Fourons

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  Fourons
(nl) Voeren
Armoiries
Géographie
Pays Belgique
Région Drapeau de la Région flamande Région flamande
Communauté Drapeau de la Communauté flamande de Belgique Communauté flamande
Province Province de Limbourg
Arrondissement Tongres
Coordonnées 50°45′N 05°45′E / 50.75, 5.75
Superficie 50.63 km²
Données sociologiques (source : statbel.fgov.be)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
4.263 (01/01/2006)
50,74%
49,26%
84 hab./km²
Pyramide des âges
– 0–19 ans
– 20–64 ans
– 65 ans et +
(01/01/2004)
21,94%
61,29%
16,77%
Étrangers 1.059 (01/07/2005)
Économie
Taux de chômage 9,36 (01/01/2006)
Revenu annuel moyen 10.485€/hab. (2003)
Politique
Bourgmestre Huub Broers (CD&V)
Majorité Voerbelangen
Sièges
Voerbelangen
Retour @ Libertés
15
9
6
Sections de commune
Section Code postal
Fouron-le-Comte
Fouron-Saint-Martin
Fouron-Saint-Pierre
Mouland
Rémersdael
Teuven
3798
3790
3792
3790
3791
3793
Autres informations
Gentilé Fouronnais(e)
Zone téléphonique 04
Code INS 73109
Site officiel www.fourons.be

Fourons (en néerlandais Voeren, en limbourgeois Voere, en wallon: Foron) est une commune néerlandophone à facilités de Belgique située en Région flamande dans la province de Limbourg.

Elle dispose d'un statut de commune de la frontière linguistique à statut spécial pour sa minorité francophone, comme c'est le cas pour plusieurs communes belges.

Il y a 4.312 habitants dans cette commune, dont environ 40% de Francophones (c'est une estimation, car il n'y a pas eu de recensement linguistique depuis des décennies).

Sa superficie est de 50 km².

Bien que faisant partie de la province de Limbourg, elle est enclavée en Région wallonne et elle est donc séparée du reste du Limbourg flamand par une partie de la province de Liège.

Elle est la seule partie de la province du Limbourg flamand se trouvant sur la rive droite de la Meuse : "Outre Meuse".

La commune des Fourons a été rattachée en 1963 à la province flamande du Limbourg, suite à la fixation définitive de la frontière linguistique en Belgique cette même année. Ceci contre la volonté manifeste de la majorité de ses habitants de rester dans la province de Liège[1].

Sommaire

[modifier] Localités

La commune comprend les six anciennes communes des Fourons :

  • Fouron-le-Comte ('s-Gravenvoeren)
  • Fouron-Saint-Martin (Sint-Martens-Voeren)
  • Fouron-Saint-Pierre (Sint-Pieters-Voeren)
  • Mouland (Moelingen)
  • Rémersdael (Remersdaal, Rebievå en wallon, Remerjdel en Platdütsch)
  • Teuven

[modifier] Géographie

Le territoire se confond avec la vallée de la Voer, qui se jette en rive droite de la Meuse à Eijsden (Maastricht, Pays-Bas).

La commune est entourée de communes de la province de Liège: (Visé au sud et à l'ouest, Dalhem et Aubel au sud, et Plombières à l'est), sauf au nord, frontière avec les Pays-Bas.

[modifier] Histoire

Avant la révolution française, les Fourons étaient une partie orientale du duché de Limbourg (pour rappel, ce duché n'a rien à voir avec la province belge actuelle du Limbourg qui elle faisait partie alors de la Principauté de Liège). Voir aussi Voerstreek (historisch-politieke achtergronden) (néerlandais)

[modifier] Problématique linguistique

Historiquement, une partie des habitants parlait la langue locale, un dialecte connu localement sous le nom de Platdütsch. La langue administrative en vigueur depuis l'instauration de l'État belge en 1830 fut le français.

Au cours du XXe siècle, les habitants adoptèrent progressivement soit le néerlandais, soit le français. Les belges francophones représentent actuellement un peu plus de 45% comme le démontre les élections du CPAS. Comme avant la détermination officielle de la frontière linguistique (1963), le territoire appartenait à la province de Liège, la population locale parlait le limbourgeois mais avait coutume d’employer le français en parlant avec des francophones et le néerlandais en parlant avec des néerlandophones. En 1963, les Fouronnais maniaient généralement quatre langues (limbourgeois-néerlandais-français-allemand). En 2007, on parle néerlandais, français ou limbourgeois. Du coté des francophones, seules les personnes de plus de 45 ans parlent encore en limbourgeois. Du coté des néerlandophones, une partie de la jeunesse se parle encore en limbourgeois, au vu de la migration de Flamands d'autres provinces et de Néerlandais d'origine plus lointaine.

Aux élections communales, la majorité francophone avait coutume de l'emporter, ce qui provoquait des tensions régulières avec le pouvoir provincial néerlandophone de tutelle (la commune dépend de la province de Limbourg depuis le 1er septembre 1963) et la minorité néerlandophone ; les querelles remontaient parfois au sommet puisque c’est le problème de José Happart qui a causé la chute du sixième gouvernement Martens le 21 octobre 1987. Il avait gagné les élections municipales et avait été proposé comme bourgmestre. Mais du fait qu’il ne connaissait absolument pas le néerlandais, il n'a pas pu être nommé dans une commune flamande, malgré le vote exprimé par la population. C’est Nico Droeven, membre du même parti que Happart mais qui connaissait le néerlandais, qui a obtenu le poste. José Smeets lui succéda en 1994.

Panneau indicateur dont les mentions en néerlandais sont vandalisées
Panneau indicateur dont les mentions en néerlandais sont vandalisées

Lors des élections communales du 8 octobre 2000, c’est le parti flamand qui a gagné d’un siège sur le parti wallon « Retour à Liège » grâce aux voix néerlandaises. Cependant, aux élections pour le Centre public d'action sociale (CPAS/OCMW) de la même année, « Retour à Liège » a conservé la majorité du fait que pour ce vote les Néerlandais ne pouvaient participer alors que, pour les municipales, le droit de vote actif et passif avait été accordé pour la première fois aux citoyens des autres États membres de l’UE habitant dans la commune. Dans le cas des Fourons il s’agissait surtout de Néerlandais qui, en raison de leurs affinités linguistiques ont voté pour le parti flamand. Il a fallu cependant plus de six mois avant que Huub Broers pût devenir le premier bourgmestre flamand des Fourons. Les membres du parti Retour à Liège voulaient faire reconnaître l’invalidité des élections du fait que le Marnixring (association d’activistes flamingants) avait cherché à influencer les élections en distribuant des petits cadeaux aux Néerlandais parmi lesquels un abonnement gratuit au quotidien Het Belang van Limburg. C’est une interview avec Bep Mergelsberg dans le quotidien néerlandais De Limburger qui l’a révélé.

Aux élections communales de 2006 les néerlandophones ont fortifié leur majorité récente avec 60,8% des voix contre 39,2% pour les francophones. Ces chiffres semblent montrer que la liste Voerbelangen attire une partie des voix francophones. Le nombre des Néerlandais a aussi augmenté jusque 26% et les jeunes francophones se cherchent de plus en plus des maisons dans les villages voisins.

[modifier] Notes

[modifier] Liens externes

[modifier] Voir aussi

Mémoires et Le Grand Paysage d'Alexis Droeven


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Voir aussi : Belgique · Région flamande · Communes · Projet Belgique