Nikon

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Logo de Nikon
Repères historiques
Création : 1917
Fiche d’identité
Slogan(s) : « At the heart of the image
Au coeur de l'image »
Site corporatif : www.nikon.com
Principaux concurrents
Canon Fuji Leica Olympus Pentax Sony
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Nikon est un fabricant japonais d'appareils photographiques et d'optiques.

Sommaire

[modifier] Histoire

[modifier] La société

Créée en 1917, à la demande du gouvernement japonais soucieux de la supériorité démontrée par l'armée allemande pendant la guerre, la compagnie se nomme d'abord Nipon Kōgaku Kōgyō (日本光學工業株式會社), c'est-à-dire « optique japonaise S.A. ». Elle est rebaptisée Nikon Corporation (株式会社ニコン) en 1988. Son fondateur est Yataro Iwasaki, patron du groupe Mitsubishi, auquel elle reste aujourd'hui liée.

Nikon se consacre d'abord à la fabrication de matériel militaire, et prend son essor en 1930 : le traité de Washington ayant limité la taille de la flotte de guerre du Japon, le Ministère de la marine décide un programme scientifique intensif pour doter chaque unité navale du summum en technologie optique, et compenser ainsi l'avance prise par les Britanniques et les Américains en électronique.

Nikon se lance aussi en 1930 dans l'industrie photographique, mais cette activité reste marginale jusqu'en 1945, date à laquelle Nikon est forcé de trouver des débouchés civils : tout d'abord les verres de lunette, en 1946, puis le premier appareil photo de marque Nikon, qui sort en 1948. Par curiosité, on peut noter qu'en 1935 Seiki Kogaku (qui deviendra Canon) demande à Nippon Kogaku de lui livrer des objectifs pour son appareil à télémètre. Ceci durera jusqu'en 1947.
Ce sont les reporters internationaux basés à Tokyo durant la guerre de Corée qui bâtissent la légende de la marque Nikon, ainsi que, plus tard, la collaboration de la marque au programme lunaire Apollo.

À l'heure actuelle, les produits Nikon couvrent toute la gamme des technologies optiques, du microscope au télescope. Le principal produit du groupe est le "IC stepper", machine de très haute précision utilisée pour la fabrication des microprocesseurs. Puis viennent les appareils et objectifs photographiques, avec la gamme d'optiques Nikkor, les reflex argentiques de la gamme F, les reflex numériques de la gamme D et les compacts de la gamme Coolpix. La troisième activité est l'ophtalmologie avec les verres, montures, et les appareil de diagnostic (réfracteur "Remote Vision", auto-réfractomètre "Speedy-K"…).

Janvier 2006 marque une date dans l'histoire de Nikon et de la photographie : la société Nikon annonce l'arrêt de la commercialisation de ses appareils photos argentiques, à l'exception de deux modèles, pour se consacrer désormais quasi-exclusivement au numérique.

[modifier] Les modèles remarquables

Le fameux Nikon F
Le fameux Nikon F
Nikon D50 numérique de 2005 (à gauche) et Nikon F de 1959 (à droite).
Nikon D50 numérique de 2005 (à gauche) et Nikon F de 1959 (à droite).
Nikon AC-2E "Data Link System" (1993)
Nikon AC-2E "Data Link System" (1993)
  • Nikon SP : Appareil de prise de vue à viseur à champs multiples et télémètre à objectifs interchangeables (28 mm à 135 mm). Il est motorisable (3 i/s). Il ne sera dépassé qu'un quart de siècle plus tard par le Leica M6. Il a été produit de 1957 à 1964.
  • Nikon F : Le premier reflex professionnel, créé sur la base du SP, il offre des viseurs interchangeables (avec ou sans cellule, TTL ou non) assurant une couverture de 100 % de l'image enregistrée et la motorisation. C'est lui qui asseoira le "mythe Nikon" dans l'esprit du public avec l'aide du film Blow-up. Il sera produit de 1959 à 1974. À vrai dire toute la série F est remarquable : le Nikon F2 (1971 à 1980) est un chef d'œuvre de mécanique, le Nikon F3 (1980 à 2005) introduisant l'automatisme d'exposition chez les professionnels, dont une variante proposera en 1983 un autofocus (F3-AF), le Nikon F4 (1988 à 1997) introduisant la mise au point automatique chez ces mêmes professionnels, le Nikon F5 (1996 à 2005) au système de cellule révolutionnaire (il « voit » en couleur) et le dernier né, le Nikon F6 ne semble pas faillir à la tradition même s'il semble qu'il soit probablement le dernier de cette lignée.
  • Nikon FA : rejeton d'une famille à succès (Nikon FE, Nikon FM, Nikon FE2, Nikon FM2 et Nikon FM3a toujours en production) il invente en 1983 (arrêté en 1988), la mesure de lumière multizone et un mode priorité à la vitesse très bien conçu, mais malheureusement non proposé sur les appareils suivants. La mesure de la lumière s'effectue dans cinq zones indépendantes et l'« intelligence » de l'appareil compare ce qu'il a lu aux 25 000 cas qu'il a en mémoire. Ce système étonne par ses résultats et est largement copié dans les années qui suivent. Il ne cessera de s'affiner avec le temps. À noter qu'avec cet appareil sortent les objectifs AI-S, compatibles avec le mode vitesse, et qui se distinguent des objectifs AI par un ergot qui indique l'ouverture maximum. L'obturateur est celui du FE2, en titane, qui propose pour la première fois une vitesse de synchro de 1/250s et le 1/4 000e.
  • Nikon F801 et Nikon F801s : appareils pour amateur éclairé. Il offrait un viseur du niveau de ce que Nikon avait réalisé de mieux (F3HP) avec un autofocus performant, une mesure matricielle issue du Nikon FA mais améliorée pour gérer les sujets excentrés, un système automatique de contrôle du flash en plein jour (fill-in) et des modes automatiques élaborés. Produit de 1988 à 1994, à l'aube de 2007, les dernières productions Nikon sont toujours mesurées à l'aune de ce modèle lui aussi devenu mythique.
  • Nikon F90 et Nikon F90x : Successeur du 801, Le F90 est doté d'un autofocus plus rapide et d'un contrôle d'exposition intégrant la distance du sujet pour les prises de photo au flash (avec objectif AF-D). Le F90x est une version ou l'autofocus a encore été amélioré. Produit de 1992 à 1994 pour le F90 et de 1994 à 2000 pour le F90x.
  • Nikon F100 sorti en 1999, c'est un boîtier semi professionnel dérivé du Nikon F5
  • Nikon D1, Nikon D1h et Nikon D1x : c'est, en 1999, le premier réflex numérique professionnel industriel. Auparavant, les reflex numériques étaient des assemblages imparfaits de boîtiers (Nikon souvent) et d'électronique (Kodak par exemple). Le D1 offre une résolution de 2,7 puis 5,3 millions de pixels, une sensibilité jusqu'à 1600 ISO (pouvant être augmentée à l’équivalent de 3200 ou 6400 ISO) et des vitesses d'obturation jusqu'au 1/16 000e de seconde. Il intègre tout ce que Nikon fait de mieux à l'époque (cellule du F5 par exemple).
  • Nikon D2x : il est doté d'un capteur de 12,4 millions de pixels. Cet appareil possède un mode appelé « crop » utilisant une partie moins étendue du capteur (6,8 millions de pixels) permettant une cadence de prise de vue plus élevée à 8 images par seconde et offrant un facteur multiplicateur de focale de 2 (au lieu de 1,5).
  • Nikon D70, D70s et D50 : cette série d'appareils a marqué la popularisation des reflex numériques et la chute brutale du reflex 24 x 36 argentique. Six millions de pixels et des caractéristiques auparavant réservées aux appareils experts, à moins de 1 000 euros (2005-2006).
  • Nikon D200 : appareil expert haut de gamme à 10 millions de pixels, châssis métallique monobloc, tropicalisation et compatibilité avec les anciens objectifs sans CPU (AI et AIS).
  • Nikon D80 : sorti à la fin de 2006, il est destiné à remplacer le D70, avec un capteur CCD Sony de 10,2 millions de pixels.
  • Nikon D40 : sorti à la fin de 2006, est équipé d’un capteur d’image DTC haute définition de format DX Nikon de 6,1 millions de pixels effectifs. Pour la première fois chez Nikon pour un reflex autofocus, il est dépourvu de motorisation : l'autofocus n'est donc possible qu'avec les objectifs à motorisation interne (AF-S et AF-I chez Nikon, HSM et OS chez Sigma). Les autres objectifs fonctionnent toujours parfaitement, mais leur mise au point devient manuelle sur ce boîter. Une version améliorée, le D40x, disposant du capteur Sony CCD de 10,2 millions de pixels (le même que les D80 et D200) est sortie en avril 2007.
  • Nikon D60: sorti en février 2008, destiné à remplacer la série des D40
  • Nikon D3 : présenté le 23/08/2007 en Europe pour une sortie prévue en novembre 2007. Capteur CCD à 12 millions de pixels, 51 collimateurs dont 15 en croix. C'est le premier appareil numérique Nikon à posséder un capteur 24 x 36 mm (FX, 1x) et une sensibilité (record) de 25 600 ISO.
  • Nikon D300 : idem que le D3 (capteur au format DX (23,6 x 15,8 mm, 1,5x). Il est destiné à remplacer le D200.

[modifier] Les objectifs remarquables

Voici quelques-uns des objectifs qui ont marqué leur temps :

  • Zoom 4-4,5 / 85-250 mm : c'est le premier zoom photo commercialisé (1959) qui servira longtemps d'étalon à la concurrence
  • 3,5/55 mm Micro-Nikkor : un objectif macro qui surpasse en qualité tout ce qui existe alors[réf. nécessaire] et qui restera très longtemps une référence (1961)
  • Medical 200 mm : un objectif avec flash annulaire incorporé. medical-Nikkor
  • 7,5 mm Fish-Eye : Nikon sort en 1963 le premier objectif fisheye

Et une pléthore de télé-objectifs exceptionnels, tels le Ai 600 mm f/4 IF-ED (1977) puis les Ai-S 300 mm f/2 IF-ED (1983), Ai-S 400 mm f/2,8 IF-ED (1985), Ai-S 800 mm f/5,6 IF-ED (1986). Les plus extrêmes sont d'une part le fish-eye 6 mm f/2,8 couvrant 220° (23,6 cm de diamètre, 5,2 kg), de l'autre le plus puissant télé : 2 000 mm f/11 (59,8 cm, 17,5 kg), celui-ci étant du type reflex (= à miroir, comme les télescopes), ou encore le zoom Ai-P 1 200-1 700 mm f/5,6-8 IF-ED (1988) (88,0 cm, 16,0 kg).

Depuis le lancement de la marque, la monture des objectifs n'a pas changé physiquement. Des évolutions ont eu lieu : la plus importante a été le passage à la version « AI » (1977) qui transmet directement à la cellule la valeur de l'ouverture maximum de l'objectif. Les anciens objectifs pouvaient être modifiés. Le Nikon F4 (1988-1997) est le dernier reflex Nikon qui permet d'exploiter totalement et automatiquement les vieux objectifs, provoquant frustration et reproches de la part des clients… jusqu'en 2005, où Nikon sortit le D200, qui assurait de nouveau cette compatibilité, au prix néanmoins de quelques manipulations.

[modifier] Bibliographie

  • Patrice-Hervé Pont, Nikon saga, Du Pecari, coll. « Photo saga », 1998.

[modifier] Voir aussi

b:Accueil

Wikibooks propose un ouvrage abordant ce sujet : Nikon.

Principaux concurrents :

Constructeurs fournissant des objectifs pour appareils Nikon :

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Nikon.