Maximin Isnard

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Maximin Isnard, né à Grasse, le 16 novembre 1755, mort à Grasse, le 12 mars 1825, député du Var à la Convention nationale.

Sommaire

[modifier] Sous la Révolution

Il est né à Grasse de Maximin Isnard et de Anne Thérèse Fanton, négociants. Devenu commerçant parfumeur à Draguignan, orateur violent, il fut élu à l'Assemblée législative, par le département du Var, il est l'un des plus violents de cette assemblée, requérant sans cesse des mesures répressives contre les émigrés et les Prêtres réfractaires, déclarant que ces derniers sont « des pestiférés qu'il faut envoyer dans les lazarets de Rome et d'Italie ». En décembre 1791, il appuie la mise en accusation des frères du roi. Réélu à la Convention nationale où il devint membre du Comité de défense générale, ancêtre du Comité de Salut public, institué le 3 janvier 1793. Il vota la mort de Louis XVI et présida l'assemblée du 17 au 30 mai. Il se distingue par ses excès de langage. Ami des Girondins. Mais le 31 mai 1793, il s'attaqua à la Commune et s'éleva contre l'action des sections parisiennes.

Le 25 mai 1793, lors de sa présidence, il répliqua à une députation de la Commune de Paris, venant dénoncer l'arrestation d'Hébert par la Commission des Douze : « Si jamais la Convention était avilie, si jamais par une de ces insurrections qui depuis le 10 mars se renouvellent sans cesse, et dont les magistrats n'ont jamais averti la Convention, que si l'on portait atteinte à la représentation nationale, il en appellerait à la France entière et que Paris serait anéanti », ajoutant que « bientôt, on chercherait sur les rives de la Seine la place où cette ville aurait existé ». Ces propos suscitèrent de vives protestations sur les bancs Montagnards.

Le 31 mai 1793, après ce virulent discours prononcé contre Paris, il résilia ses fonctions de lui-même « par amour de la patrie » et « qu'il se met » sous la sauvegarde du peuple. Le 28 septembre 1793, le rencontrant dans la rue, le juré Léopold Renaudin du Tribunal révolutionnaire tente, de sa propre autorité, de l'arrêter. Maximin Isnard s'échappe. Il fut mis en accusation le 12 vendémiaire an II (3 octobre 1793) et se cacha jusqu'au 9 thermidor an II (27 juillet 1794.

Il rentra à la Convention le 14 frimaire an III (4 décembre 1794). Il est envoyé en mission dans les Bouches-du-Rhône et les Basses-Alpes et il fait la chasse aux terroristes jacobins, laissant massacrer ceux qui étaient détenus au fort Saint-Jean de Marseille.

[modifier] Sous le Directoire

Élu député au conseil des Cinq-Cents par le département du Var jusqu'en 1797 sous le Directoire, Maximin Isnard fait ensuite partie de l'administration de son département et sombre dans le mysticisme.

[modifier] Sous la Consulat et le Premier Empire

Il se rallia à Napoléon Bonaparte qui le fait baron d'Empire en 1813.
Le comte de Fortia de Piles raconte que, chaque année, le 21 janvier, Maximin Isnard allait prier sur la Place de la Concorde à l'endroit où Louis XVI avait été exécuté. Ce remords ostentatoire évite à ce régicide d'être proscrit à la Restauration.
En 1802, il publia un petit traité : De l'Immortalité de l'âme.
À la Restauration, il se rallia à la royauté, ce qui lui permit d'éviter la proscription.

[modifier] Bibliographie