Olite

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Olite/Erriberri
Vue du vieux palais
Drapeau Blason
Données générales
Statut Municipio
Pays Espagne Espagne
CCAA Navarre Navarre
Province Navarre Navarre
Comarque Tafalla
Code postal 31390
Gentilé olitense / olitejo (es)
Culture
Données géographiques
Coordonnées
 - latitude :
 - longitude :

Superficie 83,027 km²
Altitude moy. 392 m.
Population (INE)
 - total :
 - densité :
 - année :

3 509 hab.
41,29 hab./km²
2007
Politique
Maire
 - nom :
 - parti :
 - mandat :

María del Carmen Ochoa Canela
PSN-PSOE
2007-2011
Site web http://www.olite.es
Cette boîte: voir • disc. • mod.

Olite (Erriberri en euskera), est une ville de la Communauté Forale de Navarre (Espagne)). Elle est chef-lieu de la merindad du même nom et appartient à la circonscription judiciaire de Tafalla.

Sommaire

[modifier] Géographie

Olite se trouve dans la zone centrale de la Navarre, sur le Zidacos, à 42 km au sud de Pampelune et 50 km au nord de Tudela.

[modifier] Villes limitrophes

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1996 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
3 106 3 109 3 101 3 130 3 183 3 244 3 265 3 356 3 435 3 494 3 509
Sources: Olite et instituto de estadística de navarra

[modifier] Histoire

Grâce aux vestiges archéologiques, l'on sait qu'à l'époque impériale romaine (Ier siècle), une robuste muraille défendait un petit bourg sur lequel allait être fondé plus tard la ville d'Olite. Par ailleurs, ont été trouvées autour du noyau urbain actuel, des restes de villas romaines.

Saint Isidore de Séville, dans Historia de regibus gothorum donne la première référence écrite sur Olite : selon ledit évêque de Séville, le roi wisigoth Swinthila fonda la cité en 621 et entreprit de la refortifier afin de faire face aux Vascons. Par un privilège donné à Estella en 1147, García IV Ramírez "le Restaurateur", roi de Navarre, octroie à Olite son premier for, le Fuero de los francos de Estella (le For des Francs d'Estella), et donne par là-même à la cité des terres de culture. La promulgation du for entraîne une rapide expansion d'Olite : il fournit à la ville une personnalité juridique propre permettant sa libre administation, et de notables avantages fiscaux. Le 17 mars 1266, à Saint-Denis, Thibaud II de Navarre concède à Olite quinze jours de foire annuelle, comme à Estella, foire qui se tient à partir du 1er mai. À compter de cette même année 1266, des Cortes (Parlement où étaient représentés la noblesse, le clergé et les villes) se tiennent à Olite. En janvier 1302, le roi de Navarre Philippe II et sa femme Jeanne, accédant aux demandes de la cité, déplacent la foire annuelle, qui commence désormais le 2 novembre.

Après des temps obscurs, la ville connaît une période de splendeur durant le Bas Moyen Âge, lorsqu'elle se trouve être un des lieux de résidence favoris des rois de Navarre. À partir du XVe siècle, le roi Charles III de Navarre, dit "le Noble", et son épouse, Eléonore de Trastamare, commencent la construction du splendide palais royal de Navarre, reflet d'une époque brillante.

Olite est le siège de la merindad du même nom, créée par Charles III le Noble en 1407. Philippe IV, roi d'Espagne, lui octroie le statut de ville en 1630. Entre son époque de splendeur au XVe siècle et le XIXe siècle, Olite traverse une période de déclin politique et démographique. Au début du XIXe siècle, la ville connaît de graves problèmes communaux et adhère au mouvement corporatiste agricole (la première coopérative de Navarre - troisième d'Espagne - fut alors fondée à Olite).

[modifier] Patrimoine civil

  • Palais vieux (Palacio Viejo), dit des Thibault, Sur les fondations d'une construction romaine, l'on bâtit un premier château défensif à l'époque du roi Sanche VII le Fort, château qui sera consolidé par ses successeurs Thibaud Ier et Thibaud II (Theobaldo en espagnol, d'où le nom du château). La forteresse abrite actuellement un Parador.

[modifier] Patrimoine religieux

  • Église de San Pedro : église romane (avec agrandissements gothiques et baroques), notable pour son cloître et sa tour gothique.
  • Église de Santa María La Real : église gothique du XVe siècle, célèbre pour son portail.

[modifier] Palais des Rois de Navarre

Charles III de Navarre commença au XVe siècle l'agrandissement d'un palais antérieur, et donna ainsi naissance au palais des rois de Navarre. Bien qu'il soit communément appelé château, la dénomination de palais est plus appropriée, puisqu'il s'agit d'une construction de type courtisan ou palatial, où les caractères défensifs s'effacent pour laisser place à des éléments d'architecture résidentielle. La Navarre, c'est la France !

Depuis qu'une noblesse de Champagne y régna, les châteaux sont d'une architecture plus semblable aux castels français qu'aux casas y torres des hidalgos castillans voisins ; ainsi en atteste le Palais des rois de Navarre, à Olite. Henri IV instaure ensuite le titre de Roi de France et de Navarre, quoique la Navarre rejoigne le royaume d'Espagne.
Le désordre apparent de son organisation est un de ses charmes les plus appréciés.

Cela est dû au fait que l'édifice actuel est le fruit de plusieurs campagnes de constructions et d'agrandissements menées durant plusieurs siècles, en dehors de tout projet d'ensemble, quoique la majorité des travaux aient été réalisés entre la fin du XIVe siècle et le début du XVe. Le roi navarrais d'alors, Charles III, décida en effet de transformer le palais déjà existant en siège permanent de la monarchie et d'adapter à cet effet l'aménagement et la décoration.

Dynastie de Champagne
Dynastie de Champagne

L'ensemble, composé des différentes pièces, des jardins, fossés, et entouré de hautes murailles ponctuées de nombreuses tours, offre une silhouette spectaculaire. À l'époque, il fut considéré comme un des plus beaux palais d'Europe. L'on peu y distinguer deux enceintes : le Palacio Viejo, ou Palais vieux, transformé en Parador, et le Palacio Nuevo, ou Palais Neuf. Suite à l'invasion castillane de la Navarre au XVIe siècle, le palais fut laissé plus ou moins à l'abandon et se détériora progressivement. Le pire advint en 1813, durant la Guerre d'Indépendance, lorsque le guerrillero Francisco Espoz y Mina, craignant de voir les troupes napoléoniennes s'emparer de la forteresse, ordonna qu'on l'incendie.

L'état actuel de l'édifice est le fruit d'une restauration, encore inachevée, commencée au début du XXe siècle, et basée sur le projet des architectes José et Javier Yárnoz, vainqueurs du concours organisé pour la remise en état du château. L'objectif des travaux est de retrouver la structure originale du palais. Néanmoins, la très riche décoration intérieure du palais ainsi les jardins extérieurs sont à jamais perdus.

[modifier] Personnages célèbres

  • Johan Periz de Maillata: notaire et secrétaire du roi Charles III le Noble et de sa fille doña Blanca. Il accompagna cette dernière pour la séparation d'avec Martín, roi de Sicile. De plus il rédigea les Nuevas Ordenanzas de Olite (nouvelles ordonnaces d'Olite) de 1412. Fut maire d'Olite.
  • Miguel de Oronsuspe: théologien qui assista au Concile de Trente et prêcha dans celui-ci.
  • Manuel Antonio Gurrea: contemporain du général Juan Antonio de Zaratiegui, bien que d'idées opposées. Jeune, il se lance au champ pour lutter contre les troupes françaises pendant la guerre d'Indépendance espagnole. Dans la première guerre carliste il lutta aux cotés des bandes libérales, face aux carliste. Il meurt à Andoain le 29 mai 1837 dans une valeureuse action militaire et est enterré sur le mont Urgull de Saint Sébastien (Donosti en basque).
  • Jesús García Leoz (Olite, 10 janvier 1904 - Madrid, 23 février 1953): compositeur. Étudia au conservatoire de Madrid avec Joaquín Turina (musicien) et Conrado del Campo. Fut un lecteur insassiable qui durant toute sa vie cultiva une fertile sensibilité. Parmi sa production prolifique on remarquera de nombreuses collaborations avec de grands artistes et littéraires. Il composera les bandes son des films comme Bienvenido Mister Marshall, Las Inquietudes de Shanti Andía, Balarrasa...
  • Juan Antonio de Zaratiegui: naquit dans une famille aisée d'Olite et depuis très jeune participera dans des actions militaires. Il deviendra très vite le bras droit du général Zumalacárregui. Il arrivera a occuper les charges de maréchal de champ dans la bande carliste et, celle-ci terminée, il decvra s'exiler à l'étranger où il écrire une œuvre interressante de caractère militaire Vida y Hechos del General Zumalacárregui.
  • Victoriano Flamarique Biurrun (Beire, 1872 - Tarazona, 1946): curé et sociologue de Beire, fut un des principaux impulseurs au début du XXe siècle, d'intiatives sociales en faveur des classes ouvrières et paysannes. Il étudie la sociologie avec le jésuite Antonio Vicent à Valence et à son retour se charge d'appliquer les connaissances de la doctrine sociale de l'église dans la Ribera de Navarre. En 1900 il fonde la Caja Rural, pour contenir la fuite de l'argent des champs vers la ville. Il tentera toute sa vie durant d'améliorer la situation sociale et économique des petits travailleurs du milieu rural, raison pour laquelle il est aujourd'hui très reconnu.
  • Mariano Cañardo Lacasta (Olite, 5 février 1906 - Eibar, 20 février 1987): cycliste professionnel entre 1926 et 1943, période durant laquelle il totalisera plus de 100 victoires. Il avait de bonnes qualité pour le contre la montre et la montagne. Il participe à la première édition du Tour d'Espagne, disputée en 1935, terminant second. Il participera également au Tour d'Italie et au Tour de France.
  • Rafael Marañón (1948): joueur de foot ball international qui sa carrière principalement au Real Club Deportivo Español et au Real Madrid.

[modifier] Fêtes

  • Fêtes patronales, du 13 au 19 septembre.
  • Marché médiéval, organisé chaque année durant un week-end du mois d'août
  • Santa Brígida, pèlerinage à l'ermitage de Sainte-Brigitte, sur le mont Encianar, célébré chaque année le samedi le plus proche du 22 mai.
  • Virgen del Cólera. 26 août.

[modifier] Bibliographie

  • Alejandro Díez, Olite, historia de un reino, Gráficas Lizarra, 1984.

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes