Peyreleau

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Peyreleau

Carte de localisation de Peyreleau
Pays France France
Région Midi-Pyrénées
Département Aveyron
Arrondissement Millau
Canton Peyreleau
Code Insee 12180
Code postal 12720
Maire
Mandat en cours
Jean Leymarie
depuis mars 2008
Intercommunalité Communauté de communes de Millau Grands Causses
Latitude
Longitude
44° 11′ 21″ Nord
         3° 12′ 33″ Est
/ 44.1891666667, 3.20916666667
Altitude 392 m (mini) – 882 m (maxi)
Superficie 16,14 km²
Population sans
doubles comptes
70 hab.
(2005)
Densité 4 hab./km²

Peyreleau en occitan Peiralèu, est une commune française située dans le département de l'Aveyron et la région Midi-Pyrénées. Ses habitants sont appelés les Peyrelebens.

Blason de Peyreleau - Armes de la famille d'Albignac - D'azur à trois pommes de pin d'or; au chef du même.
Blason de Peyreleau - Armes de la famille d'Albignac - D'azur à trois pommes de pin d'or; au chef du même.

Sommaire

[modifier] Géographie

Les communes limitrophes :

  • au nord :
Mostuéjouls (Aveyron)
Le Rozier (Lozère)
Saint-Pierre-des-Tripiers (Lozère)
  • à l'est :
Veyreau (Aveyron)
  • au sud-est :
Saint-André-de-Vézines (Aveyron)
  • au sud :
La Roque-Sainte-Marguerite (Aveyron)
  • à l'ouest :
La Cresse (Aveyron)
Rivière-sur-Tarn (Aveyron)

[modifier] Histoire

Les titres de la famille d'Albignac :

Comtes d'Albignac, seigneurs de Montlebous, de Fraxin, d'Alayrac, de Peyreleau, de Veyreau, de Capluc, de Montal, de Noviliès, de La Rouvière, barons de Bazillac, marquis de Triadou et de Saint-Gervais, vicomtes de Creyssel et de Castelnau, barons d'Arre et de Mandagout.

La devise de la famille d'Albignac :

Nihil in me, nisi valor
Rien d'autre en moi que la bravoure

Voir la généalogie de la famille d'Albignac.

[modifier] Administration

maires de Peyreleau
Période Identité Parti Qualité
2001 2008 Joël Espinasse - -
2008 - Jean Leymarie - retraité

[modifier] Elections municipales de 2008 - dimanche 9 mars

Inscrits 114 100,00 %
Abstentions 27 23,68 %
Votants 87 76,32 %
Blancs et nuls 5 5,75 %
Exprimés 82 94,25 %
Résultats
Sophie Monferme 87,80 % 72 voix
Joël Espinasse 84,15 % 69 voix
Yves Roucoules 82,93 % 68 voix
Alain Rouget 81,71 % 67 voix
Cathy Condamine 78,05 % 64 voix
Christian Julien 73,17 % 60 voix
Jean Leymarie 71,95 % 59 voix
Guillaume Le Vacher 70,73 % 58 voix
Geneviève Rouget 68,29 % 56 voix
Conseil municipal du vendredi 14 mars 2008
Ont été élus à l'unanimité des voix aux fonctions de
Maire M. Jean Leymarie
Premier adjoint M. Christian Julien
Deuxième adjoint M. Alain Rouget

[modifier] Précédents scrutins

[modifier] Référendum de 2005 - dimanche 29 mai

Approuvez-vous le projet de loi qui autorise la ratification du traité établissant une Constitution pour l'Europe ?
Inscrits 103 100,00 %
Abstentions 31 30,10 %
Votants 72 69,90 %
Blancs et nuls 0 0,00 %
Exprimés 72 100,00 %
Résultats
Oui 54,17 % 39 voix
Non 45,83 % 33 voix

[modifier] Election présidentielle de 2007

[modifier] 1er tour - dimanche 22 avril
Inscrits 105 100,00 %
Abstentions 16 15,24 %
Votants 89 84,76 %
Blancs et nuls 1 1,12 %
Exprimés 88 98,88 %
Résultats
Nicolas Sarkozy UMP 39,77 % 35 voix
François Bayrou UDF 22,73 % 20 voix
Ségolène Royal PS 10,23 % 9 voix
José Bové - 7,95 % 7 voix
Jean-Marie Le Pen FN 6,82 % 6 voix
Olivier Besancenot LCR 3,41 % 3 voix
Dominique Voynet Verts 3,41 % 3 voix
Marie-George Buffet PCF 2,27 % 2 voix
Gérard Schivardi - 2,27 % 2 voix
Philippe de Villiers MPF 1,14 % 1 voix
Arlette Laguiller LO 0,00 % 0 voix
Frédéric Nihous CPNT 0,00 % 0 voix

[modifier] 2e tour - dimanche 6 mai
Inscrits 105 100,00 %
Abstentions 16 15,24 %
Votants 89 84,76 %
Blancs et nuls 9 10,11 %
Exprimés 80 89,89 %
Résultats
Nicolas Sarkozy UMP 60,00 % 48 voix
Ségolène Royal PS 40,00 % 32 voix

[modifier] Elections législatives de 2007

[modifier] 1er tour - dimanche 10 juin
Inscrits 105 100,00 %
Abstentions 38 36,19 %
Votants 67 63,81 %
Blancs et nuls 2 2,99 %
Exprimés 65 97,01 %
Résultats
Alain Marc UMP 58,46 % 38 voix
Inaki Aranceta LCR 9,23 % 6 voix
Béatrice Marre PS 7,69 % 5 voix
Martine Perez PCF 6,15 % 4 voix
Marie-Joëlle Aubril écolo 4,62 % 3 voix
Michel Dorlin FN 4,62 % 3 voix
Hugues Robert MD 4,62 % 3 voix
Yves Frémion Verts 3,08 % 2 voix
I. Marit-Antonin - 1,54 % 1 voix
Bernard Combes LO 0,00 % 0 voix
S. Evesque-Heran CPNT 0,00 % 0 voix

[modifier] 2e tour - dimanche 17 juin
Inscrits 105 100,00 %
Abstentions 37 35,25 %
Votants 68 64,76 %
Blancs et nuls 4 5,88 %
Exprimés 64 94,12 %
Résultats
Alain Marc UMP 60,94 % 39 voix
Béatrice Marre PS 39,06 % 25 voix

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005
51 95 110 100 77 70 70
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • Le château de Triadou
Cette demeure fût construite à partir de 1470 et habitée dès juillet 1479 par Pierre II d'Albignac, seigneur de Triadou, et son épouse Flore de Capluc, fille de Guillaume de Capluc et sœur de Louis de Capluc par qui le jeune couple reçut en dotation la moitié des terres dont Peyreleau faisait partie. Le terrain choisi pour la construction du château était la propriété des moines du Rozier, de l'abbaye d'Aniane. Avant de s'installer à Peyreleau, c'est au château de Mostuéjouls que siègeaient les seigneurs d'Albignac. Malgré l'importance des travaux engagés, le Triadou restera longtemps inachevé.
En 1510, Guillaume de Capluc décède et l'ensemble de ses terres reviennent à la famille d'Albignac. Son fils, Louis de Capluc ayant en effet choisit d'entrer dans les ordres en devenant curé d'Auzits, c'est Flore de Capluc qui hérite des biens et donc par le jeu des alliances, Pierre d'Albignac, son époux. Pierre d'Albignac décèdera le 4 avril 1517. Flore de Capluc ne lui survécut que quelques mois.
En 1559, Pierre III d'Albignac (1529-1596), petit-fils du précédent, avait pour projet d'agrandir la résidence familiale en y ajoutant une aile supplémentaire mais les finances ne permettaient pas la réalisation d'une telle entreprise. Profitant du passage entre Meyrueis et Millau des troupes protestantes menées par le capitaine Arnaud de Méjanès, Pierre d'Albignac reçut l'ordre de leur couper le passage. Il mena donc une attaque au niveau du Mont-Fraysse dans le but personnel de s'emparer du trésor de guerre transporté. L'opération est un succès : son oeuvre pouvait maintenant se concrétiser. Une partie de l'important butin fût cachée dans le château et Pierre d'Albignac décèdera sans avoir révélé à ses héritiers le lieu du trésor.
Cet important apport financier permirent en 1607 à Simon d'Albignac (1560-1644), fils de Pierre III d'Albignac, d'étendre le domaine familiale en achetant pour 47.400 livres, les terres et les titres de Capluc et de Veyreau à Jean de Tubières-Grimoard, autre descendant par son épouse de la famille de Capluc. Avec cette acquisition, Peyreleau devint le siège d'un important domaine.
François Ier d'Albignac (1600-1696), fils de Simon d'Albignac, profita également de cette période de prospérité pour apporter des modifications à la résidence familiale avec la construction en 1669 des communs, de la chapelle octogonale dédiée à la Vierge ainsi que de la tour carrée attenante au château. La légende du trésor de Pierre d'Albignac se perpétua jusqu'à la Révolution.
Préssentant les évènements révolutionnaires, le dernier seigneur d'Albignac à occuper les lieux s'exilera vers l'Angleterre via Dieppe le 28 novembre 1792. Evêque d'Angoulême en 1784 puis député du clergé lors des états généraux du 5 mai 1789, Philippe-François d'Albignac de Castelnau était un farouche opposant à la constitution civile du clergé faisant de lui un réfractaire parmi d'autres.
Surnommés les brigands du Bourg, quelques uns d'entre eux se fîrent connaître en commettant des actes de sauvagerie. Les autorité de Millau, pour lutter contre cette bande armée dont Philippe-François d'Albignac est accusé à tort d'être à sa tête, dépêchèrent le 20 juillet 1791 au château de Triadou des miliciens qui pillèrent la demeure jusqu'à trouver deux caisses en plomb dissimulées sous l'une des marches du grand escalier et renfermant des pièces d'or et d'argent. Cette accusation, sans réel fondement, portée à l'encontre de Philippe-François d'Albignac était sans doute un prétexte pour justifier l'expédition menée au château de Triadou et ainsi cacher la véritable motivation qui visait à s'emparer du trésor de Pierre d'Albignac.
Philippe-François d'Albignac ne reverra jamais ses terres. Il finira ses jours à Londres où il décèdera le 3 janvier 1814.
Annexé par la commune, le château servit un temps de mairie au village de Peyreleau jusqu'à la construction d'un nouveau bâtiment en 1893.
Classé monument historique le 12 mai 1944, il est maintenant partagé entre plusieurs propriétaires.
  • La Tour Carrée (ou Tour de l'Horloge)
La Tour Carrée telle qu'elle existe aujourd'hui a été édifiée en 1617 par Simon d'Albignac, fils de Pierre III d'Albignac, sur les fondations de l'ancien château féodal érigé au cours du XIIe siècle. Cette forteresse disparue, dont il subsiste néanmoins quelques vestiges de remparts dans le village, fût la propriété successive des Montferrand, de la famille de la Chapelle, d'Alphonse de Poitiers, comte de Rouergue et frère de Louis IX, puis de la très riche famille de Sévérac au XVe siècle. C'est à cette période que la famille d'Albignac occupèrent les lieux mais sans en être les propriétaires. C'est François II d'Albignac, petit-fils de Simon d'Albignac, qui, au début du XVIIIe siècle, racheta le château ainsi que la seigneurerie de Peyreleau pour la somme de 30.000 livres. Néanmoins, en vendant, le marquis de Sévérac se réserva un droit de rachat auquel il renoncera quelques années plus tard moyennant le versement de 5.000 livres supplémentaires.
Le château eut un important rôle défensif dans la protection du vicomté de Millau lors du rattachement de Mostuéjouls aux évêques de Mende après que le titre de vicomte de Millau (renommé par la suite comte de Gévaudau) ait été cédé par Jacques Ier d'Aragon à Louis IX le 11 mai 1258 en application du traité de Corbeil faisant de cette terre un domaine royal.
Aujourd'hui propriété de la commune, la Tour, point culminant du village, a été transformée en gîte d'étape.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Anecdotes

  • Peyreleau est la commune la plus petite et la moins peuplée du canton dont elle est pourtant le chef-lieu. La raison de ce choix inhabituel s'explique certainement par la position géographique du village qui est situé au centre de cette subdivision administrative.
  • Lors du premier tour de l'éléction présidentielle de 2002, Lionel Jospin recueillait, avec 2,82 % des suffrages, autant de votes que le candidat communiste Robert Hue. Jean-Marie Le Pen arrivait, quant à lui, en seconde position avec 18,31 % des voix.
  • En franchissant la Jonte, on change non seulement de commune et de département mais également de région.

[modifier] Galerie photos

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

[modifier] Notes et références

  1. Peyreleau sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes

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Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Peyreleau.