Renault R26

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir R26.
Fernando Alonso au volant de la R26 lors du Grand Prix du Canada 2006
Fernando Alonso au volant de la R26 lors du Grand Prix du Canada 2006

La Renault R26 est une Formule 1 de l'écurie Renault F1 Team, engagée au cours de la saison 2006, aux mains de Fernando Alonso et Giancarlo Fisichella.

Sommaire

[modifier] Historique

Auréolée des titres Pilotes et Constructeurs 2005, mais perturbée par l'annonce pour le moins précoce du départ du Champion du Monde en titre Fernando Alonso pour la rivale McLaren en 2007, l'écurie Renault débute l'année 2006 avec un seul objectif : conserver les deux titres. Les essais de l'intersaison ont légitimé ces prétentions mais laissaient penser que ce ne serait pas chose facile. En effet, les changements de règlement ont redistribué les cartes et l'ordre établi en 2005 n'apparaît pas pérenne : Ferrari (Ferrari 248 F1) semble de retour, McLaren (McLaren MP4-21) -malgré des soucis de fiabilité- confirme et Honda (Honda RA106) inquiète. Bref la saison s'annonce disputée mais la R26 et ses pilotes apparaissent assez solides pour y faire face.

Arrivé à Bahreïn, le grand cirque de la F1 voit certains souvenirs se rappeler à lui : les deux Ferrari de Michael Schumacher et Felipe Massa se placent en première et deuxième positions sur la grille de départ. Alonso est quatrième à trois dixièmes, confirmant le potentiel de sa monture, mais son coéquipier italien n'est que neuvième à plus de deux secondes. On apprendra plus tard que cette contre-performance est dûe à un problème de périphérique moteur, Giancarlo Fisichella sa course tronquée, après vingt-trois tours avec cinquante chevaux en moins dispensés par son bloc moteur. De son côté, le champion du monde espagnol tient son rang en livrant un duel royal au poleman Schumacher, qu'il vainc, le devançant de moins de deux secondes sur la ligne d'arrivée. La saison commence donc plutôt bien, la R26 est bien née et une fois quelques problèmes de fiabilité réglés, elle devrait être redoutable. Ce que confirmera l'épreuve suivante, sur la presqu'île malaise, puisque Giancarlo Fisichella signe la Pole Position (la troisième de sa carrière) devant Button, quand Alonso, suite à un problème de quantité d'essence embarquée dans sa monoplace durant la séance de qualification n'est que septième à deux secondes de son équipier. Un partout ! Après une course admirablement maîtrisée, Fisichella s'impose devant Alonso -auteur du Meilleur Tour en course-, les R26 signant le deuxième doublé de l'histoire de Renault, le premier depuis 1982.

A l'orée de la troisième course de l'année, l'écurie au losange dispose de treize points d'avance sur son plus proche concurrent, Ferrari, et son leader de sept points sur Michael Schumacher et Jenson Button. Après un break de deux semaines, le "grand cirque" de la F1 se retrouve à Melbourne, et c'est le britannique Jenson Button sur sa Honda RA106 qui signe la pole-position devant les deux R26 de Fisichella et Alonso. Malheureusement pour le Romain, un problème mécanique le contraint à s'élancer des stands. Au terme d'une course chaotique (dix abandons, quatre voitures de sécurité...) Fernando Alonso s'impose magistralement devant son "meilleur ennemi" : Kimi Räikkönen et la surprise Ralf Schumacher sur la Toyota TF106. Giancarlo Fisichella termine lui cinquième au terme d'une course terne, bénéficiant de l'abandon au finish de Jenson Button, dans la dernière ligne droite !

Trois semaines plus tard, pour le Grand Prix de Saint Marin, Giancarlo Fisichella dispose d'un moteur évolué, "Spec B", devant permettre à l'écurie de poursuivre sur sa lancée sur les terres de Ferrari. Malheureusement, les essais ne seront pas à la hauteur des ambitions de l'équipe puisque si Alonso se classe cinquième derrière les deux Ferrari 248 F1 et les deux Honda RA106 (a priori moins chargées en essence), Fisichella n'est que onzième, sur ce circuit où les dépassements sont quasiment impossibles, comme l'a prouvé Fernando Alonso un an plus tôt...D'ailleurs la course se résumera à un remake inversé de l'édition précédente, Schumacher et Alonso écrasant la concurrence, le "Baron Rouge" s'imposant sur ses terres après un duel de plus de vingt tours avec Alonso. Fisichella se classe huitième après une course morne...

Et l'hécatombe se poursuit pour l'Italien au Nurburgring : gêné lors de son tour de qualification, du moins le clame-t-il, par Jacques Villeneuve, il n'est que treizième avant la rétrogradation des Williams, quand son équipier signe la dixième pole-position de sa carrière devant les deux Ferrari. Au terme d'une course signant le retour des Ferrari dans les deux championnats, Alonso ne put résister au brio d'un Schumacher plus incisif que jamais et termine deuxième, devant Massa, quand Fisichella se classe sixième. Une semaine plus tard, le "F1 Circus" pose ses bagages sur un circuit particulier : celui de Barcelone, transporté par l'"Alonsomania". A domicile, l'Espagnol a à cœur de racheter ses deux défaites consécutives face à Schumacher et surtout veut remporter sa première victoire sur ses terres. Dans une ambiance survoltée, il décroche la onzième pole-position de sa carrière, devant son équipier et les deux Ferrari. Et le jeune Espagnol domina la course, devant des tribunes combles, reléguant Michael Schumacher à vingt secondes, devant l'autre R26 de Fisichella, et la deuxième Ferrari de Massa. Räikkönen, cinquième, est à une minute d'Alonso, qui doit se demander si McLaren était réellement le meilleur choix pour 2007...

Giancarlo Fisichella au volant de la Renault R26 lors du Grand Prix du Canada 2006
Giancarlo Fisichella au volant de la Renault R26 lors du Grand Prix du Canada 2006

Cette interrogation aura sans doute été atténuée par les bonnes performances des monoplaces grise en Principauté, dès les premiers essais. Cependant c'est encore Ferrari qui s'affirme comme le challenger numéro un de Renault, avec un incident regrettable en qualifications, Schumacher bloquant (volontairement?) Alonso dans son ultime tour alors qu'il allait prendre la pole. D'abord deuxième, il héritera de la première place sur la grille après l'annulation de tous les temps du pilote allemand. Fisichella, d'abord cinquième, connaîtra un sort semblable pour avoir gêné David Coulthard : il partira dixième. Cependant, les McLaren sont en deuxième ligne, menaçantes. Et la course le prouvera, Alonso résistant pendant 40 tours à un Räikkönen déchaîné...jusqu'à la casse de son moteur! Fisichella termine lui sixième, après avoir régalé les spectateurs par deux manoeuvres de dépassement colossales, alors qu'il voyait son équipier revenir sur lui pour lui prendre un tour !

En Angleterre, Alonso signe sa quatrième pole position consécutive, et sa troisième victoire de rang, s'adjugeant un "hat trick" avec le meilleur tour en course... Le trinôme Alonso-Renault-Michelin semble trop fort pour être inquiété cette saison. Fisichella s'offre la quatrième place de ce grand prix, sur les talons de Räikkönen. Et cette domination se poursuivit au Canada, où Alonso et Fisichella trustent la première ligne de la grille de départ, avant un cavalier seul de l'Espagnol, à peine inquiété en début de course par la McLaren d'un Räikkönen retrouvé...mais toujours poissard. Fisichella prend lui la quatrième place après un "drive-through" pour départ anticipé.

A Indianapolis, les pilotes chaussés de Michelin subirent la loi de leurs adversaires équipés d'enveloppes Bridgestone. Les Renault, dominatrices partout ailleurs durent s'incliner face à la supériorité des Ferrari, qui signent un doublé, Schumacher devant Massa, suivis par Fisichella, Trulli et Alonso, très en difficulté sur ce circuit et qui voit s'arrêter là sa série de quinze podiums consécutifs. En France, sur les terres de Renault, l'équipe menée par Flavio Briatore espère redresser la barre et reprendre son insolente domination. Hélas sous la chaleur nivernaise, ce sont encore les Ferrari qui dominent, aussi bien en qualifications qu'en course, même si Alonso parvient grâce à un audacieux changement de stratégie à dépasser Massa et à se classer second, derrière son rival Schumacher. En Allemagne, la FIA interdit l'utilisation du "Mass dumper", système inventé par Renault, jouant le rôle d'un troisième amortisseur. Pour cette raison, les monoplaces françaises sont totalement hors du coup sur les terres de Michael Schumacher, qui écrase la course, revenant à onze points d'Alonso, quand, grâce au doublé offert par Massa, Ferrari revient à dix points de Renault.


[modifier] Spécifications techniques complètes

  • Châssis
    • Nom : R26
    • Conception : Renault
    • Matériau : Nid d'abeille avec fibre de carbone
    • Longueur : 4 800 mm
    • Largeur : 1 800 mm
    • Hauteur : 950 mm
    • Empattement : 3 100 mm
    • Voie avant : concept de la quille en V
    • Voie arrière :
    • Poids (eau, huile et pilote à bord) : 605 kg
    • Roues OZ Racing 13" (avant et arrière)
    • Freins : Frein carbone - Carbone (disque et plaquette) par Hitco,(étriers) par AP Racing
    • Pneumatiques : Michelin
  • Boîte de vitesses
    • Conception : Renault
    • Positionnement: longitudinal
    • Commande : semi-automatique séquentielle à contrôle électronique
    • Nombre de rapports : 7 + marche arrière
    • Différentiel : autobloquant
  • Moteur
    • Type : RS26
    • Conception : Renault
    • Matériau : aluminium
    • Nombre de cylindres : 8
    • Angles des cylindres : 90° en V
    • Nombre de soupapes : 32
    • Distribution : par cascade de pignons et rappel pneumatique des soupapes
    • Cylindrée : 2 400 cm³
    • Puissance : 780 ch (Spec E)
    • Alésage : 98 mm
    • Régime maximum : 20 000 tr/min (Spec E)
    • Poids : 95 kg
    • Injection électronique Magneti Marelli
    • Allumage électronique statique Magneti Marelli
    • Carburant : Elf
    • Lubrifiant : Elf
    • Batterie : Renault F1 Team
    • Bougies : Champion

[modifier] Palmarès

(avant le Grand Prix de Hongrie)

[modifier] Résultats


[modifier] Pilotes

[modifier] Anecdote

Fernando Alonso a disputé toute la saison au volant du même châssis, le R26-03 qui est désormais exposé au musée Renault de Viry.



Renault
Récents : Avantime - Clio - Espace - Kangoo - Laguna - Logan (Dacia ou Renault) - Mégane - Modus - Safrane - Sandero (Dacia ou Renault) - Scénic - Twingo - Twingo II - Vel Satis - Spider
Non-numérotés : Fuego - Safrane - Rodéo
Numérotés : 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 - 11 - 12 - 14 - 15 - 16 - 17 - 18 - 19 - 20 - 21 - 25 - 30
Après 2e GM : 4CV - Caravelle et Floride - Colorale - Dauphine et Ondine - Dauphinoise - Frégate - Alouette
Entre-deux-guerres : Celtaquatre - Juvaquatre - KZ - Monaquatre - Monasix - Monastella - Nerva Grand Sport - Nervahuit - Nervastella - Novaquatre - KJ - NN - Primaquatre - Primastella - Reinastella - Suprastella - Vivaquatre - Vivasix - Viva Grand Sport - Vivastella
Avant 1re GM : 10CV - 12CV - 35CV - 40CV - A - AG/AG-1 - B - C - D - E - G/H/J - L/M - N(a)/N(b)/S - N(c)/Q/U(a/e) - R/T - U - AS/V - X/X-1 - Y
Alpine-Renault : A106 - A108 - A110 - A310 - GTA - A610
Concept-cars : Altica - Argos - BRV - Egeus - Espace F1 - Epure - EVE - Etoile Filante - Fiftie - Fluence - Initiale - Kaleos - Koleos - Laguna - Logan Steppe - Mégane - Nepta - Next - Racoon - Scénic - Talisman - VESTA 2 - Wind - Zo - Zoé - Zoom
Formules 1 : Renault R23 - Renault R24 - Renault R25 - Renault R26 - Renault R27 - Renault R28
Utilitaires : Renault B90 et B110 Version 4x4 - Estafette - Express - Kangoo express - Master - Trafic
Marques reliées : American Motors Corporation - Dacia - Mahindra Renault - Renault Samsung Motors - Nissan