Ordre de Saint-Lazare

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Des armes de l'ordre
Des armes de l'ordre

L’ordre de Saint-Lazare est un ordre hospitalier fondé à Jérusalem au XIe siècle pour s’occuper des lépreux, et devenu un ordre militaire à la fin du XIIe siècle.

Sommaire

[modifier] Histoire

L’ordre est dédié à saint Lazare, patron des malades de la lèpre et arbore la croix verte. Les Lazaristes, dont nombre sont lépreux eux-mêmes, comme le second maître Roger Boyant quittent leur rôle de soins des malades pour la défense des Lieux Saints, de la même manière que les Hospitaliers de Saint-Jean, mais sans jamais avoir la même importance que ces derniers, ou encore que les Templiers ou les Chevalier Teutoniques. L'ordre se retire de Terre Sainte en 1291 pour se réfugier dans ses possessions françaises dues à la libéralité de saint Louis. Le château de Boigny près d'Orléans, qui lui a été donné par Louis VII en 1154 devient en 1291 la résidence des maîtres de l’ordre. Son second point fort est le château de Saint-Lazare près de Paris, qui a donné son nom à l’actuel quartier Saint-Lazare.

Coupé de son rôle primitif par les progrès médicaux, l’ordre périclite. En 1603 le pape réunit le Prieuré de Capoue de l'Ordre de Saint-Lazare à l' ordre de Saint-Maurice sous le patronage des ducs de Savoie, échouant dans sa tentative de l'entière réunion de l'Ordre de St Lazare à celui-ci. Henri IV, voulant le restaurer en France, fonde l’ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel en 1608 et réuni la maîtrise de cet ordre avec celle de St Lazare de Jérusalem. L’union personnelle des deux ordres sous une même grande maîtrise est confirmée par la bulle du cardinal de Vendôme, légat du pape en France, datée du 5 juin 1668. Ce dernier n'étant un "ordre royal" ne peut disparaître à la Révolution, ce qui permet à Louis XVIII de créer en exil des chevaliers. A sa mort, en 1824, son successeur, le roi Charles X devient Protecteur de l’ordre. Celui-ci est alors dirigé par le Conseil des Officiers au nombre desquels figure le chevalier du Prat-Taxis, agent général de l’ordre, secondé par le baron Silvestre, héraut d’armes et du Baron Dacier historiographe, l’abbé Picot étant chapelain du Conseil. Louis XVIII, protecteur de l’ordre, ne semble pas avoir autorisé de nomination ou de promotion dans l’ordre, par contre, sous le protectorat du roi Charles X, une dizaine de nominations et deux promotions témoignent de son renouveau.

Après la révolution de juillet 1830, l'ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem tombe en sommeil. Néanmoins des groupes d'anciens chevaliers de Saint-Lazare de Jérusalem continuent leur activité. Les chevaliers de Saint-Lazare perdent leur protecteur temporel, le roi Charles X, contraint à l’exil. Le conseil des officiers, auquel se sont joints le commandeur comte d’Albignac et le commandeur marquis d’Autichamp, s’adressent alors à leur ancien protecteur spirituel, le patriarche grecque-catholique melkite. Le patriarche Maximos III accepte, en 1841, de reprendre cette protection. Celle-ci, qui rappelle la première juridiction dont dépendait les Hospitaliers de Saint-Lazare au début de leur présence en Terre Sainte, se substitue à celle du roi de France en ce qui concerne la dimension historique et à celle directe du Saint Siège en ce qui concerne la dimension spirituelle (le conseil des officiers est conscient de l’impossibilité, à cette époque, de faire admettre des chevaliers non catholiques par l’Église romaine de rite latin). Dès 1844, ils participent à une œuvre importante dans le cadre de leurs nouveaux engagements. Il s’agit de la reconstruction du monastère du Mont-Carmel près de Jérusalem. Cet important projet mobilise les énergies des membres de l'association se présentant comme étant « l'ordre de Saint-Lazare » dans la deuxième partie du XIXe siècle. Cette mobilisation s’élabore autour de deux objectifs : retrouver leurs racines en Terre Sainte et recentrer leur action hospitalière sur l’accompagnement des pèlerins. Ce retour aux sources et cette action sont encouragés par un comité où l’on trouve Charles de Montalembert, Alfred de Vigny, Alphonse de Lamartine côtoyant Alexandre Dumas et Victor Hugo. Au cours de ces années, les derniers chevaliers, nommés pendant la Restauration, sont rejoints par des « chevaliers » nommés par l'ex-Conseil des officiers et confirmés par les patriarches successifs afin de maintenir le service de l'association se présentant comme étant « l'ordre de Saint-Lazare ». Certains arguent de cette situation pour prétendre que l'Ordre a définitivement disparu à la chute de la Monarchie Française. C'est une erreur. En effet l'Ordre a toujours été indépendant de tout monarque comme du Vatican, bien qu'il eût eu " des Protecteurs" successifs. La conséquence juridique de cette indépendance est considérable : seul un Chapitre Général eût pu procéder à sa dissolution.......ce qui n'eut jamais lieu, et la continuité s'est établie en 1830/40 par la transmission de la Chevalerie d'homme à homme, comme il est de coutume immémoriale,et le choix d'un autre Protecteur. Quand bien même, par pure hypothèse, les derniers monarques français eussent voulu supprimer l'Ordre que cette décision eût été applicable aux seuls chevaliers français, n'empêchant nullement les chevaliers d'autres nationalités de pérenniser l'Institution.

[modifier] XXe siècle

En 1910, le patriarche Cyrille VIII rétablit la Chancellerie l'association se présentant comme étant « l'ordre de Saint-Lazare » à Paris et celle-ci reprend en main les destinées de « l’Ordre ». Après la guerre de 1914-1918, il s’étend en France, en Espagne et aux Pays-Bas et s’implante hors d’Europe notamment aux États-Unis et au Canada.

En 1933, « le Grand Magistère » est restauré et François de Bourbon, duc de Séville, en prend la tête avec le titre provisoire de Lieutenant Général. Lui succède le duc de Brissac.

Les chevaliers de Saint-Lazare développent leur action hospitalière et plus particulièrement en Terre Sainte dans le cadre des œuvres du Patriarcat (Jérusalem, Alep et Damas).

En décembre 1935, le Chapitre général se réunit en France et le Duc de Séville est élu Grand-Maître. L’Ordre continue son développement international en restructurant des prieurés anciens, notamment en Allemagne avec le prince Ferdinand de Hohenzollern, en Bohême avec le prince Charles de Schwartzenberg, en Roumanie avec le Roi Carol II, en Bulgarie avec le Roi Boris III, en Pologne avec le comte Jan Kanty Zamoyski. Ces nouveaux prieurs aux noms prestigieux permettent un véritable renouveau de l’Ordre dans le cadre hospitalier comme dans celui de l’unité des chrétiens qui s’affirme comme faisant partie intégrante de sa vocation. En effet la tradition instaurée par le Comte de Provence de nommer des chevaliers d’honneur non catholiques se perpétue avec ces nouveaux prieurs. Le magistère et le protecteur spirituel de l’Ordre sont catholiques mais les membres peuvent appartenir aux grandes religions chrétiennes. Les règles et statuts sont modifiés dans cet esprit et permettent dorénavant à des Dames de rentrer dans l’Ordre en souvenir des Sœurs de Saint-Lazare qui, aux côtés des chevaliers hospitaliers, soignaient les lépreuses.

Le professeur Albert Schweitzer
Le professeur Albert Schweitzer

Lors de la Seconde Guerre mondiale, l’Ordre de Saint-Lazare organise, dès 1940, un corps d’ambulances pour le front français. Pendant l’Occupation, il institue un corps de volontaires secouristes dits « Volontaires de l’Ordre de Saint-Lazare » qui sauve de nombreuses vies lors des bombardements notamment en Normandie et en région parisienne. Son action humanitaire et patriotique est reconnue par le gouvernement français en 1945 et 1947. Celui-ci décerne, à ce titre, la croix de guerre au Grand Capitulaire de l’Ordre.

Après le conflit, les Chevaliers de Saint-Lazare reprennent leurs actions hospitalières et leur démarche en faveur de l’unité des chrétiens. Pour cela des accords sont passés avec Raoul Follereau afin de reprendre le combat contre la lèpre, des dispensaires sont créés en Afrique, un village pour lépreux est construit à titre expérimental au Sénégal, à Djifonghor. Au croisement de la vocation humanitaire et de celle de l’unité des chrétiens l’Ordre de Saint-Lazare accueille Albert Schweitzer comme chevalier.

Le Médecin et Pasteur de Lambaréné va accompagner l’Ordre dans ses projets africains. L’ensemble de ces actions vaut à l’Ordre de Saint-Lazare la reconnaissance officielle d’un certain nombre d’états : la Bolivie en 1950, le Canada en 1963, l’Autriche en 1977, la Croatie en 1992 et la Hongrie en 1993.

[modifier] Liste des grands-maîtres de l'Ordre de Saint-Lazare

  • Gérard de Martigues (108? - 1098): Maître de l'Hôpital de Jérusalem. Dit Gérard de Tum, Tom, Thoms, Tunc, Tenque, dénominations fautives provenant de la mauvaise lecture d'une inscription latine figurant dans un ouvrage du XVIe siècle. On lui préfère l'appellation de Gérard de Martigues, du nom du bourg de Provence où il serait né.
  • Boyant Roger (1120 - 1131): Recteur de l'Hôpital de Saint-Jean (1120) puis maître des Hospitaliers de Saint-Lazare.
  • Jean (... 1131 ...).
  • Barthélémy (... 1153 ...).
  • Itier (... 1154 ...).
  • Hugues de Saint-Pol (... 1155 ...).
  • Raymond du Puy (1157 - 1159): Successeur de Gérard de Martigues comme chef de l'ordre deSaint-Jean de Jérusalem, il aurait été atteint de la lèpre et serait devenu Maître de Saint-Lazare. Appartenait à la famille du Puy Montbrun.
  • Rainier (... 1164 ...).
  • Raymond (... 1168 ...).
  • Gérard de Monclar (... 1169 ...).
  • Bernard (1185 - 1186).
  • Gautier de Neufchâtel ou de Châteneuf (... 1228 ...): Absent du Dorat comme ses neuf prédécesseurs; aurait été commandeur de Burton avant d'accéder à la dignité de maître général de l'Ordre.
  • Raynaud de Flory (1234 - 1254): Les Flory tenaient un rang distingué dans le royaume de Jérusalem, mais leurs origines et leurs armes ne sont pas connues. Vers 1200, un Flory de Fouquerol était prieur de France des Hospitaliers de Saint-Jean.
  • Jean de Meaux (... 1267 ...): Titré Précepteur général de l'ordre. Plusieurs membres de cette famille se croisèrent et l'un d'eux escorta de Terre Sainte à la Sainte Chapelle de Paris la Couronne d'épines du Christ.
  • Thomas de Sainville (1277 - 1312): Titré maître général de l'ordre.
  • Adam de Veau (... 1314 ...).
  • Jean de Paris (1342 - 1349).
  • Jean de Coaraze (... 1354 ...): Dit fautivement Courras et Couraze.
  • Jean Le Conte (... 1355 ...).
  • Jacques de Besnes alias de Baynes (1368 - 1384).
  • Pierre Des Ruaux (1413 - 1454): Était maître dés 1413 et disparut peu après 1454.
  • Guillaume Des Mares (... 1460 ...): Il existe en Normandie, province dont ce maître des Hospitaliers de Saint-Lazare était originaire, une famille Des Mares de Bellefossé qui revendique Guillaume pour l'un des siens.
  • Jean Le Cornu (1469 - 1493).
  • François d'Amboise (1493 - 1500): Neveu d'Aimery d'Amboise, Grand Maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
  • Agnan de Mareuil (1500 - 1519).
  • François de Bourbon, comte de Saint-Pol (1519 - 1521): Son inscription sur la liste des chefs de l'ordre n'est justifiée que par un acte du 18 juin 1521 le qualifiant commandeur de Boigny. Il appartenait à la branche de Bourbon-Vendôme et c'est par son mariage, en 1535, qu'il devint duc d'Estouteville.
  • Claude de Mareuil (1521 - 1524): Neveu d'Agnan de Mareuil.
  • Jean Conti (1524 - 1557).
  • Jean de Levis (1557 - 1564): Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, il fut mis à la tête de l'ordre de Saint-Lazare en vertu de la Bulle "Nos igitur" de 1489. Prit le titre de Grand-Maître.
  • Michel de Seure (1564 - 1578): Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, l'un des plus remarquables Grand-Maîtres de Saint-Lazare avec ses successeurs Salviati et Clermont-Chastes.
  • François Salvati (1578 - 1586): Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem et ambassadeur de cet ordre, parent et conseiller de Catherine de Medicis. "De gueules à trois rateaux d'argent".
  • Michel de Seure (1586 - 1593): En résignant sa charge en faveur de Salviati il s'en était réservé certains droits honorifiques et reprit ses fonctions après la disparition de François.
  • Armand de Clermont de Chastes (1593 - 1603): Maréchal de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, vice amiral de France. Selon certains auteurs, dont Dorat de Chameulles qui le cite dans son armorial, Clermont aurait eu pour successeur immédiat Hugues Catelan de Castelmore dont le magistère fut bref.
  • Charles de Gayand de Monterolles (1603 - 1604): Neveu de Clermont et assumant les fonctions de Grand-Maître dés 1599 d'après Gautier de Sibert.
  • Philibert marquis de Nérestang (1604 - 1620): Grand-Maître de Saint-Lazare puis (1608) des ordres réunis de Saint-Lazare et de Notre Dame du Mont Carmel.
  • Claude marquis de Nérestang (1620 - 1639): Fils du précédent.
  • Charles marquis de Nérestang (1639 - 1644): Fils du précédent.
  • Charles-Achille marquis de Nérestang (1645 - 1673): Frère de Charles.
  • Michel de Tellier, marquis de Louvois (1673 - 1691) : Avec le titre de vicaire général jouissant des pouvoirs attachés à celui de grand-maître.
  • Philippe de Courcillon, marquis de Dangeau (1693 - 1720).
  • Louis d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1720 - 1752).
  • Louis de France, duc de Berry (1757 - 1773): Quitta le grand-magistère en devenant dauphin et fut le roi Louis XVI.
  • Louis Stanislas Xavier de France, comte de Provence (1773 - 1814): Frère du précédent et futur Louis XVIII.
  • François de Paule de Bourbon, duc de Séville, grand d’Espagne (1930-1952).
  • François-Henri de Bourbon, duc de Séville, grand d’Espagne (1952-1967): Fils du précédent. Nommé grand-maître émérite en 1967.
  • Charles Philippe d'Orléans, « duc d’Alençon, duc de Vendôme et duc de Nemours »,
  • Pierre de Cossé, duc de Brissac (1969 - 1986): Nommé en 1986 grand-maître émérite.
  • François de Cossé, marquis puis duc de Brissac (1986 - [....]]) actuellement grand-maître "à charge" de l'obédience de Paris.
  • François de Bourbon, duc de Séville, actuel grand-maître de l'obédience de Malte
  • Charles-Philippe d'Orléans, duc d’Anjou (2004- ) Actuel grand-maître d'une branche dissidente dite Boigny-Orleans créée en 2004.

[modifier] L'Ordre de Saint-Lazare aujourd'hui

Actuellement l’Ordre de Saint-Lazare est déployé dans 24 pays de tous les continents. Son action hospitalière, qui se caractérise par des liens constants entre celui qui aide et celui qui est aidé, conserve sa vocation initiale orientée vers le soin des lépreux mais se développe également autour d’actions hospitalières en Europe centrale et de l’accompagnement des jeunes défavorisés des grandes villes.

Les associations de l'Ordre de Saint Lazare mènent des actions caritatives dans plus que 43 pays. L’ensemble de ces actions vaut aux associations de « l'ordre de Saint-Lazare » la reconnaissance officielle d’un certain nombre d’États: l’Autriche, l'Afrique du Sud, la Bolivie, la Croatie, l'Espagne, la Hongrie, le Luxembourg, la Russie, la Suède. Afin d'être parfaitement conforme à la vérité force est de reconnaître que pour des raisons strictement administratives, l'Ordre de Saint Lazare n'est pas en France reconnu tel par la Chancellerie de la Légion d'Honneur : il l'est pourtant dans de nombreux pays cités plus haut et notamment par la Communauté européenne par le biais de l'Association Humanitaire Lazarus Hilfswerk.

[modifier] Querelles, dissidences

L'ordre était depuis les années 1930 constitué de deux branches, l'obédience dite de Malte sous la grande-maîtrise du duc de Séville et l'obédience dite de Paris sous la grande-maîtrise du duc de Brissac. Ces deux obédiences sont en cours de réunification.

Charles-Philippe d'Orléans, neveu de l'héritier orléaniste au trône de France, a accepté en 2004 la grande-maîtrise d'une partie des membres mécontents de ces deux obédiences en prétextant leur manque de légitimité et le caractère purement associatif mondain de leurs activités quoique leurs activités caritatives fussent loin d'être négligeables. Cette troisième obédience dénonce un abandon des valeurs catholiques traditionnelles de la part des deux autres par le fait que leur grand-maître le quatrième prétendant légitimiste au trône français Don Francisco de Borbon y Escasany, duc de Séville, divorcé trois fois, vit actuellement dans une union qui n'est pas reconnue par l'Église à Rome. (Un procès en demande d'annulation est en cours.) Dans une déclaration en janvier 2005, Emmanuelle de Dampierre, « duchesse d'Anjou douairière et duchesse de Ségovie » la grand-mère paternelle de Louis de Bourbon l'actuel prétendant légitimiste au trône de France, a quant à elle déclaré que l'ordre de Saint-Lazare n'existerait plus, de par la volonté de Louis XVI: Louis XVI ayant laissé s'éteindre cet ordre, « par le décès de ses membres et en ne les remplaçant pas ». Voilà une raison, selon elle, pour laquelle la Chancellerie de la Légion d'Honneur ne reconnaîtrait aucune des différentes factions actuelles de l'Ordre (cette situation pourrait cependant évoluer dans les années à venir).


Cela étant, et quel que soit le respect que l'on doive à Madame la Duchesse d'Anjou et de Ségovie, on ne peut mettre en balance l'intime conviction qu'elle aurait exprimée, et le caractère rigoureux des recherches historiographiques

[modifier] Situation des obédiences de Malte et Paris

Les membres loyaux au duc de Séville François de Bourbon réclament leur légitimité du fait de

  • leur œcuménisme moderne ce qui rend « académique » la question de son statut vis à vis de l'Église de Rome et de
  • la continuité de leur protection spirituelle par l'Église grecque melkite depuis 1841.

Quant aux membres fidèles au duc de Brissac, ils allèguent simplement la longue tradition historique, la légitimité, la continuité et la protection pérenne des patriarches melkites de Jérusalem. Et leur parfaite entente avec l'obédience Séville, la réunification entre ces deux branches étant d'ailleurs en voie de réalisation.

[modifier] Situation de l'obédience de Boigny-Orléans

Les membres partisans de Charles-Philippe d'Orléans dont la plupart viennent des juridictions européennes réclament une certaine légitimité historique comme ordre chrétien de chevalerie par un « fons honorum » royal français, dans la tradition déjà établie par Philippe le Bel et ses successeurs, lors du départ de la Terre Sainte des chevaliers de Saint-Lazare en 1308, jusqu’à l'abolition de la monarchie française en 1830. Charles-Philippe d'Orléans a fait appel à un haut prélat catholique, un cardinal, comme protecteur spirituel nonobstant le maintien aux Obédiences de Paris et de Malte de la protection pérenne du Patriarcat grec melkite d'Antioche, de Jérusalem et de tout l'Orient, détenteur de la légitimité de l'Ordre depuis 1841.

[modifier] D'autres organismes reliés à L'ordre de Saint-Lazare

Aux côtés de l’Ordre Militaire et Hospitalier de Saint Lazare de Jérusalem et de l’ensemble de ses activités caritatives mises sous l’enseigne « Saint-Lazare », il existe de nombreuses autres associations qui utilisent des noms et symboles similaires. Ces associations utilisent souvent des titres du type « Souverain, Indépendant, Union, Constitutionnel, Obédience… ». Ces factions travaillent dans le respect des traditions caritatives de la croix verte. Ils mènent d’ailleurs quelques actions caritatives signifiantes. L'organisme allemand « Lazarus Hilfswerk » en est un exemple. À lui seul cet organisme (qui constitue un prieuré de l'ordre réuni Paris et Malte) réalise de nombreuses actions caritatives en Europe centrale et orientale, subventionnées par la Commission européenne dont il est, pour ces pays, le délégué.

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Colonel Philippe Jourdain : 1/ Les époques charnières de l'Histoire de l'ordre de Saint lazare, 2/ Les Patriarches Grecs Melkites Catholiques détenteurs de la légitimité de l'Ordre de Saint Lazare. (Ces 2 monographies; conçues sur le mode universitaire, démontrent parfaitement la continuité de l'ordre depuis 1840.)
  • Alain Demurger, Chevaliers du Christ, les ordres religieux-militaires au Moyen Âge, Seuil, 2002 ISBN 2.02.049888.X
  • Paul Bertrand de la Grassiére, L’Ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem, Son histoire - son action, Paris, 1960
  • Mémoires, règles, statuts et cérémonies de l'Ordre de Saint-Lazare (reprise d'un original de 1649) - Éditions du Prieuré
  • Guy Coutant, Les Chevaliers et Hospitaliers de Saint Lazare de Jérusalem de 1789 à 1930, Paris, 1984
  • Ygr H Stuart, The Insignia and Decorations of the Military and Hospitaller Order of Saint Lazarus of Jerusalem, Perthshire, 1986
  • Peter Bander van Duren, Orders of Knighthood and of Merit The Pontifical, Religious and Secularised Catholic-founded Orders and their relationship to the Apostolic See, 1995,
  • Félix Alberto Montilla Zavalía, Las Órdenes de Caballería y las Órdenes Honoríficas Católicas en la actualidad, Editorial Dunken, Buenos Aires, 2001,
  • Orden Militar y Hospitalaria de San Lázaro de Jérusalen Declarada de Utilidad Pública, Madrid, 1970(Déclaration d'utilité publique)
  • Gautier de Sibert, Histoire des Ordres royaux hospitaliers-militarires de Notre-Dame du Mont-Carmel et de St.-Lazare de Jérusalem, Paris, 1772, réédité 1983
  • F. Toussaint de Saint-Luc, Mémoires sur l'institution, progrès et privilèges de Notre_Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem, Paris, 1666
  • José-Maria de Montell Historia apasionada de la religion de San Lazaro ( Histoire ancienne et récente de l'Obédience de Malte)