Osny

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Osny
Pays
drapeau de la France
     France
Région Île-de-France
Département Val-d'Oise
Arrondissement Pontoise
Canton Cergy-Nord
Code Insee 95476
Code postal 95520
Maire
Mandat en cours
Christian Gourmelen
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Cergy-Pontoise
Coordonnées
géographiques
49° 04′ 00″ Nord
         2° 04′ 00″ Est
/ 49.0667, 2.0667
Altitudes moyenne : 30 m
minimale : 27 m
maximale : 102 m
Superficie 1 252 ha = 12,52 km²
Population sans
doubles comptes
15 900 hab.
(2005)
Densité 1 102 hab./km²
Gentilé Onyssois(es)
Site www.osny.fr
Carte de localisation de Osny

Osny [oni] est une commune du Val-d'Oise, région Île-de-France, située sur la Viosne et un autre bras de celle-ci nommé la Couleuvre. Ses habitants se nomment les Onyssois et Onyssoises. Il y a de tres vastes champs à quelques endrois...

Village du Vexin français, la commune a connu une importante poussée démographique à partir des années 1970 consécutive à son incorporation dans la ville nouvelle de Cergy-Pontoise. Lieu de séjour des peintres impressionnistes et post-impressionnistes Camille Pissarro, Paul Gauguin et surtout William Thornley, elle conserve un patrimoine historique assez remarquable.

Sommaire

[modifier] Géographie

Château de Grouchy, vu du parc.
Château de Grouchy, vu du parc.

Entouré de Pontoise à l'est, Cergy au sud, Puiseux-Pontoise, Boissy-l'Aillerie et Cormeilles-en-Vexin à l'ouest, Génicourt et Ennery au nord, Osny compte près de 16 000 concentrés surtout autour du vieux village (rue Aristide-Briand, ancienne route de Paris à Rouen) et du parc d'activité des Beaux-Soleils.

Le vieux village, la gare, les quartiers de la Ravinière, du Vauvarois et du Moulinard (cités) qui doivent leurs noms à d'anciens termes locaux constituent l'essentiel des lotissements de la commune au sud. Le nord est composé de quartiers pavillonnaires, de champs et de bois (la moitié du territoire).

Grâce au développement de la RD 915 et du viaduc de la Viosne pour Pontoise, il existe désormais une zone commerciale qui grandit de jour en jour (l'Oseraie), associée à des maisons individuelles, à un lycée important, à la clinique Sainte Marie (déménagement de Pontoise à Osny en août 2005).

[modifier] Réseau de communication

Les voies routières les plus importantes en trafic qui traversent la commune sont l'autoroute A15 au sud, à deux fois deux voies, et la route départementale 915, au nord, également à deux fois deux voies. Osny est par ailleurs traversé par la ligne de chemin de fer Pontoise - Gisors, au trafic assez modéré.

Ces différentes infrastructures terrestres ont un impact assez élevé en terme de pollution sonore selon la réglementation[1]. Les principales voies routières du centre-ville au trafic peu soutenu sont classées de catégorie 4 ou 5, de niveau modéré. La voie ferrée est classée en catégorie 4. En revanche, la D 915 est classée de catégorie 2 (élevée) et l'autoroute A15 est classée en catégorie 1, le plus élevé[2]. Cependant ces infrastructures se situent pour l'essentiel à distance des zones habitées.

[modifier] Climat

Osny comme toute l'Île-de-France est soumis à un climat océanique dégradé. Il se différencie du climat de Paris intra-muros par un écart de température de quelques degrés, particulièrement notable au lever du jour, et qui a tendance à s'accentuer au fil des années. Cet écart, de 2° en moyenne mais qui peut atteindre 8° par une nuit claire et un vent faible, s'explique par la densité urbaine qui augmente la température au cœur de l'agglomération. La température moyenne annuelle est de 11°C, le mois le plus le froid est janvier avec +4°C ; les mois les plus chauds sont juillet et août avec +19°C (moyenne journalière)[3].

Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Année
Températures maximales moyennes (°C) 6 7 11 14 18 21 24 24 21 15 9 7 14,8
Températures minimales moyennes (°C) 1 1 3 6 9 12 14 14 11 8 4 2 7,1
Températures moyennes (°C) 4 4 7 10 14 17 19 19 16 12 7 5 11,2
Source : Climatologie mensuelle - Aéroport de Roissy, France[4]

[modifier] Héraldique

Armes d'Osny

Les armes d'Osny se blasonnent ainsi :

D'azur à l'aulne fruité d'or issant d'un nid du même posé sur des ondes d'argent mouvant de la pointe, une levrette courante du même au collier de gueules bordé et bouclé aussi d'or, brochant sur le fût de l'arbre ; au chef aussi d'azur semé de fleurs de lys d'or brisé d'un lambel d'hermine ; le chef soutenu d'une devise d'argent

[modifier] Histoire

[modifier] Les origines

Les plus anciennes traces d'habitation à Osny se situent surtout sur les terres d'Immarmont, où des bifaces ont été retrouvés proches les uns des autres, validant la thèse d'une implantation préhistorique. Des poteries ainsi que des mégalithes montrent quant à eux la sédentarisation des hommes préhistoriques à Osny. Sous la domination romaine, Osny jouissait de sa position sur une voie de passage important, la Chaussée Jules César, qui traversait le sud-est du village. La présence romaine favorisa la culture de la vigne en exploitant les coteaux orientés vers le sud et vers l'est.

Au début du IXe siècle, une partie de la seigneurie d'Osny fut léguée aux abbayes de Saint Denis, Saint Martin de Pontoise et Chelles. Le premier seigneur d'Osny à céder une terre fut Guérin Lasne. Raoul Vasleth, seigneur d'Osny et de Génicourt, fit également un don, au diocèse de Rouen. Ainsi, les seigneurs d'Osny se montrèrent généreux envers l'Eglise, mais aussi à l'égard d'autres organismes à but lucratif dont la léproserie Saint-Lazare de Pontoise. Barthélémy d'Osny ainsi que son épouse Aude furent d'ailleurs cités comme bienfaiteurs de cet établissement.

[modifier] Moyen Âge - XIXe siècle

Plusieurs familles se succédèrent par la suite à Osny, souvent connues à la Cour du roi de France. On peut ainsi citer les Rouvray Saint-Simon, mais surtout les Le Sueur. Cette famille, en quelques années, devint l'une des plus riches de la région. À partir de 1500, Maître Jacques Le Sueur commença une série d'acquisitions à Osny. Guillaume I, seigneur d'Osny, était conseiller du Roi et Maître Ordinaire de la Chambre. En 1630, Nicolas Le Sueur devint maître du domaine. Il fut Conseiller du Roi en son Conseil d'État ; il avait pour épouse Marie Sublet, cousine du secrétaire d'Etat de Louis XIII. François Sublet des Noyers devint seigneur d'Osny lorsqu'il épousa Isabeau Le Sueur, fille de Guillaume Le Sueur et Marie du Bouchet. À la mort de son fils en 1673, le domaine revint à Louis Le Sueur. En 1678, le Maréchal de Chamilly devint seigneur d'Osny suite à plusieurs acquisitions sur les héritiers Le Sueur. Après plusieurs ventes successives suite à la mort de ce dernier en 1715, la seigneurie d'Osny revint finalement à Antoine de Nicolay en 1719, puis à Jean Aymar, son père, en 1731. La seigneurie demeura propriété des Nicolay jusqu'en 1785, date à laquelle Jean Baptiste de Picot en prit possession avec son gendre, le comte de Lameth. Ce dernier, seigneur d'Osny puis maire du village mourut en 1832. Son gendre, Scipion de Nicolay, devint propriétaire du château d'Osny cette année-là, et la légua à son fils Cypien de Nicolay.

[modifier] Le XIXe siècle

Au XIXe siècle, Osny était un petit village comptant une centaine de maisons. À partir de 1860, le confort de ces maisons s'améliora nettement : la surface habitable des logements augmenta et les cours extérieures devinrent plus vastes. Les vieux bâtiments en ruine furent remplacés par des construction neuves. Les matériaux de construction connurent aussi une amélioration. L'activité agricole dominante était celle des céréales. L'ouverture de la gare en 1866 contribua à augmenter considérablement la population du village, qui passa ainsi de 495 habitants en 1836 à 677 habitants cette année-là. En effet, sa proximité avec Pontoise et Paris constituait un sérieux atout pour le développement du village, qui percevait déjà un revenu important du fait de la présence dans la commune de moulins à blé actionnés par moteur hydraulique et utilisés par les habitants des villes de Sartrouville, Houilles, Maisons-Laffitte et L'Isle-Adam. Mais progressivement, ces moulins furent vendus par leurs propriétaires avant d'être reconvertis. Osny suivait ainsi son développement industriel, en produisant notamment des tissus de coton et des sangles ou encore en effectuant la taille de l'acier et le polissage des tonneaux.

[modifier] Les XXe et XXIe siècles

Durant la Première Guerre mondiale, Osny fut touchée, au même titre que les autres communes du pays, par des réquisitions, qui consistaient en des versements de fourrage, de vivres, de bois et de combustibles. Après la guerre, la ville reçut le Maréchal Joffre. La Seconde Guerre mondiale vit l'occupation allemande d'Osny peu après l'armistice du 22 juin 1940. Madame de Grouchy, propriétaire du château d'Osny, déposa alors plainte pour pillage de la demeure. Pendant cette guerre, la ville connut deux bombardements (l'un toucha le quartier de la Groue et l'autre Immarmont) ; les dégâts matériels furent importants. La Résistance à Osny était représentée par l'Abbé Léonard, curé de la ville. Ce dernier n'hésitait pas à critiquer l'occupant, alors que certains officiers ennemis assistaient à l'office.

Depuis les années 1930, le nombre d'habitants à Osny n'a cessé de croître, atteignant près de 16 000 habitants en 2008. Ceci est dû en particulier à l'essor impressionnant de la ville ces dernières décennies où bon nombre d'entreprises et d'activités se sont installées sur le territoire de la commune, notamment dans la zone industrielle des Beaux Soleils ainsi que le centre commercial de l'Oseraie, mais aussi en centre-ville, qui a vu de nombreux petits commerces apparaître.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini[5] et INSEE[6])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
422 426 455 479 482 495 495 497 471
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
462 467 677 506 473 428 445 450 488
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
512 522 627 518 585 672 1 152 1 516 2 226
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 - -
2 738 3 905 7 195 10 736 12 195 14 309 15 900[7] - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Tableau démographique depuis 1900

[modifier] Administration

Osny est une commune du canton de Cergy-Nord, de l'arrondissement de Pontoise et membre de la communauté d'agglomération de Cergy-Pontoise.

[modifier] Budget et fiscalité

[modifier] Tendances politiques

Osny est une commune ancrée à droite.

À l’élection présidentielle de 2007, le premier tour a vu se démarquer nettement en tête Nicolas Sarkozy avec 34,43%, suivi par Ségolène Royal avec 24,84%, François Bayrou avec 19,41%, et Jean-Marie Le Pen avec 9,55%, puis Olivier Besancenot avec 3,81%, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 2,5%. Le second tour a vu arriver largement en tête Nicolas Sarkozy avec 56,28% (résultat national : 53,06 %) contre 43,72% pour Ségolène Royal (national : 46,94 %)[8].

[modifier] Les maires d'Osny

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1805 1808 Nicaise Noël
1808 1809 Charles Malo de Lameth
1809 1813 Scipion de Nicolay
1813 1824 Aimar Rambour
1824 1825 Jean-Baptiste Pierre
1825 1830 Le Marquis de Nicolay
1830 1832 Le comte de Lameth
1832 1873 Le Marquis de Nicolay
1873 1879 Eléonore Legrand
1879 1886 Bénoni Leduc
1886 1891 Eléonore Legrand
1891 1896 Jean-Louis Carbonnier
1896 1912 François Squeville
1912 1920 Louis Ancourt
1920 1929 Victor Sergent
1929 1930 Charles Oriot
1930 1935 Fernand Laurence
1935 1945 Albert Pelletier
1945 1947 Marcel Gorce
1947 1950 Louis Meeus
1950 1971 Paul Roth
1971 2014 Christian Gourmelen UMP
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Justice et sécurité

La commune fait partie de la juridiction d’instance, de grande instance ainsi que de commerce de Pontoise[9],[10]. Une maison d'arrêt se situe à Osny et a été mise en service en 1990. Elle remplace l'ancienne prison de Pontoise, considérée comme la plus vétuste de France avant sa fermeture définitive[11].

Le taux de criminalité de la circonscription de police de Cergy (incluant Pontoise, Saint-Ouen-l'Aumône, Osny, Éragny et Pierrelaye[12]) est de 110,62 actes pour 1000 habitants (crimes et délits, chiffres 2005) ce qui le situe en deuxième position dans le Val-d'Oise derrière Enghien-les-Bains, largement au-delà des moyennes nationale (83/1000) et départementale (88,15/1000). Le taux de résolution des affaires par les services de police est de 30,46%, légèrement supérieur à la moyenne du département de 28,83%[13].

[modifier] Jumelage

[modifier] Économie

  • Zone commerciale régionale de « L'Oseraie »
  • Zone industrielle des « Beaux Soleils »
  • Lycée Paul-Émile Victor
  • École d'imprimerie dans le parc de « Busagny »
  • Nouveau site de la Maison d'Arrêt du Val-d'Oise
  • Clinique Sainte-Marie

[modifier] Transports

[modifier] Monuments et lieux de visite

Au centre de la ville se trouve le parc de Grouchy et son château (mairie) construit au XVIIIe et qui trouve vraisemblablement ses origines au Xe siècle. Il intégre un musée des sapeurs-pompiers, un parc et un lac. Cette propriété, appartenant à la commune aujourd'hui, abrite l'Hôtel de Ville. Le Parc est accessible à tous, et offre un espace privilégié de détente, de loisirs et de promenade.

Le château de Busagny (qui abrite aujourd'hui le collège Saint-Stanislas) remonte au début du XVIIe siècle et a vu se dérouler une partie de l'affaire Marie Lafarge au XIXe siècle. L'édifice actuel date de l'époque du Directoire.

L'église Saint-Pierre-aux-Liens, en plein centre-ville, date du XIIIe siècle et succède à une ancienne chapelle du XIe siècle dont les vestiges peuvent se retrouver dans la construction actuelle.

La partie rurale est encore présente avec les petits villages d'Immarmont et les vieux bâtiments de la rue des Pâtis menant à Pontoise[14].

[modifier] Culture

Camille Pissarro,1830-1903, Les Chataîgniers à Osny, 1873
Camille Pissarro,1830-1903, Les Chataîgniers à Osny, 1873

Osny est un des lieux peints par Camille Pissarro qui y vécut en 1883 et 1884 et représenta la commune dans au moins soixante-dix-huit toiles, et quelques autres peintres impressionnistes ou post-impressionnistes tel Paul Gauguin puis Alexandre-René Véron et William Thornley. Cependant les lieux qui furent représentés, essentiellement le petit patrimoine rural, ne font l'objet d'aucune protection ou mise en valeur, contrairement à ce qui s'est produit dans les communes voisines de Pontoise ou Auvers-sur-Oise par exemple qui ont mis en place des ZPPAUP (Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager). Au contraire, certains lieux sont menacés de disparition afin de laisser place à des programmes immobiliers, la commune connaissant un fort accroissement démographique faisant partie intégrante de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise, et la municipalité en place semblant peu préoccupée par son patrimoine vernaculaire[15].

[modifier] Enseignement

  • Lycée Paul Emile Victor
  • Collège Saint-Stanislas (privé)
  • Collège la Bruyère
  • Écoles :
    • Lameth (primaire/maternelle)
    • Saint Exupery (primaire)
    • La Ravinière (primaire/maternelle)
    • Charcot (maternelle)
    • Immarmont (maternelle/primaire)
    • Paul Roth (maternelle/primaire)
    • Les vignes (maternelle)
    • L'Oseraie (maternelle/primaire)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

commons:Accueil

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[modifier] Bibliographie

  • Jacques Dupâquier, Osny : du village à la ville, éd. des Etannets, 1997, 303 p.
  • Emmanuelle-Anne Fernandez, Osny au fil du temps... : l'histoire d'Osny et de ses monuments, éd. Val de Viosne, 1995, 103 p.
  • Bernard Hirsch, L’invention d’une ville nouvelle : Cergy-Pontoise, 1965-1975, 2000.

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes, sources et références