Rouillac (Charente)

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Rouillac
Carte de localisation de Rouillac
Pays France France
Région Poitou-Charentes Poitou-Charentes
Département Charente Charente
Arrondissement Angoulême
Canton Rouillac
Code Insee 16286
Code postal 16170
Maire
Mandat en cours
Michel Trainaud
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Rouillacais
Latitude
Longitude
45° 46′ 36″ Nord
         0° 03′ 43″ Ouest
/ 45.7766666667, -0.0619444444444
Altitude 89 m (mini) – 186 m (maxi)
Superficie 29,28 km²
Population sans
doubles comptes
1 761 hab.
(1999)
Densité 60 hab./km²

Rouillac est une commune française, située dans le département de la Charente et la région Poitou-Charentes.

Sommaire

[modifier] Géographie

Située à égale distance d’Angoulême et de Cognac, la ville de Rouillac est le chef-lieu de canton et le centre d’une communauté de 20 communes rassemblant plus de 9 000 habitants.
Sa situation centrale sur le territoire du Rouillacais et le rôle moteur joué par sa foire séculaire, tenue le 27 de chaque mois, ont depuis longtemps fait de Rouillac un centre d’activités commerciales, artisanales, industrielles et agricoles important.
Aujourd’hui la commune connaît un nouveau développement soutenu par une politique d’innovation et la création d’équipements culturels et de services uniques en Charente.
Une vie associative forte et variée et une économie diversifiée font de Rouillac une ville au tissu social dynamique où il fait bon vivre et travailler.
Avec un climat tempéré, dû à la proximité de la côte atlantique et du fleuve Charente et doté d’un sol riche sur lequel prospère le vignoble cognac des Fins Bois, Rouillac est également un lieu de prédilection pour les vacanciers qui veulent goûter à la fameuse douceur de vivre charentaise.

[modifier] Histoire

Rouillac doit son nom à Rullus, riche propriétaire de l’époque gallo-romaine qui y fonda sa villa dont les terres s’étendaient jusqu’au lieu-dit Les Bouchauds. En cet endroit les romains construisirent des thermes, un théâtre et sans doute une ville importante dont il ne reste plus aucune trace aujourd’hui, les invasions barbares du IIIe siècle ayant détruit ce vaste complexe architectural qu’on imagine avoir été extrêmement riche.
Dès cette époque, Rouillac se trouve sur un axe important : la Voie Agrippa qui relie Lyon à Saintes et le commerce des chevaux est alors florissant, comme en témoigne la statue de la déesse Épona, trouvée sur la commune. L’origine de la foire du 27 est sans doute dans ce commerce des chevaux qui se développa au fil des siècles entre les maquignons qui sillonnaient la route royale, de Bretagne en Espagne.

[modifier] Surmonter les crises

Après la Révolution, en 1792, Rouillac devient le centre administratif du canton en remplacement de la commune de Saint-Cybardeaux qui sous l’ancien régime avait beaucoup plus d’importance.
Sous le règne de Napoléon III, plus de vingt ans de stabilité politique exceptionnelle vont promouvoir les ventes de cognac et faire la fortune des propriétaires.
La guerre perdue de 1870 va détruire cette belle euphorie et Rouillac comme les autres communes de France va devoir payer l’impôt exceptionnel exigé par les troupes allemandes.
Un malheur n’arrivant jamais seul, en 1874, le phylloxéra détruit en quelques années tout le vignoble et ruine toutes les familles.
L’arrivée des Vendéens en Charente va entraîner un nouvel essor dû à la polyculture : on va créer des prairies à la place des vignes arrachées et l’élevage des vaches laitières va se développer en même temps qu’on replante de nouveaux cépages de vignes plus résistants.

[modifier] Un double carrefour de communication

Au carrefour traditionnel de la route du Poitou (qui relie Paris à l’Espagne) et de l’ancienne Voie Agrippa (est / ouest) va se greffer un nouveau réseau de communication avec l’implantation de la ligne de chemin de fer du Petit Mairat qui va relier Rouillac à Saint-Angeau et à Segonzac.
Puis en 1889, c’est la Compagnie des chemins de fer départementaux qui construit une seconde gare sur la commune et rapproche Rouillac de Matha ou d’Angoulême.
Irriguée par deux lignes de chemins de fer et deux routes de grande communication, Rouillac développe naturellement son économie commerciale et multiplie son influence sur le canton.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2008 Michel Trainaud SE
1989 2008 Michel Bastier
Toutes les données ne sont pas encore connues.


[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
1 450 1 516 1 704 1 795 1 713 1 761
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • L'église Saint-Pierre, siège d'un ancien archiprêtré du diocèse d'Angoulême, en croix latine, dont le chevet s'appuie à l'ancienne route nationale. Plusieurs fois remaniée et restaurée au cours des âges, elle eut beaucoup à souffrir des protestants, qui démolirent le clocher, les voûtes de la nef et des croisillons, cette église remonte au XIIe siècle. Elle a conservé de sa première construction une belle abside, ornée de cinq grandes arcatures extérieures, qui sont séparées par des pilastres s'élevant jusqu'à l'entablement. Elle est surmontée d'une belle tour romane octogone sur base rectangulaire à deux étages. Cette tour se termine par une corniche ornée de modillons; il semble probable qu'à l'origine, une flèche conique en pierre couronnait ce clocher. Elle a été classée aux Monuments historiques le 19 novembre 1910.[2].[3].[4]
  • Antique carrefour de voies romaines de première importance, Rouillac n’est qu’à quelques kilomètres du théâtre gallo-romain des Bouchauds situé sur la commune de Saint-Cybardeaux.

Ce fut le plus grand théâtre de Gaule (plus de 5 000 places), qui est désormais utilisé pour des représentations culturelles estivales, construit en milieu rural et il reste aujourd’hui un site remarquable où se mêlent étroitement les caractéristiques architecturales et votives de Gaule et de Rome. Dans la campagne alentour s’égrène un chapelet d’églises romanes du XIIe siècle : de Saint-Pierre de Rouillac à Auge, Montigné, Échallat, Genac, Gourville, Mons, Saint-Amant-de-Nouère, Saint-Cybardeaux… jusqu’à l’imposante abbatiale de Marcillac-Lanville. Un peu partout, dans les nombreux hameaux autour de Rouillac, l’architecture rurale charentaise se dévoile avec ses hauts murs, ses chais et les orgueilleux portails ouvragés, signes extérieurs de richesse des propriétés agricoles.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Rouillac sur le site de l'Insee
  2. Base Mérimée
  3. J. George et A. Guérin-Boutaud, Les églises romanes de l'ancien diocèse d'Angoulême, 1928, Imp. Kapp, Paris
  4. J. Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, Tome I, 1913 Imp. Coquemard et Cie, Angoulême

[modifier] Liens externes