Indulgents

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Les Indulgents est le nom donné par Georges Danton et ses amis aux anciens membres du club des Cordeliers, parmi lesquels Camille Desmoulins, qui réclamaient dès la fin de 1793 la suppression de la Terreur.

Certains révolutionnaires, groupés autour d'Hébert, réclament l'intensification de la Terreur, et constituent à l'extrême gauche le groupe des "Enragés". D'autres comment à s'inquiéter des outrances de la Terreur. Danton alors chef de file, et Camille Desmoulins dénoncent la Terreur, notamment dans Le Vieux Cordelier, feuille publiée par Desmoulins au mois de décembre 1793, pour contrer "Le Père Duchesne". Ils bénéficient du soutien du général Westermann qui sert dans l'armée vendéenne. Tous ceux qui adhèrent à la faction modérée n'agissent pas nécessairement dans un souci d'humanité : des hommes comme Fabre d'Eglantine ou Chabot, compromis dans des affaires louches, s'inquiètent de la rigueur de la politique terroriste et craignent pour leur vie.

Le 5 janvier à la tribune des Cordeliers, Momoro et Collot d'Herbois dénoncent Camille Desmoulins et l'indulgence dont il fait preuve dans le Le Vieux Cordelier. Aux Jacobins, Robespierre s'en prend aux extrémistes, Hébertistes comme Dantonistes. L'"Incorruptible" se débarrasse d'abord des Hébertistes, arrêtés dans la nuit du 14 au 15 mars et guillotinés le 24. Le 30 mars, une série d'arrestations est effectuée, groupant les Indulgents et les fripons compromis dans l'affaire sur la liquidation de la Compagnie des Indes. Au terme du procès qui se déroule du 2 au 4 avril 1794, les Indulgents comme les fripons sont condamnés par le Tribunal révolutionnaire le 5 avril 1794, et guillotinés. Ils étaient aussi appelés citra-révolutionnaires ou dantonistes.

[modifier] Sources Partielles

  • Le Grand Dictionnaire d'Histoire de la France A. Decaux A. Castelot Éditions Fayard 1979.

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