Georges Bergé

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Georges Bergé fut un militaire français. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s'engagea dans les Forces françaises libres, où il prit le commandement de la première unité parachutiste. Il conduisit la première mission aéroportée en France occupée (opération SAVANNA). Il organisa la formation des agents envoyés en France. Il combattit en Syrie et en Crète. Il fut pris par les Allemands et emprisonné à la forteresse de Colditz.

Notes :

  • Il fut Président d'Honneur de l'Amical SAS.
  • Pour accéder à des photographies de Georges Bergé, se reporter au paragraphe Sources et liens externes en fin d'article.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Jeunesse

1909. Le 3 janvier, naissance de Georges Roger Pierre Bergé à Belmont (Gers).

1929. Service militaire au 24e RI à Mont-de-Marsan. Il suit les cours d'EOR,

1930. En avril, il est démobilisé comme sous-lieutenant de réserve.

1933. Il choisit finalement la carrière militaire et entre à l'école de l'Infanterie et des Chars de Saint-Maixent.

1934. Lieutenant.

1937. En août, il est détaché dans l'Armée de l'Air au groupe d'infanterie de l'Air n° 601.

1938. Des problèmes de santé le rendent inapte à l'emploi de parachutiste et il retrouve son arme d'origine en mars.

[modifier] Pendant la guerre

1940.

  • Février, Capitaine au 13e RI.
  • Mai. Il prend part à des combats d'avant-postes. Le 18, blessé à deux reprises par balles près de Bousies dans le Nord, alors qu'il mène une contre-attaque victorieuse, il est transporté à Arras puis hospitalisé à Caen et évacué vers le sud-ouest.
  • Juin.
17. De passage chez ses parents à Mimizan dans les Landes, il entend le discours radiodiffusé du maréchal Pétain.
21. Refusant l'armistice annoncé, George Bergé s'embarque à Saint-Jean-de-Luz sur un bateau polonais, le Sobieski, pour l'Angleterre.
24. Ralliant les Forces françaises libres à Londres, il rencontre le général de Gaulle à Saint Stephen's House et lui propose de créer une unité de parachutiste.
  • Il est affecté au Dépôt des FFL puis à l'Etat-major de l'Air.
  • Septembre. Le 15, création de la 1ère Compagnie d'Infanterie de l'Air (1ère CIA), dont il est nommé Commandant.
  • Il effectue un stage à l'Ecole britannique de Ringway.
  • Décembre. Le 25, il est breveté parachutiste, en même temps que les hommes de la 1ère section de la Compagnie.

1941

  • Mars.
15. Il est parachuté en France en tant que chef d'équipe pour la première mission de la France libre en France occupée, l'opération SAVANNA conçue par le Special Operations Executive.
22. Il rejoint la maison maternelle à Mimizan et reprend contact avec ses amis pour lancer les bases d'une organisation de résistance. Il crée un réseau d'accueil à Bayonne.
  • Avril. Le 5, il revient en sous-marin en Angleterre. Cette mission Savanna est terminée. Ellelui vaudra de recevoir la Military Cross et une des premières Croix de Guerre (avec palme de vermeil) à l'ordre des Forces françaises libres.
  • Il crée, sous contrôle du 2e bureau[1], et du Special Operations Executive (SOE), une école de formation d'agents - Station 36 du Special Operations Executive, Inchmery House, New Forest - où seront formés la plupart des radios et agents parachutés en France en 1941 et 1942.
  • Juillet. Le 25, embarqué avec la 1ère CIA, il est affecté à Damas (Base aérienne de Mezé)

1942.

  • Janvier. Il est affecté à Kabret, sur la rive ouest du Canal de Suez au Combined Training Center, où il forme le French Squadron de la SAS Brigade britannique commandée par le Major Stirling.
  • Juin.
Sur les 6 des 8 aérodromes ennemis du bassin oriental de la Méditerranée dont l'attaque est confiée à son unité pour permettre le passage d'un convoi chargé de ravitailler Malte en danger, le commandant Bergé choisit l'attaque de l'aérodrome d'Héraklion en Crète. Il parvient avec son groupe de quatre hommes à détruire 20 avions ennemis.
19. Il est capturé à l'issue de sa mission. Il est interné à l'Oflag XC à Lübeck, où il organise un groupe d'évasion.

1943.

  • Janvier. Transféré sur la forteresse de Colditz (Oflag IVC), il y retrouve le Major Stirling et le capitaine Jordan.

1945.

  • Avril. Le 16, il est libéré par l'avant-garde de l'Armée Patton.

[modifier] Après guerre

Le lieutenant-colonel Bergé est successivement affecté à l'Inspection parachutiste, au cabinet militaire du Gouvernement provisoire de la République, à l'Etat-major général de la Défense nationale et enfin à la Représentation militaire à l'Ambassade de France de Rome.

Août 1951-juillet 1953. Il commande le 14e Régiment d'infanterie parachutiste de Choc (RIPC) à Toulouse.

1953-1957. Le colonel Bergé est, avec une interruption de 7 mois en 1954 due à un stage à l'Ecole supérieure de Guerre espagnole, l'adjoint du général commandant les Troupes aéroportées (opération Suez 1956).

1957-1959. Il est adjoint au général commandant l'ALAT.

1960. Il reçoit le commandement du secteur de Corneille dans le Sud-Constantinois.

1961. En juillet, il est nommé général de brigade.

1962. En janvier, sur sa demande, il est placé en 2e section de l'Etat-major.

1997. Le 15 septembre, il meurt à Mimizan (Landes) et la cérémonie des obsèques eut lieu à Mimizan.

[modifier] Reconnaissance

France
Royaume-Uni
Espagne
  • Cruz Militar
Grèce
  • Commandeur de l'Ordre de Georges 1er
Maroc
  • Commandeur de l'Ordre du Ouissam Alaouite

[modifier] Sources et liens externes

  • Photographies de Georges Bergé sur le site Special Forces Roll of Honour : [1], [2]
  • Georges Bergé sur le site de l'ordre de la libération
  • Michael Richard Daniell Foot, Des Anglais dans la Résistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis Crémieux Brilhac, Tallandier, 2008, ISBN : 978-2-84734-329-8 / EAN 13 : 9782847343298. Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004. Ce livre présente la version officielle britannique de l’histoire du SOE en France. Une référence.
  • Revue Icare n° 141, Aviateurs et Résistants tome I, 2e trimestre 1992. Article de Raymond Forgeat, Mission Savannah.