Philibert Simond

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Philibert Simond, né à Rumilly (Haute-Savoie), le 7 septembre 1755, mort guillotiné à Paris, le 14 avril 1794, député du Bas-Rhin à la Convention nationale.

Ordonné prêtre en 1779, vicaire quelque temps au Petit-Bornand, il vint à Paris poursuivre ses études de théologie. De retour en Savoie, alors possession de la maison de Savoie, il y répandit les idées nouvelles.

Considéré comme un agitateur, il fut menacé de prise de corps par le gouvernement sarde pour propagande révolutionnaire. Il dut s'enfuir à Genève puis à Strasbourg en 1790. Il y devint vicaire de l'évêque constitutionnel et membre du club des jacobins et se fit remarquer par sa critique véhémente des autorités locales. Il réclamait la destitution du maire de Strasbourg Philippe Frédéric Dietrich. Lassées par ses excès oratoires les autorités l'invitèrent à quitter Strasbourg mais il vint se plaindre aux Jacobins à Paris. Résultat : le Conseil général de la commune fut suspendu. Philibert Simond fit un retour triomphal dans cette ville.

Élu, le 8 septembre 1792, le neuvième et dernier, député du Bas-Rhin à la Convention nationale, il prit place sur les bancs Montagnards. Il devint suppléant au Comité de la guerre.

Après l'annexion de la Savoie (27 novembre 1792), il fut envoyé avec Marie Jean Hérault de Séchelles, l'abbé Henri Grégoire et Grégoire Jagot dans cette province pour y organiser le département du Mont-Blanc.

Il était absent lors du jugement de Louis XVI et ne prit pas part aux suffrages. Le 13 avril 1793, il était toujours absent lors du vote relatif à la mise en accusation de Marat. Rentré à Paris, il s'attaqua farouchement aux Girondins, traitant, le 23 mai, Isnard, qui présidait, de contre-révolutionnaire, et, le 28 mai, il s'opposa au rapport du décret qui, la veille, avait cassé la Commission des Douze. Le 31 mai, il fut un des agents les plus actifs de la chute des Girondins. Le 22 juillet, il soutint la motion de Basire, demandant la mise en état d'arrestation du général Custine.

En août 1793, il fut envoyé à l'armée des Alpes avec Dumaz à la suite de l'invasion de sa province par les troupes piémontaises.

Rentré en novembre, ses relations avec Hérault de Séchelles et Danton, le rendirent suspect. Robespierre lui reprocha de ne pas respecter les décrets de la Convention et de modérantisme. Simond demanda, en vain, le renouvellement du Comité de Salut public et dut se défendre au Club des Jacobins de manoeuvres contre-révolutionnaires.

Une visite à la prison à un prévenu d'émigration fut l'occasion pour le comité de Salut public de l'arrêter comme complice. Il fut enfermé au Luxembourg, où englobé dans la conspiration des prisons, il fut condamné à mort le 21 germinal an II et guillotiné le lendemain en même temps que Pierre-Gaspard Chaumette, Jean-Baptiste Gobel, la veuve de Jacques-René Hébert, François Hébert, Lucile Desmoulins et d'autres condamnés.

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