Sept métaux

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Les sept métaux font références aux seuls métaux connus du Monde antique. Leur nombre s’il s’est accru au cours des siècles demeure limité (voir tableau des éléments). Ces « métaux métalliques » sont des corps simples, brillants, ductiles et malléables, comme le fer et l’argent. On les trouve dans les entrailles de la terre, le plus souvent uni à d’autres substances, oxydes, sulfures qu’il faut distinguer des minerais (Amiante, Antimoine, …), des métalloïdes (Fluor ; Iode ; …) mais aussi de leurs alliages en nombre quasiment illimité.

Sommaire

[modifier] Préhistoire

[modifier] Les âges de la métallurgie.

Selon diverses traditions, à un mythique âge d'or puis d'argent ont succédé l'âge de pierre puis:

  1. l'âge du cuivre ou chalcolithique (-2000/-1800 avant l'ère actuelle)
  2. l'âge du bronze, -1100/ -900 ans avant l'ère actuelle;
  3. l'âge du fer, dans le Ier millénaire avant l'ère actuelle.

[modifier] Histoire

[modifier] Dans l’Antiquité

[modifier] En Grèce antique

Les sept métaux classiques, les seuls connus de Pythagore et d'Aristote participaient de l'ordre du Monde et à son équilibre. Ils assuraient, d’après la règle des correspondances, l’ordre du Monde, ainsi: Sept Dieux <==> sept planètes <==> sept couleurs <==> sept métaux <==> sept mers <==> sept sciences <==> sept pierres précieuses <==> ...

Évidemment, cette théorie des correspondances, très en vogue sous Aristote, et reprise plus tard par Galien, mais aussi par la scholastique = (trivium + quadrivium) et l’Église, n’était comme les Constellations, qu’une série d’artéfacts, une vue de l’esprit.

Aussi, aux yeux de ses occupants, le Monde Antique basé sur le chiffre 7 (symbole de la maîtrise chez l'initié) ne pouvait être qu'en équilibre. Ainsi, les anciens expliquaient et énonçaient par des connaissances empiriques, leur Univers que la science antique était incapable de leur expliquer.

[modifier] Propriétés physiques connues des anciens

Une pépite d'or
Une pépite d'or

Elles concernaient leur aspect extérieur et leur toxicité.

Les métaux ont d’abord étaient distingués par leur propriétés les plus simples et donc les plus remarquables. En fait, chaque métal possède de très nombreuses propriétés et spécificités, physico-chimiques mais aussi médicales, très particulières. Elles furent découvertes peu à peu, au fil des siècles. Soit pour chacun de ces corps, la plus remarquable :

  1. l’or (Au) est inoxydable,
  2. l’argent (Ag) est le plus léger,
  3. le fer (Fe) est électro-magnétique,
  4. le cuivre (Cu) est le plus conducteur;
  5. le mercure (Hg) le plus lourd est liquide (à température ordinaire),
  6. le plomb (Pb) fort lourd est aussi le plus malléable (d'après la règle: « Plus un métal est lourd plus il est malléable ») ;
  7. l’étain (Sn) est le plus sonore.

D’autres métaux (bismuth ; sodium ; …) étaient connus des Anciens mais du fait de leurs présentation particulières (en poudre, en pâte,...) n’étaient pas identifiés comme tels.

  • Les alliages métalliques :
    • les plus courants :
  1. l’amalgame provient du mercure, très agressif envers tous les autres métaux;
  2. le bronze (l’antique airain) est fait de cuivre et d’étain,
  3. la fonte (fer + carbone 2.5 à 6 %) et l’acier (fer + carbone < 1.5 %)
  4. le vermeil : alliage d’or et d’argent.
    • à distinguer des alliages de minerais (amiante, …) et de métalloïdes (galène, orpiment, …).

[modifier] Dans la mythologie gréco-romaine

Zeus assis, marbre et bronze romain, selon Phidias (Musée de l'Ermitage)
Zeus assis, marbre et bronze romain, selon Phidias (Musée de l'Ermitage)

En respectant la divine hiérarchie et par rapport aux couleurs métalliques:

  1. l’étain (le gris) est voué à Jupiter/ Zeus.
  2. l’or à Apollon/ Apollo,
  3. l’argent à Diane/ Artémis (ou parfois à Junon/ Héra),
  4. le fer (le rouge) à Mars/ Ares,
  5. le mercure (le gris argent) évidemment à Mercure/ Hermès,
  6. le cuivre (le jaune cuivreux) à Vénus/ Aphrodite,
  7. le plomb (le gris noir) à Saturne/ Cronos.

[modifier] Propriétés chimiques connues des anciens

  • Toxicité: tous les métaux sont toxiques sauf l'or (au contraire ce dernier est utilisé en chrysothérapie).

Sont particulièrement toxiques:

  1. le mercure ou Hydrargent anciennement vif-argent (Hydrargyrisme, Maladie professionnelle MP n° 2),
  2. le Plomb (saturnisme, MP 1),

mais aussi :

  1. l’argent (argyrose, argyrisme)

En respectant la divine hiérarchie et par rapport aux couleurs et éclats métalliques:

  1. l’étain (le gris) est voué à Jupiter/ Zeus.
  2. l’or à Apollon/ Apollo,
  3. l’argent à Diane/ Artémis (ou parfois à Junon/ Héra),
  4. le fer (le rouge) à Mars/ Ares,
  5. le mercure (le gris argent) évidemment à Mercure/ Hermès,
  6. le cuivre (le jaune cuivreux) à Vénus/ Aphrodite,
  7. le plomb (le gris noir) à Saturne/ Cronos.

[modifier] Au Moyen-âge

Fer rouge sortant de la forge d'un forgeron.
Fer rouge sortant de la forge d'un forgeron.

Les alchimistes laïcs ou prêtres) se sont évidemment emparés du sujet. Parmi les plus connus, citons Basile Valentin et Belenous.

  • Basile Valentin, bénédictin, a produit sur ce sujet plusieurs ouvrages tout à fait spéculatifs:
  1. De l'Idée alchimique et de la doctrine de l'Art, (Art alchimique s'entend);
  2. Sur les Choses Naturelles et Supernaturelles (transcrit par Georges Ranque: [la Pierre Philosophale, Laffont, 1970].
  3. Le Char Triomphal de l'Antimoine, in manuscrit 2042 du Museum d'Histoire Naturelle, Paris.

Il en ressort ainsi un «  lapidaire astrologique », dont la première mention serait à trouver dans le « Damigéron-Evax »[1].

1. Métal ou divinité 2.Pierre précieuse 3.Signe zodiacal

  1. Mercure diamant Gémeaux
  2. vif-argent vulgaire cristal de roche Vierge
  3. Mars (fer) rubis Bélier
  4. Vénus (Cuivre) émeraude Taureau
  5. Jupiter (étain) topaze Sagittaire
  6. Saturne (plomb) grenat Capricorne
  7. Lune/ Séléna (argent) saphir Cancer.

Mercure ou vif argent noble. En effet les Anciens distinguaient 2 sortes de Mercure-métal et deux sortes d'Argent : le noble et le vulgaire.

[modifier] Période moderne

Attention pour les dates données ci-dessous, il s'agit des premières dates d'utilisation connues. Un métal peut avoir été utilisé à grande échelle avant d'avoir été identifié scientifiquement. C'est le cas du Zinc longtemps confondu avec l'argent et l'étain.

  1. l’aluminium (Al, découvert en 1812), produit par électro-synthèse est le plus léger,
  2. le cobalt (Co, 1735), le « premier nouveau métal » (souvent mêlé au Bismuth), produit un colorant bleu intense: le bleu cobalt;
  3. le chrome (Cr, 1797) est naturellement inaltérable et brillant,
  4. le nickel (Ni, découvert en 1751), très proche et également inaltérable à température ordinaire,
  5. le platine (Pt, découvert en 1752), ou « argent inaltérable » est l’un des 3 métaux précieux (avec l’or et l’argent), très rare, de valeur supérieure à l’or. Son emploi est très limité du fait même de son coût et de sa rareté extrêmes;
  6. l’uranium (U, isolé en 1804) ; chef de file des transuranides, éléments radioactifs,
  7. le zinc (Zn, isolé en 1666 comme « argent vulgaire ») est le plus malléable.

[modifier] Selon les traditions

Selon les diverses traditions, à chaque métal sont liées des propriétés (couleur, éclat, dureté, ...) et une divinité :

[modifier] Dans les mythologies européennes

[modifier] En Orient

[modifier] Dans les religions du Livre

[modifier] Sources

[modifier] Sources anciennes

Ouvrages de F. Basile Valentin
  • De l'Idée alchimique et de la doctrine de l'Art
  • Sur les Choses Naturelles et Supernaturelles(transcrit par Georges Ranque: [la Pierre Philosophale, Laffont, 1970].
  • Le Char Triomphal de l'Antimoine, in manuscrit 2042 du Muséum national d'histoire naturelle, Paris.
  • Révélation et Déclaration de F. Basile Valentin, Religieux de l'ordre de Saint Benoist, Concernant les plus Curieux Mystères des teintures essentielles des Sept Métaux, et les Vertus Médicinales d'icelles. Divisée en Sept Chapitres (1646).
Ouvrages de Belenous

Transcription arabe du nom grec Apollonius. Ses textes qui, semblent, manifestement, constitués d'ajouts multiples greffés sur un noyau plus ancien, constitué d'un récit gréco-arabe.

  • Second livre la Création des Sept cieux et des Sept planètes qui gouvernent toutes choses
  • le Traité du Secret de la Création des Etres auquel il faut rattacher La Table d'Emeraude, censée être d'Hermès Trismégiste.

[modifier] Sources modernes

[modifier] Liens externes

[modifier] Voir aussi