Caral

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cette article concerne le site archéologique. Pour l'article sur la civilisation concernée, voir la Civilisation Caral.

Pyramides de Caral
Pyramides de Caral

Le 27 avril 2001 le magazine Science annonce au monde entier la découverte au Pérou d'une cité qui a entre 4000 et 4600 ans : l'âge de la plus vieille ville américaine, et l'une des plus vieilles au monde, puisque antérieure à la civilisation égyptienne (la pyramide de Khufu fut construite entre 2600 et 2480 av. J.-C.) a été dévoilé par des roseaux cachés dans d'imposantes pyramides.

Sommaire

[modifier] Description

Le site de Caral, nommé erronément du village le plus proche, est en fait un site d'un groupe en comprenant 17 et aurait abrité la première civilisation américaine entre 2627 et 2100 ans avant Jésus-Christ.

La population locale d'alors est estimée entre 5 et 10.000 habitants répartis sur une petite vingtaine de sites (18 répertoriés à cette date dont Caral, Miraya, Lurihuasi, Pueblo Nuevo, Era de Pando, Allpacoto, Peñico, El Molino, Piedra Parada, Aspero, Chupacigarro, Huacache, Cerro Blanco, Cerro Colorado, Jaiva, Pando, Liman et Capilla) qui se répartissent de part et d'autre du rio Supe (rive droite et gauche) et sont distant les uns des autres d'environ 2km.

[modifier] Pyramides

Au dessus des rives du Rio Supe, sur une surface de 65 000 mètres carrés se dressent six pyramides témoignant de cette culture antérieure aux Incas.

Pour déterminer l'âge de ces hautes structures de pierre, Ruth Shady Solis et ses collègues ont daté au radiocarbone... des roseaux. Les ouvriers qui ont bâti les pyramides, en effet, transportaient les roches de la rivière au chantier dans des sacs de roseaux (las Chicras). Mais, plutôt que de vider leur sac, ils le jetaient avec son contenu dans la pyramide. De bons indices de l'époque, laissés intacts par le temps sec du Pérou.

Les pyramides, entourées par plusieurs maisons, sont elles-mêmes placées autour d'une grande place publique. Munies d'un escalier, ces pyramides ne sont pas pointues comme celles d'Égypte : elles se terminent par un étage plat où se trouvent quelques pièces et un foyer. La pyramide majeure, elle, a la taille de quatre terrains de football et l'amphithéâtre qui se trouve en son milieu peut contenir plusieurs centaines de personnes. Ces grandes structures de pierre — la pyramide la plus imposante s'élève à 18 mètres et a une base de 150 par 160 mètres — secouent une idée courante : que les civilisations sont d'abord apparues sur les côtes.

[modifier] L'hypothèse de la « Cité-Mère »

Elle pourrait être cette « Cité-Mère » tant recherchée par les archéologues. En effet, les civilisations ont émergé seulement en six endroits dans le monde : Égypte, Mésopotamie, Inde, Chine, Pérou et Amérique centrale. Dans ces lieux, les familles se sont unies pour passer de petits groupes à des groupes organisés et hiérarchisés, centrés sur la religion. Pourquoi ? pour le découvrir les archéologues doivent découvrir une « Cité-mère », première étape vers la civilisation en tant que telle.

Dans les anciennes civilisations, l'on voit des vestiges de guerres, bas-reliefs, armes, etc. qui font penser que la civilisation ne s'est élevées qu'au gré des guerres. Caral nous prouve le contraire : aucune preuve de guerre. Des instruments de musique, fabriqués à base d’os de pélicans et condor, ainsi que des éléments faisant penser que cette civilisation utilisait des drogues, peut-être même des aphrodisiaques. Des recherches du docteur Shady Solis ressortent les conclusions suivantes : que les habitants de la cité de Caral auraient vécus sous la paix.


Caral, découverte en 1905, est restée peu explorée parce qu'elle ne recelait ni poteries ni or, et a sûrement encore bien des choses à dévoiler.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Article connexe

[modifier] Lien externe