Palenque

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Vue de la place principale de Palenque
Vue de la place principale de Palenque

Palenque est une cité maya qui se situe dans l’état mexicain du Chiapas, près du fleuve Usumacinta. C’est l’un des sites les plus impressionnants de cette culture. Comparée aux autres cités mayas, elle est de taille moyenne : bien plus petite que Tikal ou Copán, elle se distingue néanmoins par son patrimoine architectural et sculptural.

La zone découverte jusqu’en 2005 représente 2,5 km² mais on estime avoir exploré moins de 10 % de la superficie totale de la cité. Il reste encore plus de mille structures couvertes par la forêt. En 1981, le site de Palenque fut désigné « Zone protégée ». Il a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1987.

Palenque est l’un des sites les plus riches du sud du Mexique, à la limite de la péninsule du Yucatán. Parmi les constructions accessibles, on peut noter :

  • la Pyramide des inscriptions ;
  • le Palais
  • le Temple de la Croix ;
  • le Temple de la Croix feuillue ;
  • le Temple du soleil ;
  • le jeu de pelote ;
  • le Groupe nord.

L'architecture présente une variante occidentale du style maya.

Ruines de Palenque, le Temple des Inscriptions
Ruines de Palenque, le Temple des Inscriptions

Sommaire

[modifier] Étymologie

Le nom maya de la cité est Lakam Ha, qui signifie « Grandes eaux », en référence aux nombreuses sources et cascades que l'on peut trouver à travers la ville. La cité était déjà abandonnée lors de la conquête du Mexique au XVIe siècle. Le premier Européen qui se rendit à Palenque fut Frère Pedro Lorenzo de la Nada en 1567. À cette époque, la région était connue du peuple Chol sous le nom de Otolum, ou « Terre des maisons fortes ». De la Nada traduisit approximativement ceci en espagnol pour donner le nom de Palenque qui signifie « fortification ». Palenque devint aussi le nom de la ville (Santo Domingo de Palenque) qui fut construite à proximité. Une autre théorie concernant l'origine du mot Palenque fait état du nom maya bahlam kin (jaguar soleil) qui aurait pu indiquer l'endroit où le soleil plongeait dans l'inframonde, le royaume du jaguar.

Palenque fut la capitale de l'état de l'époque classique B'akaal.

[modifier] Palenque dans l’histoire moderne

[modifier] Redécouverte au XVIIe siècle

Ruines de Palenque, Musée du site
Ruines de Palenque, Musée du site

La communauté de Santo Domingo de Palenque fut fondée aux alentours du site archéologique vers le XVIIe siècle. Il n’existe aucune trace d’un quelconque intérêt porté à la cité abandonnée avant 1773, lorsque Don Ramón de Ordoñez y Aguilar s’y rendit et fit son rapport au Capitaine Général du Guatemala. L’année qui suivit, ils y retournèrent et décrétèrent que ces ruines étaient d’un grand intérêt. Ainsi deux années plus tard, l’explorateur et architecte Antonio Bernasconi y fut envoyé pour examiner les lieux, accompagné d’un contingent militaire dirigé par le Colonel Antonio del Río. Lors de ces explorations dans la cité abandonnée, les troupes provoquèrent l’effondrement de certains murs pour pénétrer à l’intérieur des constructions, provoquant ainsi des dommages irréversibles. Bernasconi dessina la première carte de la cité et fit des copies de quelques bas-reliefs.

[modifier] Explorations au XIXe siècle

En 1807, le dessinateur Luciano Castañeda fit d’autres plans de la cité. Grâce aux informations contenues dans les rapports des expéditions précédentes, incluant des eaux-fortes inspirées des dessins de Bernasconi et de Castañeda, le premier livre sur Palenque fut publié à Londres en 1822 sous le titre de Descriptions of the Ruins of an Ancient City, discovered near Palenque (« Description des ruines d’une cité ancienne, découverte près de Palenque »). En 1834 parurent deux autres publications inspirées des mêmes sources.

Jusqu’au début du XIXe siècle, on pensait que les silhouettes des sculptures et bas-reliefs de Palenque représentaient des Égyptiens, des Polynésiens ou les Dix tribus perdues d’Israël. En 1831, l’explorateur militaire Juan Galindo fut le premier à noter dans son rapport de visite à Palenque que ces silhouettes ressemblaient plus à des populations locales.

En 1832, l’antiquaire, cartographe et explorateur français Jean-Frédéric Waldeck passa deux années à Palenque, sur le groupe Nord, et y dessina des esquisses qui furent publiées en 1866. Pendant ce temps, en 1840, le gouverneur du Honduras britannique, envoya Patrick Walker et Herbert Caddy, puis John Lloyd Stephens et Frederick Catherwood mener la première étude scientifique sur ce site. L’année suivante, les Anglais publièrent une description illustrée de la cité, plus fournie que d'autres titres antérieurs.

Le photographe français Désiré Charnay prit les premiers clichés de Palenque en 1858 et y retourna en 1881/1882. L’explorateur britannique Alfred Maudslay installa un campement à Palenque en 1890 et y prit de nombreuses photographies des œuvres d’art et des inscriptions dont il fit ensuite des moulages de papier et de plastique.

[modifier] Explorations au XXe siècle

Bas-relief du musée de Palenque
Bas-relief du musée de Palenque

Il y eut par la suite diverses expéditions dont la plus intéressante est certainement celle de Frans Blom en 1923. Il dessina des cartes de la partie déjà connue de la cité mais aussi d’autres zones moins explorées et décida d’envoyer son rapport, accompagné de recommandations quant aux mesures à prendre pour préserver ces ruines, au gouvernement mexicain.

Le terrain avoisinant les pyramides était probablement résidentiel, réservé aux personnes de pouvoir de la société maya
Le terrain avoisinant les pyramides était probablement résidentiel, réservé aux personnes de pouvoir de la société maya

Entre 1949 et 1952, le gouvernement mexicain, par l’intermédiaire de l’Instituto Nacional de Antropología e Historia ou INAH (Institut National d’Anthropologie et d’Histoire), envoya une équipe de fouilles et de recherche dirigée par l’archéologue mexicain Alberto Ruz L'Huillier. Entre autres contributions de cette équipe, on distingue la découverte, sous le Temple des inscriptions, du tombeau de Pacal le Grand (K'inich Janaab Pakal). D’aucun le considèrent comme la découverte de tombeau la plus importante à ce jour pour toute la zone mésoaméricaine. Ruz fut le premier être humain à observer le tombeau en plus de mille ans. Ultérieurement, dans les années 1970, Jorge Acosta dirigea une autre expédition de l’INAH. À cette même époque, l’INAH construisit sur place un musée archéologique du nom de Museo de Sitio Dr. Alberto Ruz L'Huillier (« Musée du site Dr Alberto Ruz L'Huillier »).

En 1973, Merle Green Robertson initia la première des « Tables rondes » de Palenque, une série de rencontres de spécialistes des Mayas, ayant pour objectif de débattre et d’examiner les nouvelles découvertes. Robertson contribua à l’exploration de Palenque, surtout en ce qui concerne le recensement des vestiges de couleur sur les sculptures. Depuis, les activités de recherches archéologiques se poursuivirent quasiment sans interruption. Les activités des Tables rondes reprirent en 1995.

C'est en 1983 que Juan Lorenzo del castillo, et Sergio Juarez Biñol déchiffrèrent les fameux symboles de la statue de Burña, peu célèbre représentation du roi Otolum au début de son règne.

[modifier] Histoire du Palenque maya

Les informations disponibles sont le fruit des recherches archéologiques passées et présentes. En effet de nouvelles données sont portées à notre connaissance de manière continue, ce qui peut constamment faire évoluer les hypothèses établies. Les informations présentées dans cet article reprennent la perspective acceptée au début du XXIe siècle sur Palenque.

[modifier] Généralités

Le Palais
Le Palais

On estime que les Mayas fondèrent Lakam Ha pendant l’ère pré-classique (2 500 av. J.-C. – 300 ap. J.-C.), vers 100 av. J.-C. C’était alors un petit village principalement agricole bénéficiant de nombreuses sources et cours d’eau de la région. Cette région fertile, bénéficiant d'une température moyenne de 26°C et des précipitations les plus importantes du Mexique (moyenne annuelle 2 156 mm) permettait probablement une agriculture dont les fruits dépassaient les besoins des habitants qui pouvaient en faire le commerce. Les inscriptions indiquent que la ville proprement dite, naît au IVe siècle. sous l'égide de son premier Seigneur, K'uk B'alam (431).

La population augmenta durant l’ère classique précoce (200-600), pour devenir une ville puis la capitale de la région de B'akaal (os) qui rejoignit la zone du Chiapas et de Tabasco pendant l’ère classique tardive (600-900). Parmi les structures découvertes, la plus ancienne fut construite vers l’an 600.

B'akaal fut un centre important de la civilisation maya entre le Ve et le IXe siècle. Pendant cette période se succédèrent épisodes glorieux et catastrophiques, alliances et guerres. À plus d’une occasion, B'akaal s’allia avec Tikal, l’autre grande cité maya de l’époque, et ce surtout dans le but de limiter l’expansion de la belliqueuse cité de Calakmul, aussi connue sous le nom de « Royaume du serpent ». Calakmul vainquit à deux reprises, en 599 et en 611.

Les Seigneurs de B'akaal proclamaient que leur lignée remontait à un passé fort lointain. Certains allaient même jusqu’à se vanter du fait qu’elle datait de temps préhistoriques, ou même de la création du monde qui, dans la mythologie maya, eut lieu en l’an 3 114 av. J.-C. Selon les théories archéologiques modernes, la première dynastie à avoir régné fut probablement olmèque.

[modifier] Ère classique précoce

Le premier Seigneur de B'akaal (nommé Ajaw) sur lequel on dispose d’informations fut K'uk B'alam (Quetzal Jaguar), que l’on nommait parfois Gran Señor de Toktan (Grand Seigneur de Toktan) [1]. Il gouverna pendant quatre années à partir de 431. Sa succession fut assurée par l’ajaw que les archéologues nommèrent Gasparín [2]. Les deux ajaw suivants furent probablement les fils de Gasparín. On en savait très peu sur le premier fils, B'utz Aj Sak Chiik, jusqu’à ce qu’en 1994 on découvre une planche décrivant un rituel autour de l’ajaw. Sur cette même planche, on décrivait son successeur Ahkal Mo' Naab I comme un jeune prince. C’est pourquoi on a pensé qu’il devait y avoir un lien de parenté entre eux. Pour des raisons que l’on ignore, Ahkal Mo' Naab I bénéficiait d’un grand prestige. Les Seigneurs qui lui succédèrent affichaient une grande fierté du fait d’être ses descendants.

Après la mort de Ahkal Mo' Naab I en 524, il y eut un vide de quatre ans et c’est donc en 529 que l’ajaw suivant fut couronné en Toktán. K'an Joy Chitam I fut au pouvoir pendant trente-six ans. Par la suite, ses fils Ahkal Mo' Naab II et K'an B'alam I [3] gouvernèrent successivement, hormis lors d’une période intermédiaire à laquelle on ignore s’il y avait un ajaw et quel était son nom. K'an B'alam I fut le premier ajaw à utiliser le surnom de Kinich, ou « grand soleil », qui fut ensuite utilisé par les Seigneurs suivants. Yol Iknal, certainement sa fille, lui succéda en 583. Les inscriptions trouvées à Palenque relatent une bataille qui eut lieu sous son règne. Le 21 avril 599, les troupes de Calakmul envahirent Palenque et mirent la ville à sac, un fait militaire sans précédents.

Environ douze ans plus tard, en 611, Calakmul connut une seconde victoire sous le règne de Aj Ne'Ohl Mat, fils de Yol Iknal. À cette occasion, l’ajaw de Calakmul entra personnellement dans Palenque, renforçant ainsi le sens de cette défaite militaire qui fut suivie d’une période de désordre politique. Aj Ne'Ohl Mat mourut en 612.

[modifier] Ère classique tardive

B'akaal entama l’ère classique tardive submergée d’un désordre provoqué par les défaites contre Calakmul. Les textes datant de 613 sont pessimistes : “Perdue est la divine dame, perdu est le roi”, et relatent que certains rites fondamentaux ne furent pas réalisés à cette époque. Mais aucune mention n’était faite d’un Seigneur.

Relief en stuc
Relief en stuc

Après la mort de Aj Ne'Ohl Mat il semble qu’un homme du nom de Janaab Pakal, aussi parfois appelé Pakal I en vertu d’un accord politique, prit le pouvoir. Janaab Pakal assuma les fonctions de l’ajaw mais il ne fut jamais couronné. En 612 lui succéda sa fille, Sak K'uk qui gouverna pendant trois ans seulement [4]. On considère que c’est à partir de ce moment que la dynastie fut renouvelée. B'akaal reprit alors le chemin de la gloire et de la splendeur.

Son fils est le plus célèbre des Seigneurs mayas, K'inich Janaab' Pakal, aussi connu sous le nom de Pacal le grand. Dès qu’il eut douze ans, en 615, il régna sur Palenque, jusqu’en 683. Quand il arriva au pouvoir, la cité était en pleine décadence. Malgré cela, réputé être le protégé des dieux, il mena Palenque à un niveau de splendeur jamais égalé. Pacal le grand épousa la princesse Oktán en 624 et ils eurent deux fils.

Il édifia la majeure partie des palais et des temples de Palenque, dont le Temple Olvidado (Temple oublié, à 5 km au sud du Palais), le Temple des inscriptions et le Temple du Comte. Le sarcophage de pierre qui abrite son corps est toujours visible dans une chambre sous la Pyramide des inscriptions et les masques en stuc ainsi que les visages des colonnes du palais indiquent sa généalogie. La cité fut plus florissante que jamais, et éclipsa même Tikal. L’ensemble architectural central qu’on appelle le Palais fut agrandi et remodelé à diverses occasions, surtout en 654, 661 et 668. C’est dans cette structure qu’on a trouvé un texte attestant qu’à cette époque, Palenque avait récemment scellé une alliance avec Tikal, et avec Yaxchilan. Ils capturèrent six Seigneurs ennemis de l’alliance. Il a été impossible de tirer plus de détails de ce texte.

Après la mort de Pacal le grand en 683, son fils aîné K'inich Kan B'alam devint le Seigneur de B'akaal, puis lui succéda, en 702, son frère, K'an Joy Chitam II. L’aîné poursuivit les œuvres architecturales et sculpturales que son père avait initiées, et il acheva la construction du célèbre tombeau de Pacal le grand. De plus il instigua d’ambitieux projets comme le groupe de la Croix. (Temple de la Croix, Temple de la Croix feuillue et Temple du Soleil). Grâce aux nombreuses œuvres d’art réalisées sous son règne, on a pu trouver sur diverses sculptures des portraits de cet ajaw. Son frère lui succéda et poursuivit cet élan constructeur et artistique avec le même enthousiasme. Il reconstruisit et agrandit le flanc nord du Palais. Grâce au règne de ces trois Seigneurs, B'akaal connut un siècle de prospérité et de splendeur.

En 711, Palenque fut assiégée par le royaume de Toniná qui fit prisonnier le vieux Seigneur K'inich K'an Joy Chitam II. On ignore quel fut le sort de cet ajaw mais on suppose qu’il fut exécuté et décapité à Toniná. Il n’y eut aucun ajaw pendant une période de dix ans, jusqu’au couronnement de K'inich Ahkal Mo' Nab' III en 722. Ce nouveau Seigneur appartenait à la royauté, mais on n’a aucune certitude quant au fait qu’il soit un héritier direct de K'inich K'an Joy Chitam II. Il est ainsi possible que ce couronnement marque une déviation de la lignée dynastique. K'inich Ahkal Mo' Nab' III est certainement arrivé au pouvoir après avoir passé des années à manœuvrer et à forger des alliances politiques. La cité fut aux mains de cet ajaw, puis de son fils et son neveu jusqu’à la fin du siècle. On dispose de peu d’informations sur cette époque. Entre autres événements on sait juste que Toniná était toujours sur le pied de guerre. Dans cette ville furent découverts des hiéroglyphes relatant une nouvelle défaite de Palenque.

[modifier] L’abandon de Palenque

B'akaal a toujours été la cible de diverses attaques durant le VIIIe siècle, de la même manière que les autres cités mayas de l’ère classique. Wak Kini Janaab' Pakal, aussi connu sous le nom de Pacal IV prit le pouvoir en 799 et ensuite, on perd toute trace de la dynastie de Palenque. Peu après l’an 800, aucune nouvelle construction ne fut entreprise dans le centre cérémoniel. Au début du IXe siècle B'akaal tenait une position respectable et influente dans la région. Malgré cela, l’émigration et l’abandon avaient déjà commencé. Lakam Ha fut encore habité par quelques générations qui se consacrèrent à l’agriculture, mais les lieux furent abandonnés petit à petit, à mesure que la forêt les recouvrait. Au XVIe siècle la région était quasiment inhabitée.

[modifier] Principales structures

  • Temple des inscriptions. Il s’agit du temple qui surplombe la pyramide à degrés qui se trouve sur le flanc oriental. Il tient ce nom des trois panneaux de roche, situés à l’intérieur du temple, qui comportent des inscriptions hiéroglyphiques. Ces hiéroglyphes relatent en détail l’histoire de la dynastie régnant sur la cité et les hauts faits de Pacal le grand. Cette structure est ornée de reliefs en stuc. À l’intérieur du temple, une dalle recouvre des marches qui descendent au cœur de la pyramide et, en deux volées, mènent à la crypte funéraire de Pacal. Le sarcophage, la dalle[5] qui le scelle et les murs de la crypte sont ornés de bas-reliefs qui illustrent, entre autres choses, la mort de Pacal et sa descente dans l’inframonde, où il prit l’identité de l’un des jumeaux qui, dans le Popol Vuh, vainquirent les Seigneurs de l’inframonde et accédèrent à l’immortalité. Sont aussi représentées dans ces hiéroglyphes l’origine des ancêtres de Pacal, ainsi que la bande céleste et une série de déités mayas.
    Dans une tombe murée à l'intérieur de la pyramide des inscriptions, l'archéologue Albert Ruz a eu la surprise de découvrir un squelette dont la face était couverte d'un masque de jade. Tout un trésor dormait à côté du défunt dont une partie a été volée en 1985.


  • Le Palais. Plus qu’un simple édifice, il s’agit d’un complexe de bâtiments reliés entre eux. Ils furent construits sur une terrasse artificielle puis remodelés et modifiés pendant quatre cents ans. Il se situe dans la partie centrale du site archéologique. Son nom provient de la conjonction de patios, de passages souterrains et de la tour carrée qui le caractérisent. On y trouve des sculptures et des bas-reliefs en stuc d’une valeur artistique inestimable.
Dessin de Waldeck représentant un bas-relief du temple du lion
Dessin de Waldeck représentant un bas-relief du temple du lion
  • Le Groupe de la Croix comporte le Temple de la Croix, le Temple du soleil et le Temple de la Croix feuillue. Il s’agit d’un ensemble de temples qui surplombent des pyramides à degrés, chacun renfermant des reliefs élaborés. Ces temples commémorent l’accession au trône du Seigneur Chan Bahlum II, après la mort de Pacal le grand. Ils montrent le nouveau Seigneur recevant la grandeur des mains de son prédécesseur. Les croix auxquelles se réfèrent les noms des temples, sont en réalité des représentations de l’arbre de la création qui se trouve au centre du monde selon la mythologie maya. Le Temple de la Croix a conservé sa cresteria, une crête ajourée qui couronne la structure. À l’intérieur se trouvait le panneau central, aujourd’hui exposé au Museo Nacional de Antropología (Musée national d’anthropologie), qui représente le dieu de la terre qui fait pousser un épi de maïs. Sur l’épi flanqué de deux silhouettes humaines, est perché un oiseau fantastique. Le Temple de la Croix feuillue est maintenant dépourvu de façade, seul un passage secondaire y a été conservé dans son intégralité.
  • Aqueduc. Il s’agit d’une structure voûtée de trois mètres de haut qui conduit au fleuve Otulum en passant sous la place principale de Palenque, dans la section qui correspond à la façade orientale du Palais. L’aqueduc est complété par un pont de pierre qui enjambe les eaux de l’endroit que l’on appelle "Le bain de la Reine", à l’extrême nord du groupe principal.
  • Le Temple du lion. Il se situe à 200 mètres au sud du groupe principal. Il doit sont nom au bas-relief finement ciselé qui représente un roi assis sur un trône en forme de jaguar bicéphale.
  • Le Temple du Comte. C’est Waldeck qui le nomma ainsi. En effet c’est là qu’il séjourna lors de son voyage à Palenque et entre autres extravagances, il aimait à se faire appeler Comte (et parfois Baron ou Duc). Cet élégant édifice possède une base à cinq degrés. Dans la partie supérieure se trouve un temple qui a conservé la totalité de ses éléments architecturaux originaux.
  • Jeu de pelote. Deux plateformes parallèles constituent la structure permettant de faire un jeu de pelote. Des travaux d’exploration et de consolidation sont encore nécessaires.

[modifier] Seigneurs de Palenque

K'inich K'an B'alam II ("Chan Bahlam II")
K'inich K'an B'alam II ("Chan Bahlam II")

La liste suivante indique les Seigneurs qui ont gouverné Palenque et leurs dates de règnes :

  • K'uk B'alam I (11 mars 431 - 435)
  • "11 Lapin" (surnom, aussi appelé Gasparín ; son nom maya n’a pas été identifié, 10 août 435 - 487)
  • B'utz Aj Sak Chiik (29 juillet 487 - 501)
  • Ahkal Mo' Naab I (5 juin 501 – 1er décembre 524)
  • Inconnu
  • K'an Joy Chitam I (25 février 529 - 8 février 565)
  • Ahkal Mo' Naab II (4 mai 565 - 23 juillet 570)
  • Inconnu
  • K'an B'alam I (8 avril 572 - 3 février 583)
  • Yohl Iknal (sexe féminin) (583-604)
  • Aj Ne' Ohl Mat (605-612)
  • Pacal I (612)
  • Sak K'uk (sexe féminin) (612-615)
  • K'inich Janaab' Pakal (aussi connu sous le nom de Pacal II, ou Pacal le grand, 615-683)
  • K'inich K'an B'alam II (aussi connu sous le nom de Chan Bahlam II, 683-702)
  • K'inich K'an Joy Chitam II (702-711)
  • Xoc (régent de Kan-Joy Chitam II, 711?-ca. 722)
  • K'inich Ahkal Mo' Naab III (aussi connu sous le nom de Chaacal III, 3 janvier 722 - après 729)
  • K'inich Janaab' Pakal (aussi connu sous le nom de Pacal III, ca. 742)
  • K'inich K'uk B'alam II (8 mars 765 - ?)
  • Wak Kimi Janhb' Pakal (aussi connu sous le nom de Pacal IV, 17 novembre 799-?)

[modifier] Notes

  1. On pense que Toktán existait réellement, même si on n’a pas localisé ce lieu. Il est certainement lié au lieu d’origine de la dynastie
  2. Gasparín (Casper) est le nom sous lequel nous connaissons le deuxième Seigneur de Palenque. Son vrai nom, contenu dans un glyphe, n’a pas été déchiffré. Il est arrivé au pouvoir à l’âge de treize ans et y est resté plus d’un demi-siècle.
  3. On pense que K'an B'alam I était le frère de Ahkal Mo' Naab II, car il n’avait qu’un an de moins que ce dernier.
  4. Elle abdiqua en faveur de son fils. On pense qu’elle reprit le pouvoir pendant que celui-ci, qui avait alors douze ans, devenait suffisamment mûr pour gouverner par ses propres moyens.
  5. En regardant cette dalle sur le côté et non dans sa longueur, comme il est de coutume, les partisans de la théorie des anciens astronautes y ont vu un homme chevauchant un véhicule spatial propulsé par des réacteurs (cf. LDI 5, Secret Base et Skipp).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

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[modifier] Liens externes