Gondebaud

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Gondebaud (Gundobald), né avant 455, est roi des Burgondes (territoire des Alpes à la Loire et du Rhin supérieur à la Provence) de 480 à sa mort en 516.

Le père de Gondebaud, le roi Gondioc, et son oncle, Chilpéric, sont rois avant lui. Gondioc est également Maître de la Milice pour l'Empire romain.

C'est d'abord à ce titre que Gondebaud lui succède : nommé « Maître des Milices de la Gaule » par un autre de ses oncles, le Suève de haute naissance Ricimer (472), puis est nommé Patrice par l'empereur Olybrius ; après la mort de cet empereur, il élève au trône impérial Glycerius, qui s'avère vite n'être qu'un empereur fantoche comme ses prédécesseurs. Gondebaud est néanmoins renvoyé en Savoie (Sapaudia) en 474 par l'empereur suivant, Julius Nepos, territoire où est établi son peuple depuis 443.

À la mort du roi Chilpéric en 480, Gondebaud devient enfin roi des Burgondes aux côtés de ses trois frères, selon la coutume germanique de partage du royaume. Deux de ses frères, Chilpéric II et Godomar II sont assez vite écartés du pouvoir, très certainement assassinés sur ordre de Gondebaud ou par Gondebaud lui-même.

Établi à Lyon, Gondebaud partage alors ses prérogatives avec son troisième frère, Godégisèle, lui-même établi à Genève. Durant cette période, Gondebaud refoule les Alamans aux confins de la Suisse tout en résistant également aux tentatives de conversion de l'évêque Avit, préférant demeurer arien comme la majorité de son peuple, partagé entre l'hérésie d'Arius et le paganisme.

En 500, le royaume des Burgondes est attaqué par les Francs de Clovis, devenu probablement chrétien depuis peu, ce dernier étant depuis le début des années 490 l'époux de sa nièce chrétienne, Clotilde, convertie comme une fraction de son peuple à la religion romaine. Les Francs sont également les alliés du co-roi Godégisèle, que Gondebaud, réfugié dans la forteresse d'Avignon, parvient à tuer avant d'unir les Burgondes sous son autorité.

En 507, Gondebaud s'allie à son tour à Clovis contre les Wisigoths du roi Alaric puis essaye, toujours associé à Clovis, de prendre la cité d'Arles (507-508). Burgondes et Francs sont alors battus par les Ostrogoths venus libérer la cité.

Le nom de Gondebaud, qui a su se concilier à la fois le soutien des Gallo-Romains de son royaume et de l'ensemble des Burgondes, est également resté en Droit à travers l'œuvre majeure de son règne : la loi dite Gombette, promulguée le 29 mars 502.

Cette loi, initialement composée de quatre-vingt-huit titres, relève avant tout du droit territorial romain : elle n'est pas seulement une loi personnelle germanique. Enfin, elle met l'accent sur l'égalité entre Gallo-romains et Burgondes, contrairement aux Goths et aux Vandales par exemple. Cette loi permet une fusion assez harmonieuse entre autochtones et occupants « barbares ».

Gondebaud meurt en 516, probablement à Genève.

[modifier] Généalogie

Gondebaud est le frère de :

  • Godomar II, roi des Burgondes, siégeant à Vienne ;
  • Chilpéric II, roi des Burgondes, siègeant à Lyon (de 473 à son assassinat en 476). Ce dernier a pour enfants Clotilde, épouse du roi des Francs Clovis, et Sédeleuba qui, devenue religieuse, prend le nom de Crona.

Gondebaud a pour femme principale Caretène, une catholique avec laquelle il a deux enfants légitimes:

  • Saint Sigismond, roi des Burgondes. Ce dernier épouse en premières noces Ostrogotha, fille de Théodoric, quant à lui roi des Ostrogoths. Il épouse en secondes noces Constance, avec laquelle il a une fille, Suavegothe, devenue par la suite l'épouse du roi des Francs Thierry, fils aîné de Clovis ;