Mandingues

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Icône de détail Article connexe : Mandingue (langue).
Mandingues

Enfants mandingues à Kédougou (Sénégal)
Population totale 10-20 millions
Populations significatives en Sénégal, Gambie, Guinée-Bissau, Guinée, Mali
Langue mandingue
Religion islam
Groupes ethniques relatifs Peuls, Wolofs, Sonrhaïs

Les Mandingues (ou Mandinka, Mandés) sont un peuple d'Afrique de l'Ouest originaire du territoire occupé par l'actuel Mali. Ils vivent essentiellement au Sénégal, au Mali, en Gambie, en Guinée et en Guinée-Bissau.

Sommaire

[modifier] Histoire

Mandingue du Bambouk (1846)
Mandingue du Bambouk (1846)
Mandingue de la rive droite du haut Niger (1890)
Mandingue de la rive droite du haut Niger (1890)

Entre le XIe siècle et le XIIe siècle, le clan des Keita unifie les peuplades mandingues en s'appuyant sur l'Islam. Puis, au début du XIIIe siècle, ils construisent l'Empire du Mali sous la direction de Sundjata Keïta qui les libère de la domination des Sossos et proclame la Charte du Manden.

Le groupe mandingue regroupe un ensemble culturel qui compte 27 variantes dialectales classées en deux groupes :

  • Mandingues occidentaux : Sarakhollés ou Soninké, Mandingue du Sénégal oriental (Mandingo), Badibunke du Kombo (Gambie), Pakawunke du pays de Sédhiou (Sénégal), Woyinké du Kaabu (Guinée-Bissau)...,

Les Ivoiriens Malinkés sont comme des Bambaras, ils sont aussi appelés Dioulas, qui veut dire commerçant chez les Mandingues.

Les Malinkés et les Bambaras parlent la même langue, mais certains mots diffèrent. Leurs chasseurs sont appelés les Donsos.

Le pays mandingue sur une carte de 1900
Le pays mandingue sur une carte de 1900

[modifier] Langues

Les langues mandingues sont parlées par plus de dix millions de personnes réparties dans quinze États d'Afrique de l’Ouest.

Outre la langue, les mandingues partage un corpus culturel commun comprenant :

  • une religion où le sacré est omniprésent
  • une société de tradition orale

[modifier] Organisation sociale

Traditionnellement il s'agit d'une société :

  • de caste comprenant ; les nobles, les hommes de caste (les griots, les forgerons, les cordonniers) et les esclaves
  • de clan se définissant par un patronyme, un ancêtre, une devise et un interdit

[modifier] Patronymes

Jali Fily Sissokho, un joueur de kora mandingue
Jali Fily Sissokho, un joueur de kora mandingue

Les patronymes mandingues courants sont : Keïta, Traoré, Cissé, Camara, Touré, Kanté, Coulibaly, Sakho, Sissoko ou Cissoko, Souané, Berthé, Soumaré, Diawara, Doucouré, Dramé, Diarra, Bathily, Fatty. On retrouve ces patronymes chez toutes les communautés formées par les Mandingues. Quelques autres patronymes moins courants sont néanmoins portés par des descendants de chefs : Aïdara en Côte d'Ivoire notamment (Malinkés).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • (en) C. A. Quinn, Mandingo Kingdoms of the Senegambia, Londres, Longman, 1972, 211 p.
  • (fr) Mirjam de Bruijn et Han van Dijk (dir.), Peuls et Mandingues : dialectiques des constructions identitaires (préface de Jean-Loup Amselle), Afrika-Studiecentrum, Leyde ; Karthala, Paris, 1997, 286 p. (ISBN 2865377571)
  • (fr) Sékéné-Mody Cissoko et Kaoussou Sambou (dir.), Recueil des traditions orales des Mandingues de Gambie et de Casamance, Centre régional de documentation pour la tradition orale, Niamey, Niger, 1974, 269 p.
  • (fr) Alpha Condé, Les sociétés traditionnelles mandingues, Centre régional de documentation pour la tradition orale, Niamey, 1974, 238 p.
  • (fr) Sadibou Dabo, Ethnicité et urbanisation : les Mandingues de Mbuur au XIXe-XXe siècle, Dakar, Université Cheikh Anta Diop, 1994, 102 p. (Mémoire de Maîtrise)
  • (fr) Jean Derive et Gérard Dumestre (et al.), Des hommes et des bêtes : chants de chasseurs mandingues, Association Classiques africains, Diffusion Les Belles Lettres, Paris, 1999, 280 p. (ISBN 2912839009)
  • (fr) Kélé-Monson Diabaté, La dispersion des Mandeka : d'après un récit du généalogiste Kélé-Monson Diabaté à Karaya cercle de Kita, Éditions populaires, Bamako, 1970, 110 p.
  • (fr) Opa Diallo, Commerce et commerçants mandingues en Casamance (1815-1950), Dakar, Université Cheikh Anta Diop, 1992, 118 p. (Mémoire de Maîtrise)
  • (fr) Ed van Hoven, L'oncle maternel est roi : la formation d'alliances hiérarchiques chez les Mandingues du Wuli (Sénégal) (traduit du néerlandais par Philippa Burton), Research School CNWS, Leyde, 1995, 270 p. (ISBN 9073782457) (Thèse)
  • (fr) Kaba Mamadi, Anthologie de chants mandingues : Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, L'Harmattan, Paris, 1995, 238 p. (ISBN 2738439306)
  • (fr) Djibril Tamsir Niane, Histoire des Mandingues de l'Ouest : le royaume du Gabou, Karthala, Association ARSAN, Paris, 1989, 221 p. (ISBN 2865372367)
  • (fr) Yves Person, Cartes historiques de l'Afrique manding (fin du 19e siècle), Centre de recherches africaines, Paris, 1990 (atlas de 45 cartes accompagnant l'ouvrage de l'auteur, Samori: une révolution dyula)
  • (fr) Fossar Souané, Les Manding de la Moyenne Casamance. Organisation sociale et administrative de base et évolution politique de la création du poste de Sédhiou à la mise en place d’une administration coloniale locale (1837-1890), Dakar, Université de Dakar, 1988, 1+135 p. (Mémoire de Maîtrise)
  • (pt) Manuel Belchior, Contos mandingas, Portucalense Editôra, Porto, 1968 ou 69, 336 p.
  • (pt) Artur Augusto da Silva, Direitos civil e penal dos mandingas e dos felupes da Guiné-Bissau, DEDILD, Bissau, 1983 (4e éd.), 214 p.

[modifier] Discographie

  • La kora des griots mandingues : Kemba Sussoko, VDE-Gallo, Lausanne, 1994, 67' (CD)

[modifier] Filmographie

  • Keïta, l'héritage des griots, un film de fiction de Dani Kouyaté, Burkina Faso, 1994, 95'

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur les Mandingues.