Modérantisme

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Le modérantisme ou faction des modérés, est le nom donné, sous la Révolution par les Montagnards, d’abord aux Girondins, puis aux Dantonistes.

Le modérantisme fut dénoncé aux Jacobins et aux Cordeliers et les premières attaques contre cette faction partirent de ces deux clubs en 1794.

Les orateurs jacobins et cordeliers réclamèrent bientôt la guillotine contre ceux qui voulaient enrayer la Révolution. « Les monstres ! s’écria un jour Carrier à la tribune des Cordeliers, ils voudraient briser les échafauds ; mais, citoyens, ne l’oublions jamais, ceux-là ne veulent point de guillotine qui sentent qu’ils sont dignes de la guillotine ! »

Camille Desmoulins, qui venait de fonder le Vieux Cordelier dans lequel il réclamait la clémence avec l’assentiment de Danton fut, dès lors, en butte à leur haine et à leur vengeance.

Le 5 avril 1794, les chefs du parti modéré tombèrent sous la hache révolutionnaire et le modérantisme étant revenu au pouvoir après la chute de Robespierre, ce fut à son tour de sévir contre les Montagnards encore partisans de Robespierre et la réaction thermidorienne se fit au nom du modérantisme.

Les crimes commis dans le Midi le furent également par des hommes se réclamant du nom de modérés, ce qui ne les empêcha pas de se livrer aux plus grands excès.

[modifier] Sources

  • Elphège Boursin, Augustin Challamel, Dictionnaire de la révolution française, Paris, Jouvet et cie, 1893, p. 351.