Hervé Francopoulos

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Hervé dit « Francopoulos », c'est-à-dire « Fils de Franc » en grec (surnom donné par les Byzantins), est un aventurier normand du XIe siècle qui s'illustra dans l'Empire byzantin.

Sommaire

[modifier] Origines

Les origines de cet aventurier nommé Hervé sont obscures, tout comme sa vie et ses faits, qui sont assez peu connus. Portant un prénom typiquement breton (cf. Hervé), qualifié de « Normand », et de « Franc » par les chroniqueurs byzantins, ce qui est probable c'est qu'il est originaire du nord de la France actuelle, soit de Bretagne, soit du duché de Normandie. Natif de ces régions, il a probablement tenté l'aventure en Méditerranée en suivant les bandes normandes, quelquefois accompagnées de Bretons (cf. Tristan et Hervé), avant de pousser plus à l'Est, et chercher gloire et fortunes à Byzance où il recevra ce surnom de « Phrangopoulos/Frankopoulos ».

À noter que les Byzantins du XIe siècle qualifiaient tout ces aventuriers ou mercenaires venus d'une Europe de l'Ouest encore barbare selon eux, de « Francs », de « Celtes », et de « Barbares » (noms également donnés pour nommer les « Croisés ».

[modifier] Biographie

Avant de se rendre à Byzance et de se mettre au service de l'Empire, Hervé à probablement séjourné un certain temps en Italie méridionale. Présent à Byzance dans les années 1050, Hervé est peut-être arrivé en Italie entre les années 1030 et 40. A-t-il fait parti du contingent composé de 300 mercenaires normands qui combat les Musulmans en Sicile entre 1038 1040 sous les ordres du général byzantin Georges Maniakès ? C'est possible, mais incertain. Ce qui est plus probable est que, peut-être insatisfait de son sort en Italie du Sud, il décide de tenter sa chance à Byzance, recherchant un avenir meilleur et prestigieux.

[modifier] À Byzance

Arriver dans la capitale impériale au plus tard au milieu des années 1050, peut-être à la tête d'une bande armée, Hervé est semble-t-il très vite repéré, montant rapidement les échelons, probablement pour sa qualité d'homme de guerre, peut-être pour un certain charisme. Il sert les intérêts de l'empereur Michel VI, devenant l'un des principaux chefs militaires de l'Empire. On le trouve à la tête d'un contingent composé de mercenaires « francs ». Ces Francs étant probablement des aventuriers et des mercenaires venus de toute l'Europe occidentale, des guerriers et des chevaliers souvent venus de la France actuelle, surtout de la moitié nord, parlant la langue d'oïl. Hervé possède également un domaine en Arménie, une cité appelé Dagarate.

En 1057, ce personnage ambitieux demande à l'empereur Michel VI un nouveau titre, lui demandant celui de Magistros, plus élevé que Patricios. L'empereur, le considérant probablement comme un vulgaire mercenaire barbare d'Occident aux obscures origines, lui refusa ce titre avec mépris, se moquant de lui. Cependant, Hervé semble avoir atteint son but un peu plus tard, peut-être avec le successeur de l'empereur Michel. Sur un sceau, il est mentionné avec le titre suivant : « Magistros Vestes Strateletos » d'Orient.

Nous savons qu'il prit un temps le parti des Turcs contre Byzance, et qu'il fut un temps capturé et retenu prisonnier par l'émir d'Ahlat, Abu Nasr.

Hervé est probablement la même personne que l'« Illustre Magnat appelé Frankopoulos qui a défait et tué des Turcs », qu'on retrouve dans une chronique byzantine.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Sources

  • Jean Skylitzès, historien byzantin de la 2nde moitié du XIe s.
  • Matthieu d'Édesse

[modifier] Liens externes

Autres langues