier] Exploitation

[modifier] Les versions

Le jeu est sorti au printemps 1993 sur Amiga et Atari ST et a progressivement été porté sur les autres supports. Pour l'exploitation sur Megadrive et Super Nintendo, Renegade a cédé la licence à Spectrum Holobyte mais le jeu a été développé par des proches des Bitmap. Ces versions sont connus sous le nom Soldiers of Fortune aux États-Unis. Elles ont la particularité de censurer les références ecclésiastiques de The Preacher (le prédicateur) : le personnage s'est vu renommé The Scientist (le scientifique) et son design a été modifié pour supprimer le rapprochement avec la soutane.

Les versions Amiga 1200, CD32 et DOS (VGA) bénéficient de graphismes plus colorés (et un son qualité CD pour la version CD32).

[modifier] Réception

Chaos Engine a reçu un bonne accueil de la presse spécialisé, qui a salué son extrême jouabilité, son mode deux joueurs, son sens poussé du détail, ses graphismes métalliques et sa bande-son impressionnante. Comme cela aura finalement toujours été le cas avec les Bitmap Brothers, le jeu tire le meilleur des machines, que ce soit sur Amiga ou Atari ST, cette dernière manquant surtout de reproduire les qualités sonores de sa cousine. Les autres versions ont également été bien accueillies. Le jeu a reçu divers récompenses, notamment les Sega Awards du “meilleur jeu d'action” et du “meilleur jeu third-party” de l'année 1994.

Andy Nutall a écrit dans Amiga Format[1], en avril 1993 :

« Oui c'est un dérivé de pleins d'autres jeux comme Commando et Gauntlet, mais il le fait si bien et implémente tant de détails que c'est pardonnable. En mode solo, vous et votre (machine) contre les méchants, c'est un grand jeu. Ajouté un second joystick, un camarade au bout, et le jeu devient un classique. »

[modifier] The Chaos Engine 2

The Chaos Engine est le dernier jeu des Bitmap Brothers sur Atari ST et l'avant-dernier sur Amiga avant The Chaos Engine 2 en 1996. Cette suite reprend l'ambiance, les personnages et la perspective de l'original, mais le principe de jeu est cette fois-ci basé sur des match à mort en 1 contre 1, en écran splité et sur des cartes réduites.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. The Chaos Engine, Amiga Format, n° 45, p. 58-60, avril 1993.

[modifier] Lien externe