Henri Lorin

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Henri Lorin
Parlementaire français
Naissance 2 juillet 1866
Décès 1er mai 1932
Mandat Député 1919-1924
puis 1928-1932
Début du mandat
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription Gironde
Groupe parlementaire ARS (1919-1924)
ADS (1928-1932)
Troisième République

Henri Lorin, né le 2 juillet 1866 à Bayonne, mort le 1er mai 1932 à Bordeaux, est un géographe et sociologue français, député entre 1919 et 1932, et l'un des principaux animateurs de la naissance du catholicisme social en France.

Sommaire

[modifier] Carrière universitaire

  • Diplômé de l'École polytechnique
  • Membre de la Société mathématique de France[1]
  • Professeur au lycée Carnot de Tunis
  • Professeur de géographie coloniale à la Faculté des lettres de l'université de Bordeaux[2]
  • Secrétaire général de la Société de géographie commerciale[3]

[modifier] Carrière politique

Henri est député de la Gironde à deux reprises[4] :

Il meurt à Bordeaux d'une crise cardiaque survenue au cours du dépouillement d'une élection législative - dont il aurait pourtant été vainqueur[5].

[modifier] Catholicisme social

Issu de la grande bourgeoisie parisienne catholique et monarchique[6], il est avec Albert de Mun et René de La Tour du Pin, l'un des principaux animateurs du catholicisme social.

Dès sa sortie de l’École polytechnique, il s'implique dans « l’Œuvre des Cercles » fondée par de Mun. Autour de 1890, sa maison, 186 rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris, sert de lieu de rencontre aux catholiques sociaux : La Tour du Pin, Georges Goyau, Max Turman ou Raoul Jay[7]. Le philosophe Vladimir Solovyov séjourne également chez lui à la fin de 1883[8].

Il est reçu en audience privée, en compagnie du conseiller national suisse Gaspard Decurtins, par Léon XIII, et participe à l'Union de Fribourg réunie autour de Mgr Mermillod, dont les travaux furent repris et confirmés dans l'encyclique Rerum Novarum[9].

Le 7 mai 1901, « l'Union d'étude des catholiques sociaux » est créée, sous la présidence d'Henri Lorin. En 1904, le journaliste lyonnais Marius Gonin et le professeur de droit lillois Adéodat Boissard créent les Semaines sociales de France et en confient la présidence à Henri Lorin, qui exercera la fonction jusqu'en 1919[10].


[modifier] Ouvrages publiés

  • Promenade en Tunisie. 1896
  • Le Chemin de fer du Congo. Le tour du Monde, nouvelle série vol. 4, 1898
  • L'Afrique à l’entrée du Vingtième Siècle Paris. Augustin Challamel, 1901
  • Le Peuplement français de l'Algérie et le Sud-Ouest de la France. Bordeaux, Imp. J. Durand, 1903.
  • La France puissance coloniale : Étude d'histoire et de géographie politiques. Paris, A. Challamel, 1906
  • L'Afrique du Nord : Tunisie, Algérie, Maroc. Paris, Armand Colin 1908
  • L'Organisation professionnelle et le Code du Travail. Études sur les principes du catholicisme social. Paris, Bloud & Cie, collection "Questions de Sociologie" n°442, 1909
  • L'idée individualiste et l'idée chrétienne. Études sur le fondement du droit chrétien. Bloud et Cie, Paris, 1910
  • L'orientation sociale de la pensée catholique au XIXe siècle (cours d'ouverture de la Semaine Sociale de Rouen, 1910). Lyon, Chronique sociale de France, 1910.
  • Le Travail en Amérique avant et après Colomb, L. Capitan et Henri Lorin. Paris, Alcan, 1914
  • La Paix que nous voudrons. Editions Alcan, 1915.


[modifier] Notes et références de l'article

  1. Bulletin de la SMF, tome 16 (1888)
  2. Bordeaux colonial de 1850 à 1940 (Christelle Lozère) - études-coloniales
  3. Décret du président de la République instituant un comité pour la commémoration du centenaire de l'Algérie
  4. Assemblée nationale - Base de données historique sur les anciens députés
  5. Time, 9 mai 1932
  6. Quelques souvenirs, Henri Savatier, 1938
  7. Emmanuel Gounot, du catholicisme social au personnalisme juridique
  8. http://www.biblisem.net/etudes/tavernvs.htm#note9 Vladimir Soloviev par Eugène Tavernier
  9. L'union de Fribourg. L’internationale catholique de la question ouvrière
  10. [1] l'article indique "jusqu'à sa mort en 1919", mais cette année correspond à son élection comme député, ce qui pourrait justifier qu'il ait quitté la présidence des Semaines sociales.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes