Union de Fribourg

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L'Union sociale d'études catholique et économiques, appelée aussi Union de Fribourg, était un cercle de réflexion créé en 1884 pour résoudre la « question sociale ». Jusqu'en 1891, elle a réuni chaque année les principales figures du catholicisme social naissant. Ses travaux passent pour avoir été l'une des principales sources d'inspiration de Léon XIII pour la rédaction de Rerum Novarum, l'encyclique fondatrice de la Doctrine sociale moderne de l'Eglise catholique.

Sommaire

[modifier] Origines

Trois courants alimentaient la pensée de ce cercle d'études :

  • le mouvement catholique allemand fondé par un prêtre, le baron Emmanuel de Kettler, futur évêque de Mayence ;
  • les catholiques sociaux autrichiens du baron de Vogelsang ;
  • les Français de l'Œuvre des Cercles catholiques d’ouvriers fondée à partir de « l’association de Jeunes Ouvriers de Notre-Dame de Nazareth » créée par l’abbé Maurice Maignen, frère de St-Vincent-de-Paul et rassemblant divers conférenciers catholiques tels que le comte Albert de Mun, le marquis de La Tour du Pin, Émile Keller ou encore Léon Harmel pour contribuer à "rétablir l’harmonie sociale".

[modifier] Organisation

Si l'Union était présidée par l'évêque de Lausanne et Genève, Gaspard Mermillod, le Français René de La Tour du Pin y joua un rôle fondamental, dès la fondation, notamment en qualité de secrétaire du Conseil de direction.

Au cours de la dernière session qui se tint en 1891, le comte de Blome déclara : “Le comte René de La Tour du Pin est le fondateur de cette union, c’est lui qui en a conçu l’idée, c’est lui qui l’a organisée. Il en est l’âme par la sympathie universelle qu’il inspire et comme le trait d’union entre les divers groupes nationaux dont se compose notre société” »[1].


[modifier] Thèmes abordés

Parmi les principaux thèmes traités lors des travaux de l'Union :

  • le rôle de l'État,
  • la législation nationale et internationale pour la protection des travailleurs,
  • les organisations professionnelles,
  • la représentation des travailleurs.


[modifier] Influences

[modifier] L'encyclique Rerum Novarum

Léon XIII suit avec un grand intérêt l’expérience. Le 30 janvier 1888, le pape reçoit le bureau de l’Union de Fribourg et demande alors à Mgr Mermillod un mémoire exposant les résultats de ses recherches [2]. Ce corpus théorique qui alimentera sa réflexion pour préparer l’encyclique Rerum novarum (1891).

[modifier] En Suisse

  • Fondation de l'Université de Fribourg (1889), notamment en lui donnant un caractère international fondé sur l’universalité catholique.
  • L'Union est également à la base de l'apparition en Suisse dans les années 1880 du corporatisme, "troisième voie" entre le capitalisme et le socialisme[3]

[modifier] En France

[modifier] Quelques membres

[modifier] Suisses

[modifier] Français

[modifier] Allemands

  • Prince de Loewenstein
  • Comte Kuefstein

[modifier] Autrichiens

  • Père de Pascal
  • Père Lehmkuhl
  • Alfred et Louis de Liechtenstein
  • Comte de Pergen


[modifier] Notes et références de l'article

  1. Alphonse Brégou, « L’Œuvre des Cercles catholiques d’Ouvriers », La Pensée catholique, n° 247, juillet-août 1990, pp. 63-83, p. 77.
  2. Du Bon Usage De La Doctrine Sociale De L'Église - Garrigues Et Sentiers
  3. Corporatisme

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes

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