Esquerdes

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Esquerdes
Carte de localisation de Esquerdes
Pays France France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Saint-Omer
Canton Lumbres
Code Insee 62309
Code postal 62380
Maire
Mandat en cours
Gilbert Chiquet
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Lumbres
Latitude
Longitude
50° 42′ 19″ Nord
         2° 11′ 18″ Est
/ 50.7052777778, 2.18833333333
Altitude 25 m (mini) – 139 m (maxi)
Superficie 9,4 km²
Population sans
doubles comptes
1 460 hab.
(1999)
Densité 155 hab./km²

Esquerdes est une commune française, située dans le département du Pas-de-Calais et la région Nord-Pas-de-Calais.

ESQUERDES, autrefois appelé SKERDA OU EKARDE ( Escherde, en vieux français signifiait écaille ou terrain raboteux, selon d'autres interprétations, il signifierait passage), est un petit village du Pas-de-Calais de 939 hectares, situé entre Saint-Omer et Lumbres dans la vallée de l'Aa, son altitude varie entre 27 et 136 m.

Sommaire

[modifier] Histoire

Village ancien, Esquerdes se trouvait sur la grande voie romaine La Leulènequi allait de Thérouanne à Sangatte, sur la côte. Une prospection archéologique de 1984,avait permis de découvrir sur 2 sites dits Les Tripoux et Le Paradis des traces de la période néolithique (sillex et os taillés).

La commune a gardé de son passé certains monuments ou sites remarquables :

La ferme Crèvecoeur près de la rivière, aujourd'hui propriété privée, est constituée par un ensemble de bâtiments (dont une tour) du XVe siècle, ayant appartenu à Jeanne de la Trémoillepuis à son fils Philippe de Crèvecoeur (né vers 1418 - décédé à Arbres le XXXX 1494). Guerrier, il servit successivement Charles Le Téméraire (14331477), Duc de Bourgogne, puis à sa mort, son ennemi le roi Louis XI. Il fut nommé Maréchal de France en 1483 et substitua son patronyme à celui d'Esquerdes.

Au centre du village, sur la place, se dresse une église, construite à partir du milieu du XIIe jusqu'au XVIIe siècle en pierre et en craie, d'abord rattachée au diocèse de Thérouanne, elle passe en 1557, sous la dépendance du diocèse de Boulogne. Avec son épitaphe du XIVe siècle, sa cloche de 1518 et la dalle funéraire de Jeanne de la Trémoill, l'église est depuis 1919 monument du patrimoine Français.

L'histoire d'Esquerdes est liée à l'évolution de deux industries ; celles du papier et de la poudre, qui se sont développées de l'époque de Louis XIV jusqu'au XIXe siècle et qui ont permis un accroissement de sa population. En 1790, la commune était assez importante (avec ses 500 habitants environ) pour être nommée chef-lieu de canton. Deux cents ans plus tard, ce chiffre avait triplé.

En 1850,le moulin de Confosse de Mr le Baron De Colbert fut racheté par Charles Verschaeve, marchand de papier à Lille. L'industrie du papier se développa et prospéra dans la vallée de l'Aa (ou plusieurs autres papeterie se sont également installées sur les sites d'anciens moulins à eau). La maison du papier, conçue avec le Parc naturel régional et inaugurée le 24 juin 1994, témoignage de cette activité, fait revivre cette histoire, via des des expositions et animations ainsi qu'un atelier de création artistique sur le thème du papier.

La Poudrerie nationale d'Esquerdes fut créée à la fin du XVIIe siècle par la Régie Royale des Poudres et Salpêtres sous Louis XIV, par son ministre des affaires militaires, Michel Le Tellier. Deux moulins qui existaient alors sur le site furent transformés en moulins à poudre (broyage du salpêtre et du charbon de bois produit à partir d'aulne glutineux dans la proche "carbonnerie" ou "carbonnière". La poudrerie cessa ses activités en 1970. Environ 130 bâtiments éparpillés dans un terrain de plus de 30 ha servaient à abriter ou fabriquer le explosifs, non sans avoir pollué le sol par d'importantes quantités de nitrates (la nitre est en effet un des principaux composés de la poudre). Abandonnés durant environ 40 ans, certains de ces bâtiments étaient "transpercés" par certains des arbres qui ont recolonisé toute la cette friche industrielle.
Le site a été acheté par un propriétaire anglais. Il a ensuite été acquis pour moitié par le Conseil général pour l'ouvrir au public (sur la partie dont il est propriétaire) après avoir été nettoyé et aménagé avec l'aide de l'EPF (Établissement public foncier, organisme qui associe l'Etat et le Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais pour faire du portage foncier et un pré-aménagement). l'autre , et pour l'autre moitié a été acheté par une société civile immobilière de chasseurs.
Il est épisodiquement touché par des inondations qui n'y sont pas anormales puisqu'il a été volontairement construit dans le lit mineur et majeur de l'Aa, justement pour qu'on puisse l'inonder en cas d'incendie pour limiter le risque d'explosion de munitions.

En janvier 1999, le département, propriétaire du parc, y aménageait un parc arboré, un parking et un chemin de découverte pour accueillir le public. La commune prit en charge la rénovation du bâtiment principal, devenu désormais salle des fêtes, ainsi que la cheminée, inaugurées respectivement le 24 avril 1999 et le 9 juin 2000.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1995 à ce jour Gilbert Chiquet
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007
1147 1205 1182 1278 1530 1460 1620
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Monuments historiques

Église : classement par décret du 17 avril 1914

Renseignements issus de : Bases de données Ministère de la culture

[modifier] Personnalités liées à la commune

Philippe de Crèvecoeur d'Esquerdes

Philippe de Crèvecœur d'Esquerdes ( ? † 1494), seigneur d’Esquerdes, est un homme de guerre français, maréchal de France en 1486.

Il s’attache d’abord au service de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne. Il est gouverneur de Troyes en 1463 et se distingue en 1465 au combat de Montlhéry sous le comte de Clermont.

Il marche contre les Liégeois en 1467 à la tête des Francs archers du duc de Bourgogne. Il reçoit alors le collier de la Toison d'Or avec le gouvernement d’Artois et de la Picardie.

Il défend Abbeville contre Louis XI.

En 1472, sous les ordres de Charles le Téméraire, il prend Nesle, mais échoue devant Beauvais défendue par Jeanne Hachette.

Après la mort du duc de Bourgogne, il passe au service de Louis XI qui le maintient au gouvernement de la Picardie avec le collier de l’Ordre de Saint-Michel.

Il ramène l’Artois sous l’obédience du roi et livre Arras à l’armée française.

Il bat Maximilien d’Autriche à Guinegatte en 1479, mais est, à son tour, surpris et défait par l’Archiduc en 1482. Maréchal de France en 1486, il est nommé Lieutenant général des armées du roi en Picardie. Lors de la Guerre folle, il s’oppose avec succès aux entreprises des Impériaux. Il défait Ravenstein en 1486, et fait prisonniers à Béthune en 1487 le duc de Gueldre et le comte de Nassau.

Il prend Saint-Omer et Thérouanne.

En 1492, il négocie le traité d’Étaples avec le roi d’Angleterre Henri VII.

Lors de l’expédition de Charles VIII en Italie en 1494, Crèvecœur reçoit le commandement de l’avant-garde, mais il meurt dès le départ à la Bresle près de Lyon.

Il est inhumé en l’église Notre-Dame de Boulogne-sur-Mer. « Il était, dit un chroniqueur, aussi bons moyenneur de bons accords, que sage et vaillant en temps de guerre à conduire gendarmerie ».

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Esquerdes sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes