Département de Constantine

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Département de Constantine entre 1848 et 1955
Département de Constantine entre 1848 et 1955

Le département de Constantine fut un département français entre 1848 et 1962.

Considérée comme province française, l'Algérie fut départementalisée le 9 décembre 1848. Les départements créés à cette date le furent à partir des zones civiles des trois beyliks de l'État d'Alger récemment conquis. Par conséquent, la ville de Constantine fut faite préfecture du département portant son nom, couvrant alors tout l'est de l'Algérie. Les autres départements étaient le département d'Alger au centre du pays et le département d'Oran à l'ouest.

Le département de Constantine couvrait alors 87 578 km² pour 6 sous-préfectures, Batna, Bône, Bougie, Guelma, Philippeville, Sétif.

Ce n'est que dans les années 1950 que le Sahara fut annexé à l'Algérie départementalisée, ce qui explique que le département de Constantine se limitait à ce qui est aujourd'hui le nord-est de l'Algérie. Cependant, les deux territoires orientaux du sud étaient, jusqu'au 10 janvier 1957 et la création de l'organisation commune des régions sahariennes, administrés par le département de Constantine.

[modifier] Réorganisation et indépendance

Le 7 août 1955, le département de Constantine est amputé de sa partie orientale, avec la création du département de Bône.

Le 28 janvier 1956, une réforme administrative visant à tenir compte de la forte croissance démographique qu'avait connue le pays divise le département en trois parties, qui devinrent le 20 mai 1957 le département de Constantine, le département de Sétif et le département de Batna.

Réduit à la région de Constantine et à sa côte,le nouveau département de Constantine couvrait alors 19 899 km², était peuplé de 1 208 355 habitants, et possédait sept sous-préfectures, Aïn Beida, Aïn M'lila, Collo, Djidjelli, El-Milia, Mila, Philippeville. Une dernière modification lui fera perdre temporairement l'arrondissement de Djidjelli vers un éphémère département de Bougie, du 17 mars 1958 au 7 novembre 1959.

Le dernier conseil municipal de Constantine avant l'indépendance :

La Délégation spéciale cédera la place à une municipalité élue au suffrage universel, ouvert aux hommes comme aux femmes, sans distinction, avec un collège unique le 27 avril 1959. Les trois listes soumises au verdict des urnes étaient une fois de plus fabriquées par l’administration et l’armée. Collot rapporte que les candidats musulmans de la région de Constantine s’étaient présentés sur ordre du FLN.

La nouvelle municipalité se compose de 36 conseillers municipaux dont une femme la veuve Rebiha Chabi, et il comporte 9 membres européens.

Hocine Allouache est élu maire par 34 voix sur 36 voix exprimées. Baptistin Lapica est élu premier adjoint suivi de Paul Bernard, Guy Auclair, Lahcène Allem, Abdelhamid Derrouiche, Mostefa Roudesli, Rebiha Chebi et Naceur Boudra.

À l’automne 1960, trois membres de ce conseil municipal sont tués par le FLN. Il s’agit de Mohamed Ouamer, Mohamed Chérif Benachour et Mouloud Noui. Trois autres sont blessés : ce sont Mostefa Bendjelloul, Hadj Abd El Qader Khattabi et Hamou Benelbedjaoui.

La dernière séance de ce conseil municipal se tient le 4 juin 1962.


Le département de Constantine est maintenu après l'indépendance de l'Algérie, et devient la Wilaya de Constantine par l'ordonnance de 1968.

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