Nuits-Saint-Georges
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Nuits-Saint-Georges | |
Pays | France |
---|---|
Région | Bourgogne |
Département | Côte-d'Or |
Arrondissement | Arrondissement de Beaune |
Canton | Canton de Nuits-Saint-Georges (chef-lieu) |
Code Insee | 21464 |
Code postal | 21700 |
Maire Mandat en cours |
M. Alain Cartron 2008-2014 |
Intercommunalité | |
Latitude Longitude |
|
Altitude | 224 m (mini) – 516 m (maxi) |
Superficie | 20,5 km² |
Population sans doubles comptes |
5 335 hab. (2004) |
Densité | 260 hab./km² |
Nuits-Saint-Georges est une commune française, située dans le département de la Côte-d'Or et la région Bourgogne. Les habitants sont appelés les Nuitons (Nuitonnes).
Sommaire |
[modifier] Géographie
Au cœur d’un bassin de vie de 15000 habitants, à mi-chemin entre Dijon et Beaune, le Pays de Nuits-Saint-Georges doit sa renommée au prestige de ses vins, ses petits fruits rouges, le cassis, ses carrières, ses bois et sa plaine céréalière.
Partagé entre les Côteaux, qui culminent à 600m, connus pour leurs crus et leur pierre marbrière, et la Plaine qui s’étend jusqu’à la forêt de Cîteaux, le pays a su se forger une identité propre.
[modifier] Héraldique
Blasonnement des armes traditionnelles de la ville de Nuits-Saint-Georges :
« D'azur à trois bandes d'or, au chef de gueules chargé de trois quintefeuilles aussi d'or et soutenu d'une trangle d'argent »
[modifier] Histoire
Dès l'ère préhistorique, les grottes des Trous-Légers sont occupées. L'époque gauloise se concentre au pied du bois de Charmois : les noyers et les noisetiers en cet endroit ont donné leur nom à Nuits et à sa rivière le Meuzin (qui désigne une zone humide et la végétation qui y pousse : arbres, fleurs, herbes…).
À l'époque gallo-romaine, une première cité se construit, au sud, en un lieu-dit appelé plus tard « en Bolars » ou « Les Bolards ». Au 14e siècle, la construction de remparts crée le cœur actuel de la ville, réunissant Nuits-Amont (quartier des commerçants et de l'église Saint-Symphorien) et Nuits-Aval (cité commerçante qui sera fortifiée, halles, grenier à sel, bailliage, beffroi).
Lors de la cinquième guerre de religion (1574-1576), le comte palatin Jean Casimir conduit une troupe de mercenaires à François d’Alençon et aux protestants. Il pille la ville au début de 1576[1]. Les faubourgs de la ville avaient déjà souffert en 1569. En 1636, quelques troupes de Gallas seront éconduites aux portes de la ville, juste après leur défaite devant Saint-Jean-de-Losne.
Le 18 décembre 1870, lors de la guerre franco-allemande, les troupes prussiennes battent une armée française, renforcée de volontaires étrangers et commandée par Garibaldi à proximité de Nuits. Sur place, ce sera le Général Crémer qui sera le chef des troupes françaises, après avoir éconduit les francs-tireurs du Capitaine Bourras.
En 1892, Nuits devient Nuits-Saint-Georges, du nom de son cru le plus ancien, constitué aux alentours de l'an 1000. Depuis, la renommée des vins de la Côte et des Hautes-Côtes de Nuits n'a cessé de se conforter… jusque sur la lune ! En juillet 1971, la mission Apollo XV déposa sur la lune une étiquette de la cuvée « Terre-Lune » de l'anniversaire 1959-1969, en hommage à Jules Verne et à Félix Tisserand (né à Nuits). Le plus grand cratère lunaire porte ainsi le nom de « Saint-Georges » (appellation non officielle).
Le nom de Nuits-Saint-Georges est connu dans le monde entier. La mission Appollo XV ayant donné son nom à l'un des cratères lunaires lui confère le titre de "Ville d'Espace". Toutefois, le cratère Saint-Georges n'est pas une appellation officielle reconnue par la Nasa, même si c'est un des astronautes de la mission Apollo XV, au cours d'un chapitre de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin, qui l'a rendue publique.
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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1989 | 1995 | Bernard Barbier | UDF | sénateur |
1995 | 2008 | Xavier Dufouleur | DVD | - |
2008 | 2014 | Alain Cartron | DVD | - |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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4059 | 4386 | 5063 | 5459 | 5569 | 5573 | 5335 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes |
[modifier] Lieux et monuments
- Église Saint-Symphorien et son cimetière (tombes du XVIIe siècle),
- Église Saint-Denis et son orgue Cavaillé-Coll qui date de 1878,
- Grottes préhistoriques des Trous-Légers,
- Site gallo-romain "Les Bolards",
- Musée municipal de Nuits-Saint-Georges (exposition permanente : stèles de la nécropole des Bolards ; exposition temporaire renouvelée chaque année),
- Le Cassissium, unique musée au monde à traiter du cassis,
- L'Imaginarium, dédié à la découverte des processus de fabrication des Crémants de Bourgogne et autres vins effervescents.
- Un émetteur de télévision et de FM avec une tour hertzienne d'une hauteur de 150 mètres
[modifier] Personnalités liées à la commune
- Maurice Boitel, (1919 - 2007), peintre, a vécu à Nuits-Saint-Georges entre 1934 et 1939. Il y a peint ensuite jusqu'en 1955,
- Paul Cabet, (1815-1876), sculpteur, élève et gendre de François Rude,
- Camille Rodier, fondateur de la confrérie des chevaliers du Tastevin, avec son confrère Georges Faiveley,
- François Thurot, (1727-1760) corsaire,
- Félix Tisserand, (1845-1896) astronome,
[modifier] Jumelages
- Hitchin (Angleterre)
- Tamines (Belgique)
- Bingen (Allemagne)
- Avanos (Turquie)
- Ichinomiya (Japon)
Nuits-Saint-Georges est lié également d'un pacte d'amitié avec Eguisheim (Alsace).
[modifier] Manifestations
Chaque année au mois de mars, et depuis 1961, se tient la célèbre vente aux enchères des vins des Hospices de Nuits-Saint-Georges. Une vente qui permet à l'hôpital local de récolter des fonds destinés à certains investissements de l'établissement. Chaque année également une partie de cette vente est dédiée à une association, le plus souvent à but caritatif.
La vente se fait aux enchères et à la chandelle. En général elle se tient dans le grand cellier du château du Clos de Vougeot.
La 47e vente des Hospices de Nuits-Saint-Georges s'est tenue les 15 et 16 mars 2008. Près de 140 pièces de vin étaient proposées à la vente. La pièce de charité a permis de récolter 34 000 euros pour l'association Laurette Fugain qui lutte contre la leucémie.
Cette vente est très importante en Bourgogne, car elle donne une première tendance des prix de l'année à venir. Pour 2008 le prix moyen de la pièce a augmenté de 3,95 %.[3]
A l'occasion de cette manifestation, un semi marathon et un 10 kilomètres, devenus incontournables en Bourgogne, sont organisés. Les coureurs traversent les crus les plus prestigieux de la Bourgogne entre Nuits-Saint-Georges et le Château du Clos de Vougeot.
[modifier] Economie
Aujourd'hui encore la viniculture, au travers l'exploitation des grands vins de la Côte de Nuits par les grandes maisons de négoce, constitue la principale activité économique de la commune. Au premier rang de celles-ci on peut citer : Moillard - Grivot, Cottin Frères, Dufouleur Père et Fils, Labouré Roi, Louis Max, Lupé Cholet, Bourgogne Pierre Gruber - Aegerter, Domaine Henri et Gilles Remoriquet, Domaine Chantal Lescure et le Groupe Boisset.
Mais, Nuits-Saint-Georges n'est pas qu'une ville de négoce, elle subi également une influence de tradition ouvrière due, d'une part, à la présence de nombreuses imprimeries (Filibert, Label'f, société Bourguignone d'Imprimerie, imprimerie Millésime, Limoges photogravure, G Paris...) et d'autre part, à celle de grandes entreprises, installées sur la zone économique du "Pré de Nuits" en bordure de l'autoroute A31, dont principalement : Softal (ex Péchiney racheté en 2003 par le canadien Alcan, l'un des leaders mondiaux de la fabrication et de la commercialisation de produits en aluminium et d'emballages), la cartonnerie Parnalland (propriété de Smurfit Kappa Group), une usine d'embouteillage de jus de fruit Pampryl (propriété d'Orangina), le groupe Pierre Le Goff, premier distributeur français de produits et matériels d'hygiène et de sécurité, le groupe France Boisson, la société Védrenne (rachetée par le groupe Rémy Cointreau et spécialisée dans la fabrication des liqueurs et crèmes de cassis (autre spécialité locale indispensable à la confection du non moins célèbre "Kir")... Il est à noter que cette zone économique, créée en 1993, affiche aujourd'hui complet, ou presque. Il reste en effet à ce jour 45 000 m2 disponibles[4].
Au 1er janvier 2006, sur les 392 entreprises, commerces ou établissements implantés à Nuits-Saint-Georges, seulement 43 comptaient plus de 10 salariés. La répartition par secteurs d'activité était la suivante [5]:
- industrie : 42,
- construction : 35,
- commerce et réparations : 140,
- services : 175,
Entre 1999 et 2004, le taux de chômage est passé de 8,2% à 9,7% de la population active : soit 253 demandeurs d'emploi contre 216, 5 ans auparavant.[6] Il est à noter que sur la même période, la tendance en France était, quant à elle, nettement à la baisse puisque le taux de chômage a diminué de 2,3 points, passant de 11,2% à 8,9%.
Pour l'année 2005, le revenu fiscal médian annuel par Unité de Consommation s'élevait à 16500 euros, mais seulement 64,6% des ménages étaient imposés.[7] A titre de comparaison, le revenu fiscal par U.C. en Bourgogne était de 15927 euros.[8]
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- Site de l'association La Cabotte organisant de nombreuses manifestations à Nuits et sur la Côte de Nuits : Fête du Vin Bourru, Fête du Cassis, Fête du Chocolat, Cav'Conc' en Côte de Nuits, ...
[modifier] Notes
- ↑ Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 27274207858) p 313
- ↑ http://www.insee.fr/fr/recensement/nouv_recens/resultats/repartition/comd21.htm?numdep=21&x=50&y=10#N Nuits-Saint-Georges sur le site de l'Insee
- ↑ France 3 Bourgogne 16/03/2008
- ↑ L'économie, ferment de la Communauté de communes
- ↑ http://www.insee.fr/fr/insee_regions/Bourgogne/zoom/chif_cles/uu99/FUU9921203.htm Nuits-Saint-Georges sur le site de l'Insee
- ↑ http://www.insee.fr/fr/recensement/nouv_recens/resultats/repartition/chiffres_cles/n3/21/n3_21464.pdf
- ↑ Insee - Zoom sur un territoire - chiffres clés - UNITE URBAINE : Nuits-Saint-Georges
- ↑ Insee - France en faits et chiffres - Revenus fiscaux par UC selon la région