Robert Crispin

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Robert Crispin, surnommé « Frankopoulos »[1] par les Byzantins, est un aventurier normand qui s'illustra dans l'Empire byzantin dans la seconde moitié du XIe siècle.

Sommaire

[modifier] Biographie

Robert Crispin est un Normand natif du duché de Normandie (Northmannia egressus dans une chronique en latin). C'est peut-être un cadet de famille sans grand avenir dans le duché normand ou un banni qui part tenter sa chance dans le sud de l'Occident, en proie à d'incessantes guerre, notamment contre les Musulmans. C'est ainsi qu'on le retrouve en Espagne dans les années 1050/60 avant de le retrouver en Italie méridionale. Peut-être insatisfait de son sort en Italie, ou alors recherchant des terres plus vastes, plus de richesses, et du prestige, Robert Crispin décide de se rendre à Byzance, au plus tard au tout début des années 1070.

[modifier] À Byzance

Arriver dans la capitale impériale, Crispin semble se faire assez vite repérer pour ses qualités guerrières, se faisant rapidement une place. On le retrouve ainsi à Édesse à la tête d'une armée probablement destinée à combattre les envahisseurs turcs, redoutables cavaliers venus d'Asie centrale qui ont commencé à conquérir l'une des plus importantes provinces de l'Empire byzantin, l'Asie Mineure, une grave menace pour Byzance. Robert Crispin est probablement à la tête d'une troupe de mercenaires, peut-être tous originaires du nord de la France actuelle, dont des Normands. Crispin, bien que d'origine normande, est surnommé « Frankopoulos », c'est-à-dire « Fils de Franc » en grec. Les Byzantins donnaient en effet souvent ce surnom à tout ces aventuriers et mercenaires venus de l'Ouest de l'Occident, principalement de la France actuelle, régions du monde qu'ils estimaient encore barbare.

Il participe probablement à la célèbre bataille de Mantzikert de l'an 1072, une véritable catastrophe pour Byzance qui laisse la voie libre aux Turcs, qui déferlent sur l'Asie Mineure. Cette défaite militaire byzantine, comparable à ce qu'avait été la bataille d'Andrinople pour la Rome antique, est un véritable tournant dans l'histoire de l'Empire mais aussi de l'Europe et du monde. Nous savons que les Byzantins furent trahis dans la bataille par certains -ou la totalité- de leurs mercenaires, souvent sans scrupules. Robert Frankopoulos faisait-il parti de ces traîtres comme un certain Roussel de Bailleul, un « Franc » également ? Possible mais incertain. Toujours est-il que Robert Crispin est assassiné peu après cette bataille (1072 ou 1073), empoisonné.

[modifier] Notes

  1. Frankopolos, Phrangopoulos, Phrangopolos


[modifier] Voir aussi

[modifier] Sources

[modifier] Liens externes

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