Colombie-Britannique

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Colombie-Britannique
British Columbia
Drapeau de la%20Colombie-Britannique [[Image:|125px|Armoiries de la%20Colombie-Britannique]]
(Détails) (Détails)
Devise : Splendor Sine Occasu
(Latin : « Éclat sans ternissure »)
Autres provinces et territoires du Canada
Pays Canada Canada
Capitale Victoria
Plus grande ville Vancouver
Lieutenant-gouverneur Steven Point
Premier ministre Gordon Campbell (Libéral)
Superficie 944 735 km² (5e)
 - Terre 925 186 km²
 - Eau 19 549 km² (2,10%)
Population (2006)
 - Totale 4 327 431 hab. (3e)
 - Densité 4,56 hab./km² (7e)
Admission dans la Confédération (Provinces) ou Création (Territoires)
 - Date 20 juillet 1871
 - Rang 6e
Représentation au Parlement
 - Sièges à la chambre des communes 36
 - Sièges au sénat 6
Abréviation postale BC
Préfixe de code postal V
Gentilé Britanno-Colombien
Fuseau horaire UTC -8 et -7
Domaine internet .bc.ca

La Colombie-Britannique[1] ou C-B (en anglais, British Columbia[2] ou BC) est la plus occidentale des provinces canadiennes. Elle fut la sixième province à se joindre à la Confédération canadienne, la septième si l'on inclut les territoires. En 2001, la population comptait 4 095 934 habitants (les Britanno-Colombiens).

Sommaire

[modifier] Géographie

Chute d'eau à Takakkaw Falls
Chute d'eau à Takakkaw Falls

La Colombie-Britannique est la province la plus occidentale du Canada, elle longe la côte pacifique du Canada. Les régions limitrophes sont l'Alaska au nord-ouest, le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest au nord, l'Alberta à l'est, et les États américains de Washington, Idaho et Montana au sud.

La capitale de la Colombie-Britannique est Victoria, à l'extrémité sud-est de l'île de Vancouver. La principale métropole de la province est Vancouver, au coin sud-ouest du Canada continental.

La province est principalement dominée par des chaînes montagneuses, notamment les Rocheuses canadiennes, la Chaîne côtière, les montagnes Cassiar et les montagnes Columbia. La côte est renommée pour ses nombreux fjords bordés de forêts, qui contribuent à rendre les paysages spectaculaires.

[modifier] Climat

Les régions situées au nord ont des hivers froids et neigeux. La région sud de l'Île de Vancouver jouit d'un climat tempéré, modéré par le Courant de Kuroshio de l'Océan Pacifique. À l'intérieur des terres les températures estivales peuvent être plutôt chaudes, puisqu'il existe plusieurs régions semi-arides dans la province, par exemple près des villes d'Osoyoos et de Lillooet. Un endroit unique en Colombie-Britannique s'appelle Sunshine Coast (« La côte ensoleillée »). Une des villes, Gibsons, a gagné un concours d'eau potable. Elle est la seule ville avec la meilleure eau au monde. Les températures les plus élevées enregistrées tournent autour de 43,3°C.

Climat maritime de l'ouest de montagne

La fleur du cornouiller (en anglais : pacific dogwood) est le symbole de la Colombie-Britannique.

[modifier] Géographie humaine

Aires urbaines par population [3]
Aire urbaine 2001 1996
Vancouver 1 986 965 1 831 665
Victoria 311 902 304 287
Kelowna 147 739 136 541
Abbotsford 147 370 136 480
Kamloops 86 491 85 407
Nanaimo 85 664 82 691
Prince George 85 035 87 731
Chilliwack 69 776 66 254
Vernon 51 530 49 701
Courtenay 47 051 46 297
Les villes les plus peuplées
Municipalité 2001 1996
Vancouver 545 671 514 008
Surrey 347 825 304 477
Burnaby 193 954 179 209
Richmond 164 345 148 867
Abbotsford 115 463 104 403
Coquitlam 112 890 101 820
Saanich 103 654 101 388
Delta 96 950 95 411
Kelowna 96 288 89 422
Langley 86 896 80 179


[modifier] Histoire

[modifier] Premiers habitants

C'est après la fin de la dernière glaciation que les premiers habitants amérindiens s'établirent le long des côtes et dans les vallées de la Colombie-Britannique.

Les recherches ont révélé des traces d'habitation datant d'il y a 6000 à 8000 ans. Ces populations semi-sédentaires profitaient des ressources naturelles de la région : l'eau douce, le gibier, les poissons, les crustacés et les plantes comestibles étaient présents en abondance tandis que les hautes forêts fournissaient le bois nécessaire au feu et à la construction des abris.

Ces peuples parlaient de nombreux langages, parmi lesquelles les langues salish. Ils avaient développé une culture raffinée dont témoignent les totems richement décorés et la coutume du « potlatch » au cérémonial élaboré[4].

[modifier] Arrivée des Européens

Le premier voyage documenté d'un Européen dans la région est celui du navigateur espagnol Juan José Pérez Hernández en 1774 qui approchera des côtes de Colombie-Britannique mais sans y aborder. L'année suivante, l'espagnol Juan Francisco de la Bodega y Quadra sera le premier à explorer la région. À noter cependant, qu'il est possible que Francis Drake ait exploré la région dès le XVIe siècle.

[modifier] Colonisation britannique

Avant l'établissement en 1846 de la frontière entre les parties américaine et britannique des territoires situés à l'ouest des Rocheuses, la plus grande partie de l'actuelle Colombie-Britannique faisait partie de ce qui était appelé Oregon Country à l'époque[2]. Le traité de l'Oregon fixa cette frontière à la latitude du 49e parallèle jusqu'à l'océan Pacifique.

La partie sud de l'Oregon Country devint le territoire de l'Oregon, sous la souveraineté des États-Unis, tandis que la partie nord, sous souveraineté britannique, était composée de l'Île de Vancouver en entier qui devint une colonie britannique en 1858, et de la partie correspondant à la Colombie-Britannique continentale actuelle qui n'avait pas de statut officiel et était appelée informellement Nouvelle-Calédonie (à ne pas confondre avec le territoire français du même nom). Cette partie continentale devint une colonie britannique en 1858, sous le nom de British Columbia (traduit en français par « Colombie-Britannique »), en référence au fleuve Columbia qui traverse la province. C'est la reine Victoria qui prit la décision finale sur le nom de la colonie. À l'origine, en français, on parlait de la Colombie-Anglaise (voir attestations à l'article « Colombie-Anglaise » du Wiktionnaire).

Les deux colonies furent fusionnées en 1866 sous le nom de colonie de Colombie-Britannique.

La région du Cariboo (l'« Intérieur central ») subit une ruée vers l'or en 1862-1865. Cela créa un flux rapide de mineurs et de colons, à peu près 30 000 personnes. Cette période est commémorée dans le « Sentier de la ruée vers l'or » (Harrison-Lillooet Gold Rush Trail) - un ensemble de lieux historiques de Lillooet jusqu'à Barkerville et au-delà. Quelques-unes des villes le long de cette route sont numérotées selon leur distance à la fin du chenal navigable du fleuve Fraser, dont les plus connues sont 70 Mile House, 100 Mile House, 108 Mile House, et 150 Mile House.

[modifier] Intégration à la confédération du Canada

Les raisons de la décision des Britanno-Colombiens de se joindre au Dominion du Canada en 1871 furent nombreuses. Il y avait la peur d'annexion aux États-Unis, la dette écrasante créée par la croissance rapide de la population et le besoin de services gouvernementaux pour les supporter, et la fin de la ruée vers l'or et la dépression légère qui l'avait accompagnée.

La Colombie-Britannique devint province du dominion du Canada le 20 juillet 1871, à la suite de la promesse du Dominion de construire une ligne de chemin de fer reliant la côte pacifique aux provinces de l'Est. Le Canadien Pacifique à travers les montagnes Rocheuses fut difficilement construite entre 1875-1885.

En 1902-1903 la province rétrécit considérablement après que la Dispute de la frontière de l'Alaska attribua le nord-ouest, en particulier la côte, à son voisin septentrional.

Les relations ethniques furent un peu délicates notamment pendant la Seconde Guerre mondiale lorsque de nombreux résidents d'ascendance japonaise furent internés ou déplacés à l'intérieur de la province.

[modifier] Tourisme

Vue sur Vancouver depuis Grouse Mountain
Vue sur Vancouver depuis Grouse Mountain

La province est connue pour ses paysages montagneux et ses fjords spectaculaires qui constituent le contexte pour une industrie croissante d'aventures en plein air et d'écotourisme.

Par son climat, sa beauté et son esprit pionnier très ouvert, la Colombie-britannique convient à ceux qui cherchent une dernière frontière. Entre Rocheuses et Pacifique, dans les Kootenays ou la vallée du Similkameen, on trouve disparates et mélangés, des gens de toutes origines : enfants d'exilés russes, réfugiés des mégalopoles, voyageurs échappés d'une Europe surpeuplée, Québécois découvrant avec étonnement une nouvelle dimension de leur propre pays. C'est une population marginale, nomade, voire saisonnière, qui s'installe dans les collines pour six mois ou trois ans, au gré de l'inspiration. Ils vivent dans des tipis à même le sol, dans de vieux bus d'écoliers aménagés ou dans des cabanes bien cachées qui ont déjà reçu plusieurs locataires. Ils se déplacent à pied, à cheval, à skis ou dans de vieilles camionnettes, ne craignant pas les routes en terre.

La vallée de l'Okanagan devient une importante zone de vignoble. La station de ski de Whistler dont l'accès routier va être amélioré bientôt en vue des JO de 2010 est de niveau international. Les pistes de ski fournissent, l'été, une grande quantité de baies qui font exploser la population d'ours noir (plus de cent dix mille et une quinzaine de mille pour les Grizzlys). La municipalité a mis en place des installations comme des poubelles à ouverture spéciale, des clôtures électriques et des groupes de sécurité équipés d'armes à balles en plastiques pour les maintenir hors du périmètre.

La route qui relie Vancouver et Whistler, deux des sites qui accueilleront les Jeux Olympiques d'hiver de 2010, sera fortement améliorée, équipée d'un réseau de production et de ravitaillement en hydrogène comprenant notamment sept stations-service. Par contre, un chemin de fer en navette n'est pas au programme.

Whistler offre un des plus grand domaine hors-piste du monde durant l'hiver ainsi que de nombreux kilomètres de pistes de VTT durant l'été.

[modifier] Personnalités de la Colombie-Britannique

[modifier] Politique

Kim Campbell, de Port Alberni, sur l'île de Vancouver est devenue en 1993 la première femme à devenir Première ministre du Canada.

[modifier] Références

  1. (fr)Référence sur le toponyme « Colombie-Britannique » dans la base de données officielle Toponymie du Canada
  2. ab (en)Référence sur le toponyme British Columbia dans la base de données BCGNIS du Integrated Land Management Bureau de Colombie-Britannique
  3. StatsCan
  4. (fr)Histoire de la Colombie-Britannique sur le site web de l'Encyclopédie canadienne

[modifier] Divers / à classer

Il y a 9 jours fériés légaux par an, durant lesquels les banques, les magasins d'alcool, la plupart des entreprises et certains commerces sont fermés.

[modifier] Liens externes

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