Everest

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Cet article concerne le mont Everest. Pour les autres significations, voir Everest (homonymie).
Mont Everest
Le mont Everest depuis Kala Pattar
Altitude 8 850 m
Latitude
Longitude
27° 59′ 16″ Nord
         86° 56′ 40″ Est
/ 27.98778, 86.94444
  
Pays Népal-Chine
Région
Subdivision
Massif Himalaya
Première ascension 29 mai 1953 par
Edmund Hillary et
Tensing Norgay
Voie d'ascension
la plus facile
Col sud (Népal)
Type
Montagne - géographie physique |  v · d · m 
Localisation du mont Everest
Localisation du mont Everest

Le mont Everest est le plus haut sommet du monde, dans la chaîne de l'Himalaya. Il est situé sur la frontière entre le Népal et le Tibet (Chine). En népalais, le sommet est appelé Sagarmatha (सगरमाथा, soit le front du ciel en sanskrit) et en tibétain, Chomolungma, Chomolangma ou Qomolangma (déesse de l'univers).

Sommaire

[modifier] Appellation

En ancien sanskrit ; la montagne a pour nom Devgiri (« la montagne sainte ») et Devadurga (prononcé en anglais deodungha au XIXe siècle)[1]. Au Népal, elle est connue sous le nom सगरमाथा, signifiant la « tête du ciel ». Le nom tibétain est Chomolungma ou Qomolangma, signifiant la « mère de l'univers » et le nom chinois correspondant est Zhūmùlǎngmǎ Fēng (珠穆朗瑪峰) ou Shèngmǔ Fēng (聖母峰).

La montagne acquiert son nom anglais en 1865 de Andrew Waugh, alors arpenteur général britannique de l'Inde. Le Népal et le Tibet étant fermés aux voyageurs étrangers, il écrivit :

« Mon respecté chef et prédécesseur le colonel Sir George Everest m’a enseigné à désigner tout objet géographique par son véritable nom local ou indigène. Mais voici une montagne, probablement la plus haute au monde, dont nous n’avons pu trouver aucun nom local. L'appellation indigène, si elle en a une, ne sera très probablement pas découverte avant que nous soyons autorisés à pénétrer au Népal. En attendant il m’incombe le privilège comme le devoir d’assigner … un nom, par lequel cette montagne puisse être connue des citoyens et des géographes et devenir un mot d'usage courant dans les nations civilisées. »

Waugh a choisi d'appeler la montagne d'après George Everest, d'abord en utilisant l'orthographe Mont Everest, puis Mount Everest. Cependant, la prononciation anglaise moderne d'Everest (API : [ˈɛvərɪst] ou [ˈɛvərɨst] [EV-heu-est]) est en réalité différente de la prononciation du nom de famille de Sir George, qui était [ˈiv ; rɪst] (EAVE-rest = Gouttière-dépos). La prononciation française, quant à elle, diffère encore de l'original, puisque l'on dit [ˈɛvrɪst].

Au début des années 1960, le gouvernement népalais s'est rendu compte que l’Everest n'avait aucun nom népalais. C'était dû au fait que la montagne n'était pas connue et n’avait donc pas de nom au Népal ethnique (c'est-à-dire, la vallée de Katmandou et ses abords). Le gouvernement népalais s'est alors décidé à trouver un nom pour la montagne. Le nom sherpa/tibétain Chomolangma n'était pas acceptable, car il aurait été contraire à l'idée d'unification du pays (népalisation). Aussi un nouveau nom fut-il inventé par Baburam Acharya : le Sagarmatha (सगरमाथा).

En 2002, le quotidien chinois People's Daily édita un article faisant un point de droit contre l'utilisation continue du nom anglais dans le monde occidental, insistant sur le fait qu'elle devrait être mentionnée par son nom tibétain. Le journal se justifia par le fait que le nom local précédait chronologiquement le nom anglais : le mont Qomolangma fut repéré sur une carte chinoise il y a plus de 280 ans.[2]

[modifier] Mesure de son altitude

Jusqu'en 1865, il était appelé Peak XV par les autorités coloniales britanniques des Indes.

Radhanath Sikdar, un mathématicien et topographe indien du Bengale, a été le premier à identifier l'Everest comme le sommet le plus haut du monde, par des calculs trigonométriques en 1852. Son altitude était alors estimée à 29 002 pieds (soit 8 839,20 mètres), calculs qui furent rendus publics par Sir Andrew Waugh, gouverneur général (surveyor-general) de l'Inde coloniale britannique depuis 1843.

En 1865, le même Andrew Waugh baptisa le Peak XV du nom de son prédécesseur au gouvernorat général, Sir George Everest (1790-1866), gouverneur de 1830 à 1843. Depuis lors, l'appellation de mont Everest est restée dans toutes les langues occidentales. Certains Indiens pensent toutefois que le sommet devrait s'appeler Sikdar, et non Everest, afin de rendre justice à l'auteur des calculs de 1852.

Une mesure GPS effectuée en mai 1999 par des alpinistes américains et acceptée par la National Geographic Society porte la hauteur de l'Everest à 8 849,87 mètres.

Une mesure effectuée par des scientifiques chinois et publiée en octobre 2005 donne 8 844,43 ± 0,21 mètres, c’est-à-dire 3,7 m de moins par rapport aux mesures effectuées en 1975[3]. Les résultats de Bian Qiantao, chercheur à l'Institut de géologie et de géophysique de l'Académie chinoise des sciences suggèrent que l'Himalaya et le plateau du Qinghai-Tibet ne continueront pas à s'élever indéfiniment[3].

Rappelons à toutes fins utiles que cette altitude n'a pas pour vocation à être stable. Elle évolue dans le temps, même à court terme — il existe en effet des vagues de terre d'amplitude bien plus faible mais semblables aux vagues d'eau sur la mer. En particulier avec la précision actuelle des mesures, il faut en avoir conscience. Sans parler des évolutions géologiques à plus long terme. Les résultats évoluent donc selon l'heure et la date de la mesure. Il conviendrait donc pour être rigoureux soit de ne pas énoncer trop de chiffres significatifs (« environ 8850 m ») soit d'être strict et d'énoncer la date de la mesure (et éventuellement la méthode utilisée).

[modifier] Voies d’ascension

Deux voies d’ascension principales Nord et Sud vues depuis la Station spatiale internationale.
Deux voies d’ascension principales Nord et Sud vues depuis la Station spatiale internationale.
Voies d'ascension par le col Sud et par le col Nord vues depuis l'espace.
Voies d'ascension par le col Sud et par le col Nord vues depuis l'espace.

Le mont Everest a deux voies d’ascensions principales, l'arête du sud-est par le Népal et l'arête du nord-est par le Tibet, ainsi que beaucoup d'autres itinéraires. Des deux itinéraires principaux, l'arête du sud-est est techniquement plus facile et est par conséquent l'itinéraire le plus fréquenté. Ce fut l'itinéraire emprunté par Edmund Hillary et Tensing Norgay en 1953 et le premier à avoir été reconnu parmi les quinze itinéraires[4] identifiés en 1996. Cependant, la décision d’emprunter cette première voie est due à des raisons politiques et non à des choix techniques puisque la frontière chinoise était fermée aux étrangers depuis 1949. Le 20 août 1980, Reinhold Messner (Italie) fut le premier à atteindre le sommet en solo et sans oxygène ni autre appui supplémentaire. Il emprunta l'itinéraire plus difficile du nord-ouest via le col Nord de la face nord et le Grand Couloir. Il réalisa toute l’ascension seul pendant trois jours depuis son camp de base à 6 500 mètres d’altitude. Cet itinéraire est reconnu comme le 8e itinéraire s'élevant au sommet.

La plupart des tentatives sont faites aux mois d’avril et mai avant la mousson d'été. À ce moment de l'année, un changement du jet stream réduit les vitesses moyennes de vent en haute altitude. D’autres tentatives sont réalisées après la mousson aux mois de septembre et octobre, mais la neige tombée pendant la mousson et une météo plus instable rendent l’ascension plus difficile.

[modifier] Arête sud-est

L’ascension par l'arête sud-est commence par un trek jusqu’au camp de base à 5 380 m d’altitude (17 600 pieds) sur le versant sud de l’Everest au Népal. Les expéditions voyagent habituellement par les airs de Katmandou jusqu’à Lukla (à 2 860 m) et passent par Namche Bazar. De là, les grimpeurs montent jusqu’au camp de base. Cette marche d’approche prend habituellement de six à huit jours, servant ainsi de voyage d'acclimatation en altitude afin d’éviter le mal aigu des montagnes. L'équipement et l’approvisionnement sont portés par des yaks, des dzos (croisement entre un yak et une vache) ou des porteurs jusqu’au camp de base sur le glacier du Khumbu. Quand Hillary et Tensing ont réalisé l’ascension de l’Everest en 1953, ils sont partis directement de la vallée de Katmandou, car, à l’époque, aucune route n’allait plus loin.

Les grimpeurs passent en général deux semaines au camp de base, afin de s’acclimater à l'altitude. Pendant ce temps, les sherpas et quelques membres de l’expédition installent des cordes fixes et des échelles dans la dangereuse cascade de glace du Khumbu. Séracs, crevasses et blocs de glace font de ce passage l'un des plus dangereux de l’ascension. Beaucoup de grimpeurs et de sherpas ont été tués dans cette section. Pour réduire le risque, les grimpeurs commencent habituellement leur montée bien avant l'aube quand les températures encore basses maintiennent par le gel la plupart des blocs de glace en place. Au-dessus de la cascade de glace se situe le camp I ou le camp de base avancé (ABC) à 6 065 m (19 900 pieds).

À partir du camp I, les grimpeurs font leur chemin en remontant la vallée occidentale, appelée combe ouest, au pied du Lhotse, où le camp II est établi à 6 500 m (21 300 pieds). Cette vallée glaciaire s’élève doucement, elle est entravée d’énormes crevasses en son centre qui empêchent l'accès aux parties supérieures du glacier. Les grimpeurs sont obligés de passer sur le côté droit près du pied du Nuptse sur un passage étroit connu sous le nom de Nuptse corner. Cette vallée s'appelle également la vallée du silence du fait de la topographie qui abrite du vent l’itinéraire. À cause de l’altitude élevée, par un jour clair et sans vent, la chaleur peut devenir insupportable pour des grimpeurs.

Du camp II, les grimpeurs montent sur les pentes du Lhotse à l’aide de cordes fixes jusqu'au camp III, situé sur un petit plateau à 7 470 m (24 500 pieds). De là, il reste encore 500 mètres à gravir pour atteindre le col Sud où se trouve le camp IV à 7 920 m (26 000 pieds). Du camp III au camp IV, les grimpeurs sont confrontés à deux difficultés majeures : l'éperon des Genevois et la Bande jaune. L'éperon des Genevois est une nervure formée par une enclume de roche noire surnommée ainsi par une expédition suisse en 1952. La Bande jaune est une section de grès sédimentaire qui nécessite généralement une centaine de mètres de cordes fixes pour la traverser.

À partir du camp IV au col Sud, les grimpeurs entrent dans la « zone de la mort » : en raison de l'altitude, les fonctions organiques se détériorent inexorablement, et le temps passé dans cette zone doit être réduit au minimum. Les grimpeurs commencent généralement l’assaut final autour de minuit. Il leur reste encore plus de 900 mètres de dénivelée, qu’il est raisonnable de réaliser en 10 à 12 heures à cette altitude. Les grimpeurs atteindront d'abord le balcon à 8 400 m (27 700 pieds), une petite plate-forme où ils peuvent se reposer et contempler les crêtes au sud et à l'est dans les premières lueurs de l'aube. Continuant leur ascension de l'arête, ils sont alors confrontés à une série de marches rocheuses qui les incitent souvent à traverser vers l’est dans un profond manteau de neige, où le risque d'avalanche est grand. À 8 750 m (28 700 pieds), un petit dôme de glace et de neige marque le sommet sud.

Du sommet sud, les grimpeurs suivent l'arête sud-est, arête très effilée le long de ce qui est connu sous le nom de la traversée de la corniche. C'est la section la plus exposée de l’ascension car un faux pas vers la gauche enverrait le grimpeur 2 400 m en contre-bas au pied de la face sud, tandis qu’un faux pas vers la droite et le grimpeur dévalerait les 3 050 m de la face de Kangshung sur le versant nord, côté tibétain. À la fin de cette traversée, c’est la dernière difficulté : le Ressaut Hillary, un mur de roche de 12 mètres à 8 760 m d’altitude (28 750 pieds). Hillary et Tenzing furent les premiers à surmonter cet obstacle et ils l'ont fait avec l'équipement de l’époque et sans cordes fixes. De nos jours, la plupart des grimpeurs traversent ce passage en utilisant des cordes fixes que des sherpas auront installées auparavant. À partir de là, l’ascension jusqu’au sommet, relativement aisée, traverse des pentes douces mais particulièrement exposées. Toutefois, les grimpeurs doivent également traverser un passage rocheux où s’entremêlent de vieilles cordes fixes et qui peut devenir un calvaire en cas de mauvais temps.

Les grimpeurs passent en général moins d'une demi-heure sur le toit du monde car ils doivent redescendre au camp IV avant la nuit. Ils doivent aussi faire attention à la météo qui se dégrade souvent dans l’après-midi, ainsi qu’à leurs réserves d’oxygène.

[modifier] Arête nord-est

Face Nord de l'Everest – Tibet
Face Nord de l'Everest – Tibet

L'ascension de l'arête nord-est de l'Everest commence par la face nord du côté tibétain en Chine. Le camp de base situé à 5 180 m (17 000 pieds) d'altitude sur la moraine du glacier de Rongbuk est accessible après un trek. Pour atteindre le camp II, les grimpeurs empruntent la moraine du glacier est de Rongbuk jusqu'au pied du Changtse à environ 6 100 m (20 000 pieds). Le camp III (ABC - camp de base avancé) est situé sous le col nord à 6 500 m (21 300 pieds). Pour atteindre le camp IV au col nord à 7 010 m (23 000 pieds), les grimpeurs montent le glacier au pied du col où des cordes fixes sont généralement installées. Du col nord, les grimpeurs montent l'arête rocheuse nord jusqu'au camp V à environ 7 775 m (25 500 pieds). L'itinéraire emprunte la face nord avant d'atteindre l'emplacement du camp VI à 8 230 m (27 000 pieds). Du camp VI, les grimpeurs entament l'assaut final du sommet.

Les grimpeurs doivent d'abord faire leur voie via trois bandes rocheuses connues sous les noms de premier ressaut : de 8 500 m à 8 534 m (27 890 à 28 000 pieds), deuxième ressaut : de 8 577 m à 8 626 m (28 140 à 28 300 pieds) et troisième ressaut : de 8 690 m à 8 800 m (28 510 à 28 870 pieds). Au-dessus, la voie emprunte les pentes sommitales entre 50 à 60 degrés.

[modifier] Ascensions

[modifier] Les débuts côté tibétain

Dès 1912, plusieurs tentatives d'ascensions ont été faites sur la montagne, mais il faut attendre les années 20 et l'ouverture du Tibet pour que plusieurs expéditions britanniques tentent d'atteindre le sommet par la face tibétaine.

La première en 1921, menée par le colonel Charles Howard-Bury et composée d'Harold Raeburn, George Mallory, Brian Donahue, Guy Bullock et Edward Oliver Wheeler, permet de repérer la route vers le sommet. Elle atteint le col Nord avant d'être forcée de faire demi-tour.

La seconde en 1922, menée par Charles Granville Bruce, est composée d'Edward Lisle Strutt, George Mallory, George Finch et Geoffrey Bruce. George Finch et Geoffrey Bruce atteignent la North Ridge et l'altitude de 8 320 m. Mais une avalanche qui tue des sherpas met un terme à l'expédition.

La troisième en 1924, menée à nouveau par Charles Granville Bruce (qui renonce atteint de la malaria) puis par Edward Norton, est composée de George Mallory, Geoffrey Bruce, Howard Somervell, John Noel, Noel Odell et Andrew Irvine. George Mallory et Andrew Irvine disparaissent sans que l'on sache s'ils ont atteint le sommet.

Dans les années 30 plusieurs autres expéditions britanniques sont tentées, dont la plus importante celle de 1933, mais toutes sont des échecs. La guerre met un terme aux tentatives pour une longue période et il faudra attendre l'expédition chinoise de 1960 pour que la voie nord-est soit enfin vaincue.

[modifier] Victoire côté népalais

La fermeture du Tibet à cause de l'invasion chinoise, oblige les expéditions à se tourner vers le Népal qui s'ouvre aux étrangers en 1950.

En 1952, l'expédition suisse dirigée par René Dittert puis Gabriel Chevalley, comprenant notamment Raymond Lambert et Tensing Norgay permet l'exploration de la face sud népalaise (8 600 m). En dépit de l'excellente ambiance entre suisses et sherpas, des problèmes de logistique et d'appareils à oxygène les contraignent à renoncer. On estime que cette expédition était celle ayant eu le plus de chances de vaincre avant celle d'Hillary et Norgay.

En 1953, la première ascension est réussie par une expédition anglo-néo-zélandaise dirigée par John Hunt. Le sommet est atteint le 29 mai par Edmund Hillary et le sherpa Tensing Norgay. Ils ont largement bénéficié de l'expédition précédente. Ils ont suivi le même itinéraire avec les mêmes sherpas. De plus, ils ont bénéficié d'un supplément de vivres et d'oxygène laissé par l'expédition précédente.

[modifier] Après la conquête

  • 1975 - Junko Tabei première femme au sommet
  • 1978 - Peter Habeler et Reinhold Messner réalisent la première ascension sans oxygène.
  • 1978 - Première ascension par une expédition française dirigée par Pierre Mazeaud. Le 15 octobre 1978, Jean Afanassieff et Nicolas Jaeger deviennent les premiers français sur le Toit du Monde.
  • 1978 - Première européenne (troisième femme) au sommet, la Polonaise Wanda Rutkiewicz, cousine du pape Jean Paul II.
  • 1980 - Reinhold Messner réussit la première ascension en solitaire, sans oxygène.
  • 1980 - Première ascension d'un sommet de plus de 8 000 m dans les conditions d'hiver - expédition polonaise (L. Cichy, Krzysztof Wielicki)
  • 1982 - Le 4 mai 1982 Première ascension de l'équipe sovietique Vladimir Balberin, Edouard Myslovsky, la première ascension dans les condition de nuit. Du 4 au 9 mai - 11 alpinistes sovietiques ont réussit l'ascension du sommet du Toit du Monde (source - Sport Express)
  • 1986 - Le 26 septembre, Jean-Marc Boivin s'envole en parapente du sommet pour une descente en « 12 minutes de bonheur » jusqu'au camp de base.
  • 1990 - Christine Janin, docteur en médecine, première Française sur le Toit du Monde.
  • 1991 - Yves Laforest, 15 mai 1991 premier Québécois et sixième Canadien à escalader l'Everest. Il est disparu en 2003 lors d’une expédition en Colombie-Britannique.
  • 1992 - Le 27 septembre, Pierre Tardivel effectue une première descente à ski depuis le sommet sud (8751 mètres).
  • 1995 - Alison Hargreaves est la première femme à gravir l'Everest en solitaire, sans oxygène.
  • 1996 - Hans Kammerlander, ancien équipier de Reinhold Messner au début des années 80, gravit l’Everest en seulement 17 heures, et en réalise la première descente à ski.
  • 10 mai 1996 - La journée la plus noire de l'histoire de l'ascension de l'Everest. Des alpinistes amateurs entament la montée avec des guides chevronnés, Scott Fisher et Rob Hall, tous deux travaillant pour des agences différentes mais qui choisissent de faire l'ascension ensemble. Ils négligent la météo qui se dégrade et parviennent trop tard au sommet (15h30), retard imputable à l'amateurisme des « touristes ». Au sommet, une violente tempête de neige s'abat. Un des clients de Rob Hall s'écroule et le guide reste avec lui (le client décède peu après). Isolé, Rob Hall ne peut résister au froid et s'engourdit : disposant d'une radio, il communiquera avec son épouse enceinte jusqu'à son décès. Scott Fisher décède pendant la descente, en proie à des hallucinations et à un œdème cérébral ; aucun de ses compagnons, trop épuisés, n'a pu lui porter secours. Les "touristes" sont éparpillés dans la nuit sans pouvoir trouver les tentes, pourtant à quelques mètres d'eux. Un alpiniste kazakh chevronné, Anatoli Boukreev, s'élance dans l'obscurité et le froid (environ - 40°C) et ramène un à un les égarés, sauf deux agonisants (en haute montagne, la priorité va à celui qui est le plus susceptible d'être sauvé), une Japonaise (sans doute déjà morte) et un Américain, Beck Weathers, inconscient et en difficulté respiratoire. La surprise est pourtant grande quand le lendemain arrive au camp Beck Weathers, réveillé de son coma, membres et visage gelés. John Krakauer, membre de l'expédition, délégué par un journal américain, a rapporté avec précision ce drame dans lequel périrent 10 personnes ce jour-là (toutes expéditions confondues).
  • 1999 - Le corps de George Mallory est retrouvé à 600 mètres du sommet.
  • 2001 - Marco Siffredi est le premier à réaliser la descente du couloir Norton en snowboard. Il meurt l'année suivante en voulant descendre le couloir Hornbein.
  • 2001 - 26 juillet : le belge Arnaud Van Schevensteen est le premier unijambiste à atteindre le sommet de l'Everest, après avoir escaladé le Kilimandjaro au mois de janvier de la même année.
  • 2008 - 21 mai : décès d'un alpiniste suisse, Gianni Goltz, lors de sa redescente.
  • 2008 - 25 mai : Mostafa Salameh est le premier Jordanien au sommet. Il arrive a apporter un Drapeau tibétain au dos duquel il a écrit "Free Tibet" & "Free Palestine".[5]

[modifier] Statistiques[6]

  • Nombre d'ascensions tentées depuis 50 ans : 10 000
  • Ascensions depuis l'exploit de Edmund Hillary et Tenzing Norgay : 3 679
  • Nombre de femmes parmi ces 3 679 personnes : 187
  • Record de vitesse d'une ascension : 10 heures et 56 minutes (détenu par le Sherpa Lhakpa Gela)
  • Nombre d'alpinistes décédés sur l'Everest : 211 entre 1922 et 2008

[modifier] Nettoyage à plus de 8 000 mètres

Mandatée par le gouvernement népalais et l'Unesco, une équipe dirigée par l'alpiniste Pierre Royer a commencé au printemps 1993 le grand nettoyage du col Sud. Point de passage obligé de l'itinéraire classique vers le sommet, le col Sud est devenu une véritable décharge. Les expéditions y abandonnent matériels et déchets qui réapparaissent quand fondent les plaques de neige. Au mois de mai, l'expédition, avec une vingtaine de sherpas, a redescendu 8 tonnes de déchets (bouteilles d'oxygène, plastiques, verres, toiles...).

[modifier] Notes et références

  1. Mt. Everest 1857
  2. (en) No Longer Everest but Mount Qomolangma - 20 novembre 2002
  3. ab (en) Chinese scientist refutes theory Himalayas will grow - The Hindu, 19 octobre 2006
  4. (en) Ascent Routes on Everest - Les quinze itinéraires
  5. Tibetan flag on top of Mount Everest
  6. (fr) L'aventure de l'Everest - Histoire de l'Everest sur Linternaute.com
  • Reinhold Messner, 1er vainqueur des 14 huit mille, Éditions Denoël. Beaucoup de détails sur l'historique des ascensions.
  • Jon Krakauer, Tragédie à L'Everest, Éditions Guérin. Le récit des évènements tragiques du printemps 1996.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

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