McLaren MP4-21

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La McLaren MP4-21 est une Formule 1 de l'écurie McLaren-Mercedes, engagée au cours de la saison 2006 aux mains de Kimi Räikkönen, Juan Pablo Montoya et Pedro de la Rosa.

Sommaire

[modifier] Historique

Kimi Räikkönen lors des premiers essais de la MP4-21
Kimi Räikkönen lors des premiers essais de la MP4-21

La saison 2005 avait consacré l'indiscutable supériorité du package McLaren-Mercedes en terme de performance, mais aussi sa faiblesse en terme de fiabilité, ce qui coûta au moins un des deux titres à l'écurie germano-britannique et à son meneur finlandais, au profit des Renault R25 de Fernando Alonso et Giancarlo Fisichella.

C'est donc dans un esprit de revanche que l'équipe de Woking entame cette saison 2006, la deuxième consécutive avec la paire Kimi Räikkönen-Juan Pablo Montoya, mais aussi la dernière, puisque Ron Dennis a peu élégamment annoncé dès la fin de l'année 2005 le recrutement de Fernando Alonso à compter de la saison 2007. Le directeur technique emblématique de l'écurie Adrian Newey part quant à lui chez Red Bull Racing. Ambiance donc chez les oranges (!) puisque durant l'intersaison les monoplaces de l'équipe ont revêtu une surprenante livrée de cette teinte, hommage à l'habillage originel des voitures de la marque.

Ce qui ne semble pas vaincre la faiblesse chronique des blocs Mercedes durant ces essais, provoquant notamment une sortie de Kimi Räikkönen : « Mercedes est le talon d'Achille de l'équipe ». Ce qui ne l'empêche pas de signer à Barcelone le deuxième meilleur temps de l'hiver, rassurant son équipe. Quelques semaines avant le début de la saison, la livrée définitive des McLaren est dévoilée, l'orange est abandonné au profit d'une superbe déclinaison autour du chrome et du rouge. Commentaire du pilote finlandais : « J'espère qu'elle est aussi rapide que belle ! ». Sur le plan des partenariats, West a donc quitté l'équipe depuis la saison dernière, remplacé par Johnnie Walker et Fly Emirates.

Mais le premier Grand Prix de la saison sera porteur de bien des désillusions, puisqu'une rupture de suspension dans la première phase des qualifications oblige Räikkönen à s'élancer du dernier emplacement sur la grille. Montoya fut plus heureux, mais n'est "que" cinquième et bien isolé, quand les Ferrari 248 F1 de Michael Schumacher et Felipe Massa s'emparent des deux premières places de la grille, que les Honda RA106 de Button et Barrichello sont troisième et sixième, et que les Renault R26 sont quatrième et neuvième. Au terme d'une course absolument splendide et appuyé par une stratégie à un seul arrêt, le "Finlandais Volant" s'empare de la troisième marche du podium, devançant son équipier, seulement cinquième en partant dix-sept rangs devant le scandinave ! À sa décharge, il semblerait qu'une faiblesse du bloc allemand explique cette contre-performance.

Le Colombien demandera en vain à son équipe de le changer pour la course suivante, en Malaisie, il semble bien que l'équipe McLaren cru 2007 soit déjà définie et que le Sud-Américain n'y ait pas sa place. En Malaisie il devance son équipier sur la grille de départ, cinquième contre sixième (derrière les surprenantes Williams FW28) et termine quatrième quand Räikkönen, percuté par Christian Klien dans le premier tour, sort de la piste et abandonne.

En Australie, les flèches d'argent semblent idéalement placées à l'issue des qualifications : quatrième (Räikkönen) et cinquième (Montoya), juste derrière les Renault R26 et la Honda RA106 de Jenson Button. En revanche, dès le tour de formation, la situation semble échapper à l'écurie germano-britannique : Juan Pablo Montoya, en essayant de mettre ses pneus à température part en tête-à-queue dans la ligne droite des stands ! Il pourra remercier l'éternel chat noir de Giancarlo Fisichella, à l'origine d'une seconde procédure de départ, qui lui permet de retrouver sa position. Le départ est enfin lancé, et après quarante-sept tours haletants, les MP4-21 sont en deuxième et quatrième position. Juan Pablo Montoya attaque tant et plus pour revenir sur Ralf Schumacher, étonnant d'opportunisme et de vitesse au volant de sa Toyota TF106, lorsqu'il commet la même erreur que Michael Schumacher quinze tours auparavant, il parvient tant bien que mal à maîtriser les ruades de sa MP4-21 mais abandonne sur coupure moteur quelques mètres plus loin. Les espoirs des "Rouge et Chrome" reposent désormais exclusivement sur le Finlandais, qui va terminer dans les roues de Fernando Alonso en signant le meilleur tour en course dans la dernière boucle du Grand Prix.

Lors du Grand Prix de Saint-Marin, trois semaines après le déplacement aux Antipodes, les Gris avaient à cœur d'ouvrir leur compteur de victoires cette saison pour éviter que le syndrome 2005 ne se reproduise (mauvais début de saison ayant conduit à la perte des titres mondiaux). Mais une autre écurie tenait à redorer son prestigieux blason lors de cette épreuve : la Scuderia Ferrari, menée par un Michael Schumacher plus en forme que jamais, et auteur au volant d'une Ferrari retrouvée de sa soixante-sixième Pole Position, effaçant Ayrton Senna des tablettes. Les monoplaces frappées de l'étoile ne sont que septième et huitième, Montoya devant Räikkönen. Stratégie oblige, objecte-t-on du côté du motorhome McLaren. Mais la course livrera un tout autre verdict : Juan Pablo Montoya se classe troisième certes, et Kimi Räikkönen cinquième, mais loin, très loin des deux extraterrestres du jour : Fernando Alonso et Michael Schumacher. Le chemin à parcourir reste long pour que chaque élément du package -excellents individuellement- fonctionnent parfaitement dans un ensemble permettant aux pilotes de se battre pour la victoire.

Lors du Grand Prix d'Europe, les MP4-21 restent étonnamment discrètes lors des séances d'essais et en qualifications, toujours du fait d'une lourde charge de carburant pense-t-on : Räikkönen cinquième et Montoya huitième. La course le démontrera, mais si le Finlandais se classe quatrième sur les talons de Fernando Alonso et Felipe Massa, Montoya abandonnera après une course terne, inquiètante pour la suite de la saison, d'autant plus que Ferrari est de retour et signe avec Schumacher sa deuxième victoire consécutive.

La situation fut loin de s'améliorer lors de l'épreuve suivante, en Espagne, puisque de discrètes lors des essais, les monoplaces chromées furent inexistantes en qualifications, Räikkönen neuvième et Montoya douzième après une erreur de son stand (qui tarda à le ravitailler, ce qui fit refroidir ses pneus). Même l'argument de la lourde charge d'essence paraissait léger pour expliquer cette contre-performance. En course, Montoya abandonne de manière assez piteuse, sur un tête-à-queue qui le laissa bloqué en travers de la piste, et Räikkönen se classe cinquième à une minute de Fernando Alonso, juste devant Jenson Button. L'Espagnol, tout à son triomphe sur ses terres, doit à coup sûr se demander si son transfert vers McLaren était le meilleur choix, quand les rumeurs au sujet de l'arrivée de Räikkönen chez Ferrari ou Renault s'intensifient, avec une annonce prévue après Monaco, et les déclarations du Finlandais le lendemain du Grand Prix ne doivent pas rassurer Ron Dennis, puisque son pilote critique ouvertement la MP4-21.

Kimi Räikkönen au volant de la MP4-21, lors du Grand Prix de Monaco 2006
Kimi Räikkönen au volant de la MP4-21, lors du Grand Prix de Monaco 2006

En Principauté, les monoplaces chromées retrouvent de la performance, sur un tracé qui leur convient traditionnellement (3 victoires en six ans contre 1 pour Renault, Williams et Ferrari). Räikkönen se bat durant cinquante tours avec Alonso pour la victoire, avant que son moteur ne parte en fumée. Montoya termine à la deuxième place, mais sans gloire, il n'a pu suivre le rythme de son équipier et sans les abandons de celui-ci et de Mark Webber, il échouait au pied du podium.

Et cette performance retouvée fut confirmée sur les terres de McLaren, à Silverstone, en même temps qu'un glissement de stratégie, les dirigeants de l'écurie s'étant enfin résigné à admettre que leur monoplace n'était pas la plus performante et que la charger au maximum en essence en qualifications ne pouvait pas toujours payer. Et la preuve en est la deuxième place de Räikkönen sur la grille de départ de ce grand prix. Il sera au final débordé par Michael Schumacher derrière un Alonso impérial, mais devant les deuxièmes Renault et Ferrari. Montoya lui fut transparent sur le terrain de son premier succès pour McLaren, se classant sixième à plus de trente secondes de son équipier.

Au Canada, le retour des fléches d'argent sur le devant de la scène se confirma : Räikkönen troisième derrière les Renault sur la grille et Montoya septième. Dès le départ, le Finlandais prend le meilleur sur Fisichella et prend la roue d'Alonso, le harcèle durant le début de course avant de lentement chuter en performance, puis de caler dans les stands et enfin de glisser sur des résidus de gomme, offrant le premier accessit à Michael Schumacher derrière un Alonso impérial. De son côté, Montoya continue de décevoir puisqu'après un départ mouvementé, il sort Rosberg de la piste dans une manœuvre osée, avant de percuter le mur "Bienvenue au Québec" et d'abandonner sa voiture sur le côté de la piste. Les temps sont durs pour le Colombien.

A Indianapolis, les flèches d'argent connurent une fin de semaine noir : mal qualifiées, sans doute à cause d'une très lourde charge de carburant, les deux monoplaces sont prises dans le carambolage du premier tour et abandonnent. La course se résume à un cavalier seul des deux Ferrari, tandis que les Renault sauvent les meubles. McLaren est donc de fait exclue des deux courses au titre : Räikkönen est à quarante-neuf points d'Alonso et son équipe à soixante-six points de Renault...


La semaine précédant le grand prix de France, la F1 est secouée par un coup de théâtre : Juan Pablo Montoya quittera la F1 à la fin de l'année pour rejoindre les rangs des pilotes du NASCAR. Quelques heures après cette annonce-choc, on apprend que le Colombien ne reprendra plus le volant d'une McLaren : après ses nombreuses bourdes cette saison, son employeur a décidé de le limoger. Il sera remplacé par le troisième pilote de l'écurie, Pedro de la Rosa dès le grand prix de France. C'est sur cette note amère que s'achève la carrière en F1 d'un pilote vainqueur de sept grands prix, auteur de treize pole positions en un peu moins d'une centaine de grands prix. De la Rosa se qualifie en huitième position pour son premier grand prix depuis Bahreïn 2005, deux places derrière Räikkönen. Ils passeront tous les deux la ligne d'arrivée en ayant gagné une place, dominés par les Ferrari, les Renault et même les Toyota.

En Allemagne, sur les terres de Mercedes, Räikkönen, à la surprise générale, signe la pole position ! En fait, une erreur de son équipe l'avait envoyé en piste avec juste assez de carburant pour couvrir huit tours en course. Il se classera tout de même premier des non-Ferrari, ce qui recommence à avoir un sens dans ce Championnat ! De la Rosa abandonnera lui sur un problème de pompe à essence au troisième tour.

[modifier] Palmarès

(avant le Grand Prix de France)

[modifier] Résultats


[modifier] Pilotes


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