Madeleine Daniélou

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Madeleine Daniélou (16 novembre 1880, Mayenne - 13 octobre 1956, Neuilly-sur-Seine), née Madeleine Clamorgan, est, après le démantèlement de l'enseignement libre par Emile Combes, la fondatrice d'un groupe d'écoles pour les jeunes filles à la visée pédagogique novatrice.

Sommaire

[modifier] Origine

Elle nait le 16 novembre 1880, à Mayenne. Elle est la descendante d'une très vieille famille de la noblesse normande.

De 1892 à 1894, elle séjourne au Tonkin où son père, le colonel Clamorgan est en poste et où, devenu général, il mourra en 1904. De 1895 à 1898, elle effectue des études à Brest. A partir de 1898, elle effectue au Collège Sévigné : une préparation au Certificat d'aptitude à l'enseignement secondaire qu'elle obtient en 1902, puis à l'agrégation, section littéraire, où elle est reçue première en 1903.

[modifier] Famille

Elle épouse à Paris le 27 juillet 1904, Charles Daniélou poète et homme politique, dont elle a 6 enfants :

[modifier] Enseignement

Elle enseigna au Collège Sévigné de 1904 à 1905. Fervente catholique, conseillée par le père jésuite Léonce de Grandmaison, elle fonde en 1911 une communauté apostolique de femmes consacrées, la communauté Saint François-Xavier, dont la spiritualité est d'inspiration ignacienne, communauté qui "assure la continuité et la cohérence de l'oeuvre entreprise: continuité dans le temps, à travers la diversité des personnes qui se succèdent dans les tâches d'éducation; cohérence dans les objectifs et les fins visés, à travers les adaptations nécessaires et les novations fécondes de toute oeuvre vivante" (in la brochure spéciale des Anciennes des Collèges Sainte-Marie sur Madeleine Daniélou 1980). En 1913 naît, à l'instigation de Madeleine Daniélou, le premier lycée de France où les jeunes filles passent un baccalauréat classique (Collège Sainte-Marie de Neuilly).

[modifier] Sainte-Marie

"Il faudrait fonder des collèges où les valeurs chrétiennes et les valeurs intellectuelles fussent unies" (Mme Daniélou)

Dès 1907, était créée à Paris une Ecole Normale Libre à laquelle s'adjoignit très vite le "Collège Sainte-Marie de Neuilly" ouvert en 1913.
Ensuite, plusieurs collèges "Sainte-Marie" s'ouvrent à Paris, puis dans toute la France et en Afrique et aussi : les Ecoles Charles Péguy : en 1936 à Bobigny (Seine-Saint-Denis) , et en 1941 à Paris XIe, le Collège agricole de Boissay (Loir-et-Cher) en 1946, l'école Charles Péguy de Montreuil (Seine-Saint-Denis) en 1949, Sainte-Marie de Blois en 1953, Sainte-Marie de Passy en 1938, transféré en 1970 à Rueil sous le nom de Centre Madeleine-Daniélou, Sainte-Marie des Invalides (1952-1980), le Lycée Sainte-Marie des Cocodis à Abidjan (Côte d'Ivoire) en 1962, l'école Charles Péguy de Rueil (92) en 1968, le Collège Mô Fant, à Dapaong, Togo en 1970.

Dès le début, les Collèges Sainte-Marie accueillent les enfants à la fois en primaire et secondaire. Sainte-Marie de Neuilly fut même mixte en primaire dès son ouverture. Le programme d'enseignement de ce premier "Collège" s'inspira du programme des lycées de garçons alors différent de celui des lycées de filles.
'"Discerner la ligne de l'élan créateur dans un être et la suivre... Discerner aussi la conduite de Dieu sur lui et la seconder", telle est, disait Mme Daniélou, la mission de l'éducateur"

[modifier] Bibliographie

  • Blandine Berger, Madeleine Daniélou (1880-1956), Cerf, 2002, coll. Histoire-Biographie

[modifier] Liens externes