Judaïsme orthodoxe moderne

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Le terme orthodoxe moderne (anglais : modern orthodox ou MO), surtout employé dans le monde anglophone, désigne la fraction des juifs orthodoxes qui aspirent à une insertion aussi complète que possible dans la société, tout en restant dans le cadre de la halakha telle qu’elle est définie par ce courant. Leur mode de vie se rapproche de celui de la fraction la plus traditionnaliste du mouvement Massorti, dont ils tiennent néanmoins à se distinguer. En effet, pour les orthodoxes modernes, les décisions rabbiniques ne doivent pas remettre en question les opinions cumulées du Choulhan Aroukh et des Aharonim successifs, alors que les Massorti ont vis-à-vis de la loi juive une latitude d’interprétation plus large.

A l’opposé du pôle ultra-conservateur de l’orthodoxie, qui voit le monde moderne et séculier comme corrompu et cherche à s’en isoler, ils attachent une valeur positive au contact avec ce monde, en particulier selon la perspective de sa « réparation », n’exceptant que quelques domaines fondamentalement irréconciliables. Ils ne cherchent pas à éviter outre mesure le contact avec les non-Juifs et les autres courants du judaïsme. Ils accordent de la valeur au savoir non religieux et aux sciences, au-delà de la simple nécessité professionnelle. Ils optent plus souvent pour l’observation moins sévère (kulas) de la loi. Ils soutiennent l'État juif et constituent le seul courant orthodoxe au sein duquel ont peut trouver des opinions favorables à l’élargissement de la participation religieuse féminine, voire des courants féministes.

Bien que la plupart du temps revendiqué, le terme orthodoxe moderne est parfois utilisé par dérision par les autres membres de l’orthodoxie pour stigmatiser les mauvais observants.

Les orthodoxes modernes se réfèrent souvent aux figures et concepts suivants :

  • Le rabbin Azriel Hildesheimer (1820-1899) : croyant à l’harmonie possible entre judaïsme et science, il fonda des établissements d’enseignement incorporant dans leur programme des connaissances académiques non religieuses, dont le Rabbiner Seminar für das Orthodoxe Judenthum, l’une des premières yeshivot de ce type, ainsi que des établissements scolaires pour les deux sexes. Il agissait volontiers en coopération avec d’autres courants du judaïsme, en particulier en faveur de l’État juif.
  • La philosophie Torah im Derech Eretz ( [suivre] la Torah selon les voies du pays [de résidence] ) du rabbin Samson Raphael Hirsch (1808-1888), qui pensait qu’il était possible de s’impliquer dans des domaines non religieux en leur appliquant la philosophie de la Torah, les sacralisant ainsi. Néanmoins, les héritiers directs de Hirsch sont les néo-orthodoxes plus stricts, qui ne se reconnaissent pas dans le mouvement orthodoxe moderne.
  • La philosophie Torah u-Madda (Torah et connaissances séculières), soutenue en particulier par le rabbin Joseph Soloveitchik (1903-1993), directeur académique de Yeshiva University, promeut une synthèse personnelle entre science, démocracie et judaïsme orthodoxe.
  • Le rabbin Abraham Isaac Kook (18641935), inspirateur du sionisme orthodoxe.

Institutions se réclamant de l’orthodoxie moderne : Orthodox Union (OU), Rabbinical Council of America (RCA) et Yeshivat Chovevei Torah aux États-Unis, Meimad en Israel, ainsi que l’Alliance féministe du judaïsme orthodoxe (JOFA).

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