Identité sexuelle masculine

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Article principal : homme.

Cet article, est un sous article, concernant l'homme, entendu comme, individu de sexe masculin et d'espèce humaine, par opposition à la femme (individu de sexe féminin). Dans ce texte, il est question de l'identité sexuelle masculine et des mouvements identitaires.

Sommaire

[modifier] Les hommes et l'identité sexuelle

[modifier] Avant propos

Le continent de la masculinité offre, de fait, une palette élargie de l'identité masculine et des militances possibles. Par exemple : le Maschisme, l'hominimise, le masculinisme, la phallocratie, les transgender, l'homosexualité, la mysandrie ( homme qui n'aime pas les hommes) , le féminisme ( homme qui militent en faveur du droit et des intérets d'un autre genre que le leur).

Deux visions sociologiques s'affrontent dans ce domaine, l'une indiquant que cet élargissement est un effondrement de l'identité masculine traditionnelle, l'autre que les hommes ont investie bien des formes identitaires ce qui rends la masculinité plus riche et plus forte sans avoir pour autant fait disparaitre la place pour une identité traditionnelle.

A y regarder de plus prés, l'investissement des formes identitaires par des activités ( littératures , militances ) nous offre a voire dans les actvités, ce que la psychologie, en particuliers la psychanalyse nous avait appris sur la psychologie masculine.

Finalement le Maschisme, l'hominimise, le masculinisme, la phallocratie, les transgender, l'homosexualité, la mysandrie ( homme qui n'aime pas les hommes) , le féminisme ( homme qui militent en faveur du droit et des intérets d'un autre genre que le leur) se retrouve dans les descriptions mainte fois faîtes depuis le début du siécle sur l'"âme" masculine. Si ce n'est qu'aujourd'hui les hommes s'associent fort de ces ressemblances et investissent telle ou telle activité basée sur un aspect de leur identité qu'ils estiment important pour eux même.

De la même maniére que les sociologues s'interrogent sur crise ou pas de l'identité masculine ? Le psychanalyse ou le psychologue se trouve au prise avec la question insoluble de la culture ou de la maladie ? Quand une militance devient elle pathogénique ? Est elle pathogénique par nature ? Sauf a penser a priori que l'homme est en crise culturelle ou est pathogéne, par nature. Ceux que certains professionnel(le)s pensent d'ailleurs aujourd'hui. D'autre part comment, dans la perspective ou il y aurait crise, se fait il, que la crise identitaire ne toucherait qu'un des deux genres, ce qui parait peu probable.

Cela n'est pas sans poser de probléme d'ordre politique. Par exemple, dans le cas de l'homosexualité. En effet celle ci non conforme au comportement traditionnel attendue des hommes, a été considéré pendant longtemps comme une maladie mentale. Elle l'est d'ailleurs encore auprés de certains psyhologues sous des versants intellectuels indiquant par exemple que tel patient souffre donc "d'une immaturité" , "d'un renoncement malheureux" , "d'un non choix" par exemple.

Comme on peut le voire la question de l'identité masculine est une question hautement politique et elle peut d'ailleurs concerné la liberté d'action des hommes. En france, la question de l'homosexualité masculine face a l'adoption par exemple, qui n'est pas possible.

[modifier] Les auteurs

De nombreux auteurs se sont intéressés explicitement à la sexualité masculine et au comment cette dernière participe au développement psychoaffectif des hommes.

Un des chercheurs qui ont fait preuve de beaucoup de rigueur et d'originalité dans leur démarche pour tenter de cerner la part de l'inné et de l'acquis dans la construction de l'identité sexuelle est le psychiatre et psychanalyste américain Robert Stoller. Au début des années 1960, avec plusieurs collègues, il mit sur pied en Californie un centre de recherche sur l'identité sexuelle. Suite à ces recherches échelonnées sur plus de vingt ans, il publia plusieurs ouvrages dont Recherches sur l'identité sexuelle à partir du transsexualisme et Masculin ou féminin? [1]

Depuis les années 1990, Didier Dumas et son équipe de recherche se sont intéressés aussi à la question. Dans son ouvrage "sexualité masculine" il traite de nombreuses questions et nous propose une synthèse de la connaissance obtenue. Ce type d'ouvrage ont permis de proposer et d'aborder des thématiques telles que : La sexualité de l'homme est-elle moins mystérieuse que celle de la femme ? Comment se fabrique la virilité ? Quelle est la place des parents dans la construction de la sexualité du jeune homme ? D'où viennent les fantasmes qui animent le désir masculin ? Quel rôle y joue la féminité ? À partir de cas cliniques, Didier Dumas, dans la lignée de Françoise Dolto, dévoile les ressorts inconscients de la sexualité masculine avec une grande liberté de ton, dans un langage simple, où les références psychanalytiques sont connues de tous. [2]

De toute évidence, selon ces auteurs, le continent de la sexualité masculine est vaste , complexe, et mystérieux. Ce que nous donnent a voire, de fait, la diversité des mouvements et de l'implication des hommes dans de tels mouvements.

[modifier] Le terme « identité sexuelle » est parfois contesté

Le terme « identité sexuelle » est celui qui a été adopté en français pour traduire le terme anglais "gender identity". Si l'anglais fait référence aux comportements (le genre), le français fait référence au corps (le sexe). En anglais, le terme "gender identity" a été adopté, car l'autre expression ("sexual identity") était déjà utilisée pour décrire l'orientation sexuelle.

Pour certains, cet usage peut prêter à confusion entre l'identité reliée au « sexe » dans le sens homme/femme (ce qu'on entend par le mot genre dans l'usage décrit dans cet article) et l'identité reliée à la sexualité et la vie sexuelle. On pourrait ainsi se questionner au sujet de son identité sexuelle (par exemple, « suis-je bisexuel ? » « quelles sortes de relations sexuelles préfèré-je ? ») sans pour autant questionner son genre (« suis-je un homme ou une femme ? »)

L'expression identité sexuelle est également problématique en ce sens qu'elle renvoie implicitement à une métaphysique des sexes distinguant strictement des sexualités comme des essences différentes au sein de l'être humain. Dans ce cas, ou bien ces identités définissent véritablement un genre, et il faut admettre que l'humanité se divise en plusieurs espèces dont les rapports sont difficiles à déterminer ; ou bien l'identité sexuelle est inessentielle, c'est-à-dire contingente, et ne regarde pas les déterminations essentielles d'un être vivant en tant que personne humaine.

Pour d'autre, elle est au contraire très judicieuse. l'expression "identité sexuelle" fait référence à la question "qui suis-je en tant qu'être corporé et sexué?" Et c'est bien à cette question que sont confrontées les personnes transsexuelles, transgenres et intersexuées. C'est la réponse à cette question qui amène les personnes transsexuelles à modifier définitivement leur corps par voie chirurgicale. Cette question amène les personnes intersexuées qui ont été assignées arbitrairement à leur naissance à devoir faire corriger cette assignation arbitraire. Sentir qui on est constitue une autre question que de savoir comment on s'assume et on s'exprime en tant qu'homme, que femme, que homme et femme, que pas homme, que pas femme, etc.

[modifier] La création de l'identité sexuelle

La création de l'identité sexuelle est un processus complexe qui commence avec la conception et implique non seulement le développement du fœtus dans l'utérus mais aussi des expériences de la vie. Les langues et les traditions de la plupart des cultures catégorisent tous les individus en tant qu'homme ou femme, mais il y en a qui incluent d'autres catégories, tels que les Nord-Amérindiens et leurs berdaches, ni femmes ni hommes.

Quand l'identité sexuelle d'un individu est masculine, mais ses organes génitaux sont féminins (ou vice-versa), l'individu peut vivre une dysphorie de genre, une grande insatisfaction causée par son expérience de vie en tant qu'homme ou femme sans les organes génitaux de son identité sexuelle.

La recherche a trouvé que l'identité sexuelle est établie dans la petite enfance, et est ensuite immuable. Ces recherches sont généralement faites en demandant aux transsexuels à quel âge ils se sont rendu compte que leur identité sexuelle n'était pas la même que celle imposée par la société. Ces études évaluent que l'âge de la réalisation de l'identité sexuelle va de 2 à 3 ans.

Ces recherches peuvent poser problème si elles ne font pas d'efforts pour découvrir l'âge de découverte de l'identité sexuelle des personnes non-transsexuelles. Certains critiquent la recherche faite auprès des transsexuels, la croyant susceptible aux biais d'échantillonnage. L'acquisition de la thérapie par hormones de substitution et la chirurgie de réaffectation sexuelle est généralement contrôlée par les médecins. L'une des questions qu'ils posent pour distinguer entre les "vrais" transsexuels et les autres est "Quand est-ce que vous vous êtes rendu compte que vous vous identifiez mieux avec le sexe opposé ?" Les chercheurs pourraient donc avoir involontairement éliminé certaines personnes de leurs recherches en essayant de déterminer l'âge de la formation de l'identité sexuelle. Les transsexuels peuvent se sentir obligés de donner la réponse "correcte" pour augmenter leurs chances d'avoir la thérapie par hormones de substitution. Patrick Califia, auteur de plusieurs ouvrages sur la sexualité[3], indique que les transsexuels savent quelles réponses donner lors des questionnaires médicaux afin d'avoir droit à la thérapie et/ou la chirurgie :

« Aucun des spécialistes en sexualité ne se rend compte que ce sont eux les responsables de cette situation où les personnes transsexuelles doivent décrire des symptômes fixes et réciter une histoire éditée d'une manière clairement prescrite pour gagner l'approbation des médecins et ainsi accéder à ce qui devrait être un droit inaliénable. »

[modifier] Les mouvements identitaires masculin

[modifier] Une identité privilégiée : Hétérosexualité

Couple hétérosexuel s'embrassant, la femme étant enceinte
Couple hétérosexuel s'embrassant, la femme étant enceinte

L'hétérosexualité est généralement la seule orientation sexuelle acceptée et répandue dans les sociétés hétérocentristes. La particularité de l'hétérosexualité sur les autres orientations sexuelles est d'être naturalisée par les discours dominants (notamment religieux) et de passer pour la seule sexualité, les autres étant vues comme des déviances. La contrainte à l'hétérosexualité et les inégalités entre les sexes sont des formes d'oppression liées à l'hétérosexualité [4]. L'hétérosexualité a pu être vue comme un système coercitif, lorsqu'elle était imposée, ou quand elle favorisait les inégalités entre les sexes [5],[6].

Dans les sociétés patriarcales, l'un des privilèges de l'hétérosexualité est la prétention à l'universalité, et le recours à un point de vue épistémologique supérieur sur les autres sexualités. Certains intellectuels cultivant ce point de vue présentent parfois l'hétérosexualité comme menacée par les mouvements de reconnaissances LGBT : rien n'est moins sûr. Ces mouvements ne visent pas à la disparition de l'hétérosexualité, ou à affaiblir, du point de vue de la reconnaissance sociale le mariage ; et l'hétérophobie reste un fanstasme. Majoritaire, l'hétérosexualité n'est pas seulement protégée : les politiques publiques concourent bien souvent à discriminer les autres sexualités.

Dans les sociétés patriarcales, où la répression sexuelle s'exerce sur toutes les formes d'expression sexuelles du plaisir amoureux, l’état hautement désirable que représente l’hétérosexualité amène à un paradoxe. Pour quelques homosexuels ayant intégré l’homophobie, aux États-Unis d'Amérique, tous les moyens sont bons pour devenir hétérosexuels : thérapies de reconversion, traitements aversifs, électrochocs[7],[8]. La difficulté de se « convertir » et les forts taux d’ « échecs » (il arrive que la tentative débouche sur le refus de toute sexualité) démontrent que devenir exclusivement hétérosexuel n’est pas une évidence, même si on le désire.

Homosexualité, bisexualité et hétérosexualité interagissent et entretiennent des échanges constants. La mise en évidence du caractère arbitraire et conventionnel de l'hétérosexualité sous sa fausse évidence ne vient pas remettre en cause des sentiments, des pratiques et une culture de toute façon dominants, mais permet de lui restituer son caractère social. Les nombreux rites de séduction, d'expression du désir et les multiples formes de conjugalité apparaissent comme autant de richesses insoupçonnées.

[modifier] Le dandysme

Un dandy est un homme se voulant élégant et raffiné, voire se réclamant du dandysme, courant de mode et de société venant de l'Angleterre de la fin du XVIIIe siècle.

C'est une doctrine de l'élégance, de la finesse et de l'originalité. Le style dandy s'attache principalement au langage et à la tenue vestimentaire.

La définition d'un dandy pourrait être « homme à l'allure précieuse, originale et recherchée, et au langage choisi ». Mais le dandysme n'est pas une esthétique fixée : il peut être protéiforme.

Le dandysme constitue aussi une métaphysique, un rapport particulier à la question de l'être et du paraître, ainsi qu'à la modernité. De nombreux auteurs, la plupart du temps eux-mêmes des dandys, se sont interrogés sur son sens. Ainsi, dans un contexte de décadence, Baudelaire identifie le dandysme comme le « dernier acte d'héroïsme » possible, recherche de distinction et de noblesse, d'une aristeia de l'apparence :

« Le Dandy doit aspirer à être sublime sans interruption, il doit vivre et dormir devant un miroir »
    — Baudelaire, Mon cœur mis à nu

[modifier] Le mouvement gay

Dans sa signification moderne, le mot gay/gai-e porte la trace de l'histoire d'une affirmation collective positive. Les personnes gaies se sont définies et affirmées elles-mêmes comme "amusantes, joyeuses". En effet, avant qu'elles prennent la parole pour se nommer elles-mêmes, la société et ses normes n'utilisaient que des mots appartenant au vocabulaire de l'insulte (pédé, pédéraste, tantouze, folle...) du religieux (sodomites) ou du médical (homosexuel, inverti...). Ces mots, dont certains ont une connotation négative ou dépréciative sont le reflet de l'oppression historique de l'homosexualité, basé principalement sur des motifs religieux et un certain "ordre social", qui, y compris pour d'autres groupes ou minorité, a longtemps été synonyme d'exclusion voire de sanctions judiciaires.

Ce processus historique et collectif d'affirmation positive s'est longtemps reproduit au niveau individuel en se nommant soi-même, par exemple dans un coming-out. C'était un acte de valorisation de soi que de se donner à soi-même un nom positif dans une société ou un environnement qui tendait plutôt à user d'insultes, de mots à connotation comique ou à une description de type médicale (homosexuel). Cet usage a cependant pratiquement disparu, le mot gay étant entré dans le langage courant, en particulier avec son orthographe anglo-saxonne (on met un "y" à la fin). L'usage de mots anglais est très courant parmi les jeunes, alors que le mot "homosexuel" fait plus référence au domaine du juridique et s'entend dans des discours plus formels.

[modifier] Le Mouvement machiste

Le machisme, avec ses dérivés « machiste » et « macho », est un mot qui évoque une masculinité mise en avant de façon excessive. Ce terme vient de l’espagnol macho, qui signifie « mâle » ou « viril » et qui est dans ce sens surtout appliqué aux animaux.

  • En espagnol macho peut parfois avoir le sens de « courageux » ou de « valeureux », mais machista a rarement une connotation aussi méliorative, ou positive.
  • En France, et au Québec, ce terme est relativement péjoratif ; le féminisme, doctrine égalitariste souvent présentée comme du "machisme à l'envers" n'a en vérité rien à voir avec le machisme, qui affirme la supériorité d'un genre (en l'occurrence masculin) sur l'autre. Il désigne la consacration du sexisme et de la discrimination envers les femmes. Dire d'un homme qu'il est macho signifie qu'il a une vision peu valorisante ou positive des femmes.

Le machisme revient à la croyance selon laquelle les hommes seraient supérieurs aux femmes[9], que ces dernières sont comme des objets (voir femme-objet), et que les activités socio-professionnelles sont dépendantes du genre. S'il se trouvait des femmes machistes, ce seraient des femmes ayant adopté cette mentalité peu amène délaissant ce que pourraient être leurs véritables capacités si les droits fondamentaux de l'humanité et le respect de leur condition étaient pleinement respectés.

[modifier] Le mouvement queer

Le terme Queer est, à la base, un mot anglais signifiant « étrange », « peu commun », souvent utilisé comme insulte envers individus gays, lesbiennes, transsexuels… Par ironie et provocation, il fut récupéré et revendiqué par des militants et intellectuels gay, transsexuels, transgenres, bisexuels, adeptes du BDSM, fétichistes, travestis et transgenres à partir des années 1980.

En France, si le terme queer est notamment connu du fait de séries télévisées faisant passer les gays pour des gens branchés, il n'en reste pas moins qu'il sert avant tout de point de ralliement pour ceux qui - hétérosexuels compris - ne se reconnaissent pas dans l'hétérosexisme de la société, et cherchent à redéfinir les questions de genre (Gender Studies).

Les origines du mouvement queer sont multiples. Le mouvement gay et lesbien, semblant peut-être plus proche des queers, n'a fourni ni les antécédents théoriques ni le modèle d'un engagement politique. Il est possible de dire que le mouvement queer vient de la théorie queer, et celle-ci est l'héritière du féminisme.

Considérant le genre comme un construit et non comme un fait naturel, la théorie queer est avant tout une possibilité de repenser les identités en dehors des cadres normatifs d'une société envisageant la sexuation comme constitutive d'un clivage binaire entre les humains, ce clivage étant basé sur l'idée de la complémentarité dans la différence et censé s'actualiser principalement par le couple hétérosexuel.

La théorie queer, avec son intérêt pour les implications de sexualité et genre, reste surtout une exploration de ces implications en termes d'identité. La nature provisoire de l'identité queer implique beaucoup de discussion (au niveau théorétique autant qu'au niveau social) sur la façon de définir l'adjectif « queer. »

La théoricienne queer Eve Kosofsky Sedgwick a exploré cette difficulté de définition, remarquant que même si le terme change beaucoup de signification selon qu'il s'applique à soi ou à un autre,

« "Queer" a l'avantage d'offrir, dans le contexte de la recherche universitaire sur l'identité de genre et l'identité sexuelle, un terme relativement neuf qui connote étymologiquement une traversée des frontières mais qui ne réfère à rien en particulier, laissant donc la question de ses dénotations ouverte à la contestation et à la révision. »[10]

[modifier] Le mouvement hoministe

L’hominisme est un mouvement de réflexion et d'action concernant la masculinité, présent essentiellement dans le monde francophone. Par rapport au féminisme, il se présente comme un mouvement symétrique et complémentaire.

Les domaines principaux de préoccupation de l’hominisme sont:

  • La recherche d'une identité masculine débarrassée des stéréotypes;
  • La dénonciation des violences faites aux hommes;
  • La défense de la place des pères dans les familles;
  • La recherche des causes et de solutions quant à la sous-performance scolaire des garçons.

Un « Manifeste hoministe » expose ces préoccupations en onze points. Les hoministes organisent régulièrement des rencontres sous le nom de « Congrès de la condition masculine - Paroles d'hommes ». Le premier a eu lieu à Genève en 2003, le second à Montréal en 2005, tandis que le troisième est prévu en Belgique au printemps 2008.

L'animateur le plus connu de cette mouvance est Yvon Dallaire, psychologue et écrivain québécois.

[modifier] Le mouvement masculinisme

Le masculinisme (parfois également désigné par masculisme[11]) est une idéologie sociale promouvant les droits des hommes. On lui attribue différentes significations:

  • ses tenants le présentent comme une vision égalitariste sur les questions de genre, avec un point de vue masculin ;
  • ses détracteurs y incluent l'ensemble des théories et mouvements sexistes qui viseraient à défendre des privilèges masculins dans la société, au détriment des droits des femmes ;
  • de façon plus générique, il peut désigner l'ensemble des théories et mouvements luttant contre le sexisme, lorsque celui-ci s'exerce au détriment des hommes.

Une forte opposition existe entre les sexistes « pro-femmes » et « pro-hommes » qui jouent autant sur l'ambiguïté du terme que sur l'amalgame entre ces deux définitions pour s'accuser mutuellement de favoriser un sexe au détriment de l'autre.

[modifier] Le mouvement transexualiste

On appelle transidentité ou transsexualisme (mots formés à partir du préfixe latin trans-, dénotant le passage) la situation dans laquelle une personne a la conviction qu'elle est du genre sexuel opposé à celui qui lui a été assigné, à sa naissance, en fonction de l'apparence de ses organes sexuels externes. Le terme « transsexualisme » est parfois préféré à celui de « transsexualité » pour cause d'une trop forte ressemblance avec des termes tels que « hétérosexualité » ou « homosexualité ». Or, le transsexualisme n'a aucune incidence sur l'orientation sexuelle d'un être humain.

Militante transgenres lors de l'Existrans du 1er octobre 2005 à Paris
Militante transgenres lors de l'Existrans du 1er octobre 2005 à Paris

On parle parfois aussi plus globalement de transgenre pour désigner la situation d'un individu dont l'identité sexuelle est en conflit avec celle traditionnellement attribuée aux personnes de même sexe. Mais cette utilisation du mot « transgenre » est trompeuse, car il est aussi utilisé pour désigner des personnes qui sont dans une dynamique très différente de celles des personnes transsexuelles, à savoir celle de personnes qui n'entreprennent pas (et ne veulent surtout pas entreprendre) d'opération de réattribution de sexe.

Il est à noter que la notion de « sexe anatomique » ne correspond pas nécessairement à la notion de sexe chromosomique. L'identité sexuelle est définie par la présence de chromosomes XX ou XY. D'éventuelles malformations peuvent apparaître indépendamment de cela au niveau des organes génitaux comme au niveau des autres organes, membres, etc.

Indépendamment de cela le sentiment d'appartenance à l'un ou l'autre sexe peut relever d'un trouble de l'identité dans sa conception psychologique ou psychiatrique. Cette notion est parfois confondue avec d'autres : hermaphrodisme, homosexualité, travestisme

Pour être acceptée sous son genre et pour s'accepter soi-même, une personne transsexuelle a besoin de porter des vêtements du sexe auquel elle s'identifie, être opérée, que ce soit pour des modifications esthétiques (insertion de prothèses mammaires, par exemple) ou pour conduire à la reconstruction d'un nouvel appareil génital. La plupart des personnes ont également recours à des traitements hormonaux (qui sont souvent une des premières étapes de leur transformation physique). Dans tous les cas, le but premier reste le besoin impératif d'être en cohérence physique avec son identité de genre.

Pour finir, il est important de distinguer les personnes dites « transsexuelles » - pour qui le fait de "restaurer" leur corps (de le mettre en conformité avec le genre auquel elles s'identifient) -, des personnes « transgenres » - qui ne ressentent pas ce besoin et dont l'identité de genre est souvent beaucoup plus complexe que celle des personnes transsexuelles -. Il arrive que des personnes transsexuelles commencent leur parcours d'exploration et d'acceptation d'elles-mêmes en se travestissant, mais elles n'en restent pas là. De leur côté, les personnes dites «travesties» (cross-dresser en anglais) ne sont, pour la plupart pas transsexuelles, et ont des relations souvent difficiles avec ces dernières.

Un(e) transsexuel(le) est une personne dont l'identité de genre est en opposition «radicale» avec ce qu'indiquent ses organes sexuels externes. Ceci signifie qu'elle ne peut trouver la paix, qu'elle ne peut habiter son corps, qu'elle ne peut trouver sa place dans la société avant d'avoir "restauré" son corps et de l'avoir remis en conformité avec le genre dans lequel elle s'identifie. Une personne transsexuelle se sent, en somme, physiquement étrangère à elle-même.

L'appellation habituelle pour désigner une personne transsexuelle est celle qui respecte son identité de genre. Donc, le terme «femme transsexuelle» désigne une personne désignée masculine à la naissance et qui se sent du genre féminin ; de même un homme transsexuel se sent un homme bien qu'ayant été désigné féminin à la naissance.

Il faut cependant noter que, après l'opération, une grande proportion de personnes s'identifient simplement comme des hommes ou des femmes, sans plus, et qu'elles considèrent que la transsexualité fait partie de leur passé.

[modifier] Le mouvement féministe

Le féminisme est par essence un mouvement créé par les femmes et que certains hommes ont rejoint.

Il est un ensemble d'idées politiques, philosophiques et sociales cherchant à promouvoir les droits des femmes et leurs intérêts dans la société civile. La pensée féministe vise en particulier l'amélioration du statut des femmes dans les sociétés où la tradition établit des inégalités fondées sur le sexe. Le féminisme travaille à construire de nouveaux rapports sociaux et développe des outils propres à la défense des droits des femmes et de leurs acquis. Ce mouvement est soutenu par diverses théories sociologiques et philosophiques.

Né après l'âge industriel[12], le féminisme se réclame de mouvements plus anciens ou de combats menés dans d'autres contextes historiques. Il est parfois présenté comme une lutte menée afin d'abolir l'oppression dont les femmes sont victimes au quotidien.

Le féminisme est soutenu principalement par les femmes, bien qu'il soit également activement défendu par des hommes. Les féministes cherchent à faire progresser les femmes dans leur contexte social, politique et économique, mais également dans la perception qu'elles ont d'elles-mêmes. Ils défendent l'idée que « le personnel est politique » et font avancer la cause des femmes en les aidant à se structurer comme des personnes autonomes, capables de gérer leur propre corps et, de façon plus générale, toutes les dimensions de leur vie.

Exemple d'hommes féministes :

[modifier] Notes

  1. Paul-Edmond Lalancette, La nécessaire compréhension entre les sexes,Québec, 2008, ISBN : 978-2-9810478-0-9
  2. Didier Dumas, "sexualité masculine",
  3. Dont (en) Sex Changes: The Politics of Transgenderism, Cleis Press, 2003, ISBN 1573441805 et (en) Public Sex: The Culture of Radical Sex, Cleis Press, 2000, ISBN 1573440965
  4. Sens Public : Mouvement féministe, mouvement homosexuel : un dialogue
  5. La révolution d'un point de vue
  6. Multitudes Web - Multitudes queer
  7. Facts About Changing Sexual Orientation
  8. Wayne Besen - Author, Activist, Columnist, Public Speaker
  9. un phénomène Internet laissant perplexe se développe à ce sujet, lié peut-on penser à "l'explosion" des libertés d'expression sur le Réseau : voir goréanisme
  10. « Queer » has the virtue of offering, in the context of academic inquiry into gender identity and sexual identity, a relatively novel term that connotes etymologically a crossing of boundaries but that refers to nothing in particular, thus leaving the question of its denotations open to contest and revision. (Extrait de son livre Epistemology of the Closet, aussi résumé dans le texte de Turner A Genealogy of Queer Theory, p.35.)
  11. BROOKS, François. http://www.philo5.com/Feminisme-Masculisme/050504DistinguonsMasculismeEtMasculiNIsme.htm « Distinguons masculisme et masculinisme »], Philo5 : Féminisme-Masculisme, 4 mai 2005. (Page consultée le 17 décembre 2006).
  12. Les idées de libération de la femme prennent leurs racines dans le siècle des Lumières (voir notamment Olympe de Gouges, Mary Wollstonecraft), mais le terme de féminisme n'apparait qu'au XIXe siècle