Sigma Corporation

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Sigma est un fabricant japonais d'appareils et d'objectifs photographiques. C'est le principal fabricant indépendant d'objectifs photographiques. Dans ce domaine, c'est une marque innovante et qui propose à des prix plutôt bas du matériel aux possibilités techniques élevées.

Concernant les appareils photographiques (argentiques puis numériques), Sigma est resté jusqu'à présent une marque très marginale, au moins en France où les vendeurs de matériel photo ont préféré vendre le matériel des autres marques plus anciennes.

Sommaire

[modifier] Les objectifs photographiques

Sigma est surtout connu des photographes comme étant un fabricant d'objectifs indépendant, c’est-à-dire qu'il fabrique en premier lieu des objectifs destinés à être montés sur des boîtiers d'autres marques. C'est même le premier fabricant d'objectif indépendant au niveau mondial. Mais depuis les années 1990, Sigma commercialise également ses propres boîtiers photos pour lequel il est le seul à fournir des objectifs.

Depuis le début des années 1990, Sigma a proposé en permanence une trentaine de modèles d'objectifs pour les appareils photos reflex. Si dans les années 1990, les gammes d'objectifs à mise au point manuelle et d'objectifs autofocus cohabitaient, à présent, Sigma se limite à la fabrication d'objectifs autofocus pour les marques Canon, Nikon, Minolta (dont la division photo a été rachetée par Sony), Pentax (qui s'est associé à Samsung), et bien entendu... Sigma. Avec l'apparition des boîtiers photos numériques à "petit capteur", Sigma a encore enrichi sa gamme qui dépasse aujourd'hui les 40 modèles.

[modifier] Les objectifs pour boîtiers argentiques (format 24 x 36 mm)

Ces objectifs couvrent le format d'image 24 x 36 mm. La plupart d'entre eux ont eu leur formule optique modifiée ces dernières années (traitement antireflet de la lentille arrière) pour mieux fonctionner avec des appareils numériques.

Sur un appareil numérique dit à petit capteur, ces objectifs sont parfaitement utilisables (sauf le fish-eye 8 mm). On récupère alors la partie centrale de l'image fournie par ces objectifs.

[modifier] Les fish-eyes

Sigma propose 2 fish-eyes :

  • un fish-eye circulaire de 8 mm f/3,5 (pendant longtemps proposé avec l'ouverture f/4). Il semblerait que ce soit le seul fabricant à proposer encore ce genre d'objectif. À l'époque des boîtiers à mise au point manuelle, cet objectif était en 2 parties. En les séparant, on pouvait mettre un filtre à l'intérieur, mais aussi remplacer le bloc avant seul en cas de choc sur la lentille frontale. Les fish-eyes autofocus qui ont remplacé le modèle initial sont monoblocs et un filtre éventuel (en gélatine) se fixe à l'arrière dans une glissière. Cet objectif n'est pas adapté aux boitiers numériques à petit capteur sur lesquels il fournit quelquechose d'intermédiaire entre l'image circulaire obtenue dans le format 24 x 36 mm et l'image plein cadre des autres objectifs.
  • un fish-eye diagonal de 15 mm f/2,8. Porte filtre à l'arrière avec glissière également.

[modifier] Les objectifs grand angle

Sigma a proposé avant les autres marques un objectif super grand angle de 14 mm f/3,5 . De petite taille, son défaut était de procurer une distorsion importante. Depuis, tous les fabricants qui proposent cette focale, Sigma compris, produisent des 14 mm f/2,8 .

Dans les grands angles moins extrêmes, Sigma propose des objectifs lumineux :

  • Le 28 mm f/1,8 existait déjà au milieu des années 1990. Il s'agissait d'un objectif compact. Toutefois, en changeant la formule optique au début 2001 pour l'adapter aux boîtiers numériques, Sigma en a augmenté la longueur et le diamètre.
  • Les 24 mm f/1,8 et 20 mm f/1,8 sont apparus également en 2001.

[modifier] Objectif standard lumineux

Alors que Sigma propose des boîtiers ptotographiques depuis le début des années 1990, on peut remarquer qu'il n'avait jamais proposé d'objectif standard et de petit téléobjectif lumineux : 50 mm f/1,4 et 85 mm f/1,8 comme l'ont fait tous les autres fabricants d'appareils photos japonais, dès les années 1970 pour les 50 mm f/1,4.

Sigma met fin à ce retard en proposant à partir de juin 2008 un :

  • 50 mm f/1,4 .

[modifier] Les téléobjectifs

Avant les années 2000, Sigma a fabriqué des téléobjectifs puissants qui restaient à des prix abordables :

  • 300 mm f/4
  • 400 mm f/5,6
  • 500 mm f/7,2 Ce dernier disposait d'un autofocus, mais la vitesse de mise au point était lente.
  • 600 mm f/8 à miroir et à mise au point manuelle.

Avec le développement des télézooms, Sigma n'a conservé comme focales fixes que des objectifs lumineux bien plus coûteux (quoique plus abordables que leur concurrents des grandes marques) :

  • 300 mm f/2,8
  • 500 mm f/4,5
  • 800 mm f/5,6

[modifier] Les zooms grand angle

Sigma semble un spécialiste des objectifs grand angle toute catégorie. Au milieu des années 1990, il a été le premier fabricant à proposer un zoom grand angle descendant en deçà de 20 mm de focale, en l'occurrence un 18-35 mm f/3,5-4,5 . Cet objectif a été remplacé fin 1997 par un 17-35 mm f2,8-4 lorsque des concurrents ont également proposé cette gamme de focales.

Dans les années 2000, Sigma a été 2 autres fois recordman du monde en matière de courtes focales en proposant :

  • un 15-30 mm f/3,5-4,5 fin 2001 (vendu jusqu'en 2007),
  • un 12-24 mm f/4,5-5,6 fin 2004.

L'objectif 12-24 mm est toujours en vente, et aucun autre fabricant n'a depuis produit d'objectifs avec des focales identiques ou inférieures pour le format 24 x 36.

A noter aussi l'apparition d'un 20-40 mm f/2,8 fin 2001.

[modifier] Les zooms transtandards

Au début des années 1990, Sigma proposait un objectif 24-70 mm f/3,5-5,6 compact qui a disparu du catalogue vers 2005. Actuellement on trouve :

  • des zooms transtandards lumineux :
    • 28-70 mm f/2,8 et 28-70 mm f/2,8-4
    • 24-70 mm f/2,8 apparu en 2001 et 24-60 mm f/2,8 plus compact vers 2005
  • des zooms transtandards de forte amplitude :
    • 24-135 mm f/2,8-4,5 apparu fin 2003
    • 28-200 mm f/3,5-5,6 et 28-300 mm f/3,5-6,3 Ces 2 modèles datent des années 65 mais ont évolué plusieurs fois depuis leur version initiale.

[modifier] Les télézooms

Sigma propose 2 télézooms lumineux :

  • 70-200 mm f/2,8 (qui date des années 1990)
  • 120-300 mm f/2,8 apparu en 2003

Plusieurs télézooms d'amplitude 3 à 4 apparus au milieu des années 1990 sont encore proposés aujourd'hui :

  • 70-300 mm f/4-5,6 existe en 2 versions : apochromatique et classique.
  • 135-400 mm f/4,5-5,6
  • 170-500 mm f/5-6,3

Les télézooms les plus extrêmes (à différents niveaux) de la marque sont :

  • 80-400 mm f/4,5-5,6 équipé d'un stabilisateur optique
  • 50-500 mm f/4-6,3 (très réactif au niveau de l'autofocus)
  • 300-800 mm f/5,6 (cher !)
  • 200-500mm f/2,8 (nouveauté 2008 d'un poids de 15,7 kg !)

[modifier] Les objectifs macro

Dans les années 1990, Sigma commercialisait un 90 mm f/2,8 macro. Cet objectif compact atteignait le rapport de reproduction 1:2 et une bonnette spécifique était vendue pour atteindre le rapport 1:1 . Cet objectif a été remplacé à la fin des années 1990 par un 105 mm f/2,8 plus long de plusieurs centimètres, mais couvrant le rapport 1:1 sans accessoire.

Actuellement, 4 objectifs macro couvrant le rapport 1:1 sont au catalogue Sigma :

  • 50 mm f/2,8
  • 105 mm f/2,8
  • 150 mm f/2,8 (le plus récent des quatre)
  • 180 mm f/3,5


[modifier] Les accessoires

Sigma propose également un multiplicateur de focale par 1,4 et un doubleur, des filtres UV et polarisants.

[modifier] Les objectifs pour boîtiers numériques

Ces objectifs couvrent seulement le format d'image des boîtiers reflex numériques les plus courants dits "à petit capteur" (soit 16 x 24 mm ou un peu moins selon la marque). Avec un boitier au format 24 x 36 mm, l'image est noire dans les angles (sauf pour les focales les plus longues de certains zooms). En contrepartie, ces objectifs sont plus compacts que des focales équivalentes destinées au format 24 x 36 mm.

La plupart de ces objectifs sont disponibles dans les montures Canon, Sigma, Nikon D, Pentax, Sony D, et quelquefois en monture Quatre Tiers (Olympus).


Sigma propose :

3 zooms transtandards de luminosité moyenne :

  • 18-50 mm f/3,5-5,6
  • 18-125 mm f/3.8-5.6 (stabilisé en monture Canon, Sigma et Nikon)
  • 18-200 mm f/3,5-6,3 (sans stabilisation)
  • 18-200 mm f/3,5-6,3 (stabilisé en monture Canon, Sigma et Nikon)

2 zooms transtandards lumineux :

  • 18-50 mm f/2,8 Macro
  • 17-70 mm f/2,8-4,5 Macro

1 zoom grand angle :

  • 10-20 mm f4/5,6

2 télézooms

  • 55-200 mm f4-5,6
  • 50-150 mm f2,8

1 objectif standard lumineux

  • 30 mm f1,4

Depuis mars 2008 deux fish-eyes sont proposés :

  • 4,5mm f2.8 Fish Eye circulaire. A noter que le but de cet objectif étant de produire une image circulaire, il ne semble pas y avoir de contre indication pour l'utiliser sur un boitier 24 x 36 mm. L'image sera seulement plus petite qu'avec le fish-eye circulaire de 8 mm.
  • 10mm f2,8 Fish Eye diagonal qui couvre les 180° en monture Nikon mais seulement 167° en monture Canon et 154° en monture Sigma, faute d'une focale mieux adaptée à la taille des capteurs utilisés par ces 2 marques.

[modifier] Les appareils photographiques

Sigma propose des appareils photo reflex depuis la première moitié des années 1990. Ces boîtiers utilisent un monture à baïonnette spécifique de la marque : la monture Sigma SA.

Pour réaliser cette monture, Sigma a reprit la monture à baïonnette K de la marque Pentax, mais a choisi un pilotage entièrement électrique des objectifs (pour le diaphragme et l'autofocus) comme dans la marque Canon.

[modifier] Les appareils argentiques

Le premier appareil reflex proposé par Sigma en 1992 (?) a été le boîtier SA 300.

Proposé au prix des modèles d'entrée de gamme des marques concurrentes, il offrait des possibilités de réglage étendues que l'on ne retrouvait que sur des boîtiers plus coûteux chez les concurrents :

  • réglage d'exposition par programme décalable,
  • réglage d'exposition avec priorité vitesse ou priorité diaphragme,
  • réglage d'exposition manuel,
  • braketing automatique,
  • test visuel de profondeur de champ,
  • autofocus débrayable,
  • relevage manuel du miroir,
  • surimpression.

Le premier modèle avait la particularité d'offrir une visée très jaune. Un choix technique par rapport à l'autofocus ? Mais par la suite, le boîtier SA 300 N a adopté une visée non colorée.

A la fin des années 1990, Sigma a remplacé ses boîtiers SA 300 N par les modèles SA 7 et SA 9. La rapidité de l'autofocus aurait été améliorée à cette occasion, mais par rapport à un marché où les boîtiers d'entrée de gamme concurrents ont à présent toutes les possibilités de réglage des boîtiers SA 300 et 300 N, mes nouveaux modèles Sigma n'ont rien eu de particulièrement novateur.

[modifier] Les appareils numériques

Pour ses appareils photo numériques, Sigma a choisi d'utiliser un capteur tri-couche de marque Foveon.

Les autres capteurs couleur d'appareils photo utilisent une mosaïque de filtres colorés, de telle manière que la moitié des pixels reçoivent la lumière verte, le quart des pixels la lumière rouge, l'autre quart la lumière bleue. Ensuite, l'appareil photo effectue un dématriçage, c’est-à-dire qu'il reconstitue pour chaque pixel les 3 couleurs à partir si nécessaire des informations des pixels voisins.

Les capteurs Foveon sont constitués de 3 couches sensibles à la lumière. La couche en surface permet de mesurer la lumière bleue, la couche médiane la lumière verte, et la couche en profondeur la lumière rouge. Ainsi, chaque pixel de l'image dispose d'origine des 3 composantes colorées. À nombre de pixels égal, ce procédé évite des effets de moirage sur les objets présentant des petits motifs aux couleurs changeantes (vêtement à rayures ou à carreaux par exemple).

Les premiers capteurs Foveon étaient des 3,3 méga pixels, soit 10 millions de composantes colorées et fournissaient la qualité d'image des appareils de 6 mégapixels concurrents (3 millions de pixels pour le vert, 1,5 millions pour le rouge et le bleu).

Le premier boîtier numérique Sigma a été le SD 9. À l'époque, la sensibilité du capteur Foveon était faible, d'où un boîtier limité à 400 ISO et produisant quand même des images bruitées. Par la suite, le boîtier SD 10 utilisant le même capteur a offert la sensibilité de 1600 ISO avec une bien meilleure qualité.

Ces 2 modèles de boîtiers sont équipés à l'arrière de la monture de l'appareil d'un filtre antipoussière pour protéger le capteur (la poussière sur le capteur et surtout un mauvais nettoyage est la principale cause de retour en SAV des boîtiers reflex numériques).

Ils ne fournissent que des images "raw" compressées et nécessitent un logiciel Sigma (vendu en même temps que l'appareil) disponible sous Windows et Mac OS 9 pour relire les images et les transformer dans des formats plus universels. Certaines revues photo ont critiqué ce choix de Sigma de ne pas fournir comme les concurrents d'images Jpeg. En réalité, le seul problème bloquant est pour les utilisateurs d'autres systèmes d'exploitation comme Linux pour lesquels Sigma ne fournit ni de logiciel prêt à l'emploi, ni l'algorithme de décompression de ses fichiers raw, ce qui permettrait ensuite à des informaticiens de décoder entièrement ces fichiers.

Pour la fin 2006, Sigma annonce la commercialisation d'un nouveau boîtier SD 14 dit 14 mégapixels (en réalité 1720 x 2760 = 4 747 200 pixels sensibles aux 3 couleurs), ce qui devrait bien le placer par rapport aux capteurs 10 mégapixels des marques concurrentes (5 millions de pixels pour le vert et 2,5 millions pour le rouge et le bleu).

Ce nouveau boîtier devrait à la fois fournir des fichiers raw compressés et des images au format Jpeg.

Un défaut commun à tous les boîtiers reflex Sigma jusqu'au SD 10 était qu'ils ne disposaient que d'un capteur autofocus. Si cela ne posait pas de problème au milieu des années 1990, par la suite, même les modèles d'entrée de gamme des marques concurrentes ont eu 3 puis 5 capteurs ou plus. Avec 5 capteurs autofocus sur le SD 14, Sigma comble l'essentiel de son retard.

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