Sabine Zlatin

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Sabine Zlatin née Chwast le 13 janvier 1907 à Varsovie (Pologne) et décédée le 21 septembre 1996 à Paris, est une résistante juive française et une peintre.

PAX (1954)
PAX (1954)

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Avant la guerre

Sabine Chwast est la dernière de douze enfants. Le père est architecte. Il n'aime pas le prénom donné à sa fille, et décide de l'appeler Yanka, un nom qu'elle gardera par la suite. Ne supportant plus un milieu familial étouffant et l'antisémitisme des Polonais, elle décide au milieu des années 1920 de quitter son pays natal. Au gré des rencontres, elle gagne successivement Dantzig, Koenigsberg, Berlin, Bruxelles pour finalement arriver en France à Nancy, où elle entreprend des études en histoire de l'Art.

Elle fait la connaissance d'un jeune étudiant juif de Russie, Miron Zlatin qui prépare un diplôme d'études supérieures agronomiques à l'université de Nancy. Ils se marient le 31 juillet 1927. En 1929, Miron et Sabine acquièrent une ferme avicole à Landas dans le Nord. Après quelques difficultés, l'exploitation se révèle un succès. Ils sont naturalisés le 26 juillet 1939.

[modifier] La résistante

En septembre 1939, la guerre éclate et Sabine décide de suivre des cours de formation d'infirmière militaire à la Croix-Rouge à Lille. En 1940, le couple fuit pour Montpellier, avant de s'installer dans un petit village nommé Izieu. Ils y fondent la colonie des Enfants d'Izieu qui abrite des enfants juifs orphelins avant de les faire passer en Suisse. La colonie devient célèbre et de plus en plus de parents y déposent leurs enfants pour les mettre en sécurité, mais le 6 avril 1944, la Gestapo de Lyon dirigée par Klaus Barbie, arrête les 44 enfants de la colonie et leurs 7 éducateurs. Sabine est absente, sentant venir le danger, elle est allée à Montpellier pour demander à l'Abbé Prevost de l'aider à mieux cacher les enfants. Après la rafle, Sabine Zlatin rejoint Paris où elle s'engage dans la Résistance. À la Libération, elle est nommée hôtelière-chef du Centre Lutetia, en charge d'organiser l'accueil des déportés à leur retour des camps. En juillet 1945, plus d'un an après la rafle, Sabine Zlatin apprend que son mari ne reviendra pas de déportation.

[modifier] Yanka et sa production artistique

Après la fermeture du Lutetia, en septembre 1945, elle s'installe définitivement à Paris. Elle s'adonne à la peinture, signant ses toiles du nom de Yanka, le surnom que lui avait donné son père.

Sabine Zlatin est enterrée au cimetière du Montparnasse.[1]

[modifier] Son œuvre pour le souvenir

[modifier] Références

[modifier] Livre

  • Yanka ZlatinSurvivants (Paris, 27 novembre 1945)
    Dessins et gravures de Monique Frélaut.
    Près de quarante portaits de survivants accueillis au Lutétia.
  • Sabine Zlatinla dame d’Izieu (Mémoires) (Paris, Gallimard, 1992)
    Avant propos de François Mitterrand.
    Y compris sa déposition au procès de Klaus Barbie et les témoignages de l’institutrice de la colonie (Gabrielle Perrier aujourd’hui Garielle Tardi) et d’un ancien pensionnaire (Samuel Pintel).
  • Serge KlarsfeldLes enfants d’Izieu, une tragédie juive (Association des Fils et Filles des déportés juifs de France, 1984)
  • Rolande CausseLes enfants d’Izieu. (Paris, Seuil, rééd. 1994) → Livre pour les enfants
    Y compris un témoignage de Sabine Zlatin .
  • Emmanuel Bénézit — Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs,article Yanka Zlatin , (Paris, Gründ, 1999)

[modifier] Journaux

  • Le Monde
    • Patrick Jarreau, « La journée nationale de la déportation. “Les enfants d’Izieu sont le symbole même de tous les juifs de France exterminés sous le régime de Vichy” déclare M. Mitterrand », 26 avril 1994.
    • Agathe Logeart, « La Dame d’Izieu », 25 septembre 1996
    • Bertrand Poirot-Delpech, « Sabine Zlatin. La “Dame d’Izieu” », 25 septembre 1996

[modifier] Théâtre

  • Les Enfants d’Izieu

[modifier] Télévision

Réalisé par Alain Wermus / Ecrit par Stéphane Kaminka et Alain Stern

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe

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Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Sabine Zlatin.

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