Géographie de la Charente

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Le département de la Charente a été découpé selon des critères géographiques: le bassin supérieur et moyen du fleuve homonyme qui le traverse. Il fait partie de la région Poitou-Charentes.

la Charente à Vibrac
la Charente à Vibrac

Sommaire

[modifier] Situation

La Charente est centrée sur son fleuve, qui prend naissance sur les plateaux granitiques du Limousin et quitte le département vers l'ouest et la Charente-Maritime. Ce département est limitrophe de ceux de la Vienne, de la Haute-Vienne, de la Dordogne, de la Charente-Maritime et des Deux-Sèvres.

Les frontières du département de la Charente coïncident avec les limites des bassins supérieur et moyen du fleuve charente, ce qui lui fait englober des régions géographiquement et géologiquement très différentes qui sont d'amont en aval, le Confolentais ou Charente limousine, l'Angoumois, puis la Saintonge.

Les principales villes du département sont bâties dans des boucles du fleuve : Mansle, Angoulême et son péri-urbain Saint-Yrieix-sur-Charente, Gond-Pontouvre, Fléac, La Couronne, puis en aval Châteauneuf-sur-Charente, Jarnac, Cognac. Montbron et La Rochefoucauld sont sur la Tardoire, Saint-Claud sur le Son, Aigre sur l'Aume. Sur 21 chefs-lieux de cantons que compte le département, 14 sont sur le fleuve ou ses affluents.

[modifier] Géologie

Si l'est du département appartient au massif central (plateau du Limousin), relique de la chaine Hercynienne, la majorité de la Charente se trouve dans le bassin aquitain, constitué de roches sédimentaires d'origine marine.

Le Confolentais ou Charente limousine à l'est du département, est géologiquement situé en Limousin. Son sol présente un socle de roches cristallines imperméables, et divers granitoides du Limousin, surtout des granitoides carbonifères et du granite à grain très fin, le granite porphyroïde à biotique de Confolens. Vers Exideuil, la présence de leucogranite de Bond montre qu'il s'agit d'un des massifs les plus récents du Limousin[1].

Cette région a été témoin d'un évènement majeur il y a 214 millions d'années, l'impact d'une météorite de plus d'un kilomètre de diamètre qui est tombée à Pressignac, à mi-chemin entre Chassenon et Rochechouart. D'où la structure impactique de Rochechouart avec présence d'une formation bréchique de 280 km² ayant un axe est-ouest de 18,5 km et une épaisseur d'un peu moins de 100 mètres, avec l'existence de brèches, de quartz choqués et de cônes de percussion.

Un peu plus au sud on retrouve de très importantes poches d'argile rouge qui ont été exploitées depuis l'Antiquité, en particulier autour de Roumazières-Loubert. Il y en a d'autres dans le sud du département vers les sources du et de la Seugne et le long de la rive droite de la Charente ce qui explique le nombre de poteries, tuileries, briquèteries qui ont existé et la fréquence de la toponymie "les tuileries"

En allant vers Angoulême,les assises carbonatées et karstifiées de la bordure occidentale du massif central se retrouvent sous des marnes argileuses imperméables. Les eaux souterraines du karst de la Rochefoucauld sont la conséquence de ces formations géologiques.

Les parties Nord et Est de l'Angoumois allant jusqu'à la rive droite de la Touvre et la débordant sur une partie, date du Jurassique supérieur avec disposition d'est en ouest d'affleurements de plus en plus récents.

La partie Sud et Ouest à partir du sud d'Angoulême date du Crétacé supérieur et forme un plateau découpé de vallées parallèles. Ces vallées, leurs falaises rocheuses et leurs abris sous roches sont riches de gisements car ils ont été habités par l'homme depuis le néolithique. En allant vers Châteauneuf-sur-Charente on trouve des zones de calcaires blanc et dur qui a été très exploité au cours des siècles, des marnes et du calcaire détritique, de minces couches d'argile et des zones de sable du Coniacien inférieur d'une épaisseur allant jusqu'à 7mètres vers Torsac.

A partir de Jarnac c'est le fleuve qui marque la limite géologique : au nord, rive droite, une zone jurassique, et au sud, rive gauche, une zone crétacée avec cuestas (plateau à double pente asymétrique).

La rive droite de la Charente a un relief peu accentué qui descend progressivement vers le fleuve. Cette zone qui date du Tithonien (anciennement nommé étage Portlandien), à la limite des terrains du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur (étage Berriasien) présente un calcaire fin puis plus en aval dans le "pays bas" des affleurements de marnes et d'argiles à gypse. Ces dépôts tendres sont dans une dépression humide où de Châteauneuf-sur-Charente à la Charente-Maritime le fleuve et ses affluents rive droite ont dégagé de larges vallées alluvionnaires[1].

La géologie a été particulièrement étudiée au niveau de la carrière de gypse de Champblanc sur la commune de Cherves-Richemont au cours des fouilles du site paléontologique de Champblanc. C'est une ancienne lagune tropicale où, au cours du temps, se sont succédé des influences marines et continentales. Le climat était plutôt chaud, l'eau saumâtre, et la lagune subissait une forte évaporation, d'où le dépôt des couches de gypse et, dans les marnes intermédiaires, une quantité et une diversité exceptionnelles de fossiles. La carrière à ciel ouvert montre sur trente à quarante mètres de hauteur des alternances de bancs de gypse, de marnes, de calcaires ou d'argiles noires que l'on croyait dans un premier temps peu fossilifères, sauf une couche datée du Berriasien (141 à 135 Ma) inférieur à moyen, ce qui correspond au tout début du Crétacé, où se sont accumulés les très nombreux restes de vertébrés: un bone-bed[2].

Icône de détail Article détaillé : site paléontologique de Champblanc.

La rive gauche de la Charente présente une falaise abrupte qui forme la bordure entre terrains du Jurassique supérieurs et terrains du Crétacé. Cette falaise montre du Cénomanien surmonté de Turonien. Toute cette partie au sud du fleuve est une zone crétacée avec cuestas, des calcaires des cénamoniens moyen et inférieur, et la zone du Santonien qui va jusqu'à Segonzac est poursuivie vers le sud par la zone de Campanien[1].

A l'extrême sud du département une zone du tertiaire forme un sol de sable dunaire.

La richesse et la diversité du sous-sol expliquent l'ancienneté des industries extractives : argile rouge et blanche, gypse, pierre de taille, sable mais aussi gisements maintenant épuisés ou du moins abandonnés : fer en particulier autour d'Angoulême, manganèse près de Montbron, argent et plomb près d'Alloue[3].

[modifier] Hydrologie

Sauf au niveau de Confolens, car la Vienne dépend de l'agence de bassin Loire-Bretagne, le département de la Charente est dans la zone de gestion de l'agence de bassin Adour-Garonne, qu'il sagisse de la Charente ou au sud d'une petite partie de la Dronne.

[modifier] Eaux superficielles

crue de la Charente en mars 2007 près de Cognac
crue de la Charente en mars 2007 près de Cognac

Le régime des cours d'eau est de type pluvial avec des hautes eaux l'hiver et de basses eaux l'été. Lors des crues la montée de l'eau est progressive, elle débute en amont et se poursuit vers l'aval selon une chronologie bien connue. Les terres inondées le sont de façon habituelle et prolongée, des routes sont coupées et les quais d'Angoulême et Cognac fermés à la circulation.

Les cours d'eau ont un écoulement permanent car même en période d'étiage, ils bénéficient d'apports de nappes liées présentes dans les terrains sédimentaires. Mais des prélèvements trop importants par rapport à la ressource ont amené des assecs sévères, 570 km cumulé en 1990 ce qui a amené la mise en place d'un plan de gestion des prélèvements avec gestion volumétrique pour les irrigants et des aménagements ou réaménagements des ouvrages sur les cours d'eau[4].

[modifier] Lacs

Les lacs de Haute-Charente, ont été créés par deux barrages, le barrages du Mas Chaban et le barrage de Lavaud construits en 1989 et 1990. Le lac de Lavaud est situé sur la Charente. Le lac du Mas-Chaban situé à 3,5 km à l'ouest est sur la Moulde, à 3 km en amont de la confluence Charente/Moulde sur les communes de Lésignac-Durand et Massignac. Ils occupent 400 hectares et ont pour but de soutenir l'étiage du fleuve durant l'été

[modifier] Charente et affluents

Icône de détail Article détaillé : Charente (fleuve).

Jusqu'à Mansle la pente de la Charente est forte et les méandres de court rayon[5].

En Angoumois puis en Saintonge la pente de la Charente est faible et régulière et le fleuve marque de très larges méandres. La Charente et ses affluents traversent en Angoumois des plateaux calcaires fissurés générateurs de gouffres et de résurgences et sur le reste de son bassin versant des terrains imperméables mais aussi des calcaires qui une fois gorgés d'eau se comportent comme des terrains imperméables.

Ses affluents sont de plusieurs types :

Les crues sont habituelles, et l'eau commence par recouvrir les zones de marais et les prairies qui bordent la Charente et ses affluents. Ce sont les zones normales d'expansion du fleuve. Quand l'eau monte plus, environ tous les 20 ans a lieu la vraie crue avec routes coupées, bas quartiers d'Angoulême, Jarnac et Cognac inondés et 1904 ou en 1982, de Châteauneuf-sur-Charente à l'embouchure, les prés ne forment qu'un immense lac.

D'Angoulême à Saintes de nombreux ouvrages, écluses, canaux, barrages, rendent le fleuve navigable, maintenant uniquement pour la plaisance.

[modifier] Autres rivières

[modifier] Étangs et marais

Les étangs sont extrêmement nombreux et disséminés. L'imperméabilité transforme toutes les anciennes carrières d'argile et autres excavations après extraction, mais aussi les sablières du sud-charente en plans d'eau et étangs de pêche. Certains de ces étangs sont des ZNIEFF où sont effectués des comptages d'oiseaux ( étangs d'Orlut sur Cherves-Richemont par exemple)

Les zones de marais étaient nombreuses dans l'ouest du département (comme en atteste les toponymes « pallud »). Il s'agissait des vallées du et de l'Antenne et de zones inondables transformées en étang autour du Fossé du Roy ainsi que d'une vaste zone dans le secteur de Gensac-la-Pallue (à la Pallue, il y a deux marais, de Rulle et Grand marais et une rivière nait d'une source dans les marais). Actuellement on étudie la faisabilité de rendre à ces marais leur rôle de zones d'expansion du fleuve Charente et ainsi de diminuer l'impact des inondations dans les zones bâties.

[modifier] Eaux profondes

L'est de la Charente-Limousine est un socle christallin bordé par une zone aquifère calcaréo dolomitique du Jurrassique inférieur nord-sud assez étroite. Puis, plus à l'ouest, s'étend un aquifère calcaire du Jurrassique moyen et à l'ouest du département deux aquifères Marno-calcaires du Jurrassique supérieur et plus au sud du Santonien Campanien bordé à son nord-est par du Turonien Coniacien et au sud d'un aquifère détritique du Tertiaire.

Ainsi en allant de l'est vers le sud-ouest, on trouve des nappes captives, semi-captives puis des nappes libres, le plus souvent des nappes alluviales en relation avec un cours d'eau dont une des plus importantes est celle de l'Ile Marteau qui alimente Cognac et sa périphérie en eau potable.

La formation géologique remarquable qu'est le plateau karstique de la Rochefoucauld s'étend sur plus de 500 km². Le cheminement souterrain de l'eau a créé des gouffres et des dépressions nommées fosses (fosse mobile, fosse limousine, grande fosse). Il a une très grande capacité de stockage et il est alimenté en particulier par les eaux du Bandiat et de la Tardoire qui y disparaissent en presque totalité et par la Bonnieure. Ces eaux forment des rivières souterraines et des résurgences contigües, le Bouillant, le Dormant et la Font de Lussac et la Lèche, qui constituent la Touvre, la deuxième plus importante résurgence française. La cause de la résurgence est la faille de l'Échelle où une épaisseur de 500 m de marnes du Kimméridgien inférieur imperméable barre la route à l'écoulement souterrain des eaux et les oblige à remonter à la surface. L'Échelle se jette elle aussi dans la source. L'alimentation de la ville d'Angoulême se fait sur le karst de la Rochefoucauld au niveau du Bouillant. Ce réseau comprend en plus du niveau actif que sont les rivières souterraines, des réseaux fossiles et des réseaux demi-actifs, les fosses d'effondrement et les cavités fossiles comme la grotte du Quéroy[1].

Niveau du karst de La Rochefoucauld.

[modifier] Utilisation de l'eau

Pour le département de la Charente en 1995 pour 103 millions de m3, seuls 30,7 étaient utilisés pour la distribution d'eau potable, 21,95 pour l'industrie et 50,5 pour l'irrigation. Les actions entreprises ont porté leurs fruits dès 1998 avec une baisse à 98,6 millions de m3, dont 31,2 pour la distribution d'eau potable, 17,4 pour l'industrie soit une baisse de 20% et 45 pour l'irrigation soit une baisse de 10% qui s'est accentuée les années suivantes.

Pour l'ensemble du bassin de la Charente ( Charente et Charente-Maritime) les prélèvements ont été en 1996 de 208 millions de m3 dont 67 pour la distribution d'eau potable, 26 pour l'industrie et 116 pour l'irrigation[6]. Et, en période d'étiage la répartition des utilisations devient de 90% pour l'agriculture, 9% pour l'eau potable et 1% pour l'industrie[7]. De ce fait le déficit chronique estival tend à s'aggraver.

L'eau utilisée pour ces différent usages provient d'eaux de surface mais aussi de nappes phréatiques (10,4 pour l'eau potable, 6,34 pour l'industrie et 15,97 pour l'irrigation) et de nappes captives ( 3,77 pour l'eau potable, 1 pour l'industrie et 6,48 pour l'irrigation) (chiffres 1995). D'autres chiffres montrent qu'en 1998 l'eau potable en Charente provenait pour 98% d'eaux souterraines, prise pour 54% en nappe captive, 20% en nappe semi-captive et 26% en nappe libre.

Une des questions de santé publique est l'augmentation dans les eaux des captages destinés à l'eau potable des taux de nitrates et de pesticides. Ces augmentations peuvent être une lente augmentation, ou, pour les nappes libres de subites hausses suite à de fortes pluies ayant provoqué du ruissèlement et un lessivage de résidus de produits phytosanitaires agricoles. De nombreux captages ont du être fermés ( en Charente, plus de 100 en 10 ans) et les coupures d'eau dans la périphérie Sud d'Angoulême ont eu un impact qui a fait prendre conscience à la totalité de la population de la gravité de la situation.

[modifier] Occupation des sols

Les sols sont extrêmement divers avec du nord-est au sud-est des terres de massifs anciens, des terres de brandes, des terres de groies, des terres marneuses et des sables dunaires, tous ces sols étant coupés de larges vallées alluviales. Ceci explique la diversité des paysages avec principalement à l'ouest sur le plateau calcaire les vignes de la région d'appellation contrôlée Cognac, au sud les forêt de pin, à l'est les forêts de feuillus et de résineux, au nord une zone de plaine avec du bocage au nord-est. Le tout est coupé par les vallées alluviales inondables où sont bâties les villes.

[modifier] Espaces naturels

Le département de la Charente comporte 24 zones Natura 2000 certaines en totalité dans le département, d'autres en partie sur les départements limitrophes, surtout la Charente-Maritime mais aussi la Dordogne et la Haute-Vienne. Elles sont de plusieurs types, d'une part des rivières et leur vallée, et tout particulièrement la Charente sur la presque totalité de son cours et la majorité de ses affluents, d'autre part quelques espaces spécifiques, pelouses calciformes, chaumes et coteaux ainsi qu'une forêt et une grotte. Elles concernent plusieurs grands types d'habitats : ceux d' oiseaux, ceux de chiroptères (les chauve-souris), ceux de loutres et de visons d'europe, et ceux des orchidées. Des invertébrés, des amphibiens et poissons remarquables sont aussi recensés.

[modifier] Habitats d'oiseaux

Pour les oiseaux, présents sur tout le territoire, et sur de nombreuses zones humides les cinq zones Natura 2000 sont la plaine de Villefagnan, la plaine de Barbezières à Gourville, la vallée de la Charente en amont d'Angoulême, la Moyenne vallée de la Charente et Seugne pour un très grand nombre d'oiseaux, mais surtout en Charente-Maritime, la Région de Pressac et étang de Combourg, très importante zone pour de nombreuses espèces d'oiseaux sur 3359 ha mais dont seulement 22% soit environ 700 ha sont en Charente[8]

La plaine de Villefagnan sur ses 9531 ha et la plaine de Barbezières à Gourville sur 8108 ha ont une grande diversité d' oiseaux remarquables, des rapaces, Bondrée apivore , Busard cendré, Busard des roseaux, Busard Saint-Martin, Faucon émerillon, Faucon hobereau, Epervier d'Europe, des échassiers qui sont aussi présents au bord de la Charente Cigogne blanche, Grue cendrée, Héron cendré, des limicoles Courlis cendré, Oedicnème criard, Pluvier doré, Vanneau huppé et aussi Engoulevent d'Europe,Petit-duc scops, Milan noir, Milan royal, Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), Pipit rousseline (Anthus campestris). Sur Villefagnan sont aussi présents la bécasse des bois, le Bruant ortolan et le Hibou des marais.

Une importante action de préservation de l'Outarde canepetière a été entreprise, des conventions ont été passées avec les agriculteurs pour modifier des dates de fauches et faucher de l'intérieur du champ vers l'extérieur pour ainsi laisser les oiseaux s'échapper.

Sur la vallée de la Charente en amont d'Angoulême ont été dénombrées 64 espèces d'oiseaux remarquables[9]. Parmi eux se trouvent des espèces de marais et zones humides, ceux rencontrés à Villefagnan et à Barbezières et aussi d' autres limicoles Avocette élégante, Bécassine des marais, Barge à queue noire, Bécassine sourde, échasse blanche, Grand Gravelot , Petit Gravelot, Chevalier gambette, Chevalier guignette, Chevalier sylvain, et Combattant varié (espèce très rare), des échassiers cigogne noire,grande Aigrette, Aigrette garzette, Bihoreau gris, Blongios nain, Héron pourpré.

Parmi les oiseaux plongeurs et nageurs, des cygnes (Cygne tuberculé) , des grèbes (Grèbe à cou noir, Grèbe castagneux, Grèbe esclavon, Grèbe huppé),des oies (oie cendrée),des canards (Canard chipeau, Canard pilet , Canard siffleur , Canard souchet ), des sarcelles (Sarcelle d'été, Sarcelle d'hiver), et des fuligules (Fuligule milouin , Fuligule morillon).

Les sternes (sterne pierregarin), les guifettes (Guifette moustac et Guifette noire), les mouettes (Mouette rieuse), le Grand Cormoran,remontent par périodes très en amont sur le fleuve.

Il y a aussi des pics (Torcol fourmilier), des rapaces (balbuzard pêcheur, faucon pèlerin), des Martin-pêcheur, des Gorgebleue à miroir, des phragmites des joncs, et des râles des genêts en plus de toutes les espèces courantes qui elles ne sont pas classées remarquables.

[modifier] Habitat de loutres et de visons d'europe

Lutra lutra
Lutra lutra
Mustela lutreola
Mustela lutreola

La loutre et le vison d'europe ont des zones d'habitat le long de nombreux cours d'eau de Charente et les zones Natura 2000 qui les mentionnent sont :

  • vallée de la Tude avec 1557 ha, la présence d'écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), de Lucane cerf-volant (Lucanus cervus), de Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) et surtout de Loutre (Lutra lutra) et Vison d'Europe (Mustela lutreola)
  • vallée de la Nizonne en partie en Charente avec les mêmes caractères que la Tude, Vison d'Europe (Mustela lutreola), écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), Azuré de la Sanguisorbe (Maculinea teleius), Fadet des laîches (Coenonympha oedippus) et des poissons rares, Bouvière (Rhodeus sericeus amarus) et Toxostome (Chondrostoma toxostoma)
  • vallées du Lary et du Palais, qui n'est que pour un quart en Charente le reste étant en Charente-Maritime et en Gironde et où sont présents Loutre (Lutra lutra) et Vison d'Europe (Mustela lutreola)
  • Haute vallée de la Seugne et ses affluents en amont de Pons, très peu en Charente, où ils sont aussi présents
  • lande de Touverac Saint-Vallier : 2222 ha sous forme de plusieurs ilots, à 84% en Charente, où sont présents la loutre et le vison, des chiroptères Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum),Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), la Cistude d'Europe (Emys orbicularis), et des invertébrés, Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii), Fadet des laîches (Coenonympha oedippus)et Lucane cerf-volant (Lucanus cervus)
  • Vallée de la Dronne de Brantome à sa confluence avec l'Isle, dont 19% des 5173 ha sont en Charente et où les visons d'Europe sont présents
  • Moyenne vallée de la Charente et Seugne et Coran qui n'est que pour 7% soit 497 ha en Charente, entre l'aval de Cognac et la Charente-Maritime, lieu pour les loutres et les visons d'europe, et les mêmes poissons que ceux de la vallée de l'Antenne.
  • vallée de la Charente entre Angoulême et Cognac et ses principaux affluents (Soloire, Boëme, Échelle):avec présence de la Loutre (Lutra lutra) et du Vison d'Europe (Mustela lutreola), deux chiroptères le Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) et le Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), la Lamproie de Planer (Lampetra planeri), le Cistude d'Europe (Emys orbicularis) et comme invertébrés Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) et Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii)
  • vallée du et ses principaux affluents sur 4630ha, on trouve dans le Né la Lamproie de Planer (Lampetra planeri) et le Triton crêté (Triturus cristatus) des invertébrés remarquables, Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii), Gomphe à cercoïdes fourchus(Gomphus graslinii) et Rosalie des Alpes (Rosalia alpina) mais surtout la Loutre (Lutra lutra) et la Vison d'Europe (Mustela lutreola)
  • vallée de l'Antenne avec 1208 ha dont presque 600 en Charente et une eau de grande qualité d'où la présence de Chabot (Cottus gobio), Lamproie de Planer (Lampetra planeri) et Lamproie de rivière (Lampetra fluviatilis). Les invertébrés remarquables sont en nombre, Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale), Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii), Cuivré des marais (Lycaena dispar), Gomphe à cercoïdes fourchus (Gomphus graslinii), Grand capricorne (Cerambyx cerdo), Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) et Rosalie des Alpes (Rosalia alpina). Loutre (Lutra lutra) et Vison d'Europe (Mustela lutreola) sont présents. Sur la commune de Saint-Sulpice les anciennes carrières de pierre juste en bordure de la rivière, sont devenues le domaine des chiroptères et c'est pourquoi l'on trouve en quantité Barbastelle (Barbastella barbastellus), Grand Murin (Myotis myotis), Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersi), Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), Vespertilion à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) et Vespertilion de Bechstein (Myotis bechsteini).

[modifier] Habitats de chiroptères

Pour les chiroptères, en plus des carrières de la vallée de l'Antenne, on trouve des habitats dans les zones Natura 2000 suivantes :

[modifier] Habitat d'orchidées

Les sites sont sur les pelouses calciformes et tout spécialement sur deux zones Natura 2000, les coteaux calcaires entre les Bouchauds sur la commune de Saint-Cybardeaux et Marsac : 222 ha en plusieurs petites zones à l'est de Rouillac et jusqu'après Hiersac de pelouses sèches, site remarquable pour les orchidées, avec présence de l' Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) et la Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) et les coteaux du Montmorelien qui sont aussi un site remarquable pour les orchidées, sur 323 ha répartis en petites zones.

[modifier] Géographie humaine

[modifier] Peuplement

Le peuplement de la Charente a commencé le long du fleuve et de ses affluents dans les grottes et les abris sous roche dès le Néolithique. Cette caractéristique a perduré au long du temps avec de multiples villes, villages et hameaux sur les rives des cours d'eau, principaux axes du commerce. L'exode rural a ensuite accentué ce déséquilibre de peuplement.

Les principales villes du département sont baties dans des boucles du fleuve, aux lieux où ont été construits des ports et des ponts : Condac, Verteuil-sur-Charente, Mansle, Montignac-Charente, Angoulême et son peri-urbain Saint-Yrieix-sur-Charente, Gond-Pontouvre, Fléac, La Couronne, puis en aval Châteauneuf-sur-Charente, Saint-Simeux et Saint-Simon les villages gabariers, Jarnac, Cognac et Javrezac. Montbron et La Rochefoucauld sont sur la Tardoire, Saint-Claud sur le Son, Aigre sur l'Aume et comme leur nom l'indique Chasseneuil-sur-Bonnieure, Mouthiers-sur-Boëme et Lagarde-sur-le-Né. Sur 21 chefs-lieux de cantons que compte le département, 14 sont sur la Charente et ses affluents, tandis que Confolens est sur la Vienne, Aubeterre sur la Dronne et Chalais sur son affluent la Tude

En 200 ans, la population du département de la Charente est restée stable aux environs de 340 000 habitants, chiffres semblables à ceux d'avant la révolution ou du début du XIXe siècle, mais les cantons ruraux de l'Est du département ont subi un exode important alors que les agglomérations d'Angoulême et de Cognac augmentaient de respectivement 38 % et 39 % entre 1954 et 1975. Ce déséquilibre amène l'agglomération d'Angoulême à concentrer le 1/3 de la population tandis que les zones rurales se dépeuplent, surtout en Charente Limousine et en Sud-Charente et en 1975 onze cantons avaient moins de 30 habitants au km².

[modifier] Géographie économique

Les grands axes de circulation traditionnels étaient le fleuve Charente, rendu navigable jusqu'en amont d'Angoulême, la via agrippa Saintes-Limoges et le chemin boisné. Ensuite les diligences ont emprunté des axes nord-sud, qui étaient peut-être très antérieurs, l'un passant par Cognac, l'autre par Angoulême. Le réseau de chemin de fer a doublé certaines de ces voies de circulation, et il en reste le Paris-Bordeaux par Angoulême et une transversale Saintes - Cognac - Angoulême - Limoges.

L'économie a été dictée par les ressources géologiques, les possibilités agricoles et les voies de circulation.

Les briqueteries et tuileries se sont développées sur les gisement d'argile rouge, Placoplatre près du gisement de gypse, la fonderie de Ruelle car il y avait du minerai de fer, les papeteries ont débuté au niveau des moulins grace à l'eau.

La vigne de la région d'appellation controlée cognac a modelé toute l'économie de l'ouest du département : vignobles, distilleries, négoce, transport, verrerie, bouchons, emballage et packaging.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références de l'article

  1. abcd Poitou Vendée Charentes, Guides géologiques régionaux, J.Gabilly,editions Masson,ISBN 2-225-62250-7
  2. J.-M. Mazin and J.-P. Billon-Bruyat, « Nouveau dinosaure à Cognac », dans Pour La Science, avril 2003, n°306 [texte intégral]
  3. p61La Charente communale illustrée, Alcide Gaugié,1865, réédité par les éditions Bruno Sépulchre, 1982.
  4. atlas et données sur l'eau Comité de bassin Adour-Garonne, 1997
  5. la Charente, ouvrage collectif,Ed Bordessoules,1986,ISBN 2-903504-21-0
  6. atlas et données sur l'eau Comité de bassin Adour-Garonne, 1997
  7. documents de l'EPTB Charente ( institution interdépartementale pour l'aménagement du fleuve Charente et de ses affluents)
  8. site du natura2000
  9. site de ce natura2000

[modifier] Bibliographie

  • Poitou Vendée Charentes, Guides géologiques régionaux, J.Gabilly,editions Masson,ISBN 2-225-62250-7
  • Le fleuve Charente de la galiote au day-cruiser, Jacques Lamare, la saintonge littéraire,1977
  • La charente communale illustrée, Alcide Gaugié,1865, réédité par les éditions Bruno Sépulchre, 1982.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes