Moussa Sader

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Moussa Sader
Moussa Sader

Moussa Sader (persan: امام موسى صدر ; orthographes alternatives : Moussa Sadr, Moussa el Sadr) est né dans la ville de Qom en Iran le 15 avril 1928. D'origine libanaise, il visite le Liban en 1955 et s'y installe en 1959.

Le 19 décembre 1967, il fonde le Conseil supérieur Chiite, et en devient le président le 23 mai 1969.

Le 2 juin 1970, sous la pression de Sader et d'une grève générale au Liban Sud qui s'est progressivement étendue à d'autres régions du pays, le parlement libanais vote la création du conseil du Sud (Majles al Janoub). L'objectif de ce conseil, était d'aider à la reconstruction et à l'amélioration des services au Liban Sud, ravagé par le conflit israélo-palestinien.

Il crée le mouvement des dépossédés en 1974, pour permettre aux chiites libanais d'obtenir plus de droits. Le 20 janvier 1975, il annonça la naissance de la milice Amal (ou espoir), (acronyme d'Afwaj al-Mouqawama Al-Lubnaniyya), pour assurer la défense de la communauté chiite.

Lorsque la guerre civile éclate en mai 1975, Moussa Sader refuse d'engager ses forces dans le conflit Liban. Il déclare que « l'arme ne résout pas la crise, mais augmente la déchirure de la nation » (27 juin 1975). Il tente d'enrayer le conflit en servant de médiateur entre les parties en conflit.

[modifier] Sa disparition

Après la première invasion Israélienne du Liban Sud en mars 1978, il entreprend une série de visites officielles dans plusieurs pays arabes (Syrie, Jordanie, Arabie saoudite et Algérie) pour arrêter l'intervention militaire et appeler à un sommet arabe. Il arrive en Libye le 25 août 1978, suite à une invitation officielle, en compagnie du cheikh Mohamed Yakoub et du journaliste Abbas Bader El Dine. Il y est vu pour la dernière fois le 31 août 1978 et il disparaît en même temps que ses deux compagnons.

Les autorités libyennes ont affirmé le 18 septembre 1978 que l'imam avait quitté la Libye pour l'Italie dès le 31 août 1978, mais le gouvernement italien affirma en 1979 que l'imam n'était jamais entré sur son territoire national. Cette affaire continue d'empoisonner les relations libano-libyennes.

Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer cet évènement. La communauté chiite, victime collatérale du conflit israélo-arabe au Liban Sud était devenue hostile aux agissements palestiniens et des dirigeants palestiniens ou syriens auraient demandé à Kadhafi de les débarrasser de l'imam. D'autres hypothèses disent que Sader a été exécuté à la suite d'une erreur (un ordre écrit mal interprété) ou encore à cause d'une altercation avec les dirigeants libyens. Mais aucune preuve n'est jamais venue étayer cette possibilité et sa disparition demeure une énigme jusqu'à aujourd'hui.

En 2004 le passeport de Moussa Sader a été retrouvé à Rome après la signature d'un important accord sur l'immigration entre la Libye et l'Italie.

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