Robert Hue

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Robert Hue
Parlementaire français
Naissance 19 octobre 1946
Décès
Mandat Sénateur
Début du mandat septembre 2004
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Circonscription département du Val-d'Oise
Groupe parlementaire Communiste Républicain et Citoyen
Ve république

Robert Hue, de son nom complet Robert Georges Auguste Hue est un homme politique français appartenant au Parti communiste français.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Jeunesse

Né le 19 octobre 1946 à Cormeilles-en-Parisis dans le Val-d'Oise, de parents ouvriers et communistes, il va souvent vendre L'Humanité avec son père René, ouvrier maçon. Sa mère, ouvrière textile, a pour nom de jeune fille Raymonde Grégorius. Il étudie au collège d'enseignement technique de Cormeilles-en-Parisis et joue dans le groupe de rock « Les Rapaces » sous le nom de Willy Balton.
Il est aussi judoka, champion de France académique 1963, ceinture noire deuxième dan.

Dès ses seize ans, en 1962, il adhère à la Jeunesse communiste puis un an plus tard au Parti communiste. Après des études d'infirmier à Paris, il exerce ce métier en psychiatrie au centre de santé d'Argenteuil.

[modifier] Mandats locaux

Au PCF, fidèle de Georges Marchais, il gravit un à un les échelons et est élu en 1977 maire de Montigny-lès-Cormeilles. Populaire en son fief, il sera constamment réélu par la suite et obtiendra d'autres mandats tels que celui de conseiller régional d'Ile-de-France et conseiller général du Val-d'Oise. En février 1981, il fera brièvement parler de lui à l'échelle nationale en menant un coup d'éclat contre une famille d'immigrés qu'il dénonce à la vindicte populaire comme trafiquants de drogue, sans autre preuve que la lettre de dénonciation d'une voisine de la famille en question[1]. Cette affaire intervient quelques jours avant un meeting de Georges Marchais à Montigny-lès-Cormeilles et avant même que le Front national grappille des voix au Parti communiste et que le thème de l'immigration soit porteur.

[modifier] Direction du PCF

En 1987, il entre au Comité central du Parti communiste puis en 1990 au Bureau politique. En 1994, alors qu'il est quasiment inconnu, Georges Marchais fait de lui son successeur : il devient secrétaire national du parti. Quelques heures plus tard, il commet à l'occasion un lapsus fameux en annonçant : « Je ne suis pas l'homme de personne ». Poussé par la chute du mur de Berlin et l'érosion idéologique et politique du Parti communiste français, Robert Hue entame une politique de mutation du parti dont il vient de prendre la tête : ouverture vers d'autres mouvements, abandon d'un certain nombre de doctrines, création d'un exécutif à deux têtes (il devient président du parti alors que Marie-George Buffet devient secrétaire nationale), etc. Il publie un livre afin d'expliquer les réformes internes : Communisme : la mutation.

En 1995, Robert Hue est le candidat du Parti communiste à l'élection présidentielle : il recueille 8,7 %, face à la concurrence des troskystes de Lutte ouvrière, mais faisant mieux que le précédent candidat communiste, André Lajoinie lors de l'élection présidentielle de 1988. En 1997, il soutient l'idée de la gauche plurielle qui voit l'arrivée de la gauche au pouvoir lors de la troisième cohabitation : il devient député et quelques ministres communistes entrent au gouvernement.

Pendant ce temps le Parti communiste continue de perdre du terrain : le nombre d’adhérents passe de 200 000 en 1998 à 138 000 en 2001 alors que sort en librairie Le livre noir du communisme , œuvre polémique, très contestée par de nombreux historiens, qui martèle les morts par millions dus à l'URSS et à la Chine communiste. En 2001, le Parti perd une grande partie de ses bastions lors des élections municipales. En 2002, Robert Hue se présente de nouveau à l'élection présidentielle et obtient 3,37 % : Jean-Marie Le Pen, qui à la surprise générale est présent au second tour, clame que le Parti communiste a disparu. Le score est si mauvais que sa campagne n'est pas remboursée totalement et que les comptes du Parti sont gravement dans le rouge. Une souscription est lancée alors qu'il quitte la présidence du parti, la laissant aux mains de la secrétaire nationale Marie-George Buffet. Le poste de président du PCF, créé par lui, cesse d'exister avec son départ. En 2002, il perd son mandat de député face au candidat UMP Georges Mothron et il ne le récupère pas lors d'une élection partielle en 2003. Un an plus tard, Robert Hue est élu sénateur.

[modifier] Divers

  • Il est marié à Marie-Edith, deux enfants (Charles, Cécilia).
  • Robert Hue dirige par ailleurs la Fondation Gabriel-Péri.
  • Il est infirmier de profession et a exercé en psychiatrie au centre de santé d'Argenteuil.

[modifier] Parcours

[modifier] Ouvrages

  • Histoire d'un village du Parisis des origines à la Révolution (1981)
  • Du village à la ville (1986)
  • Montigny pendant la Révolution (1989)
  • Communisme : la mutation (1995)
  • Il faut qu'on se parle (1997)
  • Communisme : un nouveau projet (1999)

[modifier] Notes et références

  1. Disponible sur ina.fr Journal du 20 heures d'Antenne 2, 8 février 1981.

[modifier] Liens externes

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