Leur aventure

Cette belle histoire de trois jeunes Autrichiens qui, avec peu d'argent mais beaucoup d'enthousiasme, quittèrent un jour les brumes de l'Europe pour la mer ensoleillée des Caraïbes, démontre que le monde appartient à ceux qui savent en découvrir la beauté. L'auteur relate ses aventures avec tant de réalisme et de talent que le lecteur émerveillé a le sentiment de participer lui-même à ces audacieuses plongées.

" Sie kommen ! ! ! " Ce cri jaillit de la poitrine de tous les soldats allemands occupant la côte normande le 6 juin 1944. La bataille de Normandie, vue du coté allemand. « Ils arrivent ! ». « Ils arrivent ! » Ce cri jaillit de la poitrine de tous les soldats allemands occupant la côte normande lorsque, le 6 juin 1944, l’immense flotte alliée qui couvrait la mer à l’infini, surgit dans la grisaille de l’aube. Et soudain c’est le terrifiant déluge de fer et de feu. La bataille de Normandie est commencée. Presque heure par heure, Paul Carell suit et comment le débarquement allié. Il évoque, avec un réalisme absolu, ce qu’il fut pour l’armée allemande qui, sous les ordres de Rommel, défendait le Mur de l’Atlantique. Il décrit les hésitations de Hitler, les batailles pour Caen et Cherbourg, l’hécatombe des « Panzers », la domination du ciel par l’aviation alliée, l’audacieuse percée du général Patton, l’anéantissement de la 7ème armée allemande dans la «Chaudière de Falaise ». C’est le livre d’un observateur lucide et précis, la chronique passionnante de cette campagne de quatre-vingts jours, qui s’achève à Paris.

Les Briseurs de barrages(film)

Normandie-Niémen (film)

Il était là, Gerhard Boldt, aux derniers instants du Gotterdammerung. Il a assisté heure par heure à l'agonie du Grand Reich, aux progrès de la folie sanguinaire dans le cerveau de celui qui fut son maître, à cette fin de bête acculée, terrée dans une caverne close comme aux premiers jours du monde Officier d'ordonnance du général Guderian, le capitaine Boldt avait reçu l'ordre de suivre Hitler dans l'abri bétonné de le Chancellerie, et d'y mourir avec lui. II ne discuta pas. Mais il a survécu. Alors, il témoigne. Une sorte de présence hallucinante se dégage de ce récit tout simple, plus poignant d'être écrit par un soldat qui, dan. son langage précis, rend compte. «Je n'ai pas le don des mots, mais je dis la vérité ». Et c'est ainsi que le lecteur imagine Mme Goebbels escaladant les escaliers comme si elle n'avait pas un souci au monde, Hanna Reisch recevant du poison des mains de Hitler avec un sourire de gratitude, et tous ceux dont la soif de puissance fit trembler le monde vivant leurs derniers instants chacun selon son caractère. La FIN DE HITLER est le seul document authentique écrit par un témoin.

Même au plus noir de la guerre, le féroce humour anglais ne perdit jamais ses droits ; il servit même d'arme secrète pour berner les Allemands ainsi qu'en témoigne le dossier « Opération-chair-à-pâté ». Alors qu'ils préparaient le débarquement en Sicile, les états-majors alliés cherchaient désespérément le moyen d'éloigner les réserves stratégiques allemandes de ce théâtre d'opération. Les fixer en Grèce, par exemple, serait parfait. Mais comment? On décida d'« informer » les services secrets allemands d'un prétendu projet de débarquement en Grèce et ceci en leur faisant « découvrir » le corps d'un agent secret porteur de papiers ultra-confidentiels. Maquillé, toiletté, vérifié jusqu'au dernier millimètre de peau et au dernier brin de tabac au fond des poches, un cadavre anonyme fut jeté à la mer sous une identité d'emprunt. La mise en scène fut si réussie que l'état-major allemand conclut à l'authenticité des renseignements ainsi recueillis. Et envoya ses réserves en Grèce, tandis que le débarquement avait lieu en Sicile.

Pour faire un bon espion, se rendre utile, jouir d'une réputation flatteuse et néanmoins survivre, il suffit de dix qualités. Sept essentielles : une mémoire prodigieuse, une patience infinie, le souci du moindre détail, le don des langues, la psychologie pratique, le courage tant physique que moral, la connaissance parfaite de tous les hauts lieux et de toutes les lois du monde. Viennent ensuite l'art de jouer la comédie à tromper sa propre mère, la faculté d'analyse poussée jusqu'à la plus extrême logique, l'exécution en virtuose de tous les trucs du métier. Moyennant quoi, vous pouvez aspirer à la carrière d'Oreste Pinto : c'est lui-même qui l'affirme. Toutes les histoires qu'il raconte ici sont vraies. Ces hommes, il les a connus, brisés, démasqués. Ces astuces, il les a employées. Cette terreur, il l'a éprouvée. Il fut au cours des deux guerres l'un des plus éminents spécialistes du contre-espionnage allié, et on lui doit mille victoires obscures, comme l'arrestation en 44 du faux « Patriote » Lindemans. Il peut parler : il a fait l'ouvrage.

Cette aventure dont la Métro-Goldwyn-Mayer vient de faire un film, interprété par Dirk Bogarde, est une des plus étonnantes de la Deuxième Guerre mondiale. Le héros en est un prisonnier de guerre britannique, Charles Coward. Spécialiste de l'évasion, spécialiste aussi du sang-froid et de l'humour dans les situations les plus désespérées, Chartes Coward réussit l'exploit de pénétrer clandestinement dans le camp d'Auschwitz, exploit unique et presque incroyable. II organisa des évasions de déportés, fournit aux hommes du Sonderkommando » de Birkenau les armes de leur révolte. Puis, travers mille aventures, il rejoignit les forces américaines. Au procès de Nuremberg sa déposition fut capitale. Tant de courage, d'audace, d'intelligence dans des circonstances si périlleuses, remplissent le lecteur d'étonnement et d'admiration. Rares sont les livres de guerre qui témoignent davantage en faveur de l'homme.

De sa vie, Pierre Clostermann a dit lui-même qu'il choisirait de la vivre encore, si elle était à recommencer. Homme d'action, il a connu un destin hors série vingt tours du monde, trente-trois victoires aériennes dans les rangs de la R.A.F. en 1940-1945, grand officier de la Légion d'honneur à trente ans, compagnon de la Libération, médaillé militaire, huit fois élu député d l'Assemblée nationale, membre aux U.S.A. du conseil de gestion d'une grande société américaine, industriel constructeur d'avions en France, la campagne de Suez en 1956, la guerre d'Algérie... Écrivain, chacun de ses livres (Le Grand Cirque, Feux du Ciel, Appui-feu sur l'oued Hallaïl, Dés poissons si grands) est un témoignage de l'aventure de notre temps. Le Grand Cirque est un document de première importance. C'est en effet une phase capitale de la guerre que Pierre Clostermann a suivie, trois années durant, dans les airs, depuis les actions localisées du groupe Alsace jusqu'à l'extermination des restes encore très puissants de l'aviation allemande après la retraite ennemie au-delà du Rhin. Il s'agit là, en même temps que d'une aventure humaine, d'une prodigieuse épopée.

Le 19 octobre 1950, M. Aneurin Bevin, ministre des Affaires étrangères de sa Majesté britannique, était interpellé à la Chambre des Communes. En effet venait de paraître L'Affaire Cicéron, un livre qui révélait l'incroyable exploit de l'espion qui avait réussi à vivre durant des mois dans l'intimité de l'ambassadeur d'Angleterre à Ankara. Grâce au récit de Moyzisch, l'Angleterre apprenait qu'un obscur valet de chambre avait pu envoyer à Berlin les secrets les mieux gardés de la stratégie alliée. Et parmi ces secrets, la date même du débarquement. Cette histoire, incontestablement la plus sensationnelle affaire d'espionnage de toute la guerre, apporte des révélations étonnantes sur la lutte souterraine que se livrent les services de renseignements. Et de plus elle prouve que somme toute l'espionnage est une arme à double-tranchant puisque les documents confidentiels que se procura Cicéron provoquèrent de violentes dissensions. dans l'entourage de Hitler. L'Affaire Cicéron (film)]]

Les grands naufrages font partie de la légende de la mer. Depuis le début du siècle, bien des catastrophes spectaculaires se sont succédé et pourtant le souvenir du Titanic ne s'est pas effacé de nos mémoires, avec son cortège de pleurs et de terreurs, de hasards prodigieux, de lâchetés atroces et d'héroïsmes sublimes. Quittant le quai de Southampton, le 10 avril 1912, le plus grand paquebot du monde, le plus luxueux, le plus sûr (les armateurs l'ont proclamé « incoulable »), le Titanic prenait le large pour effectuer son premier voyage. Il cinglait vers New York et emmenait à son bord 2 207 personnes. Quatre jours plus tard, à 23 h 40, le navire heurtait un iceberg. Le lendemain matin, il disparaissait sous les flots et de tous ceux qui s'étaient embarqués joyeusement, millionnaires (il y en avait beaucoup à bord), émigrants, officiers et marins; il ne restait que 705 survivants. C'est cette nuit tragique que Walter Lord a retracée dans ses moindres détails.

En 1942, la Tchécoslovaquie est entre les mains du général S. S. Heydrich, qu'Hitler appelait l'homme au cœur de fer. Reinhard Heydrich était non seulement d'un des hommes les plus puissants mais encore l'un des plus redoutés d'Allemagne. Il contrôlait, avec la Gestapo, la police secrète, les archives et le dispositif de terreur connu sous les initiales R. S. H. A. Toute la police allemande était parsemée d'hommes d'Heydrich. Hitler et Himmler eux-mêmes le craignaient secrètement. Il était le pivot caché autour duquel tournait le régime nazi, le maître des pantins du III^e Reich. Pour sauver le peuple tchèque et les Alliés, il fallait que cet homme mourût. Deux Tchèques, Jan Kubis et Josef Gabchik - l'un fermier de Moravie, l'autre serrurier de Slovaquie - furent parachutés pour accomplir cette mission qui équivalait pour eux à un suicide. L'indomptable héroïsme de ces deux jeunes gens, qui délivrèrent le monde d'un monstre, et moururent, après une résistance désespérée, dans la crypte d'une église de Prague, les incroyables péripéties de leur aventure vécue, font de ce récit un livre passionnant, absolument authentique dans ses moindres détails.

La personnalité de « la Chatte » et son rôle demeurent une des énigmes les plus troublantes de la dernière guerre. Dans son cas, le jeu compliqué de l'espionnage se double d'un mystère psychologique qui a dérouté tous les experts au point que la sentence de sa condamnation à mort ne fut pas exécutée. Ce qui est clair, en revanche, c'est que 'action de cette femme eut des conséquences incalculables pour les Alliés, pour la Résistance et pour la Gestapo. En suivant la carrière de la Chatte, ses louvoiements, ses contacts avec les Alliés et avec les réseaux de résistants, on découvre les détails stupéfiants d'une affaire d'intoxication de très grande portée dont les auteurs machiavéliques furent finalement les victimes. La Chatte

Ce récit que Clostermann a tenu à préfacer tourne autour du Hawk — l'Épervier — un porte-avions de la Marine royale australienne engagé dans la guerre de Corée. C'est un documentaire remarquable où l'auteur évoque les exploits accomplis par certains pilotes au-dessus de la presqu'île coréenne. Le talent de l'auteur s'affirme dans de sensationnelles descriptions de combats aériens et terrestres, de catapultage d'avions,et dans l'évocation de la vie fiévreuse qui règne à bord d'un porte-avions en pleine action. Certains épisodes tels : le sauvetage du pétrolier à la dérive au milieu, d'un champ de mines ; le repêchage de la grenade sous-marine qui peut exploser d'une seconde à l'autre la manœuvre périlleuse en vue de faire tomber la bombe accidentellement accrochée aux infrastructures de l'avant du chef de flottille, le sauvetage du pilote évanoui en plein vol dont l'avion est soutenu dans les airs par deux autres appareils jusqu'au moment où le blessé connaissance — tiennent le lecteur haletant.

Bataille de la mer de Barents

Le général Speidel, chef de l'état-major du maréchal Rommel (groupe d'armée B), dans la période critique qui va d'avril à juillet 1944, est sans nul doute l'auteur le plus qualifié, du côté allemand, pour décrire les événements qui précédèrent, marquèrent et suivirent le débarquement du 6 juin en Normandie, et pour en tirer la leçon. Pour évoquer aussi les conflits qui déchirèrent le haut commandement allemand au niveau le plus élevé. Aux côtés de Rommel, le général Speidel élabora le plan de défense contre le débarquement allié, il tenta en vain de faire approuver ce plan par Hitler et dirigea les opérations dans les conditions désastreuses imposées par le Führer. Avec Rommel, avec les généraux von Stülpnagel, von Falkenhausen et von Schwerin, il prépara en secret fa conjuration du 20 juillet dont l'échec provoqua son arrestation par la Gestapo. INVASION 44 est le récit du débarquement par le stratège chargé de défendre le Mur de l'Atlantique.

En 1943, l'Allemagne hitlérienne achevait la mise au point de ses armes secrètes. Les Alliés n'avaient rien à leur opposer. Il s'en fallut de peu que le débarquement de Normandie ne finisse sous une formidable avalanche de fusées et que les V3 ne s'abattent sur New York. La catastrophe fut évitée grâce à une poignée de résistants français dont l'héroïsme se doublait d'une incomparable compétence technologique. En effet, les agents secrets dont il est question dans cet ouvrage étaient aussi des savants. Chez eux, la recherche du renseignement et son exploitation étaient guidées par la déduction scientifique. Les informations qu'ils communiquèrent à la Royal Air Force lui permirent de retarder l'offensive des V1 et des V2 grâce au bombardement des laboratoires de Peenemünde et des rampes de lancement. On perçoit sans peine l'intérêt exceptionnel du récit de Jacques Bergier. Physicien de grande valeur, il révèle ici l'histoire d'une organisation de la Résistance, à laquelle il appartint, et qui fut le premier réseau d'espionnage scientifique du monde.

Février 1945. Le sort de l'Allemagne est scellé. L'offensive des Ardennes où Hitler a jeté ses derniers tanks et ses derniers avions a échoué. Eisenhower s'apprête à franchir le Rhin. Les armées russes ont envahi la Silésie et marchent sur Berlin. Aux États-Unis s'achève la fabrication de la bombe atomique d'Hiroshima. Mais, partout où la guerre a passé, c'est le chaos. Il appartient maintenant aux vainqueurs de le liquider et de jeter les bases du monde futur. C'est dans ce but que Roosevelt, Churchill et Staline se réunissent à Yalta, le 4 février 1945. L'enjeu de la négociation est immense et les convoitises à sa mesure. Après une semaine de discussions serrées, souvent dramatiques, les trois vainqueurs signent le document le plus important de l'Histoire. Les accords de Yalta fixent le sort de la Pologne et de la Hongrie, les zones d'occupation de l'Allemagne, le rôle dévolu à la France, le statut de Berlin, le partage des dépouilles du Japon, la création de l'O.N.U., le sort des criminels de guerre, etc. Après avoir décrit la situation ce jour-là sur les différents fronts et dans les grandes capitales, Arthur Conte retrace dans le détail le déroulement de ces discussions pathétiques où s'affrontent Churchill, qui lutte le dos au mur, Roosevelt à l'agonie et Staline dont la victoire sur Hitler a fait un des deux maîtres du monde.

Quel est le faussaire diabolique qui (sur l'ordre de Heydrich) fit confectionner dans une officine de Berlin les faux qui menèrent les maréchaux soviétiques au poteau ? — Naujocks ! Qui organisa (sur l'ordre de Heydrich) le laboratoire infernal d'où sortirent l'équipement technique et les armes des espions nazis? — Naujocks ! Qui fut (sur l'ordre de Heydrich) la cheville ouvrière de la fameuse «Opération Bernhard » destinée à provoquer l'effondrement de la livre sterling ? — Naujocks ! Qui installa (sur l'ordre de Heydrich) la luxueuse maison de rendez-vous truffée de microphones qui enregistraient, des nuits entières, les secrets murmurés par les hautes personnalités de Berlin ? — Naujocks ! Qui, sur l'ordre de Hitler (transmis par Heydrich) déclencha la Guerre mondiale dans la petite ville de Gleiwitz ? — Naujocks ! Gunter Peis a recueilli et nous livre l'effarante confession d'Alfred Naujocks, l'âme damnée de Reinhardt Heydrich, maître occulte du Reich nazi.

Dimanche, 3 septembre 1939. Depuis 38 heures l'armée allemande déferle sur la Pologne. Arrivé au bord de l'abîme, le vieux monde s'arrête et hésite. Le général Gamelin communique ses doutes à Daladier. Neville Chamberlain diffère la décision de l'Angleterre à la fureur de Churchill qui en pleure d'indignation. De Rome, Mussolini multiplie les manœuvres dans l'espoir de réussir un nouveau Munich. Enfermé dans son bureau à la Chancellerie du Reich, Hitler se demande avec angoisse si, une fois de plus, son bluff va réussir. Mais le destin, un instant suspendu, reprend sa marche inexorable : à 11 heures la Grande-Bretagne déclare la guerre à l'Allemagne, suivie à 17 heures par la France. Le vieux monde bascule dans le gouffre qui l'engloutira avec les cinquante millions de morts de la Seconde Guerre mondiale. Il a fallu cinq ans à Adrian Ball pour reconstituer le puzzle des événements qui se succédèrent dans les grandes capitales au cours de cette fatale journée.

C'est le plus grand procès de l'Histoire. De novembre 1945 à octobre 1946, une Cour internationale a entendu et jugé les hommes qui, durant douze ans, ont fait trembler le monde : Goering, Hesse, Ribbentrop, Streicher, Keitel, Jodl, Doenitz, etc. Ce livre les fait revivre non seulement par leurs réponses aux interrogatoires mais aussi par les témoignages de ceux qui les ont connus de 1933 à 1945. mais à travers ses ministres et ses maréchaux, c'est d'abord Hitler et sa démoniaque entreprise qui sont mis en accusation. Tout dans ce livre est authentique. Ses auteurs ont assisté au procès. Les documents cités sont officiels. Authentiques aussi les récits de poursuite et d'arrestation des criminels de guerre en fuite.

Le convoi « Apfelkern », composé de douze trains lourdement chargés de troupes et de blindés allemands, fonce vers la Normandie où, depuis le Débarquement, les combats font rage. Nul doute que ces puissants renforts ne pèsent d'un poids décisif dans la bataille. Mais la course d'« Apfelkern » se ralentit et, de déraillements en embuscades, de pannes de courant en pannes de machine, s'arrête tout à fait dans une rase campagne où les bombardiers alliés n'auront plus qu'à l'anéantir. Ici, comme partout en France, « Ceux du rail », de l'ingénieur au cheminot, ont appliqué les consignes de sabotage du célèbre Plan Vert et, au moment crucial du conflit, leur action résolue a paralysé la machine de guerre allemande. En l'évoquant par le livre puis par le film avec un souci scrupuleux de vérité, les auteurs de La bataille du rail ont élevé un monument durable à la mémoire des 300 fusillés et des 3 000 déportés de Résistance-Fer qui, de 1949 à 1944, ont donné leur vie pour la liberté.

En décembre 1942, l'Amirauté britannique décide d'envoyer des hommes dans de minuscules kayaks, conçus pour la circonstance, et par équipages de deux, jusqu'à l'intérieur du part de Bordeaux avec mission de couler ou d'endommager tes vaisseaux ennemis amarrés à quai. II faudra pour cela que ces fragiles embarcations remontent tout l'estuaire de la Gironde et déjouent la surveillance des gardes-côtes et des multiples sentinelles allemandes échelonnées sur le rivage. D'avance, ces hommes savaient qu'ils avaient peu de chances de revenir de cette expédition car, leur mission accomplie, ils devaient regagner l'Angleterre par l'Espagne en traversant un pays occupé dont ils ignoraient la langue. C'est par les récits des survivants que l'auteur a pu reconstituer avec précision cette exaltante entreprise.

Quatre ans de captivité, deux tentatives d'évasion, deux camps de représailles, l'auteur de DE STALAGS EN ÉVASIONS (Pions de l'Échiquier) a une expérience de prisonnier de guerre extrêmement riche et diverse. C'est cette expérience qu'il consigne dans ce livre avec force et simplicité. Cartault d'Olive montre une parfaite honnêteté, il présente ses geôliers tels qu'il les a connus, les uns humains, les autres cruels. Un des camps de représailles offrait des conditions de vie supérieures aux camps ordinaires ou aux Kommandos. Un des employeurs, entrepreneur de peinture, le faisait manger à sa table et lui réservait les meilleurs morceaux. En revanche, une paysanne maltraitait et exploitait les prisonniers. Les Allemands qui défilent dans ces pages comprennent toutes les variétés humaines. De même, au cours de sa deuxième tentative d'évasion, il rencontre des gendarmes hollandais, nazis plus féroces que leurs maîtres, mais la population comble les évadés de cadeaux et leur chante La Marseillaise. Arrivé dans le grand Reich allemand à l'heure des précaires triomphes, il ne l'a quitté qu'après l'effondrement. II a donc vu l'orgueil des vainqueurs et aussi la décomposition des vaincus. À travers ces pages, le lecteur suit toute l'histoire politique de l'Allemagne comme l'histoire morale des prisonniers français. Cet ouvrage a valu à son auteur le Prix LIBERTÉ.

Entre le 17 et le 24 août 1944, le sort de Paris dépendit de la décision d'un seul homme. Que le général Dietrich von Choltitz obéît aux directives de Hitler et donnât l'ordre de mettre à feu les charges d'explosifs préparées de longue date, alors la ville entière sautait ! Notre-Dame, l'arc de triomphe, la tour Eiffel, tous les ponts et tous les palais de Paris ne seraient plus aujourd'hui que souvenirs. Or, von Choltitz ne put se résoudre à laisser s'accomplir ce crime et préféra braver la colère du Führer dont les ordres, puis les menaces, se faisaient chaque jour plus pressants. Comment cet aristocrate, cet officier de la vieille école, vainqueur de Rotterdam et de Sébastopol, devint le sauveur de la Ville Lumière, on le comprendra au cours de cet ouvrage passionnant. Il s'agit en quelque sorte des carnets de campagne du général depuis la Hollande et le front russe jusqu'à la bataille de Normandie et à la libération de Paris. Et, à travers le récit de la vie de cet officier, on découvrira que les mots honneur et devoir ont parfois plus de poids que le mot ennemi.

BOURGES, SEPTEMBRE 1943 - En cette sombre période de l'occupation, la Gestapo multiplie ses arrestations. Le frère de l'auteur, puis l'auteur lui-même, se retrouvent à quelques jours d'intervalle entre les mains des tortionnaires qui leur font subir les pires sévices. Inanimés, ils sont jetés enchaînés dans des cellules de la prison du Bordiot, de sinistre mémoire. C'est alors que se produit l'événement central qui donne un caractère exceptionnel à ce récit : Alfred Stanke, un franciscain allemand, gardien à la prison, vient à leur secours au péril de sa vie, à l'insu de la Gestapo Il prévient leur famille, transmet leurs messages et sauve ces deux jeunes hommes du désespoir, comme il sauva d'ailleurs bien d'autres détenus. Au coeur des années noires de la guerre, dans un monde de torture et d'angoisse, la figure du frère Alfred, homme simple et charitable qui, sous l'uniforme vert-de-gris, sut conserver son idéal religieux, apparaît comme un lumineux exemple. Elle confère à ce document d'histoire contemporaine, cruel dans sa précision, un sens profondément humain. Le franciscain de Bourges (film)

Le mot Kamikaze signifie « vent divin ». Dans la vieille mythologie du Japon, le dieu du vent avait dispersé de son souffle une flotte mongole qui assaillait l'archipel nippon. C'est pourquoi les stratèges de l'Empire du Soleil-Levant donnèrent ce nom à l'avion suicide, arme que leur inspira le désespoir devant les victoires américaines dans la guerre du Pacifique. Le 25 octobre 1944, des avions japonais chargés de bombes vinrent s'écraser délibérément sur les navires de la flotte américaine qui menaçaient les Philippines, leur causant des pertes importantes. Dès lors, et jusqu'à la fin de la guerre, l'offensive Kamikaze ne cessa de s'intensifier, portant des coups sérieux aux bâtiments américains et au moral de leurs équipages. Bernard Millot a su recréer l'état d'exaltation mystique et patriotique qui poussa les jeunes pilotes japonais à rechercher la mort héroïque pour la plus grande gloire de l'Empereur, symbole sacré de l'État.